dimanche 11 septembre 2011

Souffle ou gouffre?

Dans mon repos obligatoire (il exagère celui-là!) se glissent des gouttes de larmes
Parfois
Souvent
Parfois souvent très souvent
que le mouchoir ordinaire n'assèche pas...
les gouttes de larmes sont loin profond en moi
Ce n'est pas un bon temps pour le clavier

Bon.
Je reprends mes lignes cent fois recommencées
Zut
Le doigt se pose comme malgré lui sur un mot pessimiste
Non! je veux choisir le souffle et non le gouffre... c'est si profond, si effrayant le gouffre, on se perd dans le gouffre, il y a personne dans le gouffre, le noir, la solitude, la confrontation avec les démons

Bijou, genou, caillou...

Ah oui! caillou, il est là tout près de mon écran
Je le caresse comme une amante avide
Il me faut apprendre les pas de la danse nouvelle
La fatigue est tellement vaste, pesante, énorme, géante, j'aurais jamais cru..
Et en attendant je ne fais rien de bon
Juste sourire à ceux qui n'en connaissent pas le prix singulier, unique

J'ai faim, je suis donc vivante
Ça me rassure, il y a des moments où j'en douterais

36 commentaires:

  1. ton petit mot de la fin me rappelle mon arrière-grand-père ;-)
    c'était également son credo (il croyait en les vertus de l'appétit dans la guérison)
    j'espère que tu iras de mieux en mieux, au physique et au moral
    courage Coumarine, et merci de nous tenir au courant

    RépondreSupprimer
  2. je suis désolée... impression de ne parler que de moi
    Je suis encombrée par cette fatigue si énorme

    RépondreSupprimer
  3. surtout PARLES de toi
    ceux qui trouvent cela inconvenant ne comprenne rien

    Je veux t'insufler mes ondes positives, la force et l'envie qui m'ont aidé à traverser mes cancers, paralysies et bien d'autres douleurs
    lorsque j'étais come toi dans un goufre, lorsque le néant m'aapelait... je me laissai sombrer un moment : pourqoui moi, pourquoi moi!
    puis je me disais: non y a pas que toi , toi tu peux encore te battre...
    alors bat toi... le beau temps reviendra , et n'oublie pas que si deux yeux sont bien utiles : ON NE VOIT BIEN QU 'AVEC le COEUR

    en attendant, laisse toi le droit de t'effondrer car c'est toi qui traverse cette épreuve, mais après : RELEVE TOI
    c'est ma pensée très amicale, car je reviens de fort loi et me sens le droit de t'aider à ma façon

    je t'embrasse fort

    RépondreSupprimer
  4. t'as oublié Pou !:-) parce que quand tu en as, t'oublies pas que tu es en vie, crois moi !:-) lors d'une nuit d'urgence en juin, bcp de désoeuvrés.. résultat : des pous !! Comme si à ce moment là, on en avait pas assez de désagréments (je crois qu'il y a des cycles de paquets).
    Bon, je ne sais pas pourquoi je te dis çà, réminiscence de l'enfance : bijou, genou, caillou, pou.. :-)) bisous, repos et zénitude.. ♥

    RépondreSupprimer
  5. Prends le temps. Pour que tout ce que ton corps a dû digérer comme médicaments de toutes sortes reprenne le dessus.
    Prends le temps de pleurer. Parce que c'est cela qui te permettra de retrouver encore plus de vie.
    Prends le temps. Et si tu descends dans le gouffre, tu as suffisamment de souffle pour remonter !
    Je t'envoie une brassée de douces pensées et d'amitié.

    RépondreSupprimer
  6. Je suis très touchée ce matin par ce que vous exprimé.
    "impression de ne parler que de moi" ce n'est pas du tout ce que je ressens en vous lisant ça me ramène justement à ces deux mots qui disent tant : souffle et gouffre.
    Un jour quelqu'un de très important pour moi a dit "Quand tout est noir comme ébène la Lumière ne m'a pas abandonnée"
    Cette phrase m'a sorti du gouffre si souvent.
    Je pense à vous souvent mais les mots semblent si petits quand on veut exprimer quelque chose de grand donc courage et accrochez-vous au souffle, il est la Vie. Maty

    RépondreSupprimer
  7. La vie ...
    C'est fait de hauts
    C'est fait de bas
    C'est fait de larmes
    C'est fait de rires
    C'est le soleil
    C'est la tempête

    Gardez le cap...
    Je ne vous connais pas... je vous envoie ceci :
    "quand ta main sera lourde à ton bras
    pense à l'oiseau
    quand ton cœur sera lourd à l'amour
    pense à la tendresse
    quand ton corps sera lourd à l'ouvrage
    pense à la volonté
    quand tes pieds seront lourds à la marche
    pense au bout de la route,
    car tu n'atteindras la plénitude
    que par la volonté retrouvée
    l'ouvrage accompli
    la tendresse distribuée
    et l'amour reçu;
    alors, tout comme l'oiseau,
    tu ne seras plus qu'un trait inscrit
    dans l'espace"

    Pietro Hartiss

    RépondreSupprimer
  8. Toute mon admiration pour votre courage de "faire quand même", "d'écrire quand même". Tout n'est donc pas perdu... Il y a des jours où il est préférable de multiplier les siestes; ou est-ce lâche ?
    Tiens bon, tu ne supçonnes pas l'ampleur de ta force qui refluera, tout doucement peut-être, mais, c'est clair, sûrement.
    Si des pensées positives à ton égard peuvent t'aider...

    Bouboulle

    RépondreSupprimer
  9. Tu les entends, tous ces petits mots qui t'aident à retrouver ton souffle? Ils sont là comme des petits cailloux de petit Poucet, pour que tu retrouves ton chemin, pour que tu t'éloignes du gouffre. Ils te disent que la vie est belle et vaut la peine, ils reprennent des phrases que j'ai fait miennes (on ne voit bien qu'avec le coeur) ils sont comme de petites lumières qui brillent dans ta nuit.
    Tu les entends, ma Coumarine? Ecoute-les comme on écoute le souffle du vent dans le soir incliner les blés, revigorer les âmes après une journée de labeur. Un petit vent frais et apaisant, qui te dit qu'il y a là, à portée de clavier, derrière ton écran, des gens qui t'aiment et qui pensent à toi. Et nul, ô oui, nul ne saurait te blâmer de parler de toi, de nous dire encore et encore tes peurs, ta fatigue, tes larmes, tes difficultés d'être humain. Tu es là, bien vivante, il y a peu tu écrivais des textes sensuels et affolants, et si tu nous en écrivais un petit, bien coquin, par exemple celui que tu t'apprêtais à écrire et qui est resté en suspend après ton interruption momentanée de l'image? J'ai faim de tes mots vibrants et voluptueux.
    Tendresses
    Pardon d'avoir été trop longue.
    Célestine

    RépondreSupprimer
  10. Je pense bien à toi Coumarine, il faudra du temps sans doute...

    RépondreSupprimer
  11. L'appétit est un vital au dessus de tout soupçon
    mais le souffle peut s'épuiser parfois, il faut le ranimer en trouvant du volume libre, en écriture ou pas, et remplir de ce sentiment d’exister, envers et contre tout, malgré les assauts du gouffre, se tenir à l'écart de sa noirceur inconnue et de son écho effrayant.

    Je t'embrasse Coumarine

    RépondreSupprimer
  12. Sans doute est-ce normal d'être très fatiguée.
    Ce nouveau regard que tu dois porter sur le monde ne s'acquiert pas si vite et si facilement. Laisse-toi le temps.
    Je pense à toi.

    RépondreSupprimer
  13. Elle se dissipera un jour cette grosse fatigue, mais en son temps. Prends le justement le temps, peut-être te dit-elle quelque chose que tu ne perçois pas encore .. mais je me doute que c'est parfois bien difficile. Je pense fort à toi, bon courage Coumarine. Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  14. Courage , courage, parlez de vous et faites sortir vos émotions, on vous li et on aime vous lire.

    RépondreSupprimer
  15. souffle, gouffre, soufre, souffre-douleur, quelles couleurs pour quelles rumeurs, douces heures pendant au moins douze heures, mal-heureuse mais malicieuse, délicate, pas toujours déçue, souvent décidée, peut-être parfois désorientée, a-t-on idée d'être une orchidée ?

    RépondreSupprimer
  16. Tes yeux ont besoin et ont le droit de pleurer , je les comprends.Ils ont été mis durement mis à l'épreuve. C'est un très sale moment à passer mais je suis confiante pour toi. tu t'en sortiras.

    RépondreSupprimer
  17. Cette fatigue c'est le choc.
    Il faut un certain temps, un peu "souterrain", pour digérer tout cela. Ce changement de perspective en quelque sorte...

    Surveille cette fatigue attentivement. Décrypte- là selon qu'elle se pose sur le mental ou le corporel. C'est important. :)Si le mental prédomine n'hésite pas à te faire soutenir et "écoutée" par quelqu'un de formé pour aider. :)

    Continue d'agir en battante comme tu sembles toujours l'avoir fait! :)

    "l'essentiel est invisible pour les yeux" et toi en plus, tu parais avoir toutes les belles choses intérieures nécessaire à illuminer autour de toi :))

    Je t'embrasse chaleureusement :) Juli(a)e

    RépondreSupprimer
  18. à tous...merci pour votre présence

    c'est avant tout le traitement à la cortisone (qui a été très fort durant mon hospitalisation) qui me joue des tours à présent et me met par terre...
    Je serai sous cortisone pendant un an et demi encore, alors ça m'effraie un peu:il me faudra gérer ça, comment je ne sais pas.
    Pas encore, en tout cas..
    Il y a les effets secondaires de la cortisone que je devrai aussi apprendre à maîtriser
    Bien sûr la fatigue de voir d'un seul oeil est présente aussi...

    Je reste confiante, mais cette fatigue immense est assez difficile à vivre
    demain est un autre jour...

    RépondreSupprimer
  19. @Naline...je voulais te dire MERCI, un merci tout spécial
    Naline qui partage le même amour de notre étang proche, n'habite pas loin de moi, et donc avec un grand sourire, elle m'emmène au marché le samedi matin...;-))

    @Célestine: OUI je vais faire cela, merci pour la bonne idée:je reprendrai l'écriture de quelques textes érotiques; j'ai aimé les écrire, ils me boostent le moral...

    @Aifelle... je pense en effet qu'il y a des choses dans cette "aventure" que j'ai encore à comprendre pour les vivre mieux... merci!

    @Julie... merci pour tes mots qui m'éclairent aussi
    Ma fatigue porte à la fois sur le physique (cortisone à hautes doses) mais aussi, malgré ma combattivité, sur le moral, du moins aujourd'hui..
    Je pense en effet me faire un moment "accompagner" dans ce passage difficile
    Merci à toi

    Tous les autres, je sais que vous êtes là, chacun à votre façon, (toi JEA avec tes mots qui m'ont fait sourire:j'aime l'idée de l'orchidée...)
    merci aux nouveaux d'avoir poussé la prote de mon blog...
    Je vous embrasse tous

    RépondreSupprimer
  20. Je t'envoie tout plein d'ondes positives.
    Laisse parler ton chagrin, ta fatigue, le courage viendra comme un souffle te sortir du gouffre.
    Prends bien soin de toi...

    RépondreSupprimer
  21. chère Coumarine, ce que tu vis est épuisant, et si des traitements aux effets secondaires s'en mêlent, comment ne pas connaître de temps à autre un petit coup de blues, de saudade, entre toutes ces heures d'effort pour aller de l'avant le sourire aux lèvres mais le coeur grimaçant. En parler est sans doute un excellent exutoire et une manière de te savoir entourée, de cela, tu peux être certaine. Courage, chère Coumarine, chaque jour est un pas de plus vers la guérison. Je t'embrasse

    RépondreSupprimer
  22. En tous les cas, ces mots montrent bel et bien un souffle et non un gouffre, une lumière étincelante malgré la fatigue. Quelle épreuve, certes, et tu la traverses, tu la malaxes, tu la prends à toi, tu es vivante quoi!

    PS: merci au poème de Pietre Hartiss que Mamou a laissé en commentaire un peu plus haut. Je le trouve très beau!

    RépondreSupprimer
  23. Mais oui tu es vivante.
    Je dirais (en ce qui me concerne et uniquemnent en ce qui me concerne) c'est ça le "pire".

    Le gouffre je connais. J'y plonge régulièrement et il est très humide également. Nos gouffres ne sont pas de même nature, mais ils sont aussi douloureux et profonds.

    Mais nous avons tous un chemin de sortie.. il faut l'emprunter. Parfois nous prendrons une mauvaise direction et retournerons au gouffre. Mais à force nous trouverons le bon chemin.

    Il faut y croire.. sinon ce n'est plus la peine...

    RépondreSupprimer
  24. Tu vas réussir à la bouter hors de ton corps cette grosse fatigue qui est normale après ce que tu as subi.

    RépondreSupprimer
  25. la cortisone est une sorte de compagne (on ne partage le pain avec elle, d'accord, mais un temps et les météos)
    une compagne qui ne rend quand même pas insensible, ni soudain prévisible, ni marginalisée
    elle met les douleurs au régime et leur fait perdre du poids
    mais elle s'incruste aussi, pourrait parasiter sans hésiter
    alors garder ses distances : sans repousser ni épouser
    rêver, ne pas rêver seulement que l'on écrit et que l'on lit, mais prendre la plume et tourner les pages
    de temps à autre, se tourner vers la cortisone : "tiens, tu es là, toi ? assieds-toi au pied de cet arbre, écoute la musique et merci de ne pas commenter, si tu me laisses en paix, je parlerai de toi à mes ami(e)s.."
    (les chantages à la cortisone ne sont pas immoraux)

    RépondreSupprimer
  26. souffle ? Gouffre ?
    mais aussi emmitoufle ... pantoufle ...
    pour dire de te laisser faire pas ceux qui t'aiment et t'apprécient
    ( Et que les autres aillent se faire voir…!!)

    donne toi le droit de ne pas avoir le moral…
    Sinon, comment pouvoir t'accueillir dans ce que tu vis…

    Et puis il y a aussi : époustoufle !
    Ça, c'est pour ta force de vie… Qui est toujours là…
    Elle ne te fera pas défaut.
    Elle te demande juste le temps de pouvoir recharger ses batteries…

    RépondreSupprimer
  27. Coucou Coumarine ,
    que te dire ou te redire , après tous ces commentaires qui me parlent aussi beaucoup :)) Sinon que je pense fort à toi . Cette fatigue immense qui nous coupe momentanément de nous-même , je la connais à chaque chimio . Dans ces moments-là , il n'est pas question de volonté mais plutôt d'acceptation . Acceptation , pas résignation . Ce n'est pas la même chose . Acceptation de ce qui est à ce moment-là. Ces jours-là je ne me bats pas . J'essaie d'accueillir l'instant qui ne fait que passer . Il peut être lourd , douloureux , noir ... mais il ne fait que passer :)) C'est ce que j'essaie de me rappeler à chaque fois que je descends vers le fond du gouffre . Je t'embrasse très fort et t'envoie plein de pensées positives :))
    Clémentine

    RépondreSupprimer
  28. Oh Coumarine, où aurais-tu le droit de ne parler que de toi, si ce n'est ici, sur ton blog ? Epanche-toi autant que tu le veux, il n'y a ici autour de toi que bienveillance et tendresse.
    C'est ici l'endroit pour faire sortir ces larmes profondes, nous sommes là pour les recueillir.

    RépondreSupprimer
  29. Je ne peux que souscrire à tous les commentaires précédents et réitérer les conseils de tes lecteurs: prendre le temps, parler de toi si tu en as envie, laisser le temps au temps. Sans compter, Coumarine, qu'il y a de fort jolis gouffres, comme celui de Padirac ou de l'Aven Armand...

    RépondreSupprimer
  30. Tu as faim ! Bon signe, ça !
    Tu es fatiguée ! Ben, t'as le droit quand même !
    Tu dois réapprendre plein de choses ! Excellent, c'est quand on cesse, qu'on meurt !
    Tu pleures ? Laisse-les couler tes larmes,nous les essuyerons avec nos mots doux !
    Pou,caillou, genou...
    Bisouxxxxx
    Amanda

    RépondreSupprimer
  31. ...être le premier à répondre aux messages de Coumarine ou prendre le risque de ne plus rien avoir à dire, de penser que tout ce qui pouvait être dit a été dit. Belles réponses ue celles de tes amis !
    Alors aller au plus simple : s'asseoir à côté d'elle en silence, lui préserver son repos, sentir le silence. Lui dire de fermer les yeux pour les reposer. Faire de même et regarder à l'intérieur.
    Descendre au fond du goufre. Se laisser habiter par l'obscurité. La sentir, la peser. Puis l'oublier et habiter cet espace avec ce que l'on posséde au plus profond de soi. Entendre sa propre respiration, son souffle et se dire que les mots, instruments magiques, peuvent parfois cohabiter même lorsqu'ils semblent s'opposer.
    Prendre le temps et lui laisser du temps.
    Abandonner la devise du pessimiste "demain c'est aujourd'hui en pire." pour la belle ésperance dans le ciel nouveau de demain.
    Bon repos Coumarine.

    RépondreSupprimer
  32. pour sortir du gouffre, répondre à ses besoins : la faim, le sommeil... puis peu à peu l'envie vient ! bon courage !

    RépondreSupprimer
  33. C'est normal, Coumarine, que tu soies fatiguée, après tout ce que tu viens de vivre. Il ne faut pas vouloir aller trop vite. Et puis, même si tu parles que de toi, comme tu dis - ce n'est pas vrai, d'ailleurs -, eh bien, continues, car on est là, tu vois, on est là, tu ne nous ennuies pas.
    Coumarine, Je t'envoie encore tout plein de bonnes pensées, des pensées positives, car je crois au pouvoir des pensées, j'y crois...
    Je t'embrasse fort. Prends soin de toi.

    RépondreSupprimer
  34. Courage, Coumarine !
    La cortisone, j'ai connu aussi. J'en ai pris pendant cinq ans et demi et, comme toi, doses massives au début puis sevrage progressif. J'avais une "bonne balle" à l'époque ;o)
    Le seul avantage de la chose c'est que tu ne risques plus les douleurs articulaires, mais pour le reste...
    Je pense bien à toi et te fais toutes mes amitiés.

    RépondreSupprimer
  35. Ca va aller ma Coum. On te garde dans nos coeurs.
    <bisous

    RépondreSupprimer

un petit mot à dire?