mardi 2 février 2021

Beauté et/ou terreur

 Dans un mail que m'envoie une amie parlant de la situation sanitaire, il y a une citation de Rilke qui me parle fort:

"Laissez tout vous arriver
La beauté et la terreur
Continuez d'avancer
Rien n'est définitif"

Rien n'est définitif, écrit-il

Je pourrais citer mon œil définitivement et complètement aveugle
mon manque d'équilibre et tout le reste
C'est de l'ordre de la "terreur" et c'est définitif!
Donc a-t-il tort en écrivant cela? 

Voilà deux jours que je réfléchis  à cette phrase.

A moins que... ce qui est définitif n'est pas de l'ordre du définitif: la Vie est sans cesse une marche vers "plus loin"
Continuer d'avancer dans la beauté, et même la terreur, en ne s'accrochant ni à l'un ni à l'autre, sachant que tout peut nous arriver en effet!

Garder la petite flamme espérance:
Quand il nous arrive "la beauté", c'est relativement facile
Quand c'est la "terreur" qui nous tombe dessus, c'est autre chose...

Et puis... Ne pas être jaloux de ceux pour lesquels tout semble facile
qui sait ce qu'il se passe au profond de leur vie? au profond de leur coeur?



                                       Van Gogh: ciel de beauté?
                                           ciel de terreur? 

15 commentaires:

  1. Ah, les profondeurs secrètes...
    Parfois même pour soi-même, demande à AlainX, il va tout t'expliquer !
    Je t'embrasse.

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  2. Walrus a raison.
    Mais le malheur n'est pas le problème.
    Le problème c'est la terreur, celle qui fait perdre tout discernement et empêche de voir que notre premier ennemi n'est pas le malheur mais soi-même.
    Ça nous empêche d'user de nos ressources de façon efficace.
    Regarder et tenter de voir la "sortie de secours".
    Elle existe, même d'accès difficile.
    Si le malheur nous tue, ce sera la fin du malheur.
    S'il ne nous tue pas, il faut en profiter pour admirer et profiter de ce dont on peut profiter.
    Donc, surtout ne pas céder à la terreur.
    (en plus, tu as vu ? Rilke a été stoppé par une épine de rose. C'est la classe, même si ce n'est qu'une légende et que c'est la leucémie qui l'a emporté. )

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  3. Nous n'avons pas tous la même faculté de rebondir devant le malheur mais il nous oblige de toute façon à réagir.
    Et derrière un sourire, derrière une vie apparemment insouciante, il peut en effet se cacher des choses graves.
    Bonne fin de journée, chère Coumarine. Gros bisous.

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  4. Je crois que c'est vrai. La vie est tout aussi belle que rude et il faut continuer à avancer. Très belle citation de Rilke.
    Bonne journée.

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  5. Bonjour Coum
    c'est exactement cela : rien n'est définitif puisque tout est impermanence .. Ce qui nous semble définitif, ce sont les moments où on a le moral si bas qu'on a l'impression - je dis bien l'impression - que jamais jamais on ne s'en sortira. Et on s'en sort toujours.
    Que se serait-il passé si des personnes comme Simone Veil avaient pensé que "tout est définitif" au moment où elle s'est retrouvée à Auschwitz à l'âge de 16 ans ?
    Pour autant je sais que ce que tu vis est dur, et chaque jour je pense à toi, je pense à tes yeux, un de nos biens les plus précieux, notre bien le plus précieux ? Oui, Coum, chaque jour je pense à toi, et je te trouve drôlement courageuse, malgré tous les malgré !
    Je t'embrasse

    Très jolie illustration de Vincent. Tel que je le connais (un peu) j'y vois plutôt ses démons ...

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  6. "Rien n'est définitif". On pourrait dire que c'est une phrase bien définitive ;-)
    Plus sérieusement, à part la mort... La vie n'est-elle pas mouvement? Alors oui, les jolies choses, faciles, données, les choses ardues, gagnées, arrachées, mais belles, victorieuses, et tout le reste, le noir, le tragique, la blessure indélébile.
    Certains trouvent en eux-mêmes les forces qu'il faut pour surmonter les épreuves, d'autres ont besoin d'aide. Ce qu'il faut sans doute, c'est trouver son propre chemin, et savoir qu'il n'est jamais gagné, toujours à refaire...
    Je t'embrasse ♥

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  7. La peur existe chez tout le monde, je viens de passer un long moment avec ma soeur pour l'aider à surmonter un malaise nerveux, elle est veuve depuis pas longtemps.
    La peur, il faut l'apprivoiser mais elle attend son heure.

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  8. Rien n'est jamais définitif, tout se transforme constamment. C'est pour cela qu'il faut toujours garder espoir même lorsque les épreuves sont difficiles. L'homme s'adapte à presque tout. Il lui faut simplement du temps !
    Bon courage !!

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  9. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  10. J'aime bien ton commentaire sur le Van Gogh c'est tout à fait ça. Tout dépend du regard que l'on porte en fonction de nos fluctuations.
    On rit le lendemain de nos terreurs d'hier.
    Ne pas être infantile, comme on a pu l'être dans l'enfance en craignant le grand méchant loup, ou lorsqu'un ainé, un frangin/une sœur, prenait plaisir à nous foutre la trouille avec n'importe quelle baliverne.
    Ça marche toujours ! Même en 2021 ou on nous prédit uniquement des catastrophes pour demain matin. Histoire de bien nous foutre la trouille et nous convaincre que le grand méchant loup est derrière la porte.
    Nous avons parfois une extraordinaire propension à nous laisser avoir.

    Cherchons plutôt à qui profite le maniement du trouillomètre…

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  11. Le lobby pharmaceutique de l'empire rockefeller? kéa

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  12. Le chemin est parfois très difficile ! À la fin du jour, si j'ai accompli ce que j'avais à accomplir, si j'ai retrouvé ma maison, c'est ce qui compte. kéa

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    1. kéa, je te réponds à toi, pour tous les autres;
      oui le chemin est difficile, il m'empêche parfois de simplement retrouver ma "maison"
      Merci d'être venue

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  13. Peut etre que je cherche ma "maison" là où elle ne se trouve pas ! Une partie de moi n'a jamais quitté la maison et ne la quittera jamais. Voilà qui "je suis". Retrouver cette partie que Socrate appelait "se connaître soi meme". Les autres parties de moi sont changeantes, inconsistantes, temporaires. Elles dépendent de l'image que j'ai eue de moi, surtout dans la petite enfance et à laquelle je me suis malencontreusement identifiée. Pas facile de se désidentifier du vilain petit canard, c'est pourtant le chemin du retour à la maison. kéa

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