Voilà! Il est parti! L'écorché vif, le poète...
Des mois de maladie, de souffrance dont on ne voyait trace sur son blog, sinon par ses poèmes.
Sa lutte au jour le jour...ses poésies déchirantes dont il fallait être parfois bien devin pour en deviner le sens profond.
Ses photos aussi, qui nous enchantaient l’œil, nous menaient vers les miracles de la vie..
Sa lutte contre toutes les infamies du monde, particulièrement celle qui toucha des milliers de gens innocents.
Il était l'un de ceux-là, rescapé de l'enfer, enfant innocent sauvé par hasard...
Il m'appréciait beaucoup, je l'appréciais tout autant
Quand les maux et les lourds traitements le laissaient quelque peu en paix, il ne manquait pas de passer ici mettre une citation de poète, petite touche discrète de sa présence. C'était devenu rare, hélas
En dédicace du livre de David Grossman qu'il m'a offert, car il me disait n'avoir plus le temps ni le courage de lire cette brique de 666 pages, quelques mots lourds de sens caché:
J'ai arrêté tous les cadrans horaires
les horloges cacochymes
et les carillons tapageurs
et les carillons tapageurs
juste
le temps de t'offrir
avant minuit
ce livre libellule
Jean-Emile
Il avait promis de m'avertir de son départ, j'ai reçu le mail cet après-midi
et les larmes me sont venues
Au revoir cher JEA, cher Jean-Emile... va en paix dans le lieu de la sérénité, où les corps et les âmes ne souffrent plus.
Merci de ton amitié, de ta présence discrète et aidante durant ma propre maladie
photo JEA
Oh... :(
RépondreSupprimerAlors son dernier commentaire me sera d'autant plus précieux :
"Toutes celles et ceux qui roulent en fauteuil vous remercient du bout d'un sourire de ne pas leur envoyer de cartes postales ni d'images d'Epinal, mais des regards qui se portent sur la nature avec tant d'égards..."
J'avais été étonnée qu'il parle de fauteuil, j'avais répondu en privé comme je le fais aussi souvent que possible, mais nous n'avions pas d'autres relations que celles de ces commentaires, il n'a pas donné de suite.
J'aimais beaucoup son blog, sa culture, ses commentaires, ses petits mots tout en subtilité et délicatesse.
J'avais bien compris qu'il allait mal, mais je ne pensais pas que c'était à ce point.
Mes pensées les plus douces l'accompagnent dans son dernier voyage.
Je suis heureuse de voir ce billet chez toi, je connaissais très peu JEA, j'avais deviné qu'il avait des ennuis de santé importants, mais j'ai été surprise de la soudaineté de la nouvelle hier (pour moi). Il me manquera.
RépondreSupprimerJEA était en fauteuil depuis quelques mois
RépondreSupprimerOui il était gravement malade depuis deux ans au moins, et souffrait énormément. Il a passé plus de temps en clinique que chez lui. Ses poèmes le suggéraient souvent: il parlait de cet endroit sans lumière, sinon artificielle
Il en aimait d'autant plus la nature, et ses photos le prouvaient bien
Je ne connaissais pas Jean-Emile, mais je me joins à ta tristesse, Coumarine, ainsi qu'à celle de sa famille et de ses nombreux amis. Mes plus douces pensées s'envolent vers lui.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerje n'ai ni sont talent (pour écrire) ni sa prestance mais je tenais à vous remercier pour toutes ses pensées et mots doux à l'égard de Jean-Emile Andreux.
Il a été d'un courage exemplaire face à ses souffrances et est parti serein dans son sommeil sans douleur,son coeur fatigué s'est arrêté..
Un grand livre vient de s'achever...
Sa fille
Bonjour Madame,
SupprimerVotre père était un grand monsieur
Poète, il jouait avec les mots
Il défendait aussi ses idées avec talent, il aura ainsi marqué et fait réflechir plusieurs de ses lecteurs...
Dans le manuscrit que je m'apprête à publier, il m'a aidée à supprimer et remplacer les mots maladroitement répétés: je faisais confiance à l'orfèvre de la langue qu'il était. Je l'ai cité dans les remerciements.
Il ne parlait pas de sa maladie sur son blog, infiniment discret il laissait deviner pour ceux qui savaient, combien sa traversée était difficile
Oui, courageux il l'était, il restera un exemple pour moi
Je compatis à votre peine, de tout coeur...
Nous avions établi une amitié épistolaire. je savais qu'il était très malade et il m'avait dit (écrit) qu'il se préparait au départ.
RépondreSupprimerJe suis infiniment triste, comme tous ceux qui appréciait la culture et la délicatesse de ce Juste.
Comme il était très discret sur le fait qu'il était malade, il écrivait, tenait son blog sans que personne n'en sache rien! Mais ses poésies parlaient pour lui,très souvent, pour qui pouvaient lire entre les lignes
SupprimerJe ne le connaissais pas. Est-ce que son blog est encore accessible? Bon courage Coumarine et à bientôt.
RépondreSupprimerson blog est Mo(t)saïques, à droite dans mes liens
SupprimerVa lire son dernier poème...
c'est bien triste ce que tu nous dis là
RépondreSupprimerdernier poème sublime
tous ses poèmes étaient sublimes...
SupprimerOh, je ne savais pas ! Bien des fois j'ai admiré ses photos, lu ses poèmes...
RépondreSupprimerAh, je n'aime pas tous ces départs, le vide qui reste et nous étrangle...
je ne connaissais pas, mais je viens d'aller lire son dernier poème, très beau et derrière les mots, on devine une sérénité de quelqu'un qui sait...
RépondreSupprimerje comprends ta peine Coumarine, nous ne sommes jamais prêts à voir partir ceux que nous aimons.
Etant à l'étranger, j'ignorais tout de son départ.
RépondreSupprimerMais combien de fois auparavant, me suis-je interrogée sur ses silences successifs ? Combien de fois n'ai-je attendu un signe de lui en me demandant s'il reviendrait ?
Depuis 2009, il venait régulièrement déposer un commentaire chez moi et je lui rendais ses visites avec beaucoup d'intérêt et de plaisir.
Quand je me suis tue parce que je venais de perdre un être cher, il m'a même proposé de venir passer quelques jours dans les Ardennes alors qu'il était lui-même en traitement à l'hôpital. Je ne l'ai pas fait ! Sa générosité était immense, ses talents innombrables. Il était bien placer pour parler souffrance et maladie, tu le sais bien !
Moi aussi j'ai voulu lui rendre hommage sur mon blog, lui qui a tant donné, je l'ai fait tardivement mais là où je vais sa présence reste entière. Merci JEA, et merci à toi pour cette pensée émue !