samedi 23 septembre 2017

participer, c'est pas mal non plus!

Je suis passée directement du printemps à l'automne
Je n'ai pas eu d'été, je l'ai passé en clinique, ou chez moi, derrière mon PC, sans pouvoir marcher

Ce n'est pas grave, c'est même déjà oublié: je passe à autre chose, je passe à l'automne et ses couleurs royales

Je recommence doucement à vivre
Cela veut dire avant tout réapprendre à marcher, et puis refaire confiance en la vie qui a encore du bon à m'apporter
Et puis m'interroger une fois de plus sur l'avenir de ce blog
Car j'ai perdu le fil de l'écriture, venir ici dans l'intention d'écrire, je l'ai fait 10 fois au moins... et suis repartie en refermant la porte de mon blog ! Que dire qui ne soit pas de l'ordre de la maladie, de la clinique, des soins?

Ai-je encore envie d'écrire? ou serait-il temps que je passe à autre chose?

Je ne sais pas, ça tourne dans ma tête
Passer à autre chose.... en écrivant cela je sens une énorme protestation qui me secoue: NON ce n'est pas possible!

Je me suis inscrite comme participante à un atelier d'écriture, voilà qui va me changer, faudra accepter de me laisser faire, moi qui depuis si longtemps en ai animé, avec tout mon coeur!
Et bien... cette fois, j'y serai comme participante, avec tout mon coeur...
Ce sera moins fatigant que d'animer, mais c'est un renoncement pour moi, et ce n'est pas si simple!

et puis il faudra que je n'intervienne pas comme une animatrice, laisser faire la titulaire de l'atelier, me contenter d'être et en être heureuse.




jeudi 14 septembre 2017

courage

C'est quoi avoir du courage, quand il faut affronter des douteurs quotidiennes, une plaie qui refuse de guérir, une vue diminuée?
On ne peut pas en parler sans cesse sur l'espace personnel qu'est un blog, chacun sait que cela fait fuir les lecteurs, peut-être même que les gens se lassent de lire quelqu'un qui ne fait QUE souffrir!
Quand on souffre dans son corps, automatiquement on souffre dans son âme: la vie parait si difficile, d'ailleurs a-t-on encore envie de vivre? Où puiser la force pour continuer le chemin
- se dire que c'est un mauvais passage, et que forcément il finira bien un jour? oui bien sûr, mais si cela ne finit pas? si on est condamné à vivre comme cela jusqu'au bout, sans être capable de sortir, de marcher. Ne pas sortir, c'est ne plus rencontrer du monde... se recroqueviller dans sa tanière, seul endroit de haute sécurité...
- en parler à la famille. Bien sûr, ils voient à ma tête que ce n'est pas brillant, mais je ne veux pas les décourager par ce que je considère comme des plaintes perpétuelles.
- lire des livres nourrissants, des témoignages de gens qui sont passés par là...y puiser du courage pour moi. Le problème c'est que c'est CHAQUE jour à recommencer... et certains jours mon capital courage est épuisé: demain est un autre jour... oui, mais quand la nuit on ne dort pas? On se refait comment un minimum de forces pour tenir?

Mon courage je le puise dans l'amour des miens, dans leur tendresse, leur sollicitude. Ils ont leurs propres difficultés dont ils me parlent, je les écoute, et en leur faisant  du bien, je me fais du bien.

Mon courage je le puise dans ma force intérieure, construite au fil du temps, au fil des rencontres de ceux qui m'ont aidée à en prendre conscience. Il est nourri par la musique de Bach surtout que je peux écouter les yeux fermés, pendant de longs moments 




dimanche 10 septembre 2017

le non-chemin de l'écriture

Reprendrai-je un jour le chemin de l'écriture?

Pas vraiment le gout de venir ici écrire
pas trop le gout de lire les blogs amis
tout cela me demande un effort que je n'ai pas le courage de surmonter.

Jamais j'aurais cru descendre aussi bas, dans cette grotte sombre et sans fond

Dans le réel, ce n'est pas mieux, je fuis les amis, je fuis la vie.

Je suis à nouveau tombée: je ne donnerai pas de détails, sauf que cela fait mal, très mal tant physiquement, que moralement: comment me faire confiance désormais? Je tombe pour un motif simple: je ne vois pas les obstacles
Heureusement pas de blessure ouverte cette fois, heureusement...
mais la douleur est là et l'hématome mettra du temps à s'estomper

La prise de greffe ne va pas mieux, c'est simple elle ne guérit pas.
Tous les 15 jours, on entame un nouveau traitement, une nouvelle pommade, une nouvelle sorte de pansement et...peine perdue
Plus de 4 mois déjà...c'est décourageant

Pourtant chaque matin je me lève en me promettant que cela ira mieux, que j'avance vers la guérison: à l'hôpital on me dit  que les prises de greffes pouvaient mettre bcp de temps à guérir

surtout sur une peau cortisonée.

J'ai besoin de chaudoudoux pour tenir le coup ;-))