mercredi 24 juin 2020

Je danserai pour de vrai...

Silencieuse depuis un moment: je me suis fait un fameux lumbago samedi matin!
Moi qui suis tellement allergique aux médicaments, j'ai résisté aux antidouleurs.
Par contre, je me suis laissé masser par mon mari: 3 fois par jour, il s'attaquait aux "nœuds" de douleur dans mes fesses, je luttais pour ne pas hurler de douleur (il n'y allait pas de main morte...le vilain!)
Mais je sentais que les nœuds lâchaient, et la douleur s'atténuait, je retrouvais petit à petit la stature debout... jusqu'au massage suivant où hélas les choses avaient repris leur douleur si lancinante
Mais petit à petit cela va mieux, pas encore fini mais... c'est plus qu'une question de jours...
Je suis une habituée des lumbago, celui-ci pour douloureux qu'il soit, se terminera plus vite que d'habitude, grâce à ces massages inattendus!

Depuis 10 ans je collectionne les épisodes douloureux dans mon corps: je réalise combien cela m'a  éloignée de lui. (de ce corps)! J'essayais de ne plus y penser, surtout que par moments il y avait des moments "tranquilles" où il me laissait en paix. Puis pour une raison ou une autre, la douleur omniprésente revenait: je n'étais plus bonne à grand chose et j'attendais que "cela" passe, corps et tête bien séparés. Je n'invitais plus mon corps dans mon espace qui pense et/ou qui ressent. Il était mon ennemi, il me fallait faire abstraction de lui
Or dans ma détresse de ces jours-ci j'ai vu une vidéo de danseurs-euses : je les ai regardés, subjuguée et dans ma tête je me suis mise à danser, avec eux, comme eux. Et du coup, je me retrouvais tout entière et non séparée, coupée en deux comme je le fais sciemment d'habitude, pour éviter le plus possible la douleur!

J'ai à récupérer l'entièreté de mon corps pour retrouver une joie qui libère et je sais que cela me fera plus de bien, même dans les moments douloureux que tous les antalgiques du monde

La semaine prochaine je danserai pour du vrai, quelques pas de liberté...

19 commentaires:

  1. Texte émouvant qui décrit à la perfection l'effet placebo, sans substance ou billes de sucre mais juste par la suggestion, ou plutôt l'immersion dans la beauté et le plaisir de danser dans ta tête. Le pouvoir de l'art, qui t'a réconciliée avec ton corps! Merci infiniment pour ce partage touchant, et si utile!
    Baisers pleins ras bord de tendresse

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    1. merci La Baladine!
      J’essaie de me réconcilier avec mon corps, surtout de cesser de le voir et de l'éprouver comme un ennemi, mais ce n'est pas gagné: très (trop) souvent je me lève en me demandant quel problème m'attend aujourd'hui
      Merci pour ta tendresse, elle me fait du bien!

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  2. Ce message si beau me tire des larmes
    Lorsque tu évoques des choses de ta vie quotidienne, comme ces douleurs si présentes, on ne peut pas se rendre compte, même avec toute l'empathie du monde, puisqu'on ne les subit pas. Tu as un talent extraordinaire pour les évoquer sans t’apitoyer, décrire ce corps disloqué dont tu te sépares volontairement car il t’entrave et te fait souffrir.
    Me vient en tête sur l’air d’une chanson de Brel "il te faut bien du talent pour te tenir droite sans être debout"

    Bienheureuse pour toi de ces massages bienfaisants.
    Je t’embrasse

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    1. ne pas (trop) s'apitoyer c'est mon maître mot: c'est rare que je parle de mes problèmes de santé! Il faut croire que je fais fuir mes lecteurs. D'ailleurs je pense sérieusement clôturer ce blog
      Merci à toi d'être venue me mettre ce petit mot: je t'embrasse aussi

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    2. Je ne vois guère de prolixes ces temps-ci, en billets comme en commentateurs... Moi-même je n'ai pas écrit depuis plusieurs semaines, occupée à nouveau par les municipales...
      Mais dis, tu pourrais au moins écrire pour Ambre et mézigue, non?
      Steuplaît... ♥

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    3. tiens oui, au fond, tu n'écris plus sur ton blog
      Je n'écris plus que mes plus grands fidèles dont tu fais partie: et donc si je vois des symptômes de grand manque, j'écrirai de temps en temps :-)

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    4. je n'écris plus que POUR mes plus fidèles lecteurs...

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  3. Un beau texte, qui plus est il va dans le sens de ce qui m'anime actuellement et que je pourrais résumer ainsi : « vivre autrement ce qui est à vivre ordinairement ». Ce n'est pas pour ramener à moi, mais assez souvent je constate ces sortes de synergies cosmiques impalpables qui circulent entre les personnes proches ou lointaines quand on y est attentif.

    Quant au corps, on est gagnant lorsqu'on considère celui-ci comme un ami et qu'on le traite comme tel. Je pense avoir appris cela avec mon propre corps. Avec lui aussi il y a un « que serais-je sans toi ? ».

    Enfin, j'aime beaucoup les spectacles de danse. Je vis sur scène par procuration.

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    1. oui tu dis bien: il y a des synergies cosmiques impalpables qui circulent entre nous, depuis 16 ans maintenant. Et comme toi comme moi, on y est attentif ça risque pas de s'arrêter

      Le corps un ami... je sais que toi tu le considères comme ça, malgré tout ce qu'il a enduré et endure encore: j'ai souvent admiré chez toi cette résilience, elle m'a souvent encouragée à réagir quand j'étais dans un creux
      "que serais-je sans toi?" oups... souvent je lui demande de me laisser tranquille... Je n'aurai jamais fini d'apprendre la Vie!

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  4. Beau texte Coumarine. Beau témoignage.
    Je te souhaite de légers pas de danse dès que tu pourras.

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    1. merci chère Suzame... toi qui aimes danser, tu sais combien cela aide pour se sentir vivante

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  5. Coum, ma battante ! volontaire, déterminée !
    (que lis-je ? clôturer ce blog !? ha non hein ! comme toi je publie peu mais qu'importe, on est là !) ;-) Bisoudoux

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    1. oui on est là, toujours là...
      mais je me pose sérieusement la question: il y a 16 ans que je tiens ce blog, cà commence à devenir looooooooooong!
      Je t'embrasse fort

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  6. Notre corps est un outil qui nous aide à être autonome. Il faut le bichonner, lui parler, l'encourager….Mais oui, mais oui…..Moi je parle à mes cellules tous les jours( non je ne suis pas fou!), le faire travailler régulièrement avec douceur( natation et marches : excellent). En un mot il s'agit de faire de son corps un allié !!

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    1. Fire de son corps un allié: voilà ce que je ne fais pas assez: je me méfie sans cesse de lui, il me fait peur en fait
      mais marcher... oui je peux faire ça!
      merci Daniel, merci à toi

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  7. Prompt rétablissement, chère Coumarinette ! Je te le souhaite de tout coeur ! Mais, si je peux, sois plus bienveillante envers ton corps et plus tendre avec toi-même. Daniel ci-dessus dit vrai ! Je t'embrasse très très FORT !

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  8. Oh, la barbe, cela m'arrive aussi ces temps-ci et c'est si long à guérir parfois. L'ostéopathie aide beaucoup dans ces cas-là. Courage & bonne journée, Coumarine.

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    1. merci chère Tania d'être venue jusqu'ici pour me mettre ce message, j'espère que tu vas bien en ces temps difficiles...

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