lundi 12 avril 2021

J'aimerais...


J’aimerais apprivoiser le bonheur comme un fruit juteux que l’on croque  au plus chaud de l’été.

J’aimerais au delà des doutes interminables, au delà des questionnements souvent stériles, reprendre jour après jour le chemin de ma vie, comme un parcours initiatique qui me serait éminemment personnel, ou comme un mystérieux et passionnant mystère à élucider.

Non pas une fois pour toutes, me laissant figée comme une statue dans un parc immobile, me laissant assise au bord de la route à regarder le voyage des autres.

Un mystère, surtout s’il est passionnant, ne s’élucide jamais.

J’aimerais au sortir de mes hivers cycliques et trop souvent récurrents je l’avoue, repartir vers le ciel comme l’amandier au printemps…l’amandier robuste dans ses branches rassurantes, élancé dans l’éclatement  blanc de ses pétales. Floraison absolue et déraisonnable…quel bonheur !

J’aimerais ne jamais oublier de marcher tête levée vers le ciel, parce que c’est souvent là que « cela » se passe, les histoires de bleu du ciel, d’arbres en fleurs, d’oiseaux qui volent en vagabonds, la liberté des nuages, même orageux, et puis la danse immobile des étoiles. Même les poussières dans les rayons du soleil ressemblent à des petites perles de lumière.

J’aimerais traverser courageuse et lucide, l’éphémère des moments heureux, accepter que à peine l’été commence-t-il, les jours raccourcissent déjà. Faire œuvre de mémoire sacrée, de thésaurisation pour que le chant puisse naître au plus fort des tempêtes. Il faut bien émonder arbres et buissons pour que la floraison suivante puisse surgir de cette douleur. Je veux y croire…J’y crois…

J’aimerais ne jamais, jamais m’embourber dans les convulsions mesquines et rageuses, ne jamais me perdre dans les ciels glacés de mes susceptibilités, ne jamais me coincer dans les  boîtes à sardines des ilfaut et des ondoi assénés comme impératifs obligatoires. J’en appelle à la saine révolte !

J’aimerais, quand les questions surgissent nombreuses, violentes et douloureuses, ne pas croire que le malheur est vivant. C’est juste un passage…je veux y croire…

N.V.

                                                                Photo perso
Pour me remettre à l'écriture, je reprends ici un ancien texte écrit autrefois dans un moment de marasme, semblable à celui que je vis pour l'instant

J'aimerais que ce moment douloureux se termine... vous m'y aiderez


25 commentaires:

  1. Ce texte m'évoque instantanément cette chanson ♫♫♫
    Je trouve que les chansons, ça aide aussi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci Xoulec, d'être venu jusqu'ici et bienvenue!
      Je suis d'accord avec toi, les chansons et la musique, ça aide énormément!

      Supprimer
  2. Tu y crois chère Coumarine puisque tu l'écris et le partages.... Douces pensées

    RépondreSupprimer
  3. Il est beau ce texte, d'une mélancolie tenace, intensément romantique, un peu désespéré, mais pas totalement découragé. C'est touchant, très, implacable comme la vie l'est souvent, et ça parle. On a tous, toutes, un jour ou l'autre, ce sentiment de passer à côté, de rater de peu, d'un rien, la légèreté de vivre. Et parfois, c'est la vie elle-même qui semble faire un pas de côté, nous laissant là, impuissants, immobiles.
    Je me dis que si tu ressors un texte comme celui-ci, c'est qu'évidemment rien ne va, mais que, malgré tout, tu n'abdiques pas. Et je t'admire pour ça. Aussi.
    Baiser très doux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci chère Sylvie pour l'appréciation de mon texte, mélancolique sans doute, mais pas désespéré...
      Je vais te dire, je suis quelqu'un de fondamentalement mélancolique et ce, depuis mon enfance, qui ne fut pas une partie de plaisir: j'en suis sans doute restée marquée!

      Supprimer
  4. Un texte d'hier... qui s'applique de nouveau aujourd'hui... et entre temps du bonheur, de la joie, de l'espérance. Rien n'est figé, rien n'est constant. Un de ces beaux matins, tu vas rebondir parce que oui... tu y crois. Plein de bisoudoux pour toi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci chère Praline pour ta gentillesse envers moi, qui ne se dément jamais (cela fait longtemps qu'on se côtoie sur le Net)
      Bisoudoux pour toi aussi!

      Supprimer
  5. Mais qu'est ce qui t'empêche d'aimer tout cela ?

    RépondreSupprimer
  6. « J'aimerais que ce moment douloureux se termine »
    comment fait-on pour y mettre fin ?
    Car nous disposons en nous de modes d'actions .
    Je suis quelqu'un de fondamentalement mélancolique dis-tu à la Baladine. Je ne crois pas que le texte que tu publies confirme ton propos.
    Tous les « j'aimerais » répétés s'enracinent dans des élans de vie qui t'attendent au fond de toi, et sont donc accessibles.
    Chaque métaphore réfère avec justesse à la nature sans cesse en développement. Chaque métaphore est une invitation à la vie en toi. Une invitation qui ne vient pas d'ailleurs. Une invitation que tu te fais à toi-même.
    Pourquoi ne répondrai tu pas à l'invitation ?
    Voilà, comme tu le dis toi-même «(…) un passionnant mystère à élucider »

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. oups! ton commentaire me remue
      il dit vrai en plus: "Tous les « j'aimerais » répétés s'enracinent dans des élans de vie qui t'attendent au fond de toi, et sont donc accessibles."
      Accessibles sans doute, mais le courage m'échappe pour te prendre au mot, du moins pour le moment!
      Où sont passés mes élans de vie?
      Je ne sais pas, je ne sais plus!
      Et c'est cela qui me rend triste et découragée

      Supprimer
    2. Où sont passés mes élans de vie?
      tu donnes toi-même la réponse dans ton texte : au moins l'un d'eux

      Pour me remettre à l'écriture, je reprends ici un ancien texte

      Supprimer
    3. oui évidemment, je l'ai moi-même souvent dit: écrire pour se remettre à écrire
      Cela semble simple, non?
      mais quand on est en phase dépressive comme je le suis, on n'a le gout à rien, on végète
      ;-)

      Supprimer
    4. et donc, pour en sortir, je me force à écrire. J'aimais cela si fort il n'y a pas si longtemps...

      Supprimer
  7. Je viens, je lis, je suis émue, mon comm ne passe pas, je repars sur la pointe des pieds
    Je viens, je lis les commentaires, je suis émue, mon comm ne passe pas, je repars sur la pointe des pieds
    Je viens, je te relis, je lis les nouveaux commentaires, j'aime la façon dont Alain souligne une réponse qu'on ne trouve souvent pas soi-même : "je reprends ici un ancien texte"
    en effet, cela est aidant
    Bisoudoux, ma Coum
    et plein, plein de courage

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. chère Ambre, je me reconnais souvent dans ce que tu écris, sauf que toi au moins tu écris... malgré... tout!
      Merci pour ton amitié, tes mots doux, j'en ai vraiment besoin!

      Supprimer
    2. tiens bon ma Coum, ça ne sera pas toujours comme ça, il y aura des jours meilleurs ! Garde confiance ! Tes amis sont là, on ne va pas te lâcher !

      Supprimer
  8. Tous tes "j'aimerais " sont beaux.ce sont les tiens. Mais ils sont aussi universels. C'est ce que je ressens.
    Je t'embrasse fort Coumarine.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. oui chère Suzame, ils sont universels!
      Il fallait que je les écrive pour les prendre à bras le corps
      Merci pour ton passage et tes mots; je t'embrasse aussi, très fort

      Supprimer
  9. Je partage tous tes"j'aimerais"
    et aussi ces périodes de torpeur, de marasme qui te désolent...
    La réponse de Alain est celle que j'aurais aimé te faire
    Bonne journée Coumarine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci Gazou d'être venue jusqu'ici...
      bonne soirée aussi à toi

      Supprimer
  10. je reviens de la mer du nord et je découvre ton texte. J'ai envie de te dire: Et pourquoi ne partiriez vous pas en vacances quelques temps à deux. Cela fait du bien de voir autre chose d'être dans un autre environnement de respirer un autre air et donc de sortir de sa prison intérieure . Je te le souhaite.

    RépondreSupprimer
  11. J'aimerais Coumarine faire avec toi en ce moment ce petit bout de chemin....

    RépondreSupprimer
  12. Oui, lorsqu'il y a des "j'aimerais", tout n'est pas perdu, chère Coumarine. Fais qu'ils soient toujours présents en toi, qu'ils te portent. Continue à les écrire, à les penser (panser).
    Je t'embrasse fort.

    RépondreSupprimer

un petit mot à dire?