Cela me fascine
Faut s'imaginer: ce matin, tu te lèves tranquille ou stressé, peu importe, ta tête est farcie des problèmes du jour, graves ou anodins. Tu fais ta toilette, tu déjeunes, tu ranges un peu, tu regardes tes mails, tu réponds, tu t'occupes des enfants, tu quittes ta maison.
C'est la ronde des gestes quotidiens. Comme d'habitude.
Et c'est ce jour-là précisément que "cela" va se passer... tu vas mourir!
Sans l'avoir voulu, sans l'avoir prévu. C'était pas marqué dans ton agenda! Ni dans celui de tes proches...
Comme ça, tout à coup ton coeur s'arrête de battre, ou tu te fais chopper par une voiture, ou n'importe quoi d'autre!
Inimaginable!
L'instant d'avant, tu aimais, tu stressais, tu réfléchissais, tu mangeais, tu déféquais, tu allais te promener, tu avais un programme que tu suivais ou pas, tu faisais ton sport, tu te disputais, tu avalais des bouquins, tu priais, tu aidais tes enfants à faire leurs devoirs....tu vivais quoi, tu vivais!
Et là, sans crier gare te voilà mort. Couché sur le sol de la cuisine ou sur le trottoir, ou au cinéma, ou...
Quand on te découvre, on te regarde avec des yeux exorbités, on n'ose pas te toucher ou au contraire on te secoue avec incrédulité, on t'appelle, on prend ton pouls, on appelle les urgences
Pas la peine, tu ne te réveilleras plus, c'est fini!
Difficile à croire!
Ou es-tu parti? Si vite, sans attendre personne...
Cela me fascine qu'un jour on se réveillera sans savoir que le soir même on ne vivra plus!
Il n'y a pas un jour où je me demande si c'est aujourd'hui que cela va se passer
Pour moi ou pour ceux que j'aime
NB
1. le "tu" est un "je" camouflé, bien sûr!
2. Message perso: J'aimerais entrer en contact avec Natacha de Suisse. Je n'ai plus son adresse mail. Merci
Etrange.. On dirait une tête de mort la mousse de café.. :)
RépondreSupprimerJe ne pense pas à "comment je peux mourir" mais je me dis effectivement "c'est peut être ton dernier jour, alors profite !"
bises
J'ai pris cette photo sur le Net, et en effet c'est comme une tête de mort;-))
SupprimerOui vivre à fond la journée qui nous est donnée de vivre: c'est devenu une priorité chez moi
Bises aussi Ella
Et puis cela arrive à certains que tu aimes et tu restes toute bête ,toute triste et tu ne comprends pas comment c'est possible et tu n'y crois pas mais tu es bien obligé d'y croire, tu rayes son nom de tes contacts... c'est affreux. Personne ne répond plus à son numéro de téléphone.
RépondreSupprimerLa personne est morte non pas à la suite d'une longue maladie qui t'aurait plus ou moins préparé à sa mort... Non elle est morte comme cà tout à coup en dormant ou en mangeant un morceau de tarte pendant son goûter et puis clac, c'est fini elle tombe sur son morceau de tarte ou le matin elle ne se réveille pas alors que tu dormais à coté de lui... ou encore tu attends quelqu'un qui t'a dit:" je viens chez toi demain" et elle ne vient pas alors que tu as déjà tout préparé pour son arrivée ,tu as préparé sa chambre tu as mis des draps frais pour son lit et puis il y a le coup de téléphone assassin qui te dit qu'elle est morte...
Tu n'as plus qu'à gueuler ...
Mais pour celui qui meurt comme cà en pleine vie c'est une belle mort...
Oui Charlotte c'est terrible ça...je me souviens que tu en as parlé...
SupprimerParfois lorsque je suis en attente d'un événement planifié quelques jours d'avance je me dis "T'en fais pas, cela va finir par arriver, tu y sera à un moment donné." et presque à chaque fois je pense "Il y aura aussi un jour qui sera ton dernier! Ça va arriver!" Je ne sais pas pourquoi cela m'est presque inimaginable... peut-être parce qu'au fond quelque chose en moi sait qu'il va continuer! En tout cas cela me fait une bien drôle de sensation... inexplicable.
RépondreSupprimerkea
oui voilà c'est ça! une sensation inexplicable
Supprimermerci kea...
C'est difficile et douloureux d'imaginer le départ de ceux qu'on aime. Mais en ce qui concerne mon départ, j'aimerais surtout avoir eu le temps de ranger un peu : ma maison, mes tiroirs, mes papiers, mes petits bouts de rien qui sont ma vie mais qui seraient un lourd travail de tri pour mes enfants si je ne m'en occupe pas avant.... Je ne veux pas leur imposer mon fouillis...
RépondreSupprimerMais en attendant ce jour, je veux profiter au maximum de tous les jours, de toutes les heures qui passent sans penser à celle qui sera la dernière. La vie est belle, elle est courte aussi. Autant la remplir le plus agréablement possible...
Carpe diem :-)
oui je suis aussi déterminée à ne pas m'égarer dans des petites mesquineries et de vivre à fond chaque instant de vie que je reçois en cadeau...
SupprimerJ'ai lu ce matin le début de billet que tu as effacé. Et en le lisant je me disais qu'effectivement, vu comme ça, en gros, la vie n'a pas de sens. Mais que nous nous donnons bien du mal pour tenter de lui en donner un.
RépondreSupprimerDu coup, ben la mort n'a pas beaucoup plus de sens que la vie et le moment où elle survient devrait nous être indifférent, particulièrement s'il survient paf, comme ça.
C'est plus délicat pour ceux qui restent bien sûr.
Que tout cela ne t'empêche pas de profiter pleinement de ton anniversaire demain. Occasion dont je profite pour te faire la bise.
le billet en question n'était que le brouillon d'un prochain billet, que j'ai publié par erreur...
SupprimerMerci pour mon anniversaire, Walrus
Qui sait???
RépondreSupprimer;-))
SupprimerCe matin avec le café je pensais : Chaque jour laisser la place pour la case Vide.
RépondreSupprimerPuis je te lis et je fais un lien.
Amitié
Andromaque
merci Andromaque...
SupprimerJ'espère qu'il était bon ce café
Le matin, je bois du thé ;-))
J'y pense souvent. Systématiquement quand je monte dans ma voiture, mais pas seulement. Et ce que je me dis, comme Oxygène, c'est qu'il faudrait que je range un peu mon bazar ! Parce que j'imagine l'après des autres, sans moi. Et tout ce qu'ils n'aimeraient sans doute pas voir ou pas savoir.
RépondreSupprimerJ'aimerais bien en effet avoir le temps de ranger mes petites affaires, avant ma mort
SupprimerVoudrais pas imposer ça à mes enfants...
Je pense que c'est une chance de mourir comme ça. Mon père s'est levé un matin de septembre 2001, il a passé une bonne journée avec ma mère dans la maison à la campagne. Ils ont fait des courses, acheté du vin, sont allés voir une personne dont la maison avait brûlé et qui avait besoin d'aide, ils avaient lu un article sur elle dans le journal. C'était une journée comme les autres. Simplement le soir, alors qu'elle lisait au lit et que lui commençait à s'endormir, il s'est redressé, l'a regardée, son regard s'est brouillé et il est mort.
RépondreSupprimerIl avait 81 ans et je suis heureuse qu'il ait eu la chance de se réveiller ce matin là sans savoir qu'il allait mourir le soir. Et je pense à tous ceux qui savent malheureusement qu'ils vont mourir très bientôt, le souhaient parfois, mais ne savent pas si ce sera ce soir, demain ou plus tard.
merci Hermione, d'avoir poussé la porte de ce blog pour donner ce témoignage...
SupprimerTu sais ce qui est encore plus terrible ?
RépondreSupprimerC'est de savoir que la personne qui t'es la plus chère au monde t'aie demandé de l'aider à quitter ce monde de souffrances.
Alors, à toi de planifier quand, comment, avec qui !
Je viens d'être témoin très proche d'une jeune personne qui a dû accéder à la demande de sa propre mère : "Tue-moi !" Parce qu'elle ne voulait plus souffrir !
Cette fille a ccédé à sa demande et ains posé selon moi le plus grand acte d'amour envers sa mère atteinte d'un mal incurable.
Ce qu'elle a vécu, cette fille est abominable !
Alors, les comm' précédents qui parlent d'une mort subite, à laquelle on ne s'attend pas, je préfère et de beaucoup.
Mais on ne planifie pas tout !
Amanda
Oui, j'imagine, Amanda, que ce geste est terrible et que ce qu'a vécu cette femme est abominable
SupprimerTant pour la mère que pour la fille d'ailleurs...
Merci aussi pour ton témoignage
Coumarine
RépondreSupprimerIl faut je crois vivre le moment présent le plus intensément possible et ne pas se pose la question de ton dernier souffle
Comme le dis l'entête de ton blog, rêver, aimer,transmettre, vivre.......
tu vois Nathalie...je me pose bcp de questions concernant la mort
SupprimerDisons que je me familiarise avec elle
;-))
je suppose que nous avons tous cette pensée, un jour ou l'autre, et plus ou moins intensément, selon nos caractères ;-)
RépondreSupprimerpour ma part, c'est une chose à laquelle je pense, et je me dis qu'il faut jouir de chaque instant - en tout cas c'est ce que j'essaye!
mais la pensée de ma mort fait que je n'aime pas tout ce qui me fait bêtement "perdre du temps", comme les queues et autres files d'attente, ou les réunions-à-blabla-inutile
;-)
voilà, c'est ça, se familiariser avec la mort, et dans la lignée, vivre intensément le moment qu'il nous est donné de vivre...
SupprimerJ'essaye de ne pas trop y penser...j'aimerai disparaitre comme cela d'un coup...ce qui me fait plus peur c'est la maladie, la souffrance... et celle que je donnerai aux miens....Alors oui vivre chaque jour pleinement...
RépondreSupprimerj'y pense au contraire... beaucoup
SupprimerEt de plus en plus sans peur... presque dans l'attente
Ma Maman est partie comme ça, tragiquement.En l'espace de très peu de temps, une 1/2 heure à voir venir l'ange de la mort pas trop pressé......L'homme est le seul animal à savoir qu'il va mourir, cela rend la vie infiniment précieuse. Nous sommes des funambules, on déambule sur un fil, à gauche, à droite, un pas légèrement de côté et c'est la chûte............
RépondreSupprimeranne, je crois que les animaux "savent" qd ils vont mourir
Supprimeril n'y a qu'à se souvenir de leur comportement lors du tsunami
Si je lis bien Walrus, c'est ton anniversaire aujourd'hui... je te le souhaite très bon de tout coeur. Gros bisous de Didier et moi.
RépondreSupprimerMerci à vous deux;-)))
SupprimerCe que tu décris ici a longtemps occupé mes pensées jusqu'à l'angoisse... Partir sans : avoir dit les mots qu'il faut, fait le geste tendre, s'être réconciliée, avoir jeter un œil admiratif sur les montagnes qui m'entourent, partir en colère...
RépondreSupprimerNous n'y échapperons pas. C'est ça aussi la vie.
plutôt que d'avoir à coeur de ranger ses affaires, tu mets l'accent avant tout sur le relationnel, c'est leplus important finalement!
SupprimerVivre chaque jour comme le dernier...pas toujours possible. Mais ne pas se gâcher la vie et apprivoiser l'idée de la mort, vite dit. Il y a des moments où cette sourde angoisse arrive à me réveiller en pleine nuit. Je te comprends Coumarine. Les êtres très sensibles sont forcément les premiers touchés par cette idée si prégnante de leur départ.
RépondreSupprimerEn même temps, tu m'as rappelé une fois de plus ce merveilleux séjour, et nos conversations jusqu'à minuit...
ouiiii Célestine, comme nous avons eu des moments "forts" toutes les deux:-))
Supprimerest-ce l'approche de l'anniversaire de ta naissance qui te fait penser à la mort ? pourtant tu es si jeune ! bon bon j'ai loupé le jour, mais je t'envoie quand même des bizzzz d'anniversaire en retard !
RépondreSupprimermerci madame de K;-)))
SupprimerFroid dans le dos. J'y pense aussi (presque) tous les jours depuis le jour de mes 40 ans... :(
RépondreSupprimerAvant j'avais une approche très sereine de la mort, même de beaux discours sur le sujet...
Aujourd'hui c'est une pensée si présente dans ma vie... que j'en était arrivée à faire des crise d'angoisse très violente. maintenant c'est apaisée (les crises) mais la pensée demeure presque quotidienne (au moment du coucher particulièrement) cependant, cette nouvelle conscience m'a permis un supplément de sensation. Chaque jour, les actions les plus banales me sont devenues plus intenses... :)
Yolanda*
http://elleyolanda.blogspot.fr/ ;))
plus d'angoisse en ce qui me concerne
Supprimerpeut-être un commencement de sagesse?
J' pense à la mort surtout lematin au réveil, me demandant si je vivrai cette journée;-)
Un jour, ma mère m'a dit qu'un de ses amis (oui, je sais...) lui avait dit : "L'homme sait qu'il va mourir, mais il n'y croît pas."
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup réfléchi à cette phrase. Ne pas y croire, pour moi, c'est comme si c'était une manière de reculer l'inéluctable, et de donner un sens à l'existence. Sinon, à quoi bon faire des projets ? Se marier ? Aimer ? Si on vit avec la certitude de la mort prochaine, est-ce qu'on n'est pas un peu déjà mort ?
Je n'arrive pas à savoir si j'ai peur ou non de la mort, mais ce que je sais, c'est que je n'y pense pas tous les jours. Sans quoi, je n'oserais sans doute pas mettre les pieds dehors ou faire des projets sur le long terme, programmer des vacances ou des retrouvailles pour l'été prochain... Je préfère me dire que je mourrai quand je serai très très très vieille, et que de toute façon, tout cela ne m'appartient pas.
Dans l'Evangile, il est dit : "Nul ne sait, sinon le Père, ni le jour, ni l'heure". Je ne sais plus si c'est à propos de la mort ou de la fin du monde, mais peu importe : je me l'applique au quotidien, en me disant de faire au mieux chaque jour et que si je n'ai pas terminé quelque chose et que demain je ne suis plus là, eh bien tant pis : pour moi, rien, finalement, n'est aussi important que d'aimer ses proches. Et de le leur faire savoir. Et ça, je le leur dis tous les jours.
toi aussi Amélie tu mets l'accent surtout sur le relationnel
Supprimeret pour le reste, faire de son mieux chaque jour
Une nuit, double vitrage de l'obscurité. La lune est vide. Des étoiles semblent encore brillantes alors qu'elles ont été gazées et que seule la vitesse de la lumière nous trompe. Même les hiboux se plantent tant il fait noir (on croirait des choux dans un champs de charbonnage). Les souris en deviennent chauves à force de se cogner aux entrées de grottes. Des silences de superposent. On ne lit plus dans son lit. On dort ou rêve que l'on dort ou rêve que l'on rêve n'avoir pas de vagues à l'âme. On ne se prend surtout pas pour un fleuve sortant, lui, de son lit. Puis le trou noir. Une seconde auparavant, l'on se reposait. Ce trou. Une seconde après, l'on repose pour l'éternité...
RépondreSupprimerJEA... "Une seconde auparavant, l'on se reposait. Ce trou. Une seconde après, l'on repose pour l'éternité..."
SupprimerTerrible oui, mais peut-être pas
peut-être juste délivrance...?
Tu mets le doigt sur ce qui (me) fait peur dans la mort : son côté, "je m'invite sans prévenir". Elle met un point final à une histoire sans même qu'on ait (parfois, souvent ?) eu le temps d'y metter une conclusion. Mais imaginons si celle-ci était programmée dans nos agendas .. Profitons alors du bonheur de l'instant présent .. et pour moi le bonheur, là, tout de suite, c'est d'avoir lu ce texte qui me touche beaucoup. Bisous
RépondreSupprimer(même question que Madame de Keravel ...
coucou Miss Line
Supprimernon ce n'est pas lefait que j'ai fêté mon anniversaire qui me fait penser à la mort (celle qui survient sans prévenir)
Cette pensée m'accompagne la plupart du temps
"Chasser la mort de la citadelle"
RépondreSupprimerFaire reculer la dame blanche toute d’hermine vêtue
Juge, témoin ou encore bourreau de ce qui a été vécu
S’avance avec sa traîne, sans hâte, sûre du moment
Qui confine à penser que encore tout chancelant
On sent venir l’instant ou s’exerce le maléfice
Qui va d’un seul coup déconstruire tout l’édifice.
Alors que pourtant on estimait encore pouvoir durer
Et ne pas encore, les champs élyséens, devoir labourer.
Défendre chèrement du haut de ce donjon pas imprenable
La vue panoramique sur une vision d’ensemble soutenable
Et repousser les vagues d’assaut sans plus tressaillir
Car à trop vouloir ne plus vivre on risque de s’assagir
Et c’est emporté par l’élan vital qui entraîne et apporte
Que l’on va à cette étrange visiteuse du soir fermer la porte
Dusse-t on passer pour un hôte des plus inhospitaliers
Pour le bouquet final on n’a pas un rêve de festivalier.
Barricader les issues évidentes et reculer l’étreinte fatale
Ou prendre ses jambes à son cou comme le lapin qui détale.
c'est courageux coumarine d'évoquer ce sujet, déjà par deux fois je suis passé bien prêt et le hasard ou l'absence de prudence plus surement aussi fut à l'origine de situations extrêmement dangereuses, je peux donc me figurer ce ressenti, en l'état du survivant puisque le sort en a décidé autrement et la chance quelque part m'a souri, mais ça reste gravé et dans la chair et dans l'esprit que la finitude est là et qu'il suffit d'un rien pour infléchir définitivement nos trajectoires ici bas.
être "survivant" n'est une chance que si on se met à vivre le plus intensément possible
Supprimeraccepter l'irruption du nouveau dans ma vie
merci à toi poète...
le film le septième sceau de Ingmar Bergman m'a profondément marqué (de son sceau macabre et funeste) et le rôle du chevalier était joué de manière saisissante pas qui allait devenir un grand acteur par la suite.
RépondreSupprimeroui, je me souviens de ce film
SupprimerA l'époque ilm'avait remplie d'effroi!
Etrangement , je ne pense jamais à une mort violente , mais à celle qui fait souffrir , la longue mort , accompagnée de douleurs ...j'en frémis
RépondreSupprimerHier , j'ai revu ma tante , 75 ans , je lui faisais remarquer qu'elle était en pleine forme
et qu'elle serait peut être centaine
avec humour elle m'a répondu
" ah mais oui , si je meurs pas avant ! "
La mort de mes enfants me terrifie ... je crois que je ne pourrais jamais , et ma petite Rose me supplie parfois de ne pas mourir
que c'est cruel de ne pas pouvoir lui faire une telle promesse
Tu nous offre un billet qui remue , mais tellement réel Coumarine
la mort lente, qui fait souffrir m'effraie aussi, Jeanne, que ce soit pour moi ou pour ceux que j'aime
SupprimerCe sont les questions que je me suis posées lors de la mort de mon frère il y a deux ans. Chez lui, des écrits, des livres sont restés, ouverts, en attente, inachevés. Des projets de balades, de voyages, des projets tout courts. C'est très troublant d'imaginer, oui, que du jour au lendemain, nous ne pouvons ne plus être là, arrachés à la vie, en quelques minutes, et encore plus lorsque tu perds ainsi quelqu'un d'aussi proche de cette façon, sans avertir, sans crier gare... Ton billet me parle beaucoup, Coumarine, tu t'en doutes, vraiment beaucoup.
RépondreSupprimeroui j'imagine Françoise que ce billet te parle et te ramène au souvenir de ton frère...
SupprimerTomas Tranströmer :
RépondreSupprimer- "C'était un enterrement
Et je sentais que la mort
Devinait mes pensées mieux que moi-même..."
Est-ce la mort qui nous devine?
SupprimerOu nous qui, si nous vivons entièrement, même dans l'adversité, pouvons regarder la mort en face et ne pas la fuir?
Hello, ceux auxquels je n'ai pas répondu (encore)
RépondreSupprimerJe ne peux plus rester à l'ordi ce soir...
Je n'achèverai donc pas de répondre ce soir à vos nombreux et intéressants commentaires
Je le ferai demain...
Donc ... à demain
merci!
Moi aussi je pense à ça. Souvent. Mais pour les autres et pas pour moi. Pour moi j'ai cette idée d'une lente mort au lit, m'amenuisant et me gommant peu à peu, et puis un jour effectivement sera le vrai dernier mais je serai morte depuis longtemps... sans y penser peut-être.
RépondreSupprimerMais ce que tu dis est vrai. Chaque jour peut-être le denier.
Brrr... Je n'ai pas vraiment peur de mourir pour moi (enfin... pas encore) mais je n'ai pas envie de laisser l'hébétude courir de l'un à l'autre à la nouvelle de ma mort...
c'est la mort lente dans la souffrance et la détérioration qui nous effraie tous vraiment
SupprimerMais ce n'est pas la mort cela (la mort surviendra comme une délivrance...)
c'est la fin de vie, une fin de vie pénible et souffrante
Normal qu'on en ait peur...
Pour moi, la mort - la mienne et celle des autres - est une compagne fidèle, apaisante quelquefois, tyrannique à ses heures, souvent difficile, intransigeante toujours. Et riche d'enseignements.
RépondreSupprimerJe serais malhonnête si j'affirmais qu'elle ne provoque en moi aucune appréhension, comment être parfaitement serein devant l'absolu de cet inconnue-là?
Mais par contre j'ai toujours considéré que c'est elle qui donne du sens et un prix à tous nos actes, pensées et sentiments, contrairement à d'autres qui se disent "à quoi bon alors, puisque nous allons mourir" et évitent d'y penser.
A mes yeux, elle renvoie à la valeur du présent - celui qui vit pleinement chaque instant, en toute conscience, n'a que faire du temps qui passe ni des rêves d'immortalité, il a en lui l'éternité, il est en quelque sorte l'éternité. (Je n'en suis pas là, oh que non, malheureusement, mais je m'applique !)
Elle sublime aussi notre condition d'êtres fragiles, agités d'espoirs, de doutes et d'angoisses, car finalement, nous construisons quand même, vaille que vaille, chacun selon nos moyens, jour après jour, notre petite chapelle ou notre somptueuse cathédrale. Et peu importe qu'elle nous survive ou disparaisse avec nous, elle a existé, et c'est bien comme ça.
La mort des autres... Chaque disparition laisse un vide différent, chaque deuil est unique.
Je me souviens d'avoir été très perturbée, à la mort de mon père, parce que je n'éprouvais aucune peine. J'ai fini par comprendre que le deuil, je l'avais fait avant, pendant les presque huit ans d'un calvaire abominable qui l'avait réduit à n'être plus que peur et souffrance. Quand il est mort, j'ai ressenti un grand apaisement, pour lui, pour nous, et j'ai pu - enfin - penser à lui en toute sérénité. Mais la lenteur de son cancer a au moins permis une chose : réparer entre lui et moi ce qui pouvait l'être, pardonner ce qu'il y avait à pardonner, lui faire sentir que je l'aimais.
Très récemment, j'ai connu le cas inverse : la mort de quelqu'un que j'aimais beaucoup (pas un proche mais une personne importante pour moi), à 46 ans, d'un sida foudroyant consécutif à l'arrêt (en cachette) d'une trithérapie qui donnait de bons résultats depuis une dizaine d'années, mais avec des effets secondaires qui ont fini par avoir raison de sa patience. C'était un être complexe, chaotique et marginal, qui avait connu tant de fois la chute et tant de fois aussi la résurrection, que sa mort m'a laissée désemparée : en quelque sorte, j'avais fini par croire qu'il était immortel ! Mais j'étais "en règle" avec lui. Aucune affaire pendante entre nous. J'ai imaginé mon propre rituel pour lui dire adieu, loin des cérémonies officielles et convenues.
Non, nous sommes mortels, tous, absolument tous.
Nous ne pouvons rien contre cela, comme nous ne pouvons pas nous épargner la douleur de la perte, mais nous pouvons au moins éviter les regrets (voire les remords) du "quand il est trop tard". Alors j'avance, ou je stagne, je régresse parfois, je tourne en rond jusqu'au vertige, je tire des leçons de mes expériences, je me trompe plus souvent qu'à mon tour, je perds du temps en attentes vaines, je m'encombre encore de bien des souffrances inutiles, je fais ce que je peux, je vis quoi... mais ces regrets-là, les "j'aurais dû lui dire, l'écouter, mettre mes limites, respecter les siennes", etc., etc., à l'infini, j'en ai terminé avec eux. En la matière, je ne laisse plus rien traîner.
La mort, si on prend la peine de lui accorder l'attention qu'elle mérite, peut nous apprendre à mieux vivre...
(PS : Mes excuses pour la longueur. Mais c'est de ta faute aussi : tu as de ces sujets ! :))
merci MyZ pour ton long commentaire
Supprimerdans lequel je me retrouve bcp
Je suis persuadée de la grande vérité de ta dernière phrase, à épingler:
"La mort, si on prend la peine de lui accorder l'attention qu'elle mérite, peut nous apprendre à mieux vivre..."
Je rejoins tout à fait cette dernière phrase de MyZ que tu as relevée.
RépondreSupprimerJe vais mourir, mais c'est ce qui donne un sens à ma vie.
merci Berthoise ;-)
Supprimerun solution peut-être : ce dire qu'aujourd'hui sera le plus beau jour de ma vie !
RépondreSupprimernon seulement se le dire, mais le vivre comme tel!!
Supprimerc'est pourquoi ma mère disait qu'on doit avoir des dessous aussi soignés que des dessus. Si l'on nous trouve mort, on ne verra que du beau sur nous!!
RépondreSupprimerouiiiii, ma mère disait pareil!!!
SupprimerEh bien moi également, ça me fascine... Comme je suis fascine d'être arrive un jour la... sur ce qu'on appelle la terre...
RépondreSupprimerBleck
c'est sûr, Bleck... qu'est-ce qui fait qu'on soit le produit vainqueur de la lutte des spermato?
SupprimerAprès cela,faut vivre...sur cette terre parfois si étrange...
Mais je pense que c'est la meilleurs façon de vivre en y pensant..... au lieu de ne pas vouloir y penser !!!!
RépondreSupprimerje te rejoins tout à fait Miss Zen!
SupprimerBonne journée