mardi 20 mars 2018

Ta vérité? ou la mienne?

Ici ou ailleurs, mes  mots se fondent sur des faits authentiques, (que je crois authentiques, mais va savoir...) mais ce n'est pas la vérité. C'est Ma vérité, celle que j'ai construite au travers d'expériences, de rencontres ou de lectures.
C'est ce que certains de mes proches n'ont pas compris quand j'ai écrit "L'enfant à l'envers, l'enfant à l'endroit". Ils m'ont reproché d'avoir travesti LA vérité en aménageant, souvent de manière littéraire, MA vérité. Ils m'ont reproché d'avoir travesti LEUR vérité, qu'ils étaient persuadés être l'unique!
Au même titre que la pensée, la vérité n'est pas unique. Elle est multiple et infinie, à l'image des  milliards d'individus qui peuplent notre planète. Il appartient à chacun de trouver et de construire sa vérité dans le respect de celle de l'autre

Le respect de celle de l'autre...
Et ne jamais, jamais lui asséner qu'il ou elle a tort, qu'il ou elle se trompe, sans avoir honnêtement cherché à comprendre
Et comprendre ne veut pas dire acquiescer, juste comprendre, ou du moins le tenter
Et il est vrai, c'est d'autant plus difficile que nos vérités sont différentes, et s'éloignent peu ou prou de celles des autres

Enasni

11 commentaires:

  1. Connaissant cette histoire, le problème ne serait-ce pas que tu as accordé une bien trop grande place à leur vérité ? après tout que la tienne soit différente de la leur… pourquoi pas, Quelle importance, chacun pense ce qu'il veut comme il veut… On sait très bien que c'est toujours à sa porte qu'il est midi et jamais ailleurs…
    Et puis c'est une œuvre à la fois poétique, une interprétation des possibles, une réflexion bien plus générale qui rend ton ouvrage passionnant. Une histoire d'amour qui touche à l'universel entre une petite fille et sa grand-mère qui lui rend hommage.
    Ils ont confondus avec un procès-verbal d'huissier et une enquête de police…
    Bref, à mon sens, ils n'ont pas pigé grand chose de la valeur de ce livre qui méritait une large diffusion…
    ... toujours possible d'ailleurs ! La balle est dans ton camp.
    J'en profite donc pour dire que si vous n'avez pas lu cet excellent livre, vous êtes passés à côté d'une œuvre qui en vaut la lecture… et je vous conseille de vous le procurer.
    ( mais non je n'ai pas 10 % sur les ventes !)

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    1. je suis très émue de lire ton commentaire, cher Alain!
      Ce livre est paru en 2008, et aussitôt j'ai dû affronter les foudres de mes frères et de mon cousin
      Ce fut très dur pour moi: j'avais dans cet écrit mis tant de moi...
      J'ai mis trois ans à m'en remettre, n'osant plus rien écrire et encore moins proposer à la publication
      Puis en 2011 la maladie me jette au sol, littéralement! Je n'ai plus eu le courage ni la force surtout pour rester "visible" dans le milieu littéraire
      Mes frères se sont alors rapprochés de moi: effet positif de mon état!
      Puis les détériorations de ma santé se sont succédé (infarctus, et autres joyeusetés)
      J'ai vieilli aussi, je ne suis plus la même.
      Je ne suis plus capable de me rendre dans des salons littéraires
      Voilà, c'est comme ça! J'ai juste un peu de nostalgie pour ce qui aurait pu être et n'a pas été
      (mes deux autres livres ont été écrits et sont parus aussi en 2008)
      C'est vrai, j'aime mon "Enfant" il aborde plein de thèmes
      Et merci d'en parler ici de manière aussi positive

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  2. la vérité n'est pas un bloc monolithique ni monochrome, surtout pas quand il s'agit du vécu, des impressions, des ressentis... mais évidemment si certains se sentent "visés", comment leur expliquer...

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    1. je n'ai visé ni accusé personne, c'est cela qui est difficile, Adrienne
      J'ai simplement parlé de l'atmosphère de mon enfance, pesante de par la dépression de ma mère qu'on n'a jamais soignée
      C'était comme si je l'accusais, et ça ils n'ont pas supporté
      Quand on s'est rapprochés à nouveau, mon livre est devenu un tabou: plus jamais on n'en a reparlé
      Mais c'est un silence qui pèse, qui me pèse

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  3. J'ai lu ton livre, et j'avais même écrit une chronique sur mon « bébé-blog » à l'époque... ce qui me choque le plus, en la relisant, c'est combien j'étais dans le déni total de ma propre histoire...La vérité...ma vérité, a mis des années à émerger du puits où mon inconscient l'avait jetée...
    Je comprends que la réaction de ta famille t'ait blessée.
    Pourtant c'étaient tes ressentis. Souvent je me demande comment la mienne prendrait mon blog privé... Et pourtant, qu'est-ce que ça fait du bien de se soigner par l'écriture...et la poésie ! ;-)
    Ce silence qui te pèse, peut-être pourrais-tu essayer de le rompre, peu à peu, en disant combien cela t'a blessée, et en insistant sur le fait que c'était ton ressenti, pas une accusation ? Non ?
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. J'ai beaucoup aimé ton livre Coumarine, d'ailleurs je crois que je vais le relire... ça fait déjà qq années. Je m'y suis reconnue. Ma perception des événements de mon enfance est très différente de certains de ma famille. Au début je ne comprenais pas cette différence et maintenant beaucoup mieux, en les écoutant j'en suis venue à voir au travers leurs yeux, ce que tu es capable de faire je pense, mais ne veut pas dire que tes frères eux en soient capables. Pas d'après ce que tu dis en tout cas ! Bien qu'ils ne s'en doutent pas, c'est un plus grand dommage pour eux que pour toi. kéa

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  5. Une petite image toute simple pour illustrer ton propos et les questions de point de vue :
    http://formax.qc.ca/wp-content/uploads/2016/11/perspective_800x400-720x360.jpg

    Sinon j'ai lu ton livre et je l'ai trouvé très bien. J'espère que vous arriverez à en parler sereinement un jour.

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  6. Je me méfie toujours des vérités que l'on assène !J'ai toujours préféré le doute qui laisse la porte entre ouverte.... Je crois qu'il est important de comprendre avant de juger.

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  7. Bonjour Coumarine,

    Je ne connais pas ton livre mais je te comprends, ô combien, ta souffrance par rapport à ta famille...
    Je sais combien c'est difficile de faire entendre "sa" vérité, "son" ressenti face à des proches qui ont la leur et qui entendent bien qu'on ne remette pas en question leur propre vision, leur propre souvenir, leur propre version.
    Chacun a "son" histoire personnelle à laquelle il s'accroche comme à une bouée et quand notre histoire ou notre ressenti diffère de celui de l'entourage, eh bien, cela dérange le "mythe" sur lequel la famille s'est établie et tout le monde vous tombe dessus à bras raccourcis...
    Je l'ai encore vécu...pas plus tard que tout à l'heure !
    (cet après-midi).
    Il y a des choses auxquelles il est difficile et même presque impossible de toucher, tant cela est sensible.
    Et pourtant...comme on aimerait se comprendre...et être compris !

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  8. C'est le problème lorsque l'on n'est pas assez sûre de soi, on se laisse déstabiliser par les critiques des autres, et on se demande alors si l'on a bien fait. Eh bien oui, on a bien fait ! car les autres ne sont pas nous, ils n'ont pas les mêmes souvenirs, les mêmes vérités comme tu le dis si bien. Avec ma soeur, parfois, nous discutons de notre enfance. Je lui raconte des événements, des situations, et elle reste très dubitative, car elle me dit ne pas s'en rappeler. Mais si pourtant ! mais elle n'a pas eu les mêmes ressentis, c'est tout !
    Gros bisous, Coumarine, et une très belle journée.

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  9. merci pour vos commentaires bienveillants
    je n'en dirai pas davantage...
    mais je suis touchée par certains qui me disent ici qu'ils ont apprécié mon livre
    Cela me fait du bien

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