lundi 9 avril 2012

J'espère ne jamais l'oublier

Ce qui est difficile, c'est d'accepter l'épreuve dans la persévérance
Jour après jour
A recommencer à chaque moment
C'est épuisant
Surtout quand les choses dégénèrent lentement mais sûrement
Jusqu'où pourra-t-on affronter tout ça?

Depuis dix jours je replonge dans une santé déficiente: je peine, je souffle, je me calfeutre dans mon petit bureau, je déprime aussi
En même temps l'oeil continue sa lente descente vers l'opacité
Lire me devient très difficile
Ecrire aussi, je dois surveiller chacun des mots que j'écris
C'est épuisant, décourageant, inquiétant!

L'ophtalmo a constaté que l'état de mon oeil s'aggravait, la cataracte est arrivée à un point de non-retour
Seulement voilà on ne peut pas se presser, je prends encore bien trop de cortisone et depuis trop longtemps pour que l'opération soit sans risque
Et puis je n'ai plus que cet oeil-là! alors ça passe ou ça casse...

C'est programmé dans plus de deux mois
Je devrais me réjouir, je n'y arrive pas (pas encore... peut-être que je n'y crois pas...)
Oui, c'est vrai il y a une date, une échéance... il faudra tenir le coup pendant deux mois encore
Deux mois encore à me trouver en dehors de la vie
en dehors des blogs que je lis avec difficulté, que je ne commente quasi plus
en dehors de ma vie sociale qui me demande un effort de concentration de la vue que je ne peux tenir que peu de temps... être avec des amis avec les yeux le plus souvent fermés, et toujours au bord de la nausée (because médicaments!) n'a rien d'agréable

Parler de ses problèmes de santé finira par lasser
de même que vous partager mes questionnements existentiels, au sujet de la foi
Elle fait tellement peu partie des sujets de préoccupation des gens d'aujourd'hui, qu'on doit apparaître comme un extra terrestre quand on en parle

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J'ai pour la première fois depuis longtemps participé aux célébrations de la semaine sainte
La communauté de foi à laquelle je me suis jointe est spéciale: située sur le site universitaire, elle est composée  pour moitié d'africains, et le prêtre qui célèbre est l'ami aumônier des cliniques universitaires, qui m'accompagne depuis le début dans mes réflexions 

J'ai été sidérée (frappée de sidération) 
La cérémonie du vendredi saint qui dans ma mémoire a toujours été une cérémonie lugubre, grise, lente et morne, a été un moment de grande paix lumineuse, avec les chants pacifiants de Taizé, la croix couchée au centre de la chapelle, sur laquelle on venait si on le voulait, répandre des pétales colorées, comme on le ferait au cimetière, en venant se recueillir sur la tombe que quelqu'un qu'on aime

Pendant ces trois jours, je n'étais plus seulement Coumarine qui vit ses moments difficiles à elle, dans la solitude de sa maison et de son coeur, mais je me suis coulée dans un peuple en marche, un peuple dans lequel il y a tant de souffrants "vivants". Je ne suis pas seule, je me suis sentie participer à la grande solidarité des hommes et des femmes, des jeunes et des enfants (les tout petits circulent librement, sans vraiment déranger...). Ce fut un ressenti presque physique
C'était l'anniversaire du génocide au Rwanda, un certain nombre des participants sont des réfugiés et ont vu leurs proches tués devant leurs yeux avec une violence incroyable.
Et pourtant tous, les blancs comme les noirs ont chanté dans la joie
Une joie calme et profonde, qui ne s'explique pas, et qui n'a rien à voir avec l’exubérance des gens qui "s'éclatent"

J'espère ne jamais l'oublier...

33 commentaires:

  1. Ma mère a exactement le même problème que toi. Son seul oeil valide est voilé par la catarate, et ils ne veulent pas l'opérer, c trop risqué, alors, elle a des injections douloureuses, mais elle voudrait l'opération, prendre le risque.. Tout çà est très angoissant.. Alors, je "prie" pour elle, enfin, j'invoque une forme de lumière intérieure, celle que j'ai diffusé sans relâche autour de mon fils pour qu'il s'en sorte..
    Il faut y croire jusqu'au bout, l'énergie positive aide le corps, j'en suis sûre, ainsi que toutes les ondes positives autour, c'est comme une "médecine invisible" qui permet au corps de vaincre le mal.
    Je te le souhaite aussi, de toutes mes forces.

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    1. Merci Ella pour ton témoignage et tes mos encourageants
      Ta mère peut-elle encore lire?
      Le jour où cela ne me sera plus possible, j'ai bien peur de craquer;-((

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    2. cela lui est très difficile, mon beau père lui achète des livres à gros caractères, il a mis un clavier spécial et un écran loupe, tout pour lui faciliter la vie.. Mais elle est aussi très fragile émotionnellement, alors, je la soutiens bcp,les soins qui n'avancent pas la fatiguent aussi, et elle est prête à prendre le risque de l'opération.. Enfin, oui, c'est dur.. Courage, faut y croire.. Bisous

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    3. merci Ella, d'être revenue
      Ce qui me reste le plus accessible, c'est l'écriture sur mon PC.J'agrandis la police de caractère ;-)
      Il y a des jours où comme ta maman, je suis très fragile émotionnellement, deux de mes filles sont toujours prêtes à m'écouter si je le désire;-))
      Je continue à y croire, la preuve, je suis tjrs ici (même si je me fais rare)
      mais oui, c'est dur

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  2. un bien beau témoignage et qui apporte, malgré les difficultés évoquées, de l'espérance et de la sérénité
    les questions spirituelles deviennent très prégnantes en avançant en âge, je suis aussi en phase très interrogative même si je n'ai pas franchi le pas d'un retour vers la foi
    vos mots étaient très justes et très émouvants

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    1. bonjour Dominique
      Je n'ai pas encore fait le retour vers la foi non plus
      Je suis sur un chemin, je ne sais encore où il me mènera
      Crois-tu que c'est l'âge qui nous conduit vers les questionnements intérieurs?

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  3. Je crois au contraire que la Foi est un grand sujet des préoccupations actuelles. Pas l'Eglise, la Foi! Que de questions sur le sens de la vie!d'interrogations sur l'injustice, la douleur et la maladie! Je lis beaucoup à ce sujet car tant de gens autour de moi sont comme toi atteints par une grave souffrance. Et ma chance? pourquoi ma soeur est-elle désormais invalide et moi vaillante? pourquoi ce sentiment de joie intérieure profonde? n'est-ce pas la Foi dans le Divin? Oh Coumarine, je pense bien à toi

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    1. Bien sûr marie-madeleine,il s'agit de la foi, pas du tout de la religion
      Par la force des choses je fréquente beaucoup l’hôpital universitaire... et cela porte à réflexion
      Je ne serai plus jamais la même
      Je ne sais pas d'où vient cette joie intérieure profonde, je ne peux que l'attester
      Je l'ai vue autour de moi, Je l'ai sentie en moi-même aussi
      Et cette joie profonde ne venait pas du tout gommer les sentiments douloureux que je peux vivre actuellement..
      Merci à toi

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  4. Je lis très attentivement tout ce que tu écris. Entre les lignes, j'entends ton inquiétude et ton découragement parfois.Et pourtant, j'ai envie de parler de la seconde partie de ton billet.


    La sidération lors d'une célébration, je l'ai ressentie, très loin en moi et puis la certitude qui prend toute sa place, à l'intérieur, puis les larmes sont venues, des larmes chaudes et douces. Recevoir, accueillir cette vague, cette grâce, accepter que cela se passe dans ce lieu-là, ce lieu d'église. Oui, ma joie a été fondée là.

    Après, il reste à vivre chaque jour et accepter que ce cadeau reçu, imprimé en moi, non pas s'affadisse mais se vive au jour le jour selon un mode qui n'est plus celui des émotions, mais qu'il s'agit de la Foi. Désormais, je ne suis plus seule.

    Je me souviens aussi d'une chapelle dont le sol est un parquet, jamais je n'avais autant ressenti que je faisais partie d'un peuple en marche. J'ai e senti dans mes pieds chaque pas de ceux qui se dirigeaient vers l'autel et cette sensation remontait dans tout mon corps pour me mettre en mouvement.

    Coum, je tiens à te le dire de nouveau, tu ne me lasses pas, ton chemin de vie m'enrichit. Fais confiance à tes lecteurs. As-tu réalisé que tu es à l'origine de mon attirance pour les Cisterciens ?

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    1. Ce à quoi il faut faire attention je crois, c'est de ne pas se laisser emporter par l'émotionnel de l'expérience d'autant plus quand on est fragilisé par ce qu'on vit
      Je tente de rester dans l'ici et maintenant, sans chercher à ressusciter un quelconque ressenti
      Tu le dis très bien dans le paragraphe :"après il reste à vivre etc"
      Je ne sais pas encore où tout cela me mènera, je suis prudente, je me tiens à distance
      Tu as été "séduite" par les Cisterciens, parce que j'ai parlé d'orval, ce lieu dans lequel régulièrement je passais quelques jours de silence habité?

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    2. OUI, je préfère dire que j'ai été "appelée" par les Cisterciens et la Règle de Saint Benoit même si je peux trouver d'autres petits cailloux qui jalonnent mon existence.

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  5. Tu ne peux pas oublier, Coumarine.
    La joie profonde, sans cause, se moque également des conditions. Une fois son empreinte installée, elle retrouvera son sillon. Elle saura se frayer un chemin quelles que soient les circonstances, mais...peut être pas selon les désirs..
    Elle fait partie de la grâce. Elle s'installera comme un double-ami, à l'arrière plan.
    C'est un "thème" qui m'est cher que celui de cette joie là.
    C'est peut-être pour moi, une des choses les plus précieuses au monde..:)
    Et puis, "se lasser de tes problèmes de santé et de tes questionnements existentiels"...comment est ce véritablement possible ? Je veux dire, pour ceux et celles qui s'intéressent profondément à toi ? C'est l'essence même de ta vie qui est en jeu en ce moment à travers cette épreuve-souffrance.
    alors...que la Présence de cette Joie ne te lâche plus, Coumarine :)))

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    1. Bonsoir Néa
      Alors si c'est un thème qui t'est cher, tu m'en parlera souvent, tes paroles entrent en moi avec une grande faim
      "La joie profonde, sans cause, se moque également des conditions. Une fois son empreinte installée, elle retrouvera son sillon. Elle saura se frayer un chemin quelles que soient les circonstances, mais...peut être pas selon les désirs..
      Elle fait partie de la grâce. Elle s'installera comme un double-ami, à l'arrière plan."
      Je lis et relis ces mots-là!
      MERCI

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  6. Je sais que lire t'est difficile en ce moment, mais garde en mémoire ce titre, pour après, "Survivantes" de Esther Mujawayo aux éditions Métis presse. Survivante témoignant du génocide du Rwnada, de l'après aussi, bouleversant de hauteur, d'intelligence, de dignité.
    Bon courage Coumarine,
    Je t'embrasse

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    1. merci Zénondelle pour cette proposition de lecture. Je pense m'acheter la liseuse Kind.le
      si je peux tél ce livre, ce sera parfait!

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  7. Un long dimanche soir. Un billet plein de sens. Un subtil mélange de peur de te fatiguer les yeux par une lecture un peu longue et d'envie de partage. La foi reste en effet un mystère, à la fois par la façon dont elle surgit, les processus qui la maintiennent ou qui font qu'elle s'éteint, et la façon de l'honorer.... ou pas. Depuis longtemps les hommes ont écrit tant de choses sur ce sujet qu'il est toujours un peu indécent de parler de sa propre expérience. Certain la possèdent comme un don, d'autres y accèdent par un exercice patient et laborieux.
    Je fais partie de ceux qui l'ont reçu en héritage, puis qui année après année l'ont redécouverte et parfois même réinventée. Un jour on conscience à la fois de la richesse de ce trésor et de la médiocrité du récipiendaire. On se demande "pourquoi moi ?". Puis on prend peu à peu conscience de ce qu'elle entraîne, de ce que l'histoire porte parfois d'incohérence de ceux qui s'en sont prévalus. On cherche. On se renseigne. On approfondit. On s'essaie à la prière. On revient le plus souvent le cœur serré du silence qui répond. Puis on lit l'expérience des grands saints. on découvre leurs élans, leurs silences, leur humilité...surtout leur humilité. On découvre à la fois la grandeur de l'édifice et la pauvreté intrinsèque des hommes qui l'habitent. On cherche parfois des raisons de nier, de fuir, de se cacher.
    On revient sans cesse sur des mots sans cesse répétés l'Amour de Dieu et l'Amour des Autres. Et cette porte, ce passage obligatoire par l'amour des autres, de tous les autres, les plus grands et les plus petits, les plus saints et les plus méchants, qui force l'entendement et qui pousse parfois au limites de l'absurde devient comme un appel. Et comme Pascal, comme le père de Foucauld, comme Saint Paul ou comme tant d'autres dont les noms sont inconnus, on se livre alors à des rites étranges, à de curieuses obligations (qui d'ailleurs n'en sont guère). On en revient le plus souvent bredouille tant la foi vraie est loin de la sensibilité, du ressenti, du vécu. C'est un passage aride, c'est un chemin difficile...un peu comme la souffrance et comme la maladie.
    C'est aussi une curieuse loterie ou les meilleurs sortent perdants et les pécheurs récompensés, où le fils prodigue sort enrichi et son frère vertueux blâmé, ou le bon larron sort récompensé pour un seul mot, un seul élan du cœur. Et curieusement l'injustice apparente et l'incohérence soupçonnée ramènent encore plus à un chemin d'Amour et de Paix.
    Il y a de long moment de doute...ou simplement de médiocrité. Quelques moment très lumineux aussi...trop rares.
    Puis on raisonne. Puis on compare. Puis on démonte les autres systèmes, les autres philosophies, les autres religions.
    Puis on de dit "Pourquoi pas ?" ou on ne se dit rien. On rêve du miracle et le plus souvent il vient...mais sous une forme tellement différente de la petite forme humaine qu'on lui donnait, qu'on le soupçonne de n'être pas.
    Et pourquoi écrire cela ce soir ? Peut-être tout simplement parce qu'on a le cœur lourd de ne pas mieux pouvoir aider une amie dans l'épreuve et l'envie de partager sans trop pouvoir l'expliquer ce vrai monde du Mystère et de la Lumière.
    Bonsoir Coumarine, et merci, car j'avais besoin de me refaire à moi-même cet inventaire un peu curieux pour me donner des forces pour un demain lumineux comme tous les lendemains mais qui demandera du courage...et il en sera ainsi jusqu'à mon dernier soir...et ce sera bien.

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    1. merci Jacques pour ton long témoignage, merci pour ton partage, nourrissant pour moi
      Je pense que si "miracle" il y a, il revient en effet sous une forme très différente que celle à laquelle on s'attendait
      J'espère que ta journée d'aujourd'hui a été bonne

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  8. Ps : en me relisant je découvre un texte plein de fautes d'orthographe. Je te prie de m'en excuser.
    Bonne nuit

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  9. Coumarine, tu fais preuve d'une belle capacité à saisir les moindres parcelles de "lumière" humaine.
    je pense à toi et je t'embrasse (même de si loin!)

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    1. Fabeli, les parcelles de lumière humaine comme tu dis, je les guette et les remercie d'exister
      Je t'embrasse aussi...

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  10. Tu vois, j'étais en Inde il y a 2 mois, pour la 2° fois; je rentre frappée par l'optimisme des gens qui ont la foi, et donc aussi la foi dans l'homme et dans l'avenir. La foi, c'et humain, un besoin très fort, une aide, une nécessité. Je souhaite qu'elle t'épaule; tu traverses une épreuve, et tu as besoin de tout ce qui peut te soutenir. courage!

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    1. en Inde, les gens sont pauvres, et pourtant ils sont optimistes comme tu le dis
      Cela devrait nous faire réfléchir..
      merci pour ton message

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  11. "Ce à quoi il faut faire attention je crois, c'est de ne pas se laisser emporter par l'émotionnel de l'expérience..."

    L'expérience que tu nous raconte avoir vécue, je pense que tu aurais pu la vivre dans d'autres circonstances également. Cette dimension nous habite jour et nuit et certains y ont parfois accédé en écoutant de la musique. Suite à cela il croient que l'expérience qu'ils ont vécue est liée à la musique et ils la recherche à cet endroit spécifiquement. Cela peut devenir un attachement. Alors je me dis que tu as la bonne attitude en restant prudente et ouverte à ce qui se présentera à toi dans l'avenir.

    Merci beaucoup de ton témoignage Coumarine, c'est absolument enrichissant et jamais je ne m'en lasserai. kea

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    1. Oui Kéa, je pense que tu as raison...
      Devant tout évènement de beauté pure, on peut accéder à cette dimension dont je parle
      A mon tour je te remercie de venir me saluer ici...

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  12. Parler de sa santé, de votre santé, sur votre blog, me paraît tout à fait normal. D'autant plus qu'on sent, à lire les commentaires de vos lecteurs, qu'il y a un vrai lien, même si, pour beaucoup, il passe au travers du prisme de l'écran d'un ordinateur. Parler avec quelqu'un qui souffre, avec qui l'on partage, si ce n'est la souffrance, au moins l'amitié, cela peut aider à avancer. Et l'on ressort souvent plus riche de ces échanges. Un jour ou l'autre, les choses vont mieux, parfois dans un sens auquel on ne pensait pas de prime abord. Et la situation s'inverse : d'écouté, on devient écoutant, plus fort du fait des épreuves traversées.
    Votre expérience de vendredi dernier est très forte, très belle, très dense, un peu comme si vous aviez touché du doigt une autre réalité, une réalité que l'on ne voit pas avec nos yeux embrouillés par le quotidien ordinaire.
    Bon courage pour les semaines à venir, l'attente, avant l'opération. Et continuez, surtout, de nous donner de vos nouvelles !

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    1. merci Amélie
      cela me ferait plaisir que tu me tutoies, le veux-tu?

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  13. Pour moi, c'est -humain - d'être en questionnement. Ou sur un chemin de réflexion. Cela m'intéresse, parce que nous sommes aussi autre chose que des machines à manger, boire, dormir, travailler, etc. C'est bien que tu aies cet accompagnement à l'hosto, ces équipes font vraiment du très bon boulot. J'aurais bien aimé assister à l'office du samedi soir, la nuit de Pâques, avec les lumières, mais finalement, je ne l'ai pas fait. Non que je sois particulièrement pratiquante, mais ça m'aurait plu. Et puis, l'église de Genval n'est pas très inspirante o;)

    Pour le reste, il en est des questions de santé et de fidélité à toi et à la lecture de ton blog comme de l'amitié. c'est dans l'adversité qu'on reconnaît aussi ses amis fidèles. Pas seulement, mais tout de même. Courage pour cette période d'avant une intervention, je sais que ce n'est pas facile.

    Courage !

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    1. Chère Pivoine, cela me fait plaisir que tu parles d'amitié
      Tu sais je ne suis pas du tout pratiquante, j'ai quitté l'Eglise depuis belle lurette
      mais là dans cette petite chapelle sur le site de l'UCL, j'ai participé à de beaux et forts moments

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  14. La foi et les dogmes sont deux choses bien différentes. Je pense être une athée mystique, si j'ose cette expression contradictoire. Contradiction en apparence seulement. Je crois à l'espoir, à l'amour, à la beauté des choses, à la force des hommes, toutes choses parfaitement irrationnelles et qui sont pourtant le moteur de toute vie , une vie riche de partage, d'écoute et d'amour pour l'Autre.
    "Un moment de grande paix lumineuse". J'aime tes mots. Ils prouvent (s'il en était besoin) que tu possèdes au fond de toi des trésors insoupçonnés, que j'ai appelés naguère ta résilience naturelle.
    T'embrasse fort.

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    1. oui Célestine, je n'ai parlé ni des dogmes ni de la religion
      mais d'une foi telle que tu la décris si bien dans tes mots:
      "Je crois à l'espoir, à l'amour, à la beauté des choses, à la force des hommes, toutes choses parfaitement irrationnelles et qui sont pourtant le moteur de toute vie , une vie riche de partage, d'écoute et d'amour pour l'Autre."
      C'est mon credo aussi
      Merci pour tes mots gentils, ils me font du bien tu sais

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  15. Oui, les mots gentils font toujours du bien, c'est pour cela qu'il faut les dire, toujours. ♥

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  16. Je rejoins Célestine dans ce que j'appelle mon "mysticisme agnostique". Et un peu animiste également ! :)
    Je ressens profondément en moi-même que nous tous (humains, animaux, végétaux, minéraux) sommes reliés et prenons place dans un immense Tout.
    Mais aussi que c'est à nous, humains, qu'il appartient de donner sens à tout ce qui nous arrive. Et quelle que soit la voie pour y parvenir, si elle nous aide à être présents à nous-mêmes comme aux autres, dans l'amour, l'ouverture, la tolérance et la sérénité, alors cette voie est bonne. Avec ou sans Dieu(x).
    Difficile, tortueuse, parsemée d'embûches et de culs-de-sac qui nous ramènent en arrière, mais riche...
    J'ai été touchée par ce que tu dis concernant le Vendredi Saint. J'ai écrit ceci à une amie très pieuse (mais pas "Benoîtseiziste"): "Passion, mort et résurrection parlent à tous les coeurs, chrétiens ou non, et aident à donner sens à nos épreuves pour les surmonter". Par un autre chemin que le tien, j'ai aussi envisagé cette symbolique chrétienne - hors du cadre mutilant, oppressant et culpabilisateur dans lequel l'a insérée l'église catholique "classique" - comme vecteur d'union, de partage et de solidarité humaine...
    Bonne route à toi, Coumarine. Non, tu ne l'oublieras pas. Le papillon bleu a bonne mémoire, et il est toujours là, même quand tu ne le vois plus. :)

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