jeudi 9 août 2012

Un prénom, c'est pas grand chose...

Mon mari depuis deux ou trois semaines, animé de bonnes intentions, a commencé à trier ses piles de papiers accumulés depuis des siècles et qui encombrent son bureau (incroyable mais vrai, il s'y est mis à la vitesse d'une tortue centenaire... lentement mais sûrement...)
Il est tombé sur une très ancienne farde (= chemise pour les Français). Il me dit qu'elle est à moi et me la donne.
Je ne comprends pas que cette farde jaunie, mangée pas les années et le soleil, chiffonnée, les coins cornés, sans forme, m'appartienne. Je la regarde perplexe et je l'ouvre
Vide... elle est vide...
Pourquoi dit-il qu'elle est à moi? Je ne comprends pas...
Je m’apprête à la jeter, cette vieille farde sans couleur, sinon celle du temps... Je n'ai pas comme le mari ce besoin fou de tout-garder-on-ne-sait-jamais!
Quand il me pointe  un nom écrit au stylo dans le coin inférieur droit
Oh...! C'est mon prénom qui est inscrit là, d'une plume affaiblie par tant d'années!
L'écriture de mon père... oui! c'est l'écriture de mon père!

Mon prénom... sur cette vieille farde jaunie...  mon prénom... Nicole... mon père, sa belle écriture...
Arrêt sur image, longues secondes en apnée, le coeur bat en chamades désordonnées: qu'y avait-il dans cette farde? Mon père y a écrit mon prénom, elle me concernait donc. Qu'y gardait-il? des papiers officiels? des dessins qu'il voulait conserver de mon enfance? Des lettres qu'il m'aurait écrites et jamais données? Des souvenirs divers?

Je me prends à rêver. A soupirer. A espérer. A me raconter une belle histoire. Lui ce père plutôt absent pour moi durant mon enfance, dont je me souviens avant tout dans un fauteuil derrière son journal largement déployé, comme un écran entre lui et moi... lui  qui n'avait pas trop le temps (le gout?) de s'intéresser à moi, dont la seule question était: ça a été à l'école aujourd'hui? et à laquelle il n'attendait pas vraiment  de réponse... pourquoi donc ce prénom sur cette chemise de sa belle écriture liée, penchée vers la droite?

Nicole... 
et soudain je vois!
dans ces quelques lettres sur cette chemise qui rassemblait quelques papiers me concernant (mais lesquels bon dieu??? j'aimerais savoir!) j'ai vu son souci pour moi.
Six lettres : Nicole. C'est écrit de sa main.
J'existais donc... derrière le journal largement déployé.

J'ai le coeur attendri par cette découverte, et cherche quels papiers à mon tour je pourrais ranger dans cette chemise fantôme surgie du passé. Rien, je ne trouve pas. Elle est TROP abîmée, trop décolorée. Elle jure à côté de mes chemises colorées... elle m'encombre et hop! je la mets dans les papiers à jeter
Elle est partie mardi matin, emportée par le camion qui prélève les vieux papiers et cartons une fois par mois
Et ce matin... ce matin elle me manque, j'aimerais revoir ces lettres écrites par mon père... sur cette farde qu'il a lui-même rangée dans ses tiroirs



54 commentaires:

  1. Tu aurais dû scanner ton prénom écrit de sa main avant de jeter la farde...

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    1. oui Walrus... j'aurais scanner ou découper ce coin droit!
      Je le regrette fort...

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  2. ah Coumarine... le pere qui se cache, ce grand pudique des sentiments qui met son journal entre toi et lui,... mais c'est du mien que tu parles :-)

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    1. ah! Adrienne, je parle de ton père...!!!
      Nous sommes nombreux à avoir eu un père qui communiquait si peu ;-((

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  3. Je comprends ce que tu as ressenti, ce sentiment d'avoir été peut-être "vue" finalement...
    Tu l'as jetée - sans doute as-tu bien fait si tu l'as fait - mais l'image restera gravée en toi, très certainement...

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    1. à mesurer ma nostalgie d'aujourd'hui, je crois que j'ai fait une erreur en jetant ce document précieux pour moi... ;-((

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  4. Ton premier geste, passé le temps de l'émotion, a été de mettre ce document au recyclage. Il ne faut pas le regretter. Tu lui donnes une seconde vie après tant d'année de "dormance" et cela n'enlève rien au geste de ton père notant TON prénom.

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    1. je n'ai jamais imaginé lui redonner une 2ème vie en jetant la farde... j'ai au contraire voulu m'en débarrasser...
      Pourquoi? je ne sais pas trop...

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  5. Oui, mais ce document existe à présent dans ce texte, qui m'a donné la chair de poule ... (D'émotion, pas de peur, s'entend). C'est très émouvant. Je ne suis pas parvenue à jeter un signet de livre, où il y a l'écriture de ma maman, une bête listes de courses à faire, tu vois, même pas mon prénom... Et la Rose et moi avons même parlé de ça, elle m'a dit, "maintenant, j'ai la même écriture que ma maman, alors, je ne dois plus garder ce qu'elle a écrit, car en voyant mon écriture, le la vois elle..."

    Comme quoi !

    Sinon, je confirme, pour le journal, c'est pareil, chez moi, et tous les hommes de ma vie ont eu des journaux derrière lesquels se retrancher, père, frère, ex-mari, même mon Capitaine Haddock actuel !!! (Car je vis avec le Capitaine Haddock o;) (bon coeur, mais caractère éprouvant...)

    Les titres changent, le format du journal aussi, mais le journal est toujours là !

    Bonne fin de semaine !

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    1. mon mari lui est plongé dans des sudokus à table... grrrrrrrr
      Le document existe dans mes mots qui lui ont donné vie, mais une existence si éphémère: dans deux ou trois jours, quand j'aurai écrit un autre billet, hop! disparu, celui-ci!!

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  6. Je trouve plutôt le geste "signifiant" (jeter la farde)
    Le deuil du Père... Une nécessité pour vivre...
    NE plus attendre qu'il baisse son journal....

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    1. j'attends toujours qu'il "baisse son journal" dans les relations signifiantes que je vis...
      par ex quand j'attends un mail, un signe, des mots qui ne viennent pas...
      Je vis avec le manque comme la plupart d'entre nous, et je vis le mieux possible...

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  7. la farde est jetée et elle n'empêchera pas ton souvenir...
    souvenir des six lettres écrites
    par la main de ton père formant ton prénom...
    souvenir de ton père
    derrière son journal déployé...
    souvenir du jour où tu as découvert
    l'écriture de ton père,
    juste pour toi, rien que pour toi...
    nous étions trois sœurs et avons eu la grande chance d'avoir un père très présent, très attentif ...
    je mesure encore plus notre chance à la lecture de ton billet...merci à toi...
    belle journée Coumarine !

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    1. bonsoir mamou et bienvenue
      les pères d'aujourd'hui me semblent bien plus présents que ceux d'autrefois, il me semble...

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    2. merci Coumarine
      mais tu sais j'approche de la soixantaine
      et si mon père vivait encore il aurait...91 ans
      il était en avance !
      belle fin de journée

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  8. Très émouvant, ce billet, Coumarine.
    Et de toute évidence, il parle à beaucoup de monde.
    Merci.
    Dans ma famille, le mur infranchissable dressé entre mon père et moi n'était pas fait de papier, mais d'un inextricable entrelacs de principes et de pensées toutes faites. Il baissait son journal, mais se bouchait les oreilles...
    Et il m'aimait, cela ne fait aucun doute, mais il aimait un concept : "sa fille" (en vertu d'un des principes susmentionnés : un père aime son enfant). Par contre les qualités qu'il semblait apprécier, les défauts qu'il détestait chez les autres me faisaient penser qu'en tant qu'individu, je ne devais pas lui apparaître comme fort aimable. Mais par-dessus tout, la façon dont il parlait avec pitié ou dégoût des gens qu'il n'avait pas obligation d'aimer me glaçait : j'avais si souvent l'impression qu'il me tendait un miroir...
    Cela dit, je rejoins le commentaire d'AlainX : ne plus attendre que le journal se baisse, que les oreilles s'ouvrent. Faire le deuil du Père que nous aurions aimé avoir et que nous n'avons pas eu.
    Accepter qu'ils ont fait ce qu'ils ont pu, nos pères, et nous ont aimé(e)s du mieux qu'ils ont pu. Et continuer notre route.

    Et j'aime l'idée que cette farde soit partie au recyclage : elle n'a pas disparu, elle s'est transformée. Elle a désormais une autre vie. Elle est devenue papier, peut-être, un papier robuste et rassurant sur lequel un père écrira à une petite fille en attente des mots tendres, des mots qui réparent, des mots qui font grandir. Ou sur lequel une petite fille déposera les blessures de son enfance à l'envers, pour les remettre enfin à l'endroit...

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    1. Je pense avoir fait le deuil du père parfait, particulièrement depuis l'écriture de mon livre, L'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers
      J'en veux pour preuve, que malgré un pincement au coeur, j'ai jeté cette vieille farde, sans couleur et sans forme
      Merci MyZ pour ton témoignage
      C'est cela que j'aime bien: que mes mots engendrent les vôtres..

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  9. De retour de vacances, je viens te faire un petit coucou et te souhaiter un bon week-end ensoleillé. Très joli texte qui m'a fait repenser à ton livre autobiographique. De manière générale, je pense que beaucoup d'hommes ne sont pas doués pour la communication et ont du mal à exprimer leurs sentiments. Les hommes entre eux parlent très peu de leurs vies privées, contrairement aux femmes qui ont besoin d'en parler. Cela se ressent d'ailleurs dans les blogs de femmes qui sont plus intimes que ceux des hommes, plus souvent consacrés à leurs passions qu'à parler d'eux. Cela rejoint aussi le spectacle "Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus".

    A bientôt Coumarine.

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    1. oui assurément petit Belge, les hommes parlent peu de leur sentiments, ils n'en sont souvent pas conscients. Il y a toujours des exceptions, tant chez les écrivains (Ch Juliet par ex) que chez les blogueurs, que chez certains hommes de notre entourage
      Et les femmes aiment ça, des hommes qui parlent d'eux...et ne se cachent pas derrière leur journal
      J'espère que tu as passé de bonne vacances...

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  10. Beaucoup d'émotion dans ce billet, dans cette émotion que tu partages.
    Je comprends ton regret, en même temps, je ne peux m'empêcher de penser que ce geste de jeter la chemise n'est pas anodin et que c'est une sorte de réponse à travers le temps que tu donnes à ce père que tu aurais voulu plus présent, plus attentif.
    Mais ce mot écrit, est là, il existe. Ce qui compte, plus que les lettres à l'encre vieillie, c'est l'idée de ce qui se cache derrière ce mot, derrière cette main qui l'a écrit, derrière ce cœur qui se confiait si peu mais qui battait tout de même.
    Tant de vie derrière un simple geste !

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    1. merci Pakita pour ton commentaire
      Sans doute que le geste de jeter la chemise n'est pas anodin, et je ne me l'explique pas...
      Comme un élan qui ne souffrait pas de retour en arrière
      D'ailleurs je l'ai fait la veille du recyclage...
      A moi de comprendre ce qui m'a pris!

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    1. le nom JEA... le nom... et le bonheur...?

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    2. rien n'est moins commun (sinon connu) que le nom : bonheur...

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    3. mais rien n'est plus demandé, exigé parfois, dans les magasins de bonheur...

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  12. En effet, ça ferait un bon début de roman !
    Je me demande ce qui t'a poussée à jeter cette enveloppe ??? Il y a quelque chose là dessous !...
    qui ferait une bonne suite au roman. kéa

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    1. voilà kéa c'est la question que je finis par me poser: la raison qui m'a fait jeter le document... j'y réfléchis

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  13. Choix cornéliens. Je suis plongée dans ces dilemnes pour le moment...
    Et à chaque fois que je prends un objet en mains, c'est la même question qui revient : garder ou jeter ?
    Demain, je poursuis le tri...

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    1. oui tu es en plein dedans pour le moment...
      courage à toi, il en faut sans doute pour regarder en face tous les souvenirs, tous les objets qui ont appartenu aux parents (à la mère...)

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  14. C'est comme cela qu'un jour j'ai jeté avec toutes sortes de papiers, sans me rendre compte (dans un grand élan de vouloir mettre de l'ordre dans mes papiers) tout le dossier concernant la succession de mon père.
    Quand j'ai vu ce que j'avais jeté, c'était trop tard, c'était parti et irrécupérable.
    Un psy dirait que c'est un acte manqué... Moi je veux bien mais je ne vois pas ...
    Ce que je sais: c'est que grâce à l'héritage, j'ai pu payer mon analyse.
    Merci Papa.

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    1. c'est vrai Charlotte que ton geste ressemble fort à un acte manqué!!!
      ou alors tout simplement tu as été trop vite!!
      de toutes façons merci à ton Papa qui t'a permis de payer ton analyse (c'est si cher que ça???)
      ;-))

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  15. Un prénom écrit à la plume... J'ai gardé quelques vieux Classiques Larousse où mon père a signé sur la couverture même, pour passer les doigts dessus de temps à autre.
    Un nom, une initiale au crayon... Dans un livre d'une amie récemment disparue, si discrète, si fidèle.
    Ces "pas grand-chose", tu as raison, ouvrent au rêve. En triant des papiers avant que ma mère déménage (elle gardait toutes nos "oeuvres" d'enfants), j'ai aussi beaucoup jeté et parfois trop, parce qu'en nous le désir d'aller de l'avant demande parfois de faire table rase, et d'ailleurs on ne fait pas vraiment table rase : ce qui encombrait est rangé ailleurs, plus près même de notre coeur que dans un tiroir.
    Bon week-end, Coumarine.

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    1. Je te rejoins Tania... on ne fait jamais table rase
      C'est parfois difficile quand le poids est vraiment lourd...

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  16. Je garde précieusement quelques papiers écrits de mes parents, j'aime regarder leur écriture ! c'est à la fois un doux souvenir et également beaucoup d'émotions.
    Je comprends ton regret d'avoir jeté cette chemise, tu vas souvent y penser je crois !

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    1. Coucou brigou, contente de te voir ici!
      Je pense avoir tourné la page, je crois que c'est mieux comme ça!
      On est chacun différent...

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  17. Peut être que l'essentiel c'est de l'avoir vu ce prénom écrit sur cette pochette , d'autres seraient passés à côté , ton oeil l'a vu , l'a mémorisé , ton coeur a été touché par cette écriture , ce prénom qui est bel et bien le tien a été marqué sur cet objet
    garder , jeter , on en est tous un peu là ?
    regretter ne fait pas forcement avancer
    Les pères étaient pour la plupart des taiseux ... derrière leur journal , mais ils observaient ..

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    1. Jeanne...TAISEUX...il me semble que c'est un belgicisme, on me l'a dit en tout cas... c'est amusant!
      (des nouvelles pour ta fille qui souhaite devenir belge?? ;-))))

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  18. surunfildencre
    Peut-être nous trompons nous lorsque nous croyons qu'il faut conserver les souvenirs de nos morts.Peut-être faut-il accepter, au contraire, que leurs disparitions nous invitent à ouvrir un espace neuf à nos désirs et à nous désencombrer de ce qui l'empêche. Il faut toujours qu'il y ait un manque, un vide pour que... les cases puissent bouger et que le jeu puisse continuer. Ce qui n'empêche pas la mémoire mais évite de la figer. Alors je crois que ta réaction a été juste et qu'elle invite peut-être à parcourir un nouveau chemin.

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    1. Je n'ai conservé que peu de choses... j'aime bcp ta phrase:"Il faut toujours qu'il y ait un manque, un vide pour que... les cases puissent bouger et que le jeu puisse continuer. Ce qui n'empêche pas la mémoire mais évite de la figer."
      La vie est essentiellement mouvement:si on se fige, que ce soit sur le passé ou en se projetant dans un avenir aléatoire, on rate le coche.
      Forcément il y a des moments de vide intense parfois, qui, comme tu le dis si bien, "invite peut-être à parcourir un nouveau chemin."

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  19. Ma mère une fois ma sœur et moi parties, s'est accordée de consacrer du temps à écrire des poèmes. Mon père faisait tout pour lui mettre les bâtons dans les roues (ils ne s'entendaient guère + le côté du rabat-joie qui ne supporte pas qu'à côté de lui quelqu'un soit content), jusqu'à raccrocher au nez de personnes qui proposaient de publier son travail dans des revues.

    À la mort de ce dernier on a trouvé dans ses affaires une farde dans laquelle il conservait scrupuleusement les traces (articles journaux locaux, photocopies de certaines publications) du succès de sa femme.

    Elle en fut stupéfaite. Et je peux dire qu'il avait rudement bien caché sa fierté.

    On est parfois drôlement surprises, n'est-ce pas ?

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    1. Ah! Gilda!!!
      (surprise de te voir commenter ici, ça me fait plaisir!)
      Oui ce que tu racontes est étonnant: est-ce de la pudeur qui lui interdisait d'apprécier les poèmes de sa femme et de le lui dire?
      Bien sûr elle a eu une belle surprise après sa mort, mais je suis sûre qu'elle aurait préféré la recevoir de son vivant!

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    2. Enfin retrouvé la conjonction de trois éléments nécessaires à lire à et commenter chez les amis : - un ordi sans plantage et reconstitué peu à peu les fils perdus sur l'agrégateur précédent ; - une connexion de qualité et qui va jusque dans ma cuisine (mon bureau en fait) ; - une période de vie un peu moins pas calme. :-)

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  20. J'aime bien l'idée qu'il faut jeter pour faire de la place à la vie. mais j'ai du mal à la mettre en pratique. je garde, j'entasse. Peut-être la peur de manquer.

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    1. Oui Berthoise, c'est je crois la difficulté de mon homme, il garde et entasse les papiers et les objets les plus insignifiants. Il le sait, mais ne peut s'en empêcher.Moi je pense que je ne voudrais pas laisser tout ça à mes enfants...

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  21. L'important c'est le souvenir dans le coeur.
    N'aie pas de regrets, tu l'as vu et c'est l'essentiel.

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  22. C'est beau , c'est émouvant !
    May

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  23. C'est un très beau billet Coum, très émouvant.
    Tu aurais pu peut-être, prendre une photo de cette farde, et faire un zoom sur l'écriture de ton papa. Ainsi, tu aurais gardé sur ton ordi une trace que tu aurais pu regarder à loisir...

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    1. merci Cassy
      oui, j'aurais pu, mais je ne l'ai pas fait ;-((

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  24. ce que tu as écris est beau, émouvant et a réveillé en moi des souvenirs
    je comprends ce que tu as ressenti ; mon père n'a jamais écrit à ses enfants, c'est ma mère qui le faisait et parfois il signait mais par contre, j'ai gardé les articles qu'il écrivait dans un petit journal mensuel et je ne l'ai su qu'à son décès ; il écrivait des petits articles de jardinage, cela s'appelait "=le jardin du Louis" avec plein de conseils et d'astuces ; il ne m'en avait jamais parlé et pourtant j'aurais aimé lui dire combien j'étais fière de lui. Le journal lui a rendu hommage lorsqu'il est parti et j'en ai été émue.
    Mon père aimait l'école mais a dû la quitter très tôt, malgré tout, en retrouvant une lettre manuscrite de lui, je suis surprise encore aujourd'hui de l'absence de fautes d'orthographe lorsqu'on constate à quel point même nos jeunes avec beaucoup de diplômes en font.

    Je t'embrasse Coumarine, j'espère que tu vas mieux

    Pour ton papa, tu devais avoir beaucoup d'importance et même si à présent la chemise était vide, elle a été remplie de toi et c'est cela qui compte, plus que ce que tu aurais pu y trouver.

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  25. Tu tiens la grande forme ! Un beau texte comme on les aime de toi... la plume retrouvée ? ;)

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