lundi 27 septembre 2010

Ecrire, une aventure...

Carole a dit… (dans un commentaire sur mon billet précédent)


"ce rêve éveillé est très fort très vrai ! je voulais vous demander : quel est votre point d'appui au moment de vous jeter dans l'écriture. Je dis cela car je pense à l'expérience du jeu d'acteur qui demande aussi de se relier à son inconscient. mais en tant qu'acteur on a de nombreux appuis, des aides, des passerelles : le corps, les sensations, le jeu avec les autres, les indications du metteur en scène... on se met dans un certain état : on se chauffe physiquement et émotionnellement. Faites-vous quelque chose de particulier avant d'écrire. Votre corps est-il en action ? ces questions sont peut-être trop indiscrètes. Je ne me vexerai pas si vous n'y répondez pas. Merci."

Je me proposais justement de réfléchir à cette question, de même qu'à celle de la "vocation", ma vocation d'écrivain (sur le tard)  plus particulièrement. J'en parlerai dans un prochain billet!

L'écriture chez moi s'oriente de deux manières différentes, vers deux axes distincts:
- Il y a l'écriture d'un texte (billet ou article) que je qualifierais d'intellectuel, dans lequel j'ai besoin de mon intelligence pour réfléchir aux idées, pour les classer, les ordonner, les traiter.
Dans ce cas, je fais appel à mes facultés de raisonnement et de réflexion, je cherche  s'il le faut la documentation dont j'ai besoin pour développer mon sujet.
Et j'ordonne mon texte de façon la plus  claire et la plus sensée possible. 
Ce ne sont pas des écrits d'imagination. Ce sont plutôt des articles de fond.

Par exemple, ce billet-ci est écrit selon cet axe.  

- Il y a l'écriture qui vient d'"ailleurs"...  qui conduit à "ailleurs".  (je sais pas comment dire mais ce mot-là me convient bien). C'est l'écriture de l'imaginaire, que je laisse couler au fur et à mesure que les mots me viennent. Je ne sais pas en commençant comment ça va tourner.  Je suis à la fois partie prenante, complètement immergée dans l'écriture et en même temps spectatrice de ce qui se passe en moi et qui s'affiche mot à mot à l'écran.
Il me faut pour cela un fameux lâcher prise (ben oui, j'emploie ce mot à la mode, je n'en trouve pas d'autre...)
Je m'abandonne, je quitte la sécurité de l'intelligence qui balise et pose les frontières connues, sécurisées et sécurisantes, qu'on ne peut franchir sous peine de plonger dans un ailleurs inconnu, donc que je ne maîtrise pas (plus) avec ma capacité de raisonnement.

Comment cette écriture surgit-elle en moi?  Comment  cela s'est-il passé, par exemple dans les deux derniers billets?
Un mot lu dans un livre, ou dans un blog, une scène entrevue  est le point de départ de quelque chose qui demande à naitre, à surgir. Qui était en moi, sans que je le sache encore. Il faut alors que je prenne crayon et papier(ou clavier) et que je jette les mots qui se pressent en moi. Mais avant de commencer, il y a un vrai moment de panique: panique de ne pas arriver à transcrire les émotions, les ressentis qui vivent en moi avec une  ardeur énorme, ou une oppression douloureuse...

Alors je me pose un moment devant mon clavier, yeux fermés, sans bruit, ou alors je mets de la musique qui m'inspire,  et je me laisse partir, dans une relaxation profonde, un état de méditation, de descente en moi. D'abandon.
Puis j'écris, ou plus exactement mes mains écrivent soit sur le papier, soit sur le clavier, je suis entrée au plus profond de moi-même, excitée, animée d'une joie incroyable parce que je vois que les mots dont j'avais si peur qu'ils ne se dérobent, se déroulent au contraire libres et souverains!
Et ce que j'écris m'échappe aussi, par ex pour le "rêve"  du billet précédent, je ne sais absolument pas où je vais, une scène se précise peu à peu devant mes yeux, je VOIS les choses, je RESSENS les sentiments, je n'ai plus qu'à les décrire...
Mais c'est comme si "cela" écrivait en moi (selon la formule d'un écrivain, mais je ne sais plus qui...)
J'aime beaucoup cet état d'intense créativité, je crois alors que je  baigne dans un bain d'endorphines... 
Et même si ce que j'ai écrit est sombre et triste, moi je suis dans un état qui me porte, me transporte... Je me sens ajustée avec moi-même, de là ma joie!

Et quand je doute, je peux me rappeler que c'est possible, que je l'ai vécu, je peux alors quitter la peur et plonger...

Ah oui! J'oubliais,  quand j'écris de cette façon, je prends sans cesse en main un caillou qui "contient" tous les mots, toutes les images qui ne demandent qu'à surgir...;-))
C'est mon caillou d'écriture...

Photo Coumarine

33 commentaires:

  1. Merci Coumarine pour ces renseignements... on va tenter d'en pendre de la graine!

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  2. j'aime beaucoup la lucidité avec laquelle tu arrives à analyser les différentes démarches de ton écriture.... et j'admire le lâcher-prise dont tu es capable de faire preuve dans ce processus "d'accouchement" ...

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  3. Ce texte sur la manière dont tu vis ta créativité m'as rejoint beaucoup.
    je crois pouvoir dire que je pourrais le signer, hormis peut-être ce que tu appelles le moment de panique, car je n'ai pas vraiment cette expérience-là.

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  4. Coumarine: un caillou amarre que vous jetez dans la mare pour en faire rider la surface et observer les reflets distordus du monde.C'est une fort belle et sensible expression de l'écriture que je qualifierais aussi de nécessité vitale pour non par un dédoublement mais par une expulsion matérialiser sentiments et émotions. Je crois que je vais le relire plus attentivement, merci en tout cas pour une belle leçon de lucidité.

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  5. Le merveilleux , avec Coumarine, c'est qu'elle dit ou écrit tellement que ce que l'on pense,tellement précisément, tellement incroyablement, que l'on se sent ajusté avec elle, comme deux cuillères d'argent dans leur écrin de velours . Le yin et le yang de l'écriture, l'âme soeur, l'Autre.Exactement. De te lire, j'en rosis d'émotion à chaque fois.
    Célestine

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  6. Je note moi aussi tes précieux conseils, Coumarine. Je crois même que je vais les imprimer, pour les garder près de moi et pouvoir les relire à volonté (je suis d'ailleurs en train de le faire tout en rédigeant mon commentaire :-)).
    L'écriture qui vient d'"ailleurs" est celle que je préfère, même si parfois elle se bloque quelque part, et ne coule pas comme je le voudrais. Mais je vais t'"écouter"...
    Bonne soirée à toi, Coumarine. Bises.

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  7. @ Françoise... ce ne sont pas des conseils!!! (surtout pas!)
    Je dis simplement comment ça fonctionne POUR MOI!
    Chez moi quand l'écriture se bloque trop, je laisse tomber, je fais autre chose
    Ca finit toujours par revenir!

    @Célestine, c'est MOI qui rosis d'émotions à te lire.Mais je crois que ta démarche d'écriture est assez semblable à la mienne!

    @thierry... j'aime que tu parles de ma lucidité: je crois en effet que dans le domaine de l'écriture comme dans les autres domaines, on a intérêt à savoir comment on fonctionne, pour en tirer parti au maximum, et aussi pour s'améliorer si possible!

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  8. @Clara... comme je le dis à Françoise, je dis simplement ici comment MOI je fonctionne. Si ça peut servir, alors tant mieux...

    @liaht... le la^cher-prise est essentiel pour moi (dans l'écriture de l'imaginaire) si on contrôle, on devient artificiel, enfin pour moi c'est comme ça!

    @Alain... oui le sentiment de panique me prend très souvent avant d'écrire: ce sentiment que je n'y arriverai pas, que ce que j'aimerais dire et qui se forme déjà en moi de manière diffuse mais forte, je n'arriverai pas à le traduite en mots
    Quand j'ai le "courage" de m'y mettre, de commencer, alors la panique s'effiloche rapidement faisant place à cette grande joie dont j'ai parlé!

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  9. Se sentir ajustée avec soi-même, une sensation rare mais qui procure un sentiment de plénitude intense.

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  10. Un caillou, petit morceau de monde réel qui te retient sur cette terre...pour mieux retrouver ton chemin?

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  11. C'est l'émerveillement de Coumarine: une étrange et irrésistible sensibilité qui s'éveille par amour et l'authenticité...

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  12. J'ai lu ce billet avec un réel plaisir , Coumarine . Il m'a éclairée et je te remercie de me l'avoir donné à lire .
    Je me disais que c'était un sacré talent d'être à la fois intuitive, structurée et lucide sur soi-même que pour arriver à communiquer avec tant de clarté et avec cette sensibilité qui te caractérise .
    Je rejoins Liath dans son commentaire .
    "Connais-toi toi-même et tu connaîtras le monde " voilà ce qui m'est venu à l'esprit ici . Belle journée à toi.

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  13. Connaître des autres auteurs le chemin de leurs mots, voilà une route à parcourir de temps en temps ...

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  14. J'ai donné à lire à ma mère ( 93 ans)"l'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers," elle a beaucoup aimé.
    Quand je lui ai dit que je connaissais très bien l'auteur et que l'auteur était mon amie...Elle a dit: "Ah bon"!
    Eh bien oui c'est bon d'avoir une amie qui écrit et qui explique comment elle écrit.

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  15. Etonnant processus que l'écriture. Et il y a des jours avec et des jours sans. Des jours où les mots s'agencent joliment et harmonieusement et des jours où tout semble laborieux et pesant. En tous cas chez moi !
    Belle soirée, Coumarine;

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  16. merci pour la clarté ! j'aime ça ! je retiens surtout : "quand je doute, je peux me rappeler que c'est possible, que je l'ai vécu". c'est très important ça. parce que finalement écrire, créer, c'est une foi ! il faut y croire de toutes ses forces. Et puis j'aime bien l'idée du cailloux : tenir quelque chose de concret dans ses mains c'est une aide surement. (car finalement n'est-ce pas cela l'écriture) concrétiser quelque chose d'impalpable : des sentiments, des intuitions, des images mentales etc... merci encore Coumarine.

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  17. @mab...ce sentiment de me sentir ajustée à moi-même, je le cherche sans cesse...il est important je crois pour se sentir bien!

    @fabeli...oui en quelque sorte, le caillou me relie au réel, me permet de retrouver mon chemin, en quelque sorte!

    @Jacques... tu ne mets pas souvent un commentaire, mais qd tu le fais, c'est que du beau et bon pour moi! Merci!

    @Julie...je suis heureuse de lire les qualités que tu me donnes, je me reconnais en elles, je peux dire ça?
    Merci en tout cas d'être passée. Ce billet m'a demandé du temps, je suis heureuse qu'il te (vous) parle ;-))

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  18. @merci Carine-Laure de ton passage ici...Je crois en effet que c'est intéressant de savoir comment les autres auteurs s'y prennent pour écrire...qu'on peut en apprendre...

    @Charlotte... c'est que du bonheur de te lire ce soir...tu penses bien que j'aime savoir que mon Enfant a plu! Je t'embrasse...

    @Naline... c'est vrai, il ne faut pas se leurer, parfois écrire semble laborieux et pesant.Moi dans ce cas, je n'insiste pas, je lâche stylo ou clavier, et je vais marcher autour de "notre" étang!;-)

    @k.role... contente que tu sois venue jusqu'ici! J'aime beaucoup ce que tu dis: écrire, créer, c'est une foi... oh! que c'est vrai!
    Les gens croient trop vite que c'est un don, et qu'on a de la chance! Le don se travaille, la foi se décide...
    Et mon caillou d'écriture m'est très précieux...c'est un caillou magique!;-))

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  19. "Puis j'écris, ou plus exactement mes mains écrivent soit sur le papier, soit sur le clavier, je suis entrée au plus profond de moi-même, excitée, animée d'une joie incroyable parce que je vois que les mots dont j'avais si peur qu'ils ne se dérobent, se déroulent au contraire libres et souverains". C'est exactement cela. Et c'est pour cela que j'écris.

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  20. Merci pour ce partage. tant de raisons d'écrire! J'aime bien cette immersion dans ce qui vient d'ailleurs dont tu parles.

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  21. @Damien...alors on se comprend... et c'est bon de se sentir rejoint(e);-)

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  22. @marie-madeleine... tu écrivais ton commentaire au moment où j'écrivais le mien à Damien...on s'est croisées...
    Oui il y a tant de raisons d'écrire...
    mais aussi tant de façons de le faire...

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  23. Je n'écris pas. Dans un moment choisi par eux, les mots m'envahissent et m'exhortent de les immortaliser. Il faut faire très vite car sinon ils s'envolent et je ne les retrouve plus. Ils filent vers un ailleurs, se donnent à d'autres, mais ne se perdent pas ...
    Je me reconnais complètement dans cette deuxième partie de toi qui écrit "ces mots qui viennent d'ailleurs", je me reconnais dans le commentaire de Damien.
    Mais je ne sais pas écrire ...
    Je ne sais pas réfléchir aux idées, pour les classer, les ordonner, les traiter.
    Enfin si, je sais, mais alors ils n'ont plus la même résonnance, ils ont perdu leur spontanéité, ils se font lourds et sans poésie.
    Je ne sais pas écrire ... je ne sais que me laisser emporter ...
    Bravo Coum'. Ce billet décrit bien la plume et le clavier, l'écran et le petit carnet.
    Amitiés

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  24. @Fanzesca... c'est vrai les deux écritures sont vraiment différentes:celle qui réfléchit et celle qui se laisse écrire..
    Je pense qu'on peut fonctionner assez différemment des fois. Ce qui importe c'est de pouvoir écrire quand "ça" vient!
    Je crois sincèrement que les blogueurs que nous sommes aiment écrire, sinon ils feraient autre chose par exemple peindre ou faire de la musique...

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  25. C'est une description à la fois belle et précise de ton ressenti, c'est beau d'arriver ainsi à mettre des mots sur ses émotions, merci d'avoir partagé ce texte avec nous.

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  26. Vraiment passionnant ! Il y a plein de choses là-dedans que je ressens, notamment cette panique inexplicable, au moment de se mettre à écrire qui fait que l'on trouve toujours mille prétextes pour faire autre chose au moment crucial... Et le caillou d'écriture ! C'est tellement proche de Pierre d'écriture !!!

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  27. merci Pascale et Jean-Pierre...
    C'est bon pour moi d'avoir des lecteurs qui comprennent ce que j'essaie d'expliquer concernant ma manière d'écrire

    Oui Jean-Pierre... mon caillou d'écriture, il est magique!

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  28. Merci beaucoup Coumarine pour ce texte. Je te découvre par le biais de Jean Philippe Touzeau. Il a laissé une belle invitation sur FB.
    Ceci dit, je viens de vivre une fin de semaine de rêve avec Marie Milis. Elle animait un atelier sur L'autolouange ( découvrir son bouquin Souviens-toi de ta noblesse ). Ton partage à l'écriture m'a ramené aux meilleurs moments de ce we pour moi. MERCI. Et au grand plaisir de commencer à te découvrir, à te lire, à partager. Bonne journée et bonne ...inspiration ! :-) Guy

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  29. @Guy, bonjour et bienvenue sur mes pages..
    En 6 ans de blog, j'ai parlé deux ou trois fois de Marie Millis et de l'autolouange...
    Je trouve sa démarche LUMINEUSE et très porteuse pour écrire librement!
    Je m'en suis inspirée bien des fois...
    A très bientôt donc...;-))

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  30. Oui Nicole,
    je trouve ton mot très juste. elle est LUMINEUSE cette dame. Bonne journée !

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  31. Merci pour ce petit caillou Coumarine !

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  32. J'aime beaucoup cette image du "caillou d'écriture". J'ai aussi, autour de moi, des objets "fétiches" que je contemple souvent lorsque j'écris (mais pas de caillou...).

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  33. merci Myriam
    merci Margotte pour votre passage...

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