Après la publication de mon recueil de nouvelles "Les dessous de tables" (vous pouvez toujours le commander, ne vous en privez surtout pas... il suffit de cliquer sur le livre, vous arrivez chez l'éditeur... vous pouvez aussi vous adresser à moi, tout simplement), je suis restée un bon moment sans plus aucune envie d'écrire: pas d'idée pour démarrer un nouveau projet... Ce n'est pas grave en soi, je sais qu'après une temps de pause nécessaire, les choses reviennent, je ne m'en fais pas.
Mais j'ai fait autre chose que j'aime beaucoup... écoutez voir... (curieux cette expression, faudrait se mettre d'accord sur le sens concerné: est-ce écouter? est-ce voir?)
Donc écoutez voir: c'est intéressant... et passionnant (pour moi en tous cas)
A part mes ateliers d'écriture que je continue à animer avec plaisir, j'ai eu dernièrement l'occasion de coacher deux personnes, de les accompagner dans leur projet d'écriture...
C'est une entreprise passionnante mais pas si facile... il me faut m'adapter à l'écriture de l'autre, faire en sorte que ce soit SA façon d'écrire qui évolue, de préférence dans le bon sens, et non imprimer par mes consignes et par les relectures des textes qui me sont soumis, MA propre façon d'écrire.
Même chose pour les idées, le développement de l'action: c'est celui que je coache qui a les idées, qui les développe, qui les agence avec suspense ou pas, dans l'émotion ou pas... Je peux conseiller éventuellement, mais en aucun cas me substituer à l'auteur...
Autre gageure: encourager, donner à l'autre de croire en lui, malgré les passages à vide, les doutes, les découragements parfois. Et surtout parvenir à suggérer ce qui ne va pas avec délicatesse, jamais en enfonçant, en jugeant. Je sais pour l'avoir vécu moi-même, combien un auteur est parfois susceptible, et tient à ses écrits comme à la prunelle de ses yeux.
Et puis bien sûr, voir clair dans le texte qu'on me propose, être capable de voir ce que va, ce qui ne va pas, ce qui gagnerait à être retravaillé, les erreurs de temps, de points de vue, de perspectives, etc.
Alors quand on me fait confiance, (ce qui fut le cas...) je suis heureuse...
Si mes "élèves" parviennent à la publication un jour... j'en serais terriblement fière, aussi fière que si c'était moi qui était l'auteur de cet ouvrage auquel notre travail conjoint aura donné naissance...
Un de mes "élèves" est un jeune Français qui vit à Tokio. Jean-Philippe Touzeau est plein d'initiatives, enthousiaste, créatif, tient avec talent un blog de développement personnel: croyez-moi, qui le lis depuis quelques mois... c'est un type bien!
Aujourd'hui justement, il parle de notre collaboration sur son billet du jour... et ce qu'il en dit me ferait presque rougir...(merci à toi...!)
couverture aléatoire d'un livre de Jean-Philippe Touzeau... ;-))
on peut se créer "son" livre ici...essayez, c'est amusant!!..
Ton talent et ton expérience doivent beaucoup aider ceux qui ont des choses à partager...
RépondreSupprimerQue l'année qui vient t'apporte plein de joies et de bonheur!
Amitiés.
@Papa de Lili... merci...
RépondreSupprimerQue l'année qui vient soit pour toi aussi douce et heureuse...;-)
"encourager, donner à l'autre de croire en lui, malgré les passages à vide, les doutes, les découragements parfois. Et surtout parvenir à suggérer ce qui ne va pas avec délicatesse, jamais en enfonçant, en jugeant." Dis donc...mais ça me rappelle furieusement quelque chose...Ah mais oui, suis-je bête! Je fais pourtant cela à longueur de temps: c'est le métier de professeur que tu décris là, si bien. c'est pourquoi je ne comprends juste pas pourquoi tu mets des guillemets à "élèves".Sans doute par humilité, mais tu peux les enlever sans scrupule: tu fais un vrai travail de pédagogue! bravo Coum.
RépondreSupprimerBOnne nouvelle route sur le chemin du coaching. Au fait, dommage, ton lien ne fonctionne pas, pourrais-tu le changer ?
RépondreSupprimerIls ont bien de la chance tes "élèves". Je vais faire un tour sur le blog de JPT
RépondreSupprimerJe retape mon message avec les lettres qui manquent, tu pourras supprimer le précédent!
RépondreSupprimerJe disais donc: Encore une expérience enrichissante... tu ne vas pas te lancer dans une carrière de "ghost writer", quand même? En tout cas, je te souhaite une très bonne année.
Il faut beaucoup d'humilité dans l'accompagnement quel qu'il soit, l'écriture est un acte tellement personnel ! Ils ont de la chance, tes coachés !
RépondreSupprimerTrès belle année pleine de mots !
@Célestine...Je mets élèves entre guillemets,tout simplement parce que je travaille avec des adultes, que ce soit en atelier ou via le Net...Et j'ai déjà pu lire chez toi que tu as la même démarche vis à vis de tes élèves...;-))
RépondreSupprimer@GBalland... étrange, j'ai vérifié et chez moi les deux liens mis fonctionnent, celui de JPT et celui des éditions aléatoires...d'autres ont-ils le même problème?
@mab...j'aime beaucoup le blog de Jean-Philippe, il vaut la peine...
@Pascale... faut que je demande à Glouglou ce qu'est une "ghost write" ;-))
et je supprime à l'instant le commentaire superflu...
@liaht, je pense en effet qu'il faut une certaine humilité pour faire cet accompagnement dans l'écriture... Parce que le succès (si succès il y a!) ne sera en aucun cas celui du coach... de plus il n'a pas à imposer sa propre façon d'écrire. C'est donc un travail dans l'ombre...
Mais j'aime beaucoup faire ça, vraiment beaucoup!
Oui, c'est un véritable privilège que d'être l'élève de Coumarine, je confirme. Son talent, son expérience et son tact ont fait de mon atelier un réel plaisir d’écriture !.... et pour ça, je recommande et je resigne. ;)
RépondreSupprimerMerci Nicole !
Je suis sûre que tu fais ça très bien...
RépondreSupprimerEn étant absente du net, je ne savais même pas que ton 3° livre était publié... Je vais de suite le commander chez mon libraire...
"il me faut m'adapter à l'écriture de l'autre, faire en sorte que ce soit SA façon d'écrire qui évolue ": par cette phrase, tu confirme tout le bien que je pensais de toi !
RépondreSupprimer@Clara,tes mots me sont vraiment plaisir...merci!
RépondreSupprimer@tilleul...merci aussi;je crois que tu pourras te procurer mon livre sans problème... Sinon tu me fais signe...
@Jean-Philippe...pour moi c'est un véritable privilège de travailler avec toi: tu en veux et de plus tu es doué... c'est très chouette!
Merci de me faire confiance
Je m'en vais le lire de ce pas
RépondreSupprimer@Gazou... tu verras, tu feras une belle découverte..
RépondreSupprimerCoumarine, ce que tu décris de "l'accompagnement" dans l'écriture ressemble beaucoup à l'accompagnement des personnes par l'écoute : leur permettre se faire émerger ce qu'elles ignorent d'elles-mêmes, sans les influencer. C'est se mettre au service de l'autre.
RépondreSupprimerlà est le talent de l'enseignant: développer chez l'élève ses propres talents et pour cela bien sûr il faut "écouter" et "voir"...hi hi!!
RépondreSupprimerje découvre ce blog par hasard et suis émerveillé devant ce joli îlot littéraire, moi le rêveur solitaire.
RépondreSupprimerje reviendrai très vite,
amitiés
@philippe... merci pour ta visite, sois le bienvenu..
RépondreSupprimer@marie-madeleine...oui exact, il faut les deux ...écouter ET voir hiiiii
@Pierre, tu dis vrai, l'accompagnement que je fais ressemble à l'accompagnement des personne par l'écoute, la démarche de fond est la même, fondée sur le profond respect de l'autre...
Il est tellement important en effet de savoir renvoyer à l'autre le meilleur de lui même pour le faire progresser, tout en signalant les voies d'amélioration mais sans brusquer pour que l'autre s'y engage en confiance. Cela requiert un véritable savoir-faire, surtout lorsqu'on tient à éviter absolument toute complaisance. La complaisance est agréable mais elle ne fait pas progresser.
RépondreSupprimer@Gicerilla... ce que tu dis est très vrai, à propos de la complaisance. Faire plaisir en disant que c'est bien ou en négligeant de relever ce qui pourrait être amélioré, est parfois une tentation. Par fatigue parfois, je pourrais être tentée de laisser passer quelque chose qui gagnerait au moins, à être discuté.
RépondreSupprimerLa complaisance ne fait en aucun cas progresser. Les "coachés" me disent eux-mêmes (par après!) que c'est mon exigence qui les a fait progresser
Qu'est-ce que j'aimerais moi qu'une bonne fée comme toi fasse mûrir mon écriture que je trouve hésitante, parfois naïve, souvent instable et pas assez affirmée... Il y a quelques pages de roman qui sommeillent dans mon ordi... je les réveille de temps en temps quand mes personnages frappent à l'écran... j'avance doucement mais sûrement je crois!
RépondreSupprimerQuelle belle aventure que celle de l'autre et de son accompagnement ! Tu décris très bien les difficultés et les finesses du coaching et manifestment, vous avez abouti à un beau résultat ce qui est merveilleux! Bravo, félictations et je file chez lui! bisous et plein de bonnes choses pour 2011 qui semble démarrer sue des chapeaux de roue pour toi.
RépondreSupprimer@emi, bonsoir... écrire est une passion sans doute, mais aussi un travail... moi mon travail (quand je n'écris pas moi-même) est d'accompagner ce travail chez les autres...
RépondreSupprimerje suis contente d'apprendre que tu écris, et que tu avances dans cette écriture...
@Delphine... oui va découvrir ce jeune plein de caractère, tu verras c'est quelqu'un de bien que j'admire bcp pour sa détermination...
j'aime ce que tu dis là, et c'est ce que j'ai un peu vécu en tant qu'apprentie actrice, avec quelqu'un pour qui la personne de l'acteur est un vrai trésor qu'il est impératif d'accompagner, de guider, plutôt que de diriger. Il n'y a qu'un mot qui me gène : coach, coaching, coacher... cela évoque pour moi la course à l'efficacité tellement à la mode aujourd'hui ;-) ! je préfère parler de guide. Selon moi, la technique n'est pas prioritaire dans le travail d'écriture, même si c'est une aide précieuse, le carburant et le moteur : c'est la personne qui écrit et sa capacité à entrer en contact avec son intériorité. Mais ceci est sans doute à autre débat. (je ne peux jamais me résoudre à adhérer à quelque consensus que ce soit, il faut toujours que je polémique un peu... c'est plus fort que moi) :-)))
RépondreSupprimer@k.... le terme "coach" est à la mode...;-)) C'est le terme que mon jeune correspondant a utilisé et que j'ai repris...
RépondreSupprimerEt à mon tour j'aime ce que tu écris, je m'y retrouve: c'est bien la PERSONNE qui est importante pour moi, et j'aime susciter chez chacun le meilleur de ses possibilités, parfois insoupçonnées et qu'il découvre en travaillant avec moi...
(je n'ai pas l'impression que tu polémiques... au contraire, tu as raison de soulever l'impact un peu "rentabilité" que le terme coach t'évoque...
Discuter, échanger n'est pas polémiquer;-))
Merci d'être venue...
Pourquoi pas challenger ou sparring partner ;))
RépondreSupprimeroui nous avons tous besoin pour affirmer le sens de nos écrits de lecteurs avisés qui peuvent relire et commenter, annoter aussi nos mots et faire en sorte que l'affinement soit rendu possible car comme des révélateurs ils agissent par touche et en nuance pour nous faire prendre conscience par leurs questions et commentaires, leurs éclairages de nos limites et insuffisances et de suggestions en apostrophes ils font vivre nos textes qui peuvent commencer des transformations alchimiques et devenir pardoxalement moins alambiqués et plus accessibles. Le comble du raffinement étant de dire en mots simples des choses compliquées.
Quand au débat contradictoire il consiste à ne pas abdiquer sur l'essentiel et toujours aller au fond des choses mais entre la matière et la manière il y a la place pour façonner la forme et l'expression et le regard des autres n'y est pas pour rien.
@thierry... si on refuse le mot coach, c'est sans doute le terme anglais qui dérange un peu.
RépondreSupprimerLes termes que tu proposes sont tout aussi anglais
;-))
Sinon merci de redire dans tes mots ce que je me suis efforcée de faire passer comme message ;-))