Etre un arbre au printemps, c'est assez facile: au fil des jours, cela peut devenir magique, quand les bourgeons promettent des merveilles de fleurs, puis de fruits... et qu'ils explosent de toute leur fierté en symphonies blanches et roses, puis se calment lentement dans leur parure verte
Etre un arbre en été, pas trop difficile non plus... on reste dans l'éclat de sa puissance, emmitouflé de feuilles, pour se protéger un peu de l'ardeur du soleil.
Etre un arbre en automne... au début on est éclaboussé par toute cette magnificence de couleurs... et puis on s’efforce de se taire et de s’imaginer s'envolant dans chaque feuille qui danse, jusqu'au sol, puis se tait
Etre un arbre en hiver, c'est devenir un fantôme consentant à la neige, aux dentelles de givre...
C'est beaucoup mins facile pour tout dire
Heureusement on sait de source sûre que l'arbre renaîtra, grandi de son expérience de vie
C'est l'automne : l'arbre s'ébroue, paresseusement, aidé par le vent. Ses dernières feuilles tombent. Au sol, c'est comme la robe d'un soir qu'on a laissé glisser.
RépondreSupprimerL'arbre est content, il remercie le vent d'avoir hâté son complet dépouillement. Depuis neuf mois, il n'a pas eu un instant de repos. Plus rien ne l'oblige à paraître le plus beau. Si la neige se dépose sur son bois, ce sera sans aucun effort de sa part. Il lui suffira de laisser faire.
Etre un arbre en hiver, c'est accepter le vide, oser la nudité que plus rien ne protège. C'est reprendre des forces pour ce qui adviendra.
C'est le temps du sommeil, des rêves doux.
Il faudrait lui demander ce qu'il en pense, l'arbre !
"Etre un arbre en hiver, c'est accepter le vide, oser la nudité que plus rien ne protège. C'est reprendre des forces pour ce qui adviendra."
SupprimerVoilà, Anne**, tu complètes ce que j'ai voulu dire... la nudité, le vide, ne sont pas la vacuité... la vie se repose un moment pour rejaillir d'autant plus: faut juste apprendre la patience, et garder la foi...
Si nous puisons notre source au plus profond de nous-même toutes les saisons que nous traversons portent en elles une joie, un désir de vivre, de se renouveller...
RépondreSupprimerL'arbre, quand je le regarde m'apparaît paré de toutes les beautés dans toutes ses saisons et fier même en hiver de défier les grands froids et vents. Et quand ses bras sont pleins de blancheur une magie envahit l'espace. Je l'aime en toute saison, il est source de paix. Maty
moi aussi, chère Maty, j'aime l'arbre en toutes saisons: je ne lui en veux pas de devenir squelettique en hiver... je garde foi en lui
SupprimerUn arbre c'est fait pour faire du beau et du bien.Les amoureux le savent: ils se couchent à ses pieds en été pour se conter fleurette et graver leurs noms enlacés d'un grand coeur dans le creux de son tronc .Que d'amours déposés, de serments échangés au pied de ce qu'ils appelleront "notre arbre".
RépondreSupprimerEt puis il y eut ,paraît-il , l'arbre de la tentation, l'arbre de la connaissance du bien et du mal. C'est qu'il devait être drôlement séduisant cet arbre là. Je ne regrette vraiment pas que dans cette histoire qu'on nous a raconté enfant Adam et Eve aient succombés à cette tentation de trangresser à l'ordre divin. C'est ce qui les a rendus un peu plus adultes parce que dire toujours "oui, oui" au Paternel ne fait pas grandir.Et puis ensuite y avait au moins des choses à faire à découvrir à chercher... C'est comme si le père ( sans doute un peu vexé de n'avoir pas été obéi )avait dit à ses enfants: "Eh bien maintenant si c'est comme çà, débrouillez vous"!!!
oui Charlotte, que de secrets d'amour les arbres n'ont-ils pas entendus: ils sont sages et discrets, on peut tout leur dire...
Supprimer(pour moi, l'arbre de la connaissance du bien et du mal n'est pas l'arbre de la tentation, mais il serait trop long d'expliciter ici mon point de vue
Voilà pourquoi il est si bon d'embrasser les arbres...vivants, et si empathiques dans leurs saisons, leurs flamboyantes et leurs somnolences...merci pour ce texte d'une poésie extraordinaire, et a laquelle pourtant tu nous habitues doucement des que tu laisses parler et ta plume et ton cœur.
RépondreSupprimerJe t'embrasse fort, mademoiselle Coumarine. ^^
bonsoir mademoiselle Célestine;-)))
Supprimertexte écrit ce matin en deux minutes, je regardais les feuilles danser à une cadence infernale...
Tu sais que les arbres... je les aime énormément!
Oh...si je le sais...bien sur que je le sais Coum.
Supprimeret je sais que tu les aimes aussi ;-))
Supprimerl'arbre en hiver, une sentinelle protectrice, une vie puissante et vitale sur le sol gelé où plus rien ne pousse, la promesse d'une vie meilleure, d'un renouveau et en même temps d'une continuité....un monde qui se meurt et se régénère....toujours....
RépondreSupprimerce n'est pas si évident de continuer à voir dans l'arbre décharné, une promesse de vie
Supprimerpouvoir se répéter que le monde se régénère...
c'est vrai que ce n'est pas évident....et c'est cela le secret : savoir intimement que la sève est descendue dans le tronc, que les racines font leurs réserves et que ce travail souterrain de ressourcement intérieur fera dans quelques mois jaillir la sève du désir.
SupprimerJe rentre de 48 heures dans les Vosges....
RépondreSupprimerl'automne est la plus belle des saisons pour les arbres( je trouve...)
pour les arbres, en effet l'automne est un magicien ;-))
SupprimerJ'aime ton arbre des quatre saisons ! Et tu sais combien j'aime les arbres !
RépondreSupprimerBelle fin de semaine, Coumarine !
oui chère Naline, je te sais une amoureuse des arbres aussi!!
SupprimerJ'aime beaucoup.... si on pouvait vraiment renaitre à chaque printemps !!! Mais renaissent ils ou reprennent ils vie ???
RépondreSupprimerreprendre vie... j'aime assez cette expression...
Supprimermerci Manou
Très belle comparaison. Et pourtant "mon" arbre n'est jamais aussi beau qu'en hiver, car c'est à ce moment qu'on peut vraiment admirer la subtilité et le charme de ses branches, de sa structure...
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