Dites-moi
où s'en va le bleu du ciel quand les nuages squattent effrontément son terrain?
où s'évaporentles rumeurs de la circulation quand la nuit s'installe silencieuse ?
où s'envolent les paroles prononcées distraitement mais qui ont au passage égratigné la peau du coeur de celui qui les a reçues? Ou celles qui se cachent sur une page blanche?
où se perdent les petits bonheurs que vous avez égrainés avec tant de tendresse dans le billet précédent.
et les rêves dont on ne se souvient jamais et qui reviennent pourtant, lancinants?
et le temps qui s'enfuit plus vite que son ombre?
J'ai regardé dans la poubelle, je n'y ai vu que des épluchures banales.
J'ai regardé dans le frigidaire, il n'y avait là que des choses bien ordinaires, du lait, du beurre, du fromage, mais pas de mots, pas de rêves, non plus que le temps impudent qui s'enfuit sans demander son reste.
J'ai regardé dans mon tiroir à mini trésors secrets... rien, ni bleu du ciel (dommage), ni rumeurs de la circulation (tant mieux) ni paroles blessantes (idem), ni petits bonheurs (ah! si! je n'ai qu'à consulter mes commentaires... ouf!)
Je me suis rappelé que la vie est mouvante, qu'on ne peut conserver les moments privilégiés, comme s'ils étaient à posséder en serrant les poings, mais aussi que les instants de détresse finissent toujours par s'évanouir
La vie tourne et c'est tant mieux...
Photo Coumarine
Comment te dire avec de pauvres mots ces choses dont je ne sais rien ?
RépondreSupprimerJe te fais la bise.
Tu vois Walrus... j'aimerais savoir parfois où filent les choses, d'autant plus vite qu'on vieillit (enfin, il me semble)
RépondreSupprimerMerci pour la bise;-))
Chère Coumarine,
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Ici, le bleu du ciel s'en est allé dans l'infini silence de la nuit, il réapparaîtra à l'aurore dans la rumeur de mes pages blanches qui attendent d'être comblées de petits bonheurs tout empreints d'instants présents comme celui que tu viens de m'offrir.
Douce nuit, avec toute ma sympathie, Jack le poétiste.
Il y a du Shakespeare dans la question :
RépondreSupprimer- "Où va le blanc quand la neige fond ?"
Où, quand, comment...Des grandes questions.
RépondreSupprimerEt même quand la vie semble nous tourner le dos, il y a encore... une vie.
RépondreSupprimerBonjour Coumarine
RépondreSupprimerUn jour quelqu'un à qui j'avais dit que j'avais perdu la joie m'a répondu : "Tu sais même quand il y a des nuages, quand le ciel est gris, le soleil est là. Il brille. Il existe. Ta joie c'est pareil.Pour l'instant tu ne la vois pas car il y a beaucoup de nuages. Mais les nuages finissent toujours par s'en aller".
C'était il y a environ deux ans. Pour l'instant les nuages sont toujours là. Mais je suis toujours debout malgré tout.
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Ton texte est très beau Coum'. Merci.
Oui, il n'y a rien à retenir. Le "oui" quel beau mot!
RépondreSupprimer@Jack... condenser dans un commentaire court les mots les plus importants de mon texte...alors là bravo!
RépondreSupprimerTu es un poète et j'aime ça!
@JEA... je suis restée une bonne minute à réfléchir à la question...et à d'autres aussitôt:et où va l'humidité de la nuit quand les premiers rayons de soleil surgissent, timides et caressants?
Si je suis toujours là à "tenir" ce blog... c'est que j'y crois à ce que tu dis plus loin: il y a de la vie... toujours
(merci pour ta fidélité...)
@mab... je serai toujours qqun à me poser les grandes questions, je sais pas faire autrement
@Suzame...tu es une courageuse, une vivante, pour cette raison qu'on aime se lire... merci à toi!
@Yog.. mais on a TELLEMENT envie de retenir, de se crisper sur ce qui était..
RépondreSupprimerlaisser filer,accepter qe lavie est essentiellement mouvement, ce n'est pas si facile
Il y a une citation de Françoise Sagan que j'aime beaucoup : " on ne sait jamais ce que le passé vous réserve". Prendre à contre-pied les lendemains permet d'une certaine façon de moins les appréhender.
RépondreSupprimerCe que je sais c'est que quand on est heureux et que tout va bien en amour( surtout) et en santé on ne se pose pas ce genre de questions car le bonheur à ce moment là règne en nous en maître. Mais quand on est malheureux et que cela va mal en amour, en santé, on se dit mille choses noires, on se pose mille questions emmerdantes qui font que cela ne va pas mieux. Faudrait avoir la sagesse d' attendre que ce sâle temps passe en faisant quand même quelque chose pour que cela aille mieux !!!!Quoi? Chacun possède son propre remède.
RépondreSupprimerde là où je suis
RépondreSupprimerje vois le ciel uniformément bleu
et surtout
j'entends des chants d'oiseaux
qui enchantent ma mélancolie
je te (je vous)les offre
merci d'être là
Ils s'en vont et ils reviennent... Je vois que tes paroles se sont joliment déposées sur la feuille blanche...
RépondreSupprimerUn "moment privilégié" ( Ton expression) n'existe que si on s'est dépossédé de tous les autres…
RépondreSupprimerLes petits bonheurs sont en chacun de nous , ils ne sont pas oubliés ils attendent qu'on veuille bien les énoncer pour revenir à nous .
RépondreSupprimerIl y a un petit bonheur dans chacun de tes articles, dans chacun de tes commentaires dans la simple idée de venir ici et de te lire , de savoir qu'au bout de chemin il aura la lumière ... Douce soirée Coumarine :-) les jours rallongent peu à peu et le soleil et le ciel bleu seront bientôt beaucoup plus présents aussi :-)
"les petites détresses finissent toujours par s'évanouir " et laissent place au répit , au petites joies , et vlan , elle reviennent , et il faut s'accrocher
RépondreSupprimerc'est cette vie en mouvement que tu décris si bien
Tu vois , depuis que je lis des blogs positifs ,depuis que j'alimente le mien , je n'ai plus le même regard sur les choses , c'est sans doute l'écriture qui aide à ça
J'aime l'idée des boites , des petits tiroirs , là où on peut stocker en secret ces impressions là
ton texte est magnifique , réaliste et la photo est belle , je l'aime beaucoup aussi
Bises à toi
Ils sont toujours là, je crois, mais on ne les voit pas toujours... parfois, un nuage passe, parfois c'est la tempête mais, le soleil est toujours là, les sourire comme la fleur sont prêts à éclore quand aux vilaines paroles elles peuvent bien s'envoler et disparaître!
RépondreSupprimerLe bleu du ciel ? Il se cache juste là, derrière les nuages ! Et les "choses", pour peu qu'elles aient compté, se cachent dans nos coeurs et aussi dans no ordinateurs !
RépondreSupprimerLe tien, Coumarine, en cache de bien jolies ! Tes choses à toi et parfois les nôtres aussi, comme ce bouquet de bonheurs du début janvier
Qui disait qu'il n'y avait plus d'inspiration ici? J'aime ce billet vibrant d'émotion et aux images où s'entremêlent rêve et réalité.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ton billet ! La vie tourne, avec ses hauts et ses bas... mais toujours cette force qui - bon gré mal gré - nous fait avancer. Oh, certes, pas toujours à la vitesse rêvée... Courage.
RépondreSupprimerBises et bonne soirée, Coumarine !
Le ciel bleu sera toujours là, il finira toujours par sortir , c'est ce qui sauve. Il faut aussi savoir le regarder quand il est là .
RépondreSupprimerOù sont les petites filles que nous étions, Coumarine? toujours là, dans un coin de notre coeur, serties dans l'ambre de nos différentes strates de vie, intactes à qui sait aller les retrouver à l'envi...tu y parviens si parfaitement, en te posant les vraies questions comme le font les enfants.Le principe numéro un de la physique est applicable aux sentiments humains: "Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme..." et nous avons le pouvoir de transformer les moments de détresse en instants de joie, de sublimer nos peines et de transcender le négatif en positif.Ton billet le prouve.♥
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup beaucoup ce que tu écris,les questions que tu poses,les recherches que tu fais...tout cela touche mon coeur et me donne envie de te serrer dans mes bras et de respirer avec toi dans un grand hug
RépondreSupprimer@tous
RépondreSupprimerJe lis avec émotion tous vos commentaires... ils sont riches de vous et de votre chaleur amicale
Merci...mille fois merci!
Je pensais arrêter mon blog (j'y ai vraiment pensé... raison pour laquelle je me tiens en silence...)
Mais écrire est trop important pour moi, et paradoxalement il m'est plus facile d'écrire ici (clavier/écran) que sur un cahier...
A très bientôt donc...
… mais c'est bien simple ! Au fond de puits ancestraux où coule une eau limpide et silencieuse, au contact de laquelle ils renaissent sans souvenirs du temps d'avant…
RépondreSupprimer(Dis-moi, Coum, combien de fois as-tu évoqué le possible arrêt de tes petites paroles autrefois inutiles ?…
ben c'est récurrent... comme chez tous les blogueurs de plus de 5 ans...
RépondreSupprimerA la fin on se pose vraiment la Q de savoir pourquoi on continue, ce qui se passerait si on arrêtait
Toi pas?
je ne sais pas où va le bleu du ciel...
RépondreSupprimermais je sais où sont partis les chocolats de Noël dont la boîte vide pleure sur le buffet ;-)
Elles forment le compost de nos âmes.
RépondreSupprimerEn partant dans mes archives je suis tombée sur cette même interrogation...
RépondreSupprimerhttp://franckreveur.canalblog.com/archives/2006/03/12/1511019.html#comments