mercredi 18 janvier 2012

Est-ce moi ou une autre?

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              Je ne sais plus très bien qui je suis...
Certes depuis le début de l'année, je sors peu à peu du trou profond et angoissant dans lequel me maintenaient les médicaments. Je vais mieux? oui je vais mieux...

Mais je ne sais plus très bien qui je suis
Mon corps a "souffert" et je ne le reconnais plus...
Je parviens à peine à me voir dans le miroir, (vision monoculaire et floue) je ne sais donc pas refaire connaissance avec mon "nouveau" corps (c'est sans doute provisoire, je suppose que petit à petit les choses vont se réguler au rythme de la baisse de ces fameux médicaments que je collectionne)

Épuisée et malade, je me suis calfeutrée dans mon petit bureau-chambre pendant plus de quatre mois: j'ai donc été confrontée à mon "intériorité" en même temps que détachée de ce corps qui m'échappait. Je me suis contentée de lui donner les soins nécessaires et un minimum de coquetterie à chaque visite de contrôle, et passage en clinique. Silence et réflexion, lecture aussi dans la mesure de mes moyens ont été mes compagnons quotidiens.

Mais s'éloigner de son corps n'est pas sans conséquence: qui suis-je? celle qui chemine à l'intérieur d'elle-même? ou celle de son corps qui ne se reconnait plus?
Parfois je me trompe, celle que je crois être n'est pas (plus) celle que je suis. il me semble avoir  tellement changé... je tâtonne, je me heurte à des inconnues, je cherche si la personne que je me sens être est celle que j'étais il n'y a pas si longtemps ... je ne sais pas, j'erre un peu, beaucoup... je crois que j'ai mué, ma vieille peau se trouve abandonnée et inutile quelque part derrière moi, je me retourne, je la vois, mais elle s'éloigne, je ne sais pas si je la regrette, elle m'était familière, et devant, je ne vois pas distinctement ce qui sera ma vérité...

Bizarre comme impression, savoir que c'est moi et ne plus me reconnaitre vraiment...
Je crois que sur ce blog aussi j'ai changé... j'ai laissé pour le moment, non pas ma joie de vivre, mais une certaine légèreté de ton
Je la retrouverai sans doute dans un mois ou deux, car elle fait partie de moi aussi 
Peinture Léon Spilliaert

67 commentaires:

  1. Peut être ton apparence a t elle changé, mais tu es toujours toi au fond de toi, la belle , la douce, la bonne, l'optimiste, l'amoureuse de la vie, Coumarine quoi !!!! Et puis j'aime te lire que tu sois gaie ou que tu le sois moins... je t'embrasse

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  2. Douces pensées vers toi Coumarine. Je ne suis pas sûre que ton écriture a perdu en légèreté, en concrétude peut-être. En tout cas, elle est vivante, très vivante, elle me touche plus qu'avant, peut-être plus poétique ... je conçois que ce changement intérieur et extérieur doit te troubler au plus haut point. Lorsque les repères habituels de la perception disparaissent, le rapport aux autres, aux choses, à soi-même doit peut-être se reposer de manière nouvelle, autre, singulière. Il n'en reste pas moins que de notre point de vue, ton témoignage est fort, unique, et t'accompagne tout le long ... il est la preuve que TU es, au-delà de ces tranformations déstabilisantes.
    Je t'embrasse

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    1. Zénondelle, tu parles de témoignage. Je crois que le moment est venu où je vais écrire cette expérience forte que je vis malgré moi et dont je commence à apercevoir le positif
      J'ai décidé de me mettre au travail, j'en donnerai sans doute quelques extraits sur le blog

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  3. Etrange impression n'est-ce pas ? D'autant plus étrange que moi, par contre, je te reconnais parfaitement.
    C'est évident que la confrontation à une maladie sérieuse ne nous laisse pas tout à fait pareils. Mais les fondamentaux restent. Quant à la légèreté, elle reviendra avec le temps.
    Je t'embrasse !

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    1. Par moments, j'ai l'impression que même les fondamentaux ont changé...pour cette raison que jeneme reconnais pas...;-))
      Mais enfin si toi cher Walrus tu me reconnais, l'honneur est sauf ;-)))

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  4. Je comprends le sens de ta réflexion.
    Même hors de la maladie, les différentes étapes de la vie d'une femme (adolescence, maternité, ménopause...) sont source de métamorphose et demandent un temps d'adaptation.
    Il s'agit d'emménager dans un nouveau corps comme on emménage dans une nouvelle maison.
    Tu as le droit de prendre du temps pour retrouver tes marques et en acquérir de nouvelles.
    Nous, on t'attend :-)

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    1. oui Fabeli, la vie est changement perpétuel: si on veut se figer dans l'état "connu" et habituel, on se statufie...moche ça!

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  5. Bonsoir Coumarine,
    On vit mille vies et c'est toujours la même et lorsque je regarde mes mains et que j'essaie d'imaginer tout ce qu'elles ont pu faire, je prends peur, j'ai le vertige. Je crois que ce que tu vis, c'est simplement la preuve que tu vis...et c'est tant mieux. Et en plus tu sais si bien l'écrire que c'est remède pour nous, tous ceux qui n'avons pas la chance de le faire aussi bien.
    Surtout bonne nuit !

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    1. pstt!..j'ai l'impressin que ton horloge déc...es : il est 22 h 40 et pas 1 h 39 PM

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    2. oui Jacques, l'horloge ses commentaires déconne un peu (beaucoup)Blogger a changé il y a peu l'accès aux commentaires, permettant à l'auteur de répondre à chacun (comme cela se fait chez la plupart des hébergeurs) mais il n'a pas réglé l'horloge ;-(

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  6. J'ai connu aussi ce genre de "métamorphose" et je retrouve bien dans tes mots le sentiment de désarroi qui m'a animée alors (qui m'anime encore de temps à autre).
    Mais nous sommes faits d'autre chose que de notre enveloppe, quels que soient les changements, positifs ou négatifs, qui affectent celle-ci. Je n'en nie pas l'importance, mais elle reste secondaire.
    Coumarine tu es, Coumarine tu demeures, avec ce petit - ou ce grand - "plus" qui rend ton écriture si riche dans sa sobriété même, si prenante, si émouvante, alors même qu'elle conserve toujours son élégance. Et ce malgré les jours difficiles, pénibles, douloureux.
    Et la légèreté reviendra elle aussi, elle se fondra dans l'ensemble de la nouvelle Coumarine, la même qu'avant pour l'essentiel, mais encore "plus mieux" !

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    1. MyZ... tu es "terrible" à me faire des compliments comme ça! Tu sais quoi? je vais finir par y croire;-)))
      Je pense que tôt ou tard, chacun de nous a à passer par ce genre de tunnel noir, mais qui au bout promet une lumière qui s'affermit de jour en jour

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  7. la chenille devenue papillon ?

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    1. ce serait bien JEA
      Pour l'instant je me bats encore dans la chrysalide

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  8. C'est un peu angoissant ce que tu écris là.

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    1. Je pense que tous ceux qui vivent une maladie grave vivent ce genre de cheminement,qu'ils considèrent par après, avec le recul comme quelque chose de positif... étonnant!

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  9. Je trouve justement que tu as gardé une certaine légéreté de ton, une sorte de politesse de la pudeur peut-être ? Tu as dû t'enfoncer dans des trous bien plus sombres que ceux que tu nous a laissés entrevoir.
    Mais tu vas mieux, ça c'est une bonne nouvelle !

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    1. Hermione...oui la pudeur m'a fait taire bien des aspects dont je parlerai plus librement dans le livre-témoignage que je commence à écrire
      Et si je me remets à écrire, c'est que je vais mieux!!!

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  10. Il semble que dans des situations similaires , personne n'est prêt à comprendre , accepter ses métamorphoses dont tu parles , ce corps qui brutalement n'est plus le sien
    Personne ne t'as préparée à cela , tu dois par la force des choses apprivoiser cette ombre qui est la tienne , retrouver par petits bouts la force , le courage , et c'est long
    Ton billet me parle beaucoup , j'avais une amie qui avait exprimé exactement ce même ressenti après un traitement lourd , elle ne se reconnaissait plus
    Tu as gardé l'intégralité de ton coeur , de ton âme , si si .... et ce blog , il vit avec toi , ne cherche pas à tout contrôler , combien de fois tu as pensé que tu rédigeais le dernier post , et puis , il est bien vivant ce blog , comme toi
    je suis contente de savoir que tu vas mieux Coumarine

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    1. Jeanne, j'ai pensé bien souvent arrêter ce blog,justement parce que je ne m'y reconnaissais pas (plus)
      Mais j'ai persévéré, parce que ... tout simplement c'est dans ma nature
      J'en suis heureuse...
      Deuxième étape: revenir lire plus régulièrement mes blogamis,leur déposer un petit signe de mon passage
      ça viendra ;-))

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  11. Le petit troubadour19 janvier 2012 à 11:22

    « L'enfant à l'envers, l'enfant à l'endroit » c’est le même charme. L'envers et l'endroit, c'est le même amour à vivre, c'est la même Coumarine amoureuse.
    Je t'embrasse de tout mon coeur.

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    1. le nombre de fois que j'ai pensé que le titre de mon premier livre était "significatif", sans encore que je le sache...
      Je t'embrasse aussi..

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  12. Certes il n'est pas facile de perdre ses repères lorsque le corps a souffert .Il est agréable de te lire et de savoir que jour après jour à petits pas tu avances vers le bout du tunnel .Belle journée à toi Coumarine je t'embrasse :-)

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  13. Je t'ai répondu en images sur mon blog. ♥

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    1. oui Pastelle, j'ai vu...
      tes photos m'interpellent énormément...
      Il faut que le grain meure pour que la fleur puisse s'épanouir:il y a tant d'ex dans la nature!!!
      Merci à toi!

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  14. Bonjour Coumarine,
    Hier je regardais ce documentaire qui date d'une trentaine d'années. http://www.ina.fr/art-et-culture/arts-du-spectacle/video/CPA82056289/vivre-son-corps.fr.html

    Tout change tout le temps. La difficulté c'est de s'adapter quand le mouvement va plus vite que ce à quoi on s'attend. S'adapter et se détacher de l'ancien....se libérer, quel travail!

    Bisous!

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    1. je n'ai pas(encore)pu accéder à cette video... je la regarde dès que possible
      Oui tout change et bcp d'entre nous n'aiment pas ça...

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  15. Bonjour Coum'

    Résonance très forte quand je lis la première phrase de ton billet.

    Hier soir je me suis retrouvée perdue ainsi et la phrase qui est venue lancinante dans ma tête et qui a tourné et tourné pendant 10 minutes dans mon cerveau (avant que je ne me reprenne et que je me calme par des exercices de respiration lente et consciente) ces mots qui sont apparus étaient "JE NE SAIS PLUS QUI JE SUIS". C'était comme un anéantissement de ma personne. C'est très perturbant.

    Nos problèmes ne sont pas les mêmes, mais la question est la même.

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    1. chère Suzame...ta question est en effet la même
      je pense souvent à toi et t'embrasse de tout coeur

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  16. excelent, le choix de Spilliaert pour illustrer ce billet :-)
    c'est difficile de mettre des mots sur des ressentis aussi intimes et personnels...
    mais même moi (qui n'ai rien eu de tel à subir) quand je me regarde dans le miroir je vois une sorte d'étrangère, et il faut que je me dise que c'est moi ;-)

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    1. Cette femme peinte pas L.S monte-t-elle ou descend-elle les marches de pierre??? qui sont hautes et qasi inaccessibles...
      Oui, j'aime bcp cette peinture..

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    2. une femme et sa tour de Babel(le) ?

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  17. Lorsqu'on vit une "rupture d'équilibre" (comme dans le cas d'une maladie invalidante, ce qui est ton cas avec la perte d'un oeil), il faut forcément du temps pour restructurer l'image de soi, qui a évoluée.

    Les dispositifs « officiels » d'aide à la personne en ce domaine sont assez bizarre… ( Je parle des process ( Procédures) qui peuvent exister dans le monde hospitalier par exemple…)
    Quelqu'un qui perd une jambe ou un bras, ou plus grave encore, il aura un séjour dans un centre de rééducation. Là, évidemment, il bénéficiera de ce qu'il est convenu d'appeler une rééducation fonctionnelle, mais aussi, il va bénéficier d'un soutien psychologique et même social pour engager la suite de sa vie.
    Quand on perd un oeil, ... en est renvoyé chez soi… Sous-entendu : débrouillez-vous !
    C'est plus ou moins la même chose avec des atteintes organiques internes (coeurs, reins, poumons… etc.), Qui ont pourtant parfois des conséquences tout aussi invalidantes...
    maintenant, débrouillez-vous !
    Ma réflexion dépasse le cadre de ton entrée.

    Mais si je reviens à ton texte, tu dis : "je cherche si la personne que je me sens être est celle que j'étais il n'y a pas si longtemps ... "
    ce principe de recherche comparative ne peut pas être très productif…
    Le seul réel qui compte est ce que tu dis : qui est aujourd'hui la personne que je me sens être ?
    On risque souvent le piège que notre identité, notre personnalité, serait quelque chose de figé à un moment donné et pour toujours. Comme si l'on pouvait dire : maintenant je suis « ainsi » pour toujours…
    Il faut sans cesse re-questionner : qui je me sens être actuellement ?
    alors on voit ce qui demeure de fond, comme lignes de force, ce qui évolue, ce qui prend du relief et ce qui s'aplatit, ce qui apparaît, ce qui disparaît, et ce qui meurt…

    Un chêne sera toujours un chêne. Et pourtant, chaque année, il change…
    et il y a des branches nouvelles et des branches mortes…

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    1. après un propos si sérieux et complet d'Alain je vais paraître bien léger.
      le monde change et nous changeons souvent avec, bien sur les circonstances de la vie en plus de l'expérience, modifient notre regard sur le monde et nous même.
      l'adaptation pour survivre en terme d'évolution est nécessaire mais une fois passé par un chemin on ne l'oublie pas, ses contraintes , ces difficultés, ces séquelles aussi, nous ne pouvons définitivement plus être les mêmes et pas de retour en arrière possible que le mal ou le bien soit fait, ce qui est est !

      je suis si touché de pouvoir aborder ce sujet de la transformation sous l'effet de facteurs multiples et pas seulement exogènes.

      il reste une trame, une ossature mais l'habillage change, nous le voyons dans des phénomènes physiologiques et morphologiques mais si nous confrontons nos écrits du passé nous voyons et ressentons tout ce chemin parcouru qui nous en sépare, écarte.

      nous sommes pluriel et nos expériences aussi, certains sont plus caméléons que d'autres !

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    2. Thierry, mais ton propos est aussi "sérieux"!!
      (je suis fatiguée ce soir et ne parviens pas à te répondre... tu ne m'en veux pas?)

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    3. @Alain...merci pour ce commentaire
      tu as raison,il n'y a pas eu d'accompagnement spécifique, ni physique, ni moral
      Pourtant j'ai consulté très vite un psy "spécialiste" en chocs traumatiques... j'espérais une réelle aide et écoute de sa part:il s'est contenté de me prescrire un anti dépresseur/J'ai résisté deux mois à le prendre, voulant m'en sortir toute seule
      Finalement ceux qui m'ont le plus accompagnée sur le chemin, qui m'ont aidée à comprendre ce qui se passait pour moi, ce sont mes trois personnes-ressource dont tu fais partie

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  18. Bonsoir, je viens grâce à Pastelle, j'ai suivi le lien qu'elle a mis chez elle.
    Je ne sais ce qu'il t'arrive mais je me rend compte que la maladie t'a empoignée. Je sens dans ton texte que tu te bas et que tu ne la laisseras pas avoir le dessus. Bravo, continues à te battre et tu seras vainqueur.
    Je t'encourage et te soutiens. Entre malades, la solidarité est naturelle.
    Bonne fin de journée.

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    1. Bienvenue Nature et Liberté (quel beau pseudo!)
      Entre malades, je l'ai souvent remarqué, oui la solidarité n'est pas un vain mot;-))

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  19. Bonsoir Coumarine,

    J'ai lu avec plaisir votre billet : si vous vous sentez différente, si vous vous interrogez sur votre identité, c'est que vous vivez ! Et que vous allez mieux. Parce que se regarder, se reconnaître (ou pas), c'est déjà se réapproprier son corps, quels que puissent être les changements qu'il a subis. J'aimerais avoir votre force, votre courage face aux épreuves que vous subissez.
    Je ne dirai pas mieux que les autres, alors je vais m'abstenir, mais pour moi, on change tout au long de la vie. Et c'est tous les jours, finalement, qu'il faut s'adapter, même si, pour la plupart des gens, cette adaptation se fait sans trop de heurts car beaucoup plus lentement que pour vous...
    Bon courage, et merci pour ce témoignage que vous apportez, sur la manière dont vous appréhendez le quotidien, la maladie, et son évolution.
    Vous le savez, je prie pour vous tous les jours.

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    1. Amélie... merci pour les prières...
      et j'ai commencé à écrire sur cette aventure, j'ai envie d'en témoigner...

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  20. Je voulais juste te dire que je t'envoie plein d'ondes positives.

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  21. Bonjour

    Je crois que tous ceux et celles qui ont été ou sont encore confrontés à une maladie grave (cancer dans mon cas) ressentent cette "dissociation".

    Si je peux vous rassurer, petit à petit, l'esprit et le corps se retrouvent, se ré-apprivoisent en quelque sorte.

    Patience et courage :)

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    1. il n'y a pas que la gravité, il y a le contexte, les circonstances, l'histoire personnelle, l'inexpérience
      le fait d'être cloîtré et hors soi dans sa représentation sociale usuelle, inutile et presque mis de côté par définition, soi et sa place, voilà un pas de côté drôlement délicat à esquisser, on ne peut tout esquiver et être sur le qui vive en permanence!

      quand le corps à parlé , le soma tique !
      quand il nous lâche ou nous intime de lâcher prise il ne ment pas, c'est de la vérité pure et condensée.

      mais sans être dans le voyage astral, j'aime repeindre en pensée les couleurs de ma chambre, camera oscura où j'ai du mal à projeter quoi que ce soit !

      ne pas se perdre de vue et une chose, réintégrer pleinement son enveloppe charnelle est parfois impossible quand les faits sont là, si on se manque, s'ampute à soi même sans s'imputer de faute, il faut toujours assumer l'état et la gestion n'est pas toujours notre point fort mais demande efforts.

      je travaille sur la patience et vous réserve, te réserve , un texte pour bientôt.

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    2. @Caly... bienvenue dans mon espace...
      Ce n'est paslapremière fois que je suis confrontée à la maladie,mais la première fois où, perte d'un organe (oeil gauche et crainte toujours présente de la perte de l'oeil droit)m'afait VOIR et appréhender le monde autrement
      Du coup, comme j'ai (et suis encore) "sonnée" par la maladie, je fais une sorte devoyage initiatique..
      Finalement je ne m'en plains pas ;-))

      @Thierry... un petit élément pratique:
      si tu réponds à un commentaire, alors tu clique en dessous de commentaire sur "répondre"
      Si tu veux AJOUTER un nouveau commentaire, tu l'inscris dans la fen^tre en bas...
      Sinon, je suis dans l'incapacité de répondre au commentaire (ici de Caly... merci Thierry)

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  22. Juste laisser une pensée car je ne sais que te dire... je ne pense pas que le blog ai perdu en légèreté, il te dit, te raconte, il y a des jours légers et d'autres moins et c'est la vie. Juste la vie. Je t'admire infiniment car, non, je n'ai pas eu le sentiment que tu te repliais sur toi même... continues d'être toi et de nous faire réfléchir... pensée

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    1. Brizou,si tu savais le nombre de fois où je retombe dans le trou...non,il n'y a pas de quoi m'admirer: je suis un peu gênée quand je lis ça!
      Réfléchir moi-même, ça par contre, j'aime bien et suis toujours prête à approfondir un sujet...

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  23. Un grand coucou chaleureux en passant, entre deux tâches au boulot !!! J'aime ton billet, Coumarinette, et ton blog me permet de rester en contact avec TOI. Passe une toute belle fin de semaine et à tout bientôt,
    with a big big hot (not Mac Donalds !!!), but SMACK.

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    1. merci pour ton passage chaleureux, chère Filo...
      à bientôt!

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  24. Chère Coumarine,

    ---------------------------------------

    Quand le corps s'affaiblit, il est possible de voir son optimisme baissé, et dans la durée, c'est encore plus vrai, et je te comprends lorsque tu dis être quelqu'un d'autre. Que tu aimerais retrouver la personne que tu connaissais bien, mais je pense et je te souhaite qu'elle revienne, peut-être pas dans ses habits d'avant, mais qu'importe, ce qui compte, c'est que tu retrouves tout le dynamisme, et tu en as encore pas mal, à voir les réponses à chacun des commentaires, rien qu'en cela, bravo. Je sais, cela ne fait pas longtemps que je viens chez toi, mais je sens bien que tu as une grande volonté et un charisme pour dire les choses d'une manière toute sincère, sans fioritures, avec beaucoup de vécu et de tendresse.

    Voilà, je te souhaite un prompt et parfait rétablissement afin que tu puisses nous retrouver et dans la joie et la paix du coeur, avec toute ma tendre sympathie, jack le poétiste.

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    1. Je ne suis pas sûre d'espérer me retrouver comme avant, Jack... j'ai je crois "grandi", progressé en humanité...
      Je me préfère comme je suis maintenant..
      "dire les choses d'une manière toute sincère, sans fioritures, avec beaucoup de vécu et de tendresse."
      Merci pour ces mots, je m'y retrouve, en tous cas, c'est ce que j'essaie d'être

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    2. c'est que l'espace pour écrire apparait puis disparait et il ne reste que celui là et je ne veux pas être en reste, dans une division euclidienne ou pas.
      on se renforce dans nos failles où l'on injecte des éléments nouveaux, la fractures se réduisent et se consolident, les tendons s'assouplissent, certes tout n'est pas réparable, hélas ! mais cette mise à jour nous éclaire sur qui nous sommes et ce qui compte vraiment dans notre vie, tri et clarté !

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  25. coucou COUM!
    Je n'écris pas aussi bien que tes visiteurs habituels ou ne sais pas dire d'aussi belles phrases qu'eux et je ne fais que passer de temps à autre chez toi.
    Et c'est étrange car j'ai connu ton blog à l'époque où tu dirigeais des "impromptus" et précisément j'ai participé à celui qui était illustré par cette couverture de livre de Spiliaert (que j'ai vu en librairie cette semaine).
    Cette transformation doit être effroyable a envisager.
    bon courage COUM
    je t'embrasse

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    1. Bonjour Vincent..
      J'ai animé pendant trois ans,non pas les "impromptus", mais "Paroles plurielles"
      Tu me rappelles une belle période,que j'ai bcp aimée
      Je me souviens plus quelle consigne j'ai donnée illustrée de cette oeuvre de Spilliaert (j'irai voir, je n'ai pas supprimé ce blog...)

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    2. je l'avais posté sur mon blog d'ailleurs
      Voilà le lien.
      http://africantal.blogspot.com/2006/12/au-nord-kiwu.html#

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  26. Et pourtant, je te reconnais bien au travers de ces petites paroles !
    Bises et belle fin de semaine, Coumarine.

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    1. il pleut et il vente, chère Naline... feras-tu des photos quand même?
      Je t'embrasse

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  27. Dans tous les commentaires (très intéressants et si chaleureux) et surtout dans une de tes réponses, il y a un mot-clé pour moi: voyage initiatique. C'est exactement cela. En un instant (ou eu de temps), on meurt à une vie ancienne. On passe par un bouleversement profond et on naît à une vie nouvelle. Autant dire qu'on ne sait pas où l'on va (le pire ou le meilleur ou ???) ni qui l'on est ni ce qu'on va devenir. Mais on sait une chose: il y a des gens (qui sont passés par là aussi) et des outils (pour nous aider à avancer)... C'est un principe mental qui m'a beaucoup aidée à l'époque où je suis passée par cette expérience... Mais ça n'empêchait pas l'angoisse, souvent... Ponctuée de soulagement, après chaque contrôle positif. De contrôle en contrôle, le temps passe, et un jour, on oublie même les dates précises, on se trompe d'une année, on redevient -presque- comme avant ... Mais en plus costaude, je crois !

    Quant au blog, (je sais que je n'ai pas à dire à autrui ce qu'il a à faire), mais je crois que quoi qu'il advienne, (et même sagement), il ne faudra jamais arrêter ton blog. Si peu que je te connaisse, je suis convaincue qu'il t'est essentiel: une part de toi-même... Une part vitale.

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    1. Oui mon blog est une part vitale de moi-même, tu as raison
      Mais bien souvent j'ai voulu m'en amputer, va-t-savoir pourquoi?
      Pas un jour ne passe sans que j'y pense...;-((

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  28. « Bizarre comme impression, savoir que c'est moi et ne plus me reconnaitre vraiment... »

    L’œil ou le regard est un porteur d’images, de même que le toucher. Il est probable que le moi ne soit qu’une entité régit par des causes environnementales et mentales. Je pense qu’il y a en chacun de nous une part d’inconnu tant physique que mental, et cela même pour un individu dit normal ou ordinaire.

    La vie ça demande d’avoir du talent non pas d’avoir de l’estime.

    Bien à vous, bises…

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  29. c'est toi sans aucun doute
    mais un toi en mouvement
    et donc en vie !

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  30. Un texte magnifique. Je suis comme toi, quand la matière est forte je ne sais plus que dire. Et puis pourquoi ajouter des mots aux mots si tout à été bien dit. amitiés.

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  31. merci à vous, Ariaga, Lautreje et Kristen...

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  32. Suite à une banale mamographie en 2008, j'ai soudain basculé dans un autre univers fait de peurs et d'incertitudes, je pense avec le recul en être sortie grandie, plus à l'écoute aussi.
    Je vis plus intensément sans m'attarder aux banalités, aux préjugés, avide d'une certaine authenticité.
    Bonne route à vous deux :-)

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    1. "Je vis plus intensément sans m'attarder aux banalités, aux préjugés, avide d'une certaine authenticité"

      Voilà!je me reconnais parfaitement ds cette façon de vivre....

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