lundi 12 août 2019

On saura qui tu es vraiment!

Voilà! Je romps un moment mon silence pour écrire sur la consigne que propose Le Gout! Merci à lui!





- Ouvre la bouche je dis! Plus grand!!
Il faut prendre tes empreintes dentaires,  alors on saura qui tu es vraiment! Tu ne pourras plus te cacher dans cette classe avec d'autres enfants: il y a le mensonge dans ta bouche grande ouverte,
- Mais je suis un enfant comme les autres, derrière mon pupitre d'écolier, avec mon tablier bien propre, lavé et repassé hier soir par ma maman... d'ailleurs demandez à monsieur Doisneau, il connait mon secret, si secret il y a... tout est correct dans le fond de mon pantalon! Je le jure!
- Ben non! je sais bien qui tu es, je l'ai vu tout au fond de ta bouche. Quand ta dent va tomber, ce sera la fin de l'histoire. Ce sera terminé pour toi. Pour toi et tes parents d'ailleurs.
- Mais... on est en 1956 la guerre est finie depuis longtemps, on n'emmène plus les enfants dans des camps de "bonnes vacances" avec des grillades en veux-tu en voilà et des feux de camps, que tout le monde sent les odeurs de très loin!

Et la maîtresse, qu'est-ce qu'elle fabrique? Elle voit pas que ça va dégénérer? Il y aura des cris et des pleurs, et même des grincements de dents. C'est alors qu'elle va pas rigoler... personne va plus rigoler moi je dis: c'est comme ça que ça commence, les émeutes, les vraies émeutes qui conduisent aux vraies guerres...

Hé monsieur Doisneau! comment avez-vous fait pour entrer dans cette classe incognito?


19 commentaires:

  1. je me suis aussi demandé en voyant cette photo comment Doisneau avait procédé… et pourquoi il n'y avait rien sur le pupitre des enfants, ni cahier ni livre ni ardoise… bref, contente de te lire :-)

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    1. sans doute comme l'écrit AlainX, c'est que c'est une photo "posée"...

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  2. Doisneau était déjà très connu, peut être que les enfants attendaient une visite médicale.
    D'une certaine façon, il est aussi très cruel ton devoir, il rappelle que partout dans le monde certains enfants ne connaissent pas l'insouciance.

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    1. Oui HBn j'ai voulu écrire un texte "cruel", pour briser les images d’Épinal, qui mettent trop souvent en scène de jeunes enfants!

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  3. Beaucoup de photos de Doisneau sont des photos « posées » et certaines sont de véritable mise en scène. Le fameux et célèbre « baiser de l'hôtel de ville » est une photo entièrement « inventée » avec des modèles rémunérés. Elle a d'ailleurs fait l'objet de plusieurs procès retentissants…
    Cela bien évidemment n'enlève rien à l'immense talent de Doisneau. Mais ce n'était pas l'époque des « photos instantanées » encore moins des selfies !…
    il travaillait avec un Rolleiflex format 6 × 6. qui suppose une indéniable technicité.

    Quant à ton texte, il est étrangement intéressant… et finalement tu traites un sujet dont l'actualité est, hélas, permanente…

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    1. même si Doisneau faisait poser ses modèles, il n'en reste pas moins que ses photos sont superbes comme celles de Boubat d'ailleurs...

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  4. Non, cette guerre là n'a pas cessé en 1945 et elle se perpétue sous d'autres cieux, pour d'autres gens mais toujours pour la même raison : La facilité de la détestation.

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    1. Voilà! tu dis bien ce que j'ai voulu exprimer: les guerres se perpétuent, même ailleurs, surtout ailleurs

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  5. Ils ont une dent contre lui, apparemment ! ;-)

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  6. Je remercie AlainX pour ces infos sur Doisneau que je n'avais pas.
    Sinon, j'aime ce texte. Et surtout je suis contente de te lire, Coumarine. Vraiment contente.

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  7. Bravo pour ton imagination, Coumarine ! :-)
    Et très contente de te lire moi aussi.
    Je t'embrasse très fort.

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  8. Tevoici donc revenue ! J'ai aimé ta façon de détourner la photo de Doisneau (posée, comme onle sait désormais) et raviver des scènes si douloureuses.J'ai posté mon devoir en retard, mais j'ai l'excuse d'être très loin !
    Gwen la Bourlingueuse
    http://bourlingueuse.canalblog.com
    Je ne suis pas parvenueà publier et suis trop lasse pour créer un cpte Google

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    1. merci Gwen: oui! j'ai pris plaisir à détourner la consigne. Je ne voulais ni décrire la photo, ni faire appel à un souvenir d'enfance

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  9. une lecture terrible d'une scène qui semble sortie de "la guerre des boutons " , qu'on voit généralement comme un vert paradis de l'enfance

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