Il était une fois une petite fleur de rien du tout, qui avait décidé de pousser joyeusement en plein milieu d'un parc énorme, savamment et sévèrement aménagé.
La petite fleur de rien du tout, faisait désordre..
Les autorités ont donc décidé de l’arracher promptement, à coups de bulldozers s'il le fallait!
Car en effet, les mains en uniforme ne sont pas parvenues à remettre de l'ordre dans ce parc si merveilleux!
Et donc les bulldozers sont arrivés, un, puis deux, puis trois, ronflant, soufflant de grogne et d'agressivité. Ils se sont dirigés droit vers la petite fleur qui se faisait plus petite encore, se repliant au maximum dans sa robe perlée de printemps.
Les machines puissantes ont écrasé lamentablement les vertes pelouses alentour.
Aucune n'est parvenue à arracher la fleur
Elle fut cueillie par une main légère et tendre. Elle illumine à présent le regard et la chambre d'un malade.
Il y a des gens doués pour arracher de force, détruire, casser, piétiner
d'autres pour cueillir, recueillir avec respect... et faire don
Photo Coumarine
Sidney Bechet :
RépondreSupprimer- "Quand la vie
Par moment me trahit
Tu restes mon bonheur
Petite fleur..."
Jean Ferrat :
RépondreSupprimer- "Je vais obstinément sur le même chemin
Entre la rage et la tendresse
Dans Paris aux murs gris jusqu'au-dessus des toits
Une petite fleur me dit rappelle-toi
Ne me laisse pas en détresse
La petite fleur qui tombe
Pourrait faire un bruit de bombe
Ecoutez écoutez
La petite fleur profane
Celle qui jamais ne fane
Place de la Liberté..."
Merci pour ce conte, Coumarine !
RépondreSupprimerMoi aussi je pense à une chanson... (de François Béranger) :
Vous n'aurez pas ma fleur
Fleur cérébrale et fleur de coeur
Fleur de coeur ma fleur
Non, elle ne se laissera pas arracher. Mais elle s'offre, ça oui. En toute liberté.
Très jolie histoire qui m'a fait penser moi aussi à une chanson: le petit jardin de Jacques Dutronc "De grâce, de grâce, monsieur le promoteur,
RépondreSupprimerDe grâce, de grâce, préservez cette grâce
De grâce, de grâce, monsieur le promoteur
Ne coupez pas mes fleurs"
Thème éternel de la fragilité contre la force...
J'aime beaucoup ta dernière phrase.
Je te fais don de mon amitié toujours renouvelée. Bisous
Dans notre monde, il y a des dominants et des dominés... Cette jolie histoire prouve que les dominants ne gagnent pas toujours... et ça me fait plaisir... :-)
RépondreSupprimerQue c'est beau ! En lisant ton billet, c'est la chanson de Dutronc dont je me suis souvenue.
RépondreSupprimerBeau week-end, Coumarine.
chez nous aussi, il y avait de jolies roses trémières, sur le talus en face de notre maison, et elles s'apprêtaient à fleurir et je m'en réjouissais, l'employé municipal a dû le sprendre pour de mauvaises herbes et il a tout tondu..Non, il a quand même laissé la plus grosse...quelle tristesse!
RépondreSupprimerEt c'est un joli hommage que tu rends à ces personnes si délicates et respectueuses, Coumarine. Belle journée à toi. Je t'embrasse.
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