mardi 31 août 2010

Une histoire de caillou


Encore une histoire de pieds! Décidément!
Comme tous les jours (quand il ne fait pas trop pluvieux et que j'en ai le courage) j'empoigne mes bâtons de marche nordique et je pars pour une bonne demi heure...
Petite discipline de vie à laquelle je m'oblige, sans trop de déplaisir, je me sens heureuse et libre dans ma tête (comme Diego ;-) quand je rentre de ma promenade quotidienne.
Donc voilà, je pars courageuse et déterminée...
Aux pieds j'ai mes baskets de marche, de bonnes chaussures tout terrain, dans lesquels je me sens bien!

Je marche depuis quelques minutes et...  un petit caillou se glisse, le coquin! dans ma basket gauche
Aie, il me griffe le vilain, il m'énerve, il me dérange... satané petit caillou!
Je continue pourtant...
Parce que l'enlever, ça veut dire:
Défaire les gantelets de mes bâtons de marche, déposer les bâtons par terre, me pencher vers ma basket coupable, défaire les lacets, rester en équilibre instable sur un pied, secouer la chaussure, voir tomber le petit caillou sur le sol, remettre ma basket, reprendre mes bâtons, remettre les gantelets, bien les serrer et reprendre la marche un instant interrompue.

Je suis en butte à une grave dilemme: m'arrêter pour enlever l'intrus? ou continuer comme ça?
C'est vrai quoi... je n'aime pas du tout briser mon rythme de marche... une fois le rythme acquis, j'aime  continuer sur ma lancée.

Tandis que je m'obstinais à marcher avec ce caillou squatteur dans ma chaussure qui piquait mon talon, puis la plante de mes pieds, je pensais que j'allais finir par devoir m'arrêter. Le caillou allait gagner la bataille!
Et bien je ne l'ai pas fait! J'ai continué avec cette gêne qui par moment, me faisait quelque peu boiter, mais parfois, oh! miracle! le caillou se coinçait dans le coin le plus reculé de ma basket, et je le sentais plus!

Je suis comme ça dans ma vie, je m'en rends compte: plutôt que de m'arrêter un instant afin de retrouver le confort d'une situation, je continue.
C'est une certaine paresse... pas envie de m'interrompre pour rectifier la situation
Comme le caillou ne s'est pas volatilisé,  je l'ai donc supporté jusqu'au bout
C'est malin!

dimanche 29 août 2010

Une histoire de pieds

Cela se passe cette semaine, à Orval où je vais de temps en temps me ressourcer, profiter du calme bienfaisant...
Nous sommes nombreux... très!
C'est toujours curieux de nous voir si nombreux manger en silence dans la grande salle du réfectoire, avec seulement la chanson cliquante des couverts
Un hôte que beaucoup reconnaissent, mais qui se fait discret et silencieux comme nous tous: Jean Vanier

Je reconnais une ancienne participante à un de mes ateliers d'écriture.
On échange un moment, elle me raconte qu'elle a appris à masser les pieds.
Ah bon! masser les pieds, ces mal aimés...  
Je ne pense jamais à mes pieds, sauf quand ils ont un bobo, ou quand ils sont fatigués.
Sinon, mes pieds sont très loin de ma tête, pour tout dire à l'autre bout de mon corps... ils sont bien dans mes souliers et basta!
Je l'écoute avec intérêt et soudain je l'entends me proposer de me masser les pieds... oups!
Mon premier réflexe est un refus poli... non mais... livrer mes petits petons avec leurs défauts... je sais pas vous, mais les pieds chez moi, sont objet de ma pudeur, et peut-être même de ma honte...

Pourtant, je me laisse rassurer, c'est comme une décision: la décision de me laisser faire, de me livrer, de m'abandonner...

Elle arrive avec sa crème douce qu'elle réserve aux massages des pieds. Je me redis en moi-même: mais comment peut-on aimer masser les pieds? Moi en tout cas je l'avoue, je ne pourrais pas..
Je suis étendue sur mon lit, calme ou faisant semblant de l'être; elle au pied du lit, commence à s'occuper de mes jolis petits pieds.
Impression que "cela" se passe à des kilomètres de moi, de ma tête en tout cas...
J'ai les yeux fermés, pour ne pas voir la masseuse, mais aussi pour me concentrer sur mes sensations.
Mes sensations de pied. Je découvre que mes pieds ont des sensations bien plus intenses que je ne croyais...
Les mains commencent leur travail, elles sont douces, parfois plus fermes, caressantes...
Elle touchent les points sensibles, mais sans faire de mal... 
Je m'apaise lentement, je m'abandonne à ces mains qui je le sens, ne me veulent que du bien
Pas un mot n'est échangé, chacune est dans ses sensations, et pourtant il y a comme un courant qui passe entre nous... étrange! (par après, elle me confirmera que c'était la même chose pour elle!)
Ce que je vis devient intense... je suis tout entière dans mes pieds, voyageant de centimètre en centimètre au fur et à mesure de la progression des mains sur la peau de mes pieds
Je ne suis plus que mes pieds, qui accueillent et demandent le massage
Cela me fait un bien immense... incroyable
Les larmes me montent aux yeux... coulent tranquillement sans que je fasse un seul geste pour les retenir
Car je ne suis pas dans mes larmes, je suis sur la peau de mes pieds... immense sensation de bien-être

Quelqu'un que je connais à peine a pour moi des mains caressantes, aimantes, don gratuit, juste pour donner...
Moment magique qui m'a laissée immobile sur mon lit de longues minutes encore après son départ en discrétion...


photo trouvée sur le Net



dimanche 22 août 2010

Si on dessinait un arbre?

Hier séance aquarelle avec une de mes petites filles
Elle dessine comme une enfant de neuf ans... avec son coeur, sa fougue et sa tendresse
Elle aime les arbres, tiens comme sa grand-mère...

Moi je n'y connais rien en peinture, aquarelle et c°
Juste le plaisir de m'immerger dans les couleurs et de voir naître quelque chose, comme ça...à partir d'une carte postale...
Voici le résultat
Léa


Coumarine

Je vous laisse avec ces dessins colorés. Je m'éclipse une semaine... 
A bientôt

mercredi 18 août 2010

ah! ces PAL!!



Tiens j'ai une question  pour vous
Vous avez une pal...  ( PAL = pile à lire!!)
qui s'élève au fur et à mesure des coups de coeur, des achats, des prêts, et des obligations à lire...
Ma question: quand vous entamez la lecture d'un livre qui ne vous plait pas trop, dont la lecture vous pèse, que vous avez hâte de terminer...

le laissez-vous en plan carrément, pour passer à autre chose, au livre suivant, qui n'attend que ça? qui vous fait des clins d'yeux suppliants?

vous contentez-vous de le feuilleter rapidement pour vous rendre compte en gros de quoi il s'agit?

ou alors après un premier coup d'oeil rapide mais pas très convaincu, le laissez-vous sur le côté de votre pal en vous promettant d'y revenir plus tard (càd jamais... ;-)

Autrefois je me sentais un peu coupable d'abandonner un livre en pleine lecture... coupable de quoi? je sais pas trop... c'est comme si j'avais fait une promesse implicite que je ne tiens pas... promesse à quelqu'un qui me demande de lire, qui souhaite avoir mon avis, ou simplement promesse à moi-même de lire ENFIN le livre en question : il y a des livres classiques de chez  classiques que je n'ai jamais lus... oh là là, faut parfois jongler pour que cela n'apparaisse pas trop fort dans mes ateliers... ;-))

Mais voilà,  la vie est  courte n'est-ce pas, le temps passe à une allure incroyable...alors, je lis pour mon plaisir uniquement, et j'abandonne désormais sans état d'âme un livre qui m'énerve ou qui m'indiffère...)

dimanche 15 août 2010

Je n'aime pas faire ma valise

J’ai du mal à quitter, à partir. Faire la valise m’est difficile, faire la valise c’est amorcer le départ, c’est déjà signer l’abandon de ma maison, de ma vie. Comme si je craignais qu’elle ne disparaisse au coin de la rue si je la quitte pour quelques jours. Alors je recule la corvée valise jusqu’au dernier moment. En soupirant trente-six fois. Comment dire à l’autre qu’on n’aime pas voyager ? Non c’est pas ça, voyager j’aime bien, quand je suis sur place. Ce qui m’est pénible c’est le moment précis où je pars, je quitte, je tourne le coin et perds le regard attentif que je garde sur la maison. Si je pars, elle se sentira seule, abandonnée. Comment peut-elle savoir que ce n’est que pour quelques jours?  Et si elle me devenait étrangère ? Et si elle me trahissait ? Et si elle m’en voulait ? Ne me reconnaissait pas ? Partir, c’est m’arracher, c’est arracher ma peau. C’est m’éloigner du centre de moi-même.

Alors, le meilleur moment dans l’aventure, c’est le retour. Déjà deux jours auparavant, je trépigne, je décompte les heures, je sens la maison qui palpite, qui m’attend, qui soupirera d’aise et de bonheur de nous revoir. Qui quittera son allure guindée et silencieuse de maison solitaire et mortifiée de l’être...
Un autre voyage, jubilatoire, commencera alors dans la maison quand j’ouvrirai les fenêtres au grand large, quand j’irai de pièce en pièce pour me réapproprier les lieux, pour reprendre possession de ma vie, quand j’ôterai les poussières de l’absence, quand je rangerai le linge lavé et parfumé aux fraîches senteurs de nos retrouvailles.

Je sais... alors que tout le monde aspire à partir en vacances... moi je préfère voyager dans mes livres...
Ou alors partir pas très loin et pas très longtemps... surtout pas longtemps!

Photo trouvée sur le Net

vendredi 13 août 2010

Reine silencieuse

Là-bas loin, la mer grignote le sable. Roulis grondants, écumants, inlassables. Mes pieds observent la trace de leur voyage, en route vers un ailleurs, aussi large que le plus large des océans. Et vaste comme la terre des mille horizons. 
Je suis là, subjuguée, fascinée par cette mer si vivante, en arrêt devant elle, puis je me mets à planer sur le dos d’une mouette, à glisser sur la dentelle des vagues qui s’effilochent, à chevaucher les licornes que je suis seule à voir. Mon cœur est trop petit pour supporter tant de beauté. Je marche vers l'eau, je marche dans l'eau, elle m’appelle, elle est sirène. Mais une vague plus forte a raison de mon audace. Je tombe, je suffoque, au secours! Petite fille imprudente, me dit un gros monsieur, en me saisissant par le bras. Faut pas aller si loin quand on ne sait pas nager ! Je ne dis rien, je tousse, je crache, je reprends mon souffle. J’ai eu peur oui, c’est vrai ! Mais j’ai goûté à l’ivresse. L’ivresse du grand air qui dilate tous les possibles, même et surtout les miens. Le gros monsieur est remonté là-haut sur le sable mou et je suis retournée dans la mer me battre avec elle dans un corps à peau vigoureux et bienfaisant.

Puis à mon tour je monte à pas rieurs vers la digue pour rejoindre le quotidien, et pas à pas, l’oppression lentement se réveille dans ma poitrine. Davantage encore quand avec papamaman, je reviens vers la maison des vacances  qui n’est pas vraiment ma maison.

Pourtant ce jour-là, il y a du radieux dans ma tête car j’ai compris quelque chose de capital : il y a des lieux extraordinaires, des endroits magiques.où disparaît la respiration qui s’essouffle. Où je suis libre, reine absolue d’un royaume dont il faut deviner le nom...
Photo trouvée sur le Net

mardi 10 août 2010

Voyages inattendus

Quatre maisons successives et pourtant sans domicile fixe. Je ne vois même pas ma chambre. Et ce que je vois, je le confonds avec la maison suivante. Ma chambre, où est ma chambre ? Ah oui ! Dans une mansarde! L’odeur me chatouille le nez. Relents de poussière. Y a-t-il un lit, une armoire, une chaise, une poupée, deux ou trois jouets ? Y a t-il là une vie pour une petite fille?
Je vois une lucarne. Derrière il y a des voyages fabuleux. Petits nuages facétieux, pluies qui tricotent des danses singulières. Ciel miniature aux dimensions de la lucarne. Miniature mais prometteur. Je monte sur une chaise. Je m’accroche. Peut-être que je m’envole, mais peut-être que je vertige simplement…. Le bras est cassé, mais enfin tu faisais quoi là haut ?

Puis l’autre maison. Mais elle est étroite, elle me serre à la gorge. Asthme. Respiration qui grimace. Au secours. Grand air. Il me faut le grand air. D’ailleurs le médecin l’a dit du haut de ses lunettes sévères. Alors la mère me dépose dans le grand air. Elle fait son devoir. Je pars… pour toujours ?
Je ne sais pas, je ne sais plus. Qui me dira? au secours, j’ai pas mon doudou, je suis seule dans un endroit inconnu, avec une dame inconnue. Il y a un petit chien. Faux mouvement, un long hurlement. La dame enceinte tombe sur le petit chien. Le bébé… du sang sur le carrelage, la dame ne se relève pas. C’est ma faute, je tremble. Je me cache au plus profond de ma peur. Je me recroqueville dans les plis de ma frayeur.
Plus de bébé. Vilaine fille qui fait tomber les gentilles dames enceintes.
Plus de grand air non plus. On ne veut plus de moi. D’ailleurs ça tombe bien, il l’a dit le médecin que je suis guérie. J’ai appris à être très sage, à me taire, à oublier. Oublier, c’est simple, non ?

Donc je reviens dans ma maison. Mais dans quelle maison ? Celle du début ou celle de la fin de l’histoire ? Elle est où ma chambre ? ma rue ? ma maison ? elle est où mon enfance ?
J’erre dans la rue, j’ai perdu maman, oh ! la vilaine fille qui s’enfuit quand on l’appelle. Le grand air. Au secours je cherche le grand air. Il faut que je le trouve. Tant pis si je perds maman qui va me chercher. Je tourne fou dans la rue, la rue d’en haut, la rue d’en bas, partout, où est maman, où est mon horizon? Errance involontaire, paquets de peurs, angoisses géantes. Il y a des loups garous dans les rues solitaires, des loups qui donnent des bonbons empoisonnés, m’a dit maman. Je ne vois ni loups, ni bonbons, je ne vois rien, maman a disparu. Je suis trop petite pour voyager, pour m’évader. Il faut que je rentre, il faut, je dois, obligation de… oui maman je le ferai, non papa je le ferai plus, je promets maman, pas te fâcher, pas bouder, s’il te plait maman, j’aimerais que tu…  
J’aimerais tant que tu t’évades des sillons toujours sombres de ta figure, s’il te plait, je respire pas, asthme, nœud dans la gorge, voix de rocaille.

Quand je serai grande je partirai, je voyagerai dans les étoiles, comme le petit prince, je rencontrerai un renard et puis aussi un serpent, pour aller ailleurs, là où l’on respire. Librement.

jeudi 5 août 2010

J'ai tapoté son doux visage

Moi mon ciel s'est égaré un jour d'été
alors qu'il s'envolait dans le vent
sans un mot, sans un mot.

Moi mon ciel s'est trompé d'avenir
quand il dessinait sur son plafond bleu
des paquets de tendresse, de tendresse.

Moi mon ciel a fermé ses volets
S'est réfugié dans de sombres nuages
noués à jamais, à jamais.

Moi mon ciel est tombé inanimé
au détour des chemins cabossés
mais je l'ai ramassé, ramassé

Il serait bien mort de chagrin, mon ciel
mais je l'ai pris contre moi
l'ai réchauffé de douceur, de douceur

J'ai tapoté son beau visage
doucement, doucement
et la couleur de l'aube lentement l'a ranimé
N.V.
Monet

mercredi 4 août 2010

Sans ponctuation

Je suis en train de travailler au fameux chapitre sur l'autocensure dans l'écriture de l'intime dont je vous ai parlé ici. A ce sujet, j'en profite pour vous dire un grand merci pour les nombreuses réponses que j'ai reçues (59 en commentaires, une vingtaine en mails, et trois ou quatre billets chez certains blogueurs qui voulaient aborder le sujet chez eux...)

Ecrire en sachant qu'on va être publiée nécessite une attention précise au style dans lequel il me faut exprimer mes idées. J'aime beaucoup cela... J'aime les mots et j'aime aussi ordonner mes idées dans des phrases cohérentes...

Mais là j'ai parfois envie de me distraire en jouant avec les mots, avec les phrases, en écrivant par exemple sans ponctuation, comme je l'ai fait ici et souvent d'ailleurs lors de mes années de blog chez canalblog
Quand j'écris de cette manière, je me comprends très bien.. Encore heureux ! Quant à ceux qui lisent ce texte sans ponctuation... je ne sais pas... on peut parier que oui!
En tout cas, ici sur le blog, ça m'amuse de faire ça de temps en temps, tout simplement parce que les billets ne sont jamais longs et s'enroulent rapidement vers le passé...

Cette écriture sans ponctuation est une écriture qui laisse couler les mots comme ils viennent sans trop les organiser, sans les "ranger" dans une phrase construite avec causes, conséquences, sujet compléments et tout  le reste: juste écrire comme ça vient !
C'est une façon d'écrire beaucoup plus familière, qui s'apparente au langage parlé, qui permet les jeux de mots.
J'aime beaucoup, ça m'amuse...


bagdan prystrom


mardi 3 août 2010

Africa Calling



J'ai vu
comme beaucoup d'entre vous sans doute
J'ai vu
cette video terrible
des femmes, des enfants africains sans abri, malmenés par les "forces" de sécurité à Paris
Belle sécurité qui les rudoie et les traine par terre

Je vous mets pas le lien... vous la trouverez... si vous y tenez...

Je vous mets une autre video, d'un chanteur que j'aime: Youssou N'dour
Il est beau dans son chant de paix, qui nous exhorte à célébrer son Afrique
Vous le verrez  conduire doucement le public à chanter la paix avec leurs mains
J'ai frissonné en voyant ça
Bien sûr, le public est pris par la musique
Bien sûr ce n'est qu'un geste... lors d'un concert

C'est peu de choses et cela ne change pas le monde...
Mais cela ne fait rien... je pense qu'il y a des artistes qui savent...
avec leur voix, avec leur corps, emmener les gens vers le meilleur d'eux-mêmes...

dimanche 1 août 2010

Ou sont passées mes clés?

Je n'ai pas assez de mes dix doigts pour compter le nombre de fois où je me retrouve devant ma voiture fouillant mon sac à main comme une forcenée. Comment se fait-il que les sacs des femmes soient toujours tellement grands ? Ils ont beau être compartimentés (pas toujours d'ailleurs), les objets là-dedans ont une furieuse tendance à bouger, à déménager, à se cacher, à passer sans permission d’un compartiment à l’autre. Cherchant alors mes clefs, j'ai toujours un moment d’angoisse quand au premier tour d’horizon de mon sac, je ne les trouve pas. 
(Le scénario est le même en ce qui concerne mon portefeuille, vous auriez pu le deviner!)

Qu'est-ce que je fais alors? Et bien, je fouille encore et encore, en vain... Plus je fouille, moins je les trouve, ces satanées clefs!  (Ou ce foutu portefeuille...)

Alors une pointe d'angoisse naît au creux de mon ventre, ça y est je me dis, j'ai  perdu mes clefs  (ou mon portefeuille) ! Mais enfin comment je fais mon compte? Non j'ai beau chercher encore, aller dans tous les coins de ce foutu sac de malheur, ces foutues clés se sont volatilisées. J'ai dû les sortir de mon sac pour trouver je sais pas moi,  ma carte de crédit, ou mon abonnement de métro, ou mon petit carnet dans lequel je note les idées qui me passent par la tête, et j'aurai oublié de les remettre à leur place dans mon sac. Sauf qu'il n'y a aucune place précise dans ce sac pour mes clefs. Elles migrent au gré de leur bonne (ou mauvaise) humeur, faut le savoir. Elles ont un fichu caractère ces clefs! Si ça tombe, elles ont décidé de rester chez le boucher, ou sur le comptoir de l'autre magasin où je suis allée, c'était quoi déjà?

A ce moment-ci, il est impératif que je me force au calme, car la crise d'hystérie n'est pas loin!
Donc je respire à fond. Cool... Et je recommence la fouille minutieus de ce très gentil sac qui va me donner mes très chères petites clefs. C’est pas possible quand même, je suis sûûûûre de les avoir remises, oui je me souviens de mon geste, de l'endroit, du moment, je me vois les remettre dans mon sac. Mais... elles n'y sont pas...Quelque chose m'échappe, zut et zut...

Vingt fois dans le sac j'ai remis mes mains. Au bout d’un moment in-ter-mi-na-ble, affolant, le bout d’un de mes doigts accroche soudain le porte-clés : ça y est! Elles sont là! Un gros soupir, et dix kilos d’inquiétude tombent de mes épaules. Pourquoi je m’en fais toujours comme ça ? Gros soupir encore, la pression redescend d’un seul coup.
Ensuite ouvrir la porte de ma voiture n'est plus qu'un jeu d'enfant... ;-))

photo du Net