mardi 19 mars 2013

Supprimer les mots superflus... pas facile!

Je viens d'écrire une nouvelle, contente de l'avoir terminée...
C'est une commande en fait. Cette nouvelle doit faire partie d'un recueil de nouvelles sur un thème précis que je ne dévoilerai pas ici. Recueil qui doit être édité au Québec.
(oui oui, on vient me chercher de loin! J'étais la première étonnée je reconnais! Le Net efface les frontières, les amoureux de la langue se trouvent partout! c'est chouette!)

Donc revenons à ma nouvelle: elle devait contenir max 3500 mots
Pas beaucoup ça... je les avais vite dépassés
Plus de 5000 mots: ce qui donc était beaucoup trop!
Au travail!  j'entame un nième relecture
(Oui, écrire c'est surtout relire et corriger... un boulot que j'aime bien, qui ne me dérange pas)

Et me voilà donc les yeux fixés sur l'écran à tenter de supprimer 1500 mots
Sans pour autant nuire au sens, à la spontanéité du texte

1er essai: environ 1000 mots disparaissent dans les méandres de mon ordi (pas de panique  j'ai fait une copie de la première mouture, on ne sait jamais!!)

Ce n'est pas assez, je dois supprimer davantage...

Jamais agréable de sabrer dans un texte qu'on a mis du temps à composer avec soin... dur dur
Dire que je donne cela comme conseil aux participants de mes ateliers d'écriture: ne garder que l'essentiel, être capable de supprimer tous les mots superflus...

et bien je le redis, ce n'est pas si facile: notre petit ego tient à TOUS les mots!
Mais ce qui reste alors, c'est l'essentiel, l'intense, le dense...


20 commentaires:

  1. c'est un exercice que je fais souvent puisque je ré-écris généralement plusieurs fois mes textes, mais j'imagine que comme là, cette consigne t'est imposée, cela doit être particulièrement difficile .. oui tu as raison, on tient à tous les mots ! ;-)
    Bon courage alors ..

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    1. C'est un thème qui m'était imposé... et comme tous les thèmes, celui-ci était assez large
      Sauf qu'il fallait respecter les 3500mots... nous serons plusieurs à avoir planché sur ce thème, combien? je ne le sais pas... on verra

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  2. Très intéressant article qui m'interpelle beaucoup, moi qui écrit au fil du clavier. Je me relis oui bien sûr mais corrige peu. Je raccourcis souvent, pas beaucoup un peu. C'est un exercice exigent que celui auquel tu t'es livrée. Je suis admirative. Sans doute devrais-je m'y exercer. Je vais voir cela. Je t'embrasse fort ma chère Coumarine. A bientôt.

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    1. Oui raccourcie un texte auquel finalement on tient, n'est pas si facile; on a l'impression qu'en supprimant tel paragraphe, le texte perdra de son intensité...
      Ici j'ai dû le retravailler deux fois... mais j'y suis arrivée et ... contente du résultat... yès!

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  3. Édité au Québec! Ça me fait plaisir de lire cela.
    Quand ce recueil sera édité je pourrai sûrement me le procurer facilement.
    Tu vas faire suivre l'info...
    Maty

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    1. OUIII Maty, j'ai pensé à toi... tu devrais te procurer ce recueil facilement...quand il paraîtra...
      Je ferai bien sûr, suivre l'info!!!

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  4. On doit se sentir orpheline des ses propres mots, pas facile sans doute mais aussi enrichissant.

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    1. oui assurément , c'est enrichissant, au regard du résultat!

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  5. Pour un billet de blog aussi, difficile parfois de réduire, d'effacer. Mais j'aime cette phase de l'écriture qui consiste à relire et à retravailler. Le texte y gagne toujours, comme tu l'exprimes si bien dans ta dernière phrase.
    Bonne journée, Coumarine, malgré la pluie qui nous tape un peu sur les nerfs - le printemps se laisse désirer.

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    1. Moi aussi Tania j'aime la phase de relecture et de réécriture... beaucoup!
      pas facile de sabrer, mais le résultat en vaut la peine

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  6. Tout dépend de la finalité du texte…
    J'ai souvent été confronté à cela pour des articles dans des revues. Le nombre de signes fixés à l'avance. c'est une bonne discipline…

    Sur un bloc c'est différent… Souvent on se laisse écrire…
    La limite c'est la longueur du texte. Pour lire jusqu'au bout il faut vraiment que cela soit intéressant. Souvent c'est intéressant pour celui qui écrit… Pas forcément intéressant pour le lecteur… :-)

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    1. C'est très vrai Alain. Un blog c'est différent "on se laisse écrire" et c'est bon. Et pourtant si j'écris au fil de la plume, j'aime différer de quelques heures la parution. C'est alors que certaines longueurs apparaissent ou qu'une phrase semble imprécise, inadéquate, qu'un mot parait devoir être remplacé. C'est une phase agréable de l'écriture que j'aime bien m'offrir. Amitiés

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  7. Courage pour ta nouvelle 'nouvelle'. C'est vrai qu'épurer est un travail minutieux qui n'est pas facile pour nous qui aimons écrire tout ce que nous avons sur le coeur. Et dieu sait que tout est 'presque' essentiel.
    Peut-être aurons nous l'agréable surprise de découvrir son contenu....prochainement.

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    1. J'espère que ceux qui me l'ont "commandée" seront satisfaits ;-))

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  8. Aller au cœur et saisir au corps mais délaisser les afféteries et les enrobages, commencer dépouillé et épuré ou apuré (les comptes au chinois) passer au presse purée et filtrer, clarifier, distiller, ciseler.
    à la hache tailler et détailler, des morceaux superflus, emphatiques, enjoliveurs mais puisque les roues du récit son là autant lâcher la bride au censeur qui s'ignore (et qui en pince comme un vulgaire voleur). Jeter, faire le tri, séparer et livrer moins ficelé mais mieux tenu, dans la retenue et le souffle entrevu, voilà qui est fort difficile mais le minimalisme au moins n'induit pas en terreur et ne fait pas fuir, tout au plus la concision met en place le strict nécessaire pour cheminer dans le récit et ne point s'y faire arrêter par des distractions diffractives, effractives et inutiles.
    Je te suis pleinement mais j'ai découvert l'art de la relecture et du polissage, du peaufinage (sans avoir l’agilité d'un chamois !) .
    Court et direct mais pas à l'estomac !

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    1. sacré Thierry, je te retrouve bien là...
      tu expliques avec plein de détails quel est le travail de l'écrivain.

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  9. Chaque année, je participe avec mes élèves à un concours de nouvelles qui s'appelle "les mini-nouvelles"
    Elles doivent comporter 1000 signes. C'est extrêmement difficile de réduire lorsque l'on a écrit son premier jet! Mais très formateur pour les enfants. Ils apprennent ainsi à synthétiser leur pensée, et à dire le plus de choses possible en le moins de mots. J'avoue que j'essaie de restreindre aussi souvent la longueur de mes billets, et surtout de mes participations aux défis d'écriture. car la longueur est souvent rédhibitoire pour les lecteurs.

    J'espère moi aussi lire ta nouvelle, car tu nous as mis l'eau à la bouche avec ton billet!

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  10. C'est le b a ba du journalisme : couper ! Parce que le papier coûte cher, parce que, gavés de TV, le lecteur d'aujourd'hui ne lit plus les longs articles, parce que on en dit toujours trop et trop longuement... En quarante ans de métier, j'y ai gagné le tic de la concision qui m'a longtemps fait croire que j'étais incapable d'écrire (plus) long. C'est à ton atelier, Coumarine, que j'ai redécouvert le plaisir de se laisser aller à une écriture non seulement plus personnelle mais surtout moins concise. Et te voilà à te battre avec ces fameux signes qui m'ont si souvent empoisonné la vie ! Je ne peux m'empêcher de sourire. Et puis, il faut le reconnaître : trop d'adjectifs alourdit un propos qui gagne souvent en vigueur à être élagué. Courage ! :-)

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  11. Tu as raison, c'est une phase très importante du travail d'écriture : l'élagage! tailler au plus près des mots pour ne garder que l'essentiel, l'indispensable. Un travail parfois douloureux. Pour ma part, je laisse reposer le texte quelques jours et au retour, les mots inutiles apparaissent plus clairement.

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