- Il y a les ressources de départ, les dons que la vie m'a faits, la qualité de mon énergie et de mon courage devant les difficultés de la vie, la générosité à accueillir
- il y a les qualités acquises, les expériences et relations enrichissantes que j'ai pu faire, les connaissances en tous genres, les compétences aussi, acquises au fil des années, et qui ont élargi mon coeur et mon intelligence
- il y a celles que je peux développer sans cesse davantage: par ex ma sensibilité qui me donne une grande capacité d'écoute et de compréhension. Mon intuition aussi qui, si je prends la peine de l'écouter en moi, m'indique bien souvent le chemin à suivre, celui à éviter. Ma capacité à aimer vraiment l'autre, sans chercher à le posséder, à lui imposer ma manière de voir les choses. Il y a toujours à s'améliorer dans ce domaine, c'est ce que je m'applique à faire
- il y a mes points faibles que je peux "travailler" pour devenir plus adulte et m'en sortir mieux: par ex le stress dans lequel j'ai tendance à m'enfoncer trop et qui me fait réellement du tort, le sens de l'humour que j'ai perdu au fil de ces dernières années, la capacité de faire confiance sans douter, faire confiance dans l'autre comme en moi...
Je crois réellement qu'on n'a jamais fini de vivre dans l'intensité et la conscience de qui on est.
A condition qu'on accepte de se remettre régulièrement en question
lundi 15 juin 2015
mercredi 10 juin 2015
Comment faisais-je autrefois... ?
comment faisais-je dans les premières années de mon blog, pour trouver deux à trois fois par semaine, des sujets à traiter?
Dans le léger, le poétique, le familier, et même le sensuel?
Aujourd'hui je peux rester des jours et des jours, presque une ou deux semaines sans que la plus petite idée ou envie de traiter un sujet ne me vienne à l'esprit
Ou alors je tourne en rond avec la maladie, j'y reviens et j'y reviens encore
Là maintenant je fais comme je l'ai si souvent conseillé aux participants de mes ateliers d'écriture: pour écrire, il faut.... tout simplement se mettre à écrire! S'y mettre sans même obligatoirement savoir de quoi on va parler.
Mettre les doigts sur le clavier et observer (à peine) ce qui vient, les mots qui s'écrivent, de quoi ils ont envie de parler.
Donc voilà, sans avoir rien programmé, sans aucune idée valable, je me suis mise à écrire, en faisant confiance à mon cerveau gauche (à moins que ce soit le droit le spontané? je ne me souviens jamais)
Pendant cinq minutes j'ai écrit sur l'envie d'écrire et l'impossibilité de m'y mettre.
Sur la nécessité de commencer un billet sans savoir où cela me mènerait. L'important étant d'enclencher cette machine devenue si paresseuse
Envie et pas envie d'écrire, comment comprendre ce paradoxe?
Je me relis... on peut pas dire que ce soit fameux, que je vais remuer les neurones de mes éventuels lecteurs, les faire réfléchir ou simplement les faire rêver en les emmenant comme autrefois je savais le faire, dans un univers qui "touchait", qui "parlait"!
Rien, rien ne vient, du moins rien qui vaille la peine
pourtant d'avoir écrit ces quelques mots fait remuer quelque chose en moi. Quelque chose de l'ordre d'une envie de m'y remettre, de renouer avec les mots que j'aimais tant, que j'aime toujours d'ailleurs
J'appuie sur "publier", sans trop me relire, sinon ce billet comme tant d'autres ira rejoindre ceux que j'ai préféré laisser dans les brouillons. Jamais assez bons, jamais assez dignes de moi (hum hum)
Dans le léger, le poétique, le familier, et même le sensuel?
Aujourd'hui je peux rester des jours et des jours, presque une ou deux semaines sans que la plus petite idée ou envie de traiter un sujet ne me vienne à l'esprit
Ou alors je tourne en rond avec la maladie, j'y reviens et j'y reviens encore
Là maintenant je fais comme je l'ai si souvent conseillé aux participants de mes ateliers d'écriture: pour écrire, il faut.... tout simplement se mettre à écrire! S'y mettre sans même obligatoirement savoir de quoi on va parler.
Mettre les doigts sur le clavier et observer (à peine) ce qui vient, les mots qui s'écrivent, de quoi ils ont envie de parler.
Donc voilà, sans avoir rien programmé, sans aucune idée valable, je me suis mise à écrire, en faisant confiance à mon cerveau gauche (à moins que ce soit le droit le spontané? je ne me souviens jamais)
Pendant cinq minutes j'ai écrit sur l'envie d'écrire et l'impossibilité de m'y mettre.
Sur la nécessité de commencer un billet sans savoir où cela me mènerait. L'important étant d'enclencher cette machine devenue si paresseuse
Envie et pas envie d'écrire, comment comprendre ce paradoxe?
Je me relis... on peut pas dire que ce soit fameux, que je vais remuer les neurones de mes éventuels lecteurs, les faire réfléchir ou simplement les faire rêver en les emmenant comme autrefois je savais le faire, dans un univers qui "touchait", qui "parlait"!
Rien, rien ne vient, du moins rien qui vaille la peine
pourtant d'avoir écrit ces quelques mots fait remuer quelque chose en moi. Quelque chose de l'ordre d'une envie de m'y remettre, de renouer avec les mots que j'aimais tant, que j'aime toujours d'ailleurs
J'appuie sur "publier", sans trop me relire, sinon ce billet comme tant d'autres ira rejoindre ceux que j'ai préféré laisser dans les brouillons. Jamais assez bons, jamais assez dignes de moi (hum hum)
mercredi 3 juin 2015
Un petit peuple courageux
Hier, comme tous les mardi et jeudi, je me rends dans la vaste salle de kiné de "mon" hôpital. Je viens là pour mieux contrôler mon équilibre: en effet entre les moments où je penche à droite et où je chancelle, je cherche ce précieux équilibre, mis à mal par la perte de l'oeil gauche. Je ne vous raconterai pas en quoi consistent les nombreux exercices qu'on me fait faire, ce n'est pas l'objectif de ce billet. Mais quand on me demande de danser sur un gros ballon, je n'oserais jurer que je reste stable ;-)
Dans la salle, autour de moi, il y a du monde, plein de monde, des patients et des kiné, des instruments de torture, des espaliers, des contrepoids etc. Beaucoup se relèvent d'un AVC qui leur a paralysé un côté du corps, ou davantage. J'observe tous ces gens qui s'acharnent à travers la douleur à retrouver un peu de mobilité. Ils transpirent, ils s'obstinent, ils se découragent parfois. J'observe aussi tous ces kiné, femmes et hommes, jeunes pour la plupart, qui accompagnent les efforts des patients, ils sont là, à les encourager, à les féliciter pour un centimètre de mouvement retrouvé.
Cet endroit n'est pas un lieu "facile", il y a des efforts, des douleurs, des découragements, des larmes parfois.
Mais c'est un lieu porteur: moi qui ai juste à retrouver un certain équilibre, à fortifier les muscles mis à mal par la prise de corticoïdes, j'y fais des exercices de confiance en mon corps. Car c'est au fond ça que j'ai surtout perdu: avec les pertes d'équilibre, la peur de tomber et celle de me faire heurter par les "dangers" venus de gauche et que je ne perçois plus à temps.
Me trouver là, dans cette salle booste mon courage. Bien plus que de me rendre chez un(e) kiné travaillant à la maison, dont je serais, pendant la séance, l'unique patiente.
Depuis à la maison, j'accomplis avec entrain l'un ou l'autre exercice, en pensant à ces gens qui travaillent en ce moment même dans cette vaste salle de kiné, confiants qu'ils ont dans leurs mains un petit bout de leur guérison possible.
C'est un petit peuple courageux et "espérant"