dimanche 9 janvier 2011

Avoir une soeur

J'aurais aimé avoir une soeur... 
Une soeur à moi, une soeur vrai de vrai, une soeur pour moi toute seule, une soeur rien qu'à moi.
Ma soeur... j'ai tant rêvé de toi... 
On aurait passé une enfance dans la complicité, on aurait passé du temps en papotages interminables le soir avant de s'endormir, pour se dire et se confier tous les petits secrets des petites filles heureuses et parfois pas si heureuses que ça...
Plus tard, on aurait fait les quatre cents coups ensemble, on aurait découvert le vaste monde, on aurait lutté ensemble contre les géants et les sorciers, on aurait fantasmé sur une vie et un monde meilleurs, on serait descendues dans la rue ensemble, pour protester contre toutes les injustices, et puis tranquillement on aurait fait les magasins ensemble, on se serait donné des conseils pour choisir le vêtement qui nous irait, on aurait fait ensemble mille petits achats inutiles, on aurait ri beaucoup, peut-être même que des fois on aurait pleuré beaucoup, sans mots, ou avec des grands mots, mais ensemble... ensemble, dans les bras l'une de l'autre, à côté l'une de l'autre....
On se serait fait des massages pour apaiser les tensions du dos, on serait allées au cinéma ensemble, on aurait dévoré les mêmes bouquins, on aurait triché à l'école en se refilant les tuyaux, on aurait bravé la mauvaise humeur des "grandes personnes", à deux on aurait été fortes, invincibles...
Adultes on se serait mariées, on aurait mis nos enfants au monde en même temps, nos maris seraient devenus les meilleurs amis du monde...on se serait téléphoné pour un oui, pour un non...toujours tellement de choses à se dire...
On aurait bravé les ressacs de la vie ensemble, nous aidant au fil des besoins et des nécessités... on se serait pas lâchées... nous accrochant l'une à l'autre en cas de pépin, et surtout, surtout, on se serait jamais disputées, pas de malentendus, non jamais, qui auraient risqué de creuser une distance douloureuse entre nous

Parfois je lis sur les blogs, ce genre de choses: des soeurs qui s'aiment très très fort, se disent des mots d'amour par delà l'écran, au vu et au su de tout le monde.
Chaque fois je suis touchée, émue, bouleversée... il doit y avoir un peu de jalousie, d'envie là dedans..

Oui il y a une immense nostalgie en moi pour cette connivence entre soeurs que j'imagine merveilleuse! Magique! Forte! Dense! Intense!
Sans doute je me trompe un peu... sans doute que la réalité ne doit pas (toujours) être aussi belle que je l'imagine...
Il doit y avoir des soeurs ennemies, mais je refuse d'y penser..


57 commentaires:

  1. On rêve de ce qu'on a pas , son alter ego
    je comprends ce que tu écris , ces liens de sang ..

    J'ai eu une , de deux ans mon ainée , on ne partage rien , ou si peu , elle parle , je l'écoute
    on s'aime , on se respecte , mais rien ne nous rapproche , depuis toujours ..

    Elle lit mon blog tous les jours , elle ne m'en parle jamais

    quand je vois mes filles , calines entre elles , parfois rivales , je me demande qu'elle seront leurs liens
    On ne maitrise pas , on peut se contenter d'être heureuses de ça

    ( ce matin au petit déjeuner avec mon café , j'avais "tout un blog " quel bonheur ....
    bon dimanche à toi

    RépondreSupprimer
  2. Oui Jeanne, je suis bien consciente qu'on rêve en couleurs lumineuses de ce qu'on a pas...
    La réalité est toute différente parfois..;-(
    J'ai quatre filles, dans l'ensemble, elles s'entendent bien, mais je ne sais pas l'intensité de leurs liens...
    Tu sais j'ai tant rêvé d'une soeur, que j'ai été hyper heureuses d'avoir 4 filles

    (contente que c'est du "bonheur" pour toi de lire mon livre...
    Il me semble que par certains côtés ce livre est déjà un peu dépassé, entre autres qd je parle des agrégateurs... le monde du Net change très vite ;-))

    RépondreSupprimer
  3. La sororité a une sonorité qui peut déranger et une notoriété moins grande que le mot de fraternité.

    On peut être sorornelle ou fraternelle si vous préférez mais il est vrai que c'est un choix volontaire et raisonné qui a peu a voir avec les liens du sang.

    Nous avons eu il y un ou deux ans de celà une belle émission sur ARTE sur des fratries et sur les difficultés et ambiguités qui s'y développent.

    Est ce seulement une question de genre ou bien d'affinité, qui fait que nous pouvons développer une proximité très grande avec un frère ou une soeur, selon qu'ils existent ou que les circonstances nous rapprochent.

    L'individuation des enfants peut être génée par une trop grande proximité et une grande ombre même bienveillante.

    Je n'ai qu'un frère et nos rapports n'ont jamais été ce que j'aurais souhaité qu'ils fussent mais on ne peut tout orienter et gouverner selon ses désirs.

    Merci d'avoir évoqué ce sujet en tout cas, qui me tient fort à coeur malgré tout.

    RépondreSupprimer
  4. Je dis souvent à mes élèves que le conditionnel passé est le temps le plus terrible de la langue française...Parce que c'est le temps des regrets, de l'inexorable, des choses qui auraient pu être mais qui ne seront pas.. Et lire un texte de toi entièrement au conditionnel passé est un supplice, car on aimerait tellement te consoler. Mais comment consoler quelqu'un de quelque chose qui ne sera jamais?
    J'ai la chance d'avoir une sœur, je le reconnais, ma chère Hutte des Bois que tu vois parfois chez moi. C'est une relation merveilleuse, même si tu l'idéalises un peu.Tout ce que je peux te dire est que cette relation que tu décris, tu peux aussi, et heureusement, la tisser avec quelqu'un qui n'est pas ta sœur. L' intensité des sentiments ne dépend pas nécessairement des liens du sang. Je viens de perdre une amie et c'est comme si j'avais perdu une soeur...
    Je suis sûre que si tu n'étais pas si loin, on aurait déjà fait les magasins ensemble...
    Célestine

    RépondreSupprimer
  5. Ne pas avoir de sœur ! Difficile à imaginer !
    Partager sa chambre avec sa sœur, ça craie de fameux liens de tendresse, mais les jalousies et mesquineries sont à prendre avec !
    Devenues femmes les rapports changent, des échanges d’expériences et une certaine complicité s’installent.
    Jusqu’au jour où, un conflit familial éclate. Déchirées, écartelées, elles doivent choisir un camp, un clan.
    Ne plus voir, ne plus entendre sa sœur, ne plus rien savoir d’elle. Difficile à accepter !
    L’une s’enferme dans la douleur, l’autre, plus combative tiendra un journal relatant jour après jour les petites nouvelles, persuadée que cette brouille est temporaire.
    Le hasard (s’il existe !) fait bien les choses. Elles se retrouvent après 2 longues années.
    Le carnet est là pour rétablir le dialogue et remplir ce long silence, ce vide insupportable.
    Aujourd’hui Elles ont atteint l’âge d’or et se projettent un petit séjour au soleil laissant là, le leur mari, enfants, petits enfants, le temps de refaire le plein de tendresse et de complicité.
    Le Creuset

    RépondreSupprimer
  6. Je comprends si bien ton regret, Coum; comme tu le sais, j'ai la chance d'avoir une grande fratrie aux liens très soudés. Les difficultés existent bien entendu, les petites brouilles, les malentendus, les incompréhensions, les plus grandes mésententes malheureusement aussi, mais ce qui unit, ce sont le pardon et les discussions vraies et délicates, et l'amour fraternel qui n'est pas remis en question. C'est lui qui génère la volonté de s'entendre malgré les différences... Ce sont des évidences qu'on ne retrouve pas toujours dans l'amitié; cependant on peut être à certains moments plus proches d'une amie que d'une soeur, en fonction des circonstances de la vie... Belle réflexion que la tienne, j'espère que tes filles en profitent!

    RépondreSupprimer
  7. Longtemps j'ai souhaité avoir une soeur, et puis lorsque j'avais 16 ans, elle est arrivée et les rêves se sont envolés parce que 16 ans de différence c'est énorme. J'ai une soeur, et on ne fait rien ensemble, on communique très peu, j'ai longtemps été sa deuxième maman, et à la naissance de mes enfants, elle s'est sentie trahie, abandonnée ... c'est de ma faute, de la sienne, aussi celle de notre mère, mais moi quand je vois les liens tissés entre certaines soeurs, effectivement j'envie. Heureusement, le lien tissé avec mon frère est fort, nous partageons la même enfance, les mêmes souvenirs, rions aux mêmes bêtises, nous disputons, sommes frère et soeur quoi ! Ton texte est très beau.

    RépondreSupprimer
  8. Lecture silencieuse. Lecture émue.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  9. J'ai une soeur. Elle est 3 ans plus jeune. Nous aurions pu être les soeurs idéales que tu décris.
    Mais il n'en est rien. Vraiment rien.

    Pas d'affinités. Pas d'intimité. Pas de partage.
    ______

    Ton texte me fait penser à la si belle chanson de Maxime Leforestier qui commence par "Toi le frère que je n'ai jamais eu..."

    RépondreSupprimer
  10. "Toi, le frère que je n'ai jamais eu..." Moi j'ai toujours rêvé d'un grand frère... Puis ma famille est partie en vrille, alors j'ai trouvé un père de remplacement, un plus présent, un plus encourageant; j'ai trouvé une soeur, de coeur, d'écriture, de confidence. Et le temps a passé. J'ai gardé mes père et soeur de remplacement, très près du coeur, et au bout de quelques années de rupture, mon vrai père, ma vrai soeur, sont revenus... Depuis, j'ai tout en double, chacun a sa place, je me sens riche!

    RépondreSupprimer
  11. Pas de sœur, pas de frère...ah si, un frère, de 12 ans le cadet. 3 ans de vie commune. C'est peu, trop peu pour créer des liens. Alors oui je connais le regret d'avoir dû toujours tout porter seule.
    Ton texte est émouvant.

    RépondreSupprimer
  12. Fille unique j'ai beaucoup rêvé d'avoir une soeur... ou un frère. J'ai des cousines (2 soeurs) qui sont voisines et ne se parlent même pas pour dire bonjour, j'en suis désolée pour elles...leur attitude m'a aidée à me dire que je préfère être seule que de vivre une telle incompréhension mutuelle....

    RépondreSupprimer
  13. Beau texte que celui-ci, merci Coumarine!
    J'aurais aimé aussi vivre ce que tu écris...J'avais une soeur que j'aimais à la folie. Lorsque j'avais 15 ans, elle a "fui" le foyer pour épouser un homme et m'a abandonnée. Ce fut l'abandon le plus terrible de mon enfance. Depuis nous avons pris des chemins différents. Et nous sommes devenues lointaines...ce Noël, elle s'est enfuie une semaine aux Caraïbes pour éviter la réunion de famille (celle que je m'impose depuis peu, pour que le lien ne casse pas complètement). Elle n'a pas eu le courage de me le dire...Depuis, je fais mon deuil...Alors ton texte me touche, et je crois que ce genre de lien existe vraiment, parfois.
    Bien à toi

    RépondreSupprimer
  14. A TOUS
    Merci pour vos témoignages, que je lis avec émotion
    Non, entre frères et soeurs tout n'est pas rose et j'ai bien conscience que mon rêve n'est qu'un rêve, que la réalité n'y correspond pas leplus souvent, que les nostalgies de ce qui n'a pas pu être, les souffrances d'abandon et le reste peuvent être parfois très aiguës...
    Je suis touchées par vos divers témoignages...
    Dans mon blog d'autrefois (sur canalblog) j'avais déjà écrit sur ce sujet de la fratrie... j'avais là aussi reçu des témoignages parfois longs et poignants...
    Merci de faire de cet espace un lieu d'humanité

    RépondreSupprimer
  15. On peut avoir une soeur ennemie (5 ans de plus, lorsqu'on est jeune, ce n'est pas rien). Et puis, au fil des années et des événements (heureux et tristes), on peut se rapprocher, partager et vibrer ensemble, pleurer ensemble, rire ensemble. Cela ne commence pas forcément bien, mais cela peut devenir par la suite une relation très forte. C'est mon histoire.
    Bonne fin de dimanche, Coumarine.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  16. Nous sommes trois frères, avec une soeur ainée qui est morte quand elle avait neuf mois. Jeune, j'ai toujours regretté de ne pas avoir une soeur également, histoire de savoir ce que les filles avaient dans la tête. Adulte, cela me manque toujours. Ton texte est joli, bravo.

    RépondreSupprimer
  17. On trouve de tout chez les sœurs. Chez nous c'est assez compliqué. On se cherche, on se fuit. Les adultes y sont aussi pour quelque chose....mais ils ont eu aussi leur fardeau.

    RépondreSupprimer
  18. DAMIEN, je comprends ta fréquentation assidue des blogs de filles, c'est pour voir ce qu'on a dans la tête! Alors, qu'est-ce que tu en dis?

    RépondreSupprimer
  19. J' ai fait un billet là-dessus fin août, plus pour parler de mes amies-soeurs que de mes soeurs elles-mêmes. La plus jeune est trisomique et l' aînée a coupé les ponts avec nous tous. J' ai les larmes aux yeux rien que d' en écrire. Il est vrai que, malgré notre petite différence d' âge (2 ans), nous n' avons jamais rien partagé. Nous devions batailler pour trouver une place entre un enfant mort et une handicapée. Quand on n' est jamais le "bébé qu' il faut" ...

    RépondreSupprimer
  20. Ce qui me frappe dans ce texte, c'est la somme des besoins et aspirations non satisfaits chez toi…
    Regardez de cette manière permet de revenir à la réalité et de voir ce qu'il est possible aujourd'hui d'engager dans le sens d'une meilleure vie…

    RépondreSupprimer
  21. Bonjour Coumarine. Je passe tous les jours ici même si je ne m'y arrête pas pour écrire. Aujourd'hui ton texte me touche et voici le petit mot que ma soeur m'a écrit pour Noël:
    "A ma petite soeur. Tout passe, tout casse sauf ton Amour pour nous et tu es toujours là pour me le prouver. Malgré ton travail pour m'améliorer, je n'évolue pas comme toi. J'ai la tête très dure...Pardon! Tu le sais! Merci pour tout ce que tu m'apportes, tu m'aides énormément, mais il y a du Travail. Une chose dont je suis sûre tu es et tu seras ma petite soeur adorée. Merci. Bisous."
    Sans rentrer dans tous les détails de ce petit mot, oui il y a beaucoup d'amour entre nous. C'est ma soeur qui a 7 ans de plus que moi, mais c'est aussi ma meilleure amie. J'ai beau avoir 55 ans je suis toujours sa petite soeur. Cette complicité n'a pas toujours été là, vu notre différence d'âge. Quand ma mère est tombée gravement malade, c'est elle qui m'a aidée...je n'avais qu'une dizaine d'années...puis nous avons mené chacune notre vie sans jamais se séparer mais pourtant avec un certain détachement...puis j'ai divorcé, nos parents sont décédés et son mari est décédé (mon bof que j'adorais!). Quand nous sommes réunis autour de la table, nous ne sommes que 11: enfants et petits enfants compris. Est-ce c'est pour toutes ces circonstances que nous mangeons toutes les deux ensemble le dimanche et que nous nous racontons "notre semaine", nous faisons le point sur nos vies respectives...je ne sais pas mais ce que je sais c'est que nous nous aimons très fort...pour nous c'est naturel mais je sais aussi combien ça intrigue notre entourage que nous soyons si proches...elle m'a souvent dit avoir été jalouse de moi quand je suis née, elle avait peur de ne plus être aimée, j'allais être la plus petite et pourtant moi je lui ai souvent dit que je souffrais d'être plus petite qu'elle...elle savait des choses que je ne savais...ce qui a été très important pour nous c'est sûrement de trouver chacune la place qui nous revenait et de s'y trouver bien...Voilà Coumarine mon petit témoignage

    RépondreSupprimer
  22. Comment dire ? Ma soeur a quatre ans de plus que moi et nous nous entendions très bien jusqu'à ce que je réalise que nous ne parlions jamais de sujets personnels, profonds. Ma soeur est cadenassée dans une pudeur extrême en ce qui concerne les sentiments, comme l'était mon père. Ca a brisé quelque chose quand j'ai réalisé cela. Je ne pouvais plus me contenter de faire les boutiques avec elles, de partager des vacances à la mer ou de parler des enfants. Du coup, nous nous voyons peu. Mais je sauterais dans ma voiture si je savais qu'elle avait besoin d'aide. J'espère qu'elle ferait de même... Comment savoir avec une personne si réservée dès qu'on touche aux émotions ?

    RépondreSupprimer
  23. Ce trés beau texte tout en sensibilité me rappelle "l'amour sans nom, celui qui chasse l'ombre.."
    Souvent le rêve( notre désir profond) lorsqu'il se manifeste ainsi de manière récurrente parle d'un possible non manifesté que nous portons comme une part de nous même pour quelque part lui donner ainsi vie.
    Ce "possible" peut être en lien avec l'histoire familliale et les attentes ou désirs inconscients ..
    J'ai ainsi rêvé d'un frère longtemps jusqu'à ce que je découvre par hasard que bien avant moi un enfant aurait pu naître.
    Et le rêve a pris sens tout en me libérant.

    RépondreSupprimer
  24. Je ne peux que comprendre ton texte, car je n'imagine même pas ce que je serais sans ma soeur, tellement elle m'apporte/m'a apporté, directement ou indirectement. Ce n'est le cas que depuis une dizaine d'années ; probablement qu'avant, la différence d'âges était trop importante.
    Je suis bien consciente de ma chance.

    RépondreSupprimer
  25. A tous encore...
    Tous vos commentaires me touchent ENORMEMENT. Merci de confier ici l'un ou l'autre de vos chagrins ou l'une ou l'autre de vos joies, concernant votre fratrie..

    Juste deux ou trois mots à l'un ou l'autre:

    @Célestine... je suis frappée par ce que tu dis du conditionnel passé que j'ai utilisé, c'est en effet le temps du regret

    @lilou... tu ne crois pas si bien dire... mais je ne peux ici en dire davantage...
    Dans mon livre "L'enfant à l'endroit... je parle de ça..."

    Merci vraiment à vous tous

    RépondreSupprimer
  26. c'est très beau, très triste. j'ai mal de ce grand regret ! la soeur où l'âme soeur ?

    RépondreSupprimer
  27. J'ai la chance d'avoir 4 soeurs aimées et aimantes.
    A lire le dernier livre de Claude Lichtert qui traite de la fraternité dans la Bible. Cela s'intitule: "De la fratrie à la fraternité"
    On ne naît pas frère on le devient.
    C'est dense! J'ai pas fini.

    RépondreSupprimer
  28. Mais non, Coum, merci à TOI, parce que c'est toi qui écris les belles choses qui appellent nos commentaires!!

    RépondreSupprimer
  29. Si je ne m'étais pas juré de ne plus jamais employer le conditionnel passé,j'écrirais: J'aurais voulu une vraie soeur aînée, pas une alcoolique mythomane qui, dans sa folie, a usurpé plusieurs fois mon identité, me laissant des dettes énormes à payer. J'aurais voulu... Puis elle est morte, à 56 ans, devenue clocharde, nul ne pouvant l'aider. Je me souviens pourtant de quelques-uns de nos rires d'enfants. En essayant de lui pardonner, je retrouve des images. Elle était si belle à 15 ans (quand j'en avais 11) elle représentait l'art et la féminité. La sororité, pour moi, a existé dans l'amitié, comme l'esprit de famille d'ailleurs!

    RépondreSupprimer
  30. Le commentaire précédent n'était pas anonyme!
    Merci pour votre blog que je suis fidèlement.
    Natacha S.

    RépondreSupprimer
  31. @K... l'ame soeur surement...

    @Charlotte, ah bon Claude écrit?
    nous sommes collègues à l'Uda! je crois que son séminaire parle de la fratrie dans la Bible...

    @émi... merci de ta gentillesse

    @Natacha... votre témoignage est dur, douloureux
    Et pourtant...
    Je me considère chanceuse que certains d'entre vous viennent déposer ici quelques brins de leur vie
    même si ces brins de vie tirent et font mal
    Ce sont des brins d'humanité
    Merci pour cela

    RépondreSupprimer
  32. J'ai la chance d'avoir une soeur d'un an mon ainée et nous nous entendons à merveille... Nous aimons nous rencontrer de temps en temps, sans mari ni enfants, rien que nous deux... Pour cela, je l'invite à "petitdéjeuner" chez moi...
    Enfants, on a beaucoup joué ensemble, on ne se séparait jamais. Adolescentes, chacune a pris sa direction mais nous nous sommes "retrouvées" quand nous sommes devenues maman...

    RépondreSupprimer
  33. Un très joli texte de Zénondelle que je te dédie, chère Coumarine, car je le trouve très ...coumarinien!

    http://zenondelle.canalblog.com/

    Je t'embrasse
    Cel

    RépondreSupprimer
  34. merci Célestine, je suis allée lire (et j'ai relu le commentaire qu'elle m'a laissée sur ce texte ci qui explicite encore son beau et douloureux texte...
    Bonne journée à toi

    RépondreSupprimer
  35. Merci Célestine pour ton hommage.
    Bonjour Coumarine et merci pour tes mots...Des petits malentendus anecdotiques et sans importance :
    - Célestine évoquait le petit texte "De n'être que..."
    - cette soeur que j'évoque, c'est l'autre soeur...
    - je réalise à l'instant en voyageant chez toi que j'ai plagié ton titre, sans le vouloir...Désolée donc. Cela doit être que tes poésies m'inspirent...Et de plus je baigne dans l'univers de Perec (cf lien sur mon blog "Cie les gens s'entêtent)
    Merci à toi, à vous tous (tes) d'ouvrir de tels espaces d'échange et d'écriture.
    Amitiés
    Zénondelle

    RépondreSupprimer
  36. Moi aussi , Coumarine j'ai été surprise par la somme des besoins insatisfaits . Est ce que cela voudrait dire que tu t'es oubliée au profit des besoins des autres et que tes besoins sont restés insatisfaits ? Si je me permets d'évoquer cette idée , c'est parce que c'est ce qui s'est passé avec moi et que comme le dit Alainx , il me faut maintenant partir d'un bilan comme tu viens de le faire pour voir ce que je peux entreprendre pour arriver à combler mes besoins , s'ils peuvent l'être encore et/ou accepter les manques là où je ne peux intervenir personnellement ? En clair, c'est prendre en charge mes besoins là où c'est possible et me responsabiliser à ce sujet .
    Je m'y suis attelée ! .

    RépondreSupprimer
  37. Bonjour,
    On ne se connait pas vraiment... Je passe de temps en temps ici lire mais ne laisse aucune trace... Mais aujourd'hui ce texte me touche aprticulièrement. Enfant, j'étais fille unique. Ma mère m'a élevée seule. Je savais que mon père avait des enfants mais comme je ne le voyais pas, je ne les voyais pas... Tout cela a été abstrait pour moi...
    Et puis, il y a quelques années....la Vie a voulu que je rencontre mon frère et ma soeur. Ils n'ahbitent pas le même continent... Et des liens ce sont tissé... Surtout avec ma soeur. Qui en a voulu à son père (notre père) ne ne pas nous avoir permis de nous rencontrer plus tôt. Elle a elle aussi "idéalisé" la relation que nous aurions eu... Mais aujourd'hui, nous avons toutes les deux un lien très fort. Même si nous habitons à des milliers de km l'une l'autre, même si on se tel peux ou qu'on se mail peu... Nous avons ce lien qui est là. Nous nous sommes fait la promesse d'essayer de nous voir une fois par année.... Et quand nous sommes ensemble, c'edt très fort. Et que je pense à elle, c'est trè fort... Et je sais que c'est la même chose pour elle... Magré notre drôle d'hsitoire, elle est MA soeur. Pas une amie, pas une copine. Une soeur... Je comprends alors d'autant mieux ce que tu as écris ici....

    RépondreSupprimer
  38. Toi le frère que je n'ai jamais eu, sais-tu si tu avais vécu, ce que nous aurions fait ensemble ?
    Paroles de la chanson de Maxime Leforestier, 1974 ou autour...

    RépondreSupprimer
  39. @Zénondelle... ne t'en fais pas, il n'y a aucun problème...j'ai été ravie de lire tes deux derniers textes...;-))
    Oui tu as raison, j'aime aussi que des espaces d'échanges "vivants" s'ouvrent ici et là
    On en a tant besoin...

    @julie... je sais pas quoi te dire... je suis perplexe quand toi (et Alain) parlez de mes besoins non satisfaits
    Ici j'écris mes ressentis sans aucune arrière pensée de recherche thérapeutique
    mais si mon billet te donne l'occasion de mettre le point sur la façon dont toi, tu réponds (ou pas) à tes besoins, tu m'en vois ravie...

    @La Dame des Crys... merci d'avoir poussé la porte de ce blog pour y déposer un témoignage si vrai et émouvant
    Tu vois... c'est ce genre de commentaire que j'aime, je suis sûre qu'il apporte quelque chose à celui ou celle qui entre ici sans pour autant laisser trace de son passage
    Alors...merci à toi!

    @Joelle, bienvenue je crois qu'on ne se connaît pas encore
    c'est vrai, mon bille fait penser à cette magnifique chanson de Maxime Leforestier

    RépondreSupprimer
  40. toujours émouvant tes textes....Moi j'ai deux soeurs une ainée et une qui a 11 mois que moi....L'enfance quelques souvenirs de complicités mais surtout un souvenir d'être le vilain petit canard... nulle à l'école, difficulté à se faire des amis...puis l'adolescence plus aucun rapport entre nous, je crois que l'on a commencé à se retrouver quand j'ai eu mon premier enfant le premier de notre fratrie...mais les relations restent difficile à cause de notre passé non dit...En fait moi j'ai toujours révé d'avoir un grand frère.... Bises et merci pour tes réflexions

    RépondreSupprimer
  41. merci emmanuelle
    (j'aime beaucoup ce prénom ;-))

    RépondreSupprimer
  42. Et moi c'est d'un frère, un grand frère, dont j'ai rêvé, longtemps... Ado, la chanson de Maxime Leforestier m'a beaucoup touchée, comme Joëlle. Et quand je l'entends, c'est à chaque fois une émotion... Pourtant, j'ai deux soeurs. Celle qui me suit directement est ma complice avec qui je partage mes joies et mes peines, mes coups de coeur et parfois aussi mes coups de gueule. A la fois très différente, nous avons de nombreux points communs. Sans elle, ce serait tout différent.

    RépondreSupprimer
  43. @Naline... un grand frère... j'en ai un, et c'est le froid entre nous...;-(

    RépondreSupprimer
  44. J'ai deux soeurs... deux grandes soeurs. Trop grandes sans doute pour que nous ayons beaucoup de souvenirs en commun ! Quand je suis devenue grande à mon tour, nous avons eu une dizaine d'années où nous nous entendions plutôt bien... Et puis, question de survie sans doute pour les unes et les autres, nous nous sommes éloignées tellement qu'on n'a plus aucun contact !
    Mes filles ont deux soeurs chacune... très peu d'écart entre elles... Elles s'entendent bien, très bien même... par paires, rarement à trois ensemble ! Et je souhaite de tout coeur que cela dure !
    Parfois mes soeurs me manquent ...

    RépondreSupprimer
  45. @liaht... merci d'être venue donner un petit témoignage
    Je les ai tous trouvés si riches...

    RépondreSupprimer
  46. Très beau texte écrit avec beaucoup de sensibilité. Ma soeur a décidé de couper les ponts il y a quelques années, sans qu'on sache pourquoi. Pour que ça semble moins triste je me dis que c'est son choix.

    RépondreSupprimer
  47. Bienvenue Mathilde...
    oui mieux vaut trouver une raison à cette décision qu'on ne comprend pas et qui fait mal...

    RépondreSupprimer
  48. Les soeurs :oui c'est du bonheur, j'en ai deux !! toutes deux différentes de moi même si paraît-il nous avons toutes les trois presque la même voix au téléphone.Il y a celle que je nomme "ma" soeur, deux ans plus jeune que moi avec qui j'ai partagé l'enfance, à l'adolescence nous nous sommes un peu éloignées puis retrouvées à l'âge "adulte". L'autre beaucoup plus jeune que moi (16 ans de moins) un peu ma "fille" elle a vécu chez moi avant son mariage et le mien qui ont eu lieu bizarrement la même année. les trois filles toujours complices...mais il ne faudrait pas m'estimer le frère, le chouchou de la famille...rien que du bonheur donc mais parfois aussi quelques disputes mémorables, très vite oubliées, nous serons toujours là pour les autres et leurs enfants comme les 3 Mousquetaires qui étaient quatre...

    RépondreSupprimer
  49. je suis très touchée par cet article, ainsi que par la qualité des commentaires.

    moi, ausujet des frères et soeur, je pourrai en faire un livre, je crois;
    j'ai ma "petite soeur", qui est une enfant adultérine, avec les problèmes, liés à ses origines qui vont avec, et qui sont terribles. j'en ai beaucoup souffert, moi aussi, tout comme elle.
    puis j'ai un frère ainé, avec lequel je suis très complice. Mais qui malheureusement,e st très castrateur. Puis une grande soeur, avec laquelle j'ai du mal à avoir des relations saines, car ellea eu un parcours difficile, et continue à galérer psychologiquement. C'est fort dommage.

    mais ayant été, moi, le symptôme de cettef amille, si abimée, je suis capable, à présent, quand je les rencontre, je crois, d'avoir de bonnes relations, avec chacun d'eux, et de leur permettre, à eux aussi, de m'apporter pas mal de choses valorisantes.

    Mais bien sûr, il y aurait beaucoup à dire, sur ces relation "intra familiale". C'est que quand on a des relations difficiles, on doit partir du principe que le problème peut venir de nous, aussi, et avoir un regard sur nous même, objectivement, c'est impossible...

    RépondreSupprimer
  50. Encore une chose :
    j'ai lu, dans les commentaires, la phrases suivante:

    "on ne nait frère, on le devient".

    Je trouve cette phrase absolument admirable de vérité, vraiment.

    Je m'en suis trouvé, un moi, en la personne de Thomas. Un jumeau, même. Et je peux vous dire que cette relation là, me réjouis, comme c'est difficilement imaginable.

    RépondreSupprimer
  51. Bonjour Courmarine
    Je découvre ton blog en venant de chez Françoise et en le parcourant c'est ce billet qui m'interpelle
    et puis aussi une femme douce, sensible... comme moi

    juste sur ce billet qu emoi aussi... j'aurai rêvé d'avoir une soeur...

    que j'en ai une et n'ai rien partagé !!! et que c'est une douleur encore plus grande peut-être !!!

    à bientôt si tu veux bien !

    RépondreSupprimer
  52. à bientôt Nanou... ton commentaire me fait plaisir...

    RépondreSupprimer
  53. ça me touche fort :( je suis une fille unique et je te comprend ....

    RépondreSupprimer
  54. sa me touche car je n'ai pas de soeur avec qui tout partager

    RépondreSupprimer
  55. Il y a des mots qui pleurent et des larmes qui parlent. Je suis une fille unique déconsidérée par mes 5 frères,j'ai une professeure qui me considère sa sœur et sa fille. Quelle consolation que cette relation et quelle désolation que je me sens unique et ne n'arrive pas à dire à elle parce que j'ai trop peur d'elle?? Quelle dommage on naît seule et on meurt seule.

    RépondreSupprimer
  56. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  57. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer

un petit mot à dire?