Depuis quelque temps, je me trouve dans une position de recentrage sur moi
Sortir, aller à l'extérieur, rencontrer du monde, me demande un effort, que je fais, mais pas toujours.
Etre en relation, en conversation, me demande un effort
De même sortir mes mots, les mettre par écrit, ici sur ce blog ou ailleurs, c'est le même effort
Comme si j'avais besoin de me réfugier au profond de ma coquille, de me recroqueviller sur moi-même pour me rassembler, pour me retrouver. Comme un foetus qui a besoin de temps et d'un nid, pour se (re)construire.
J'ai été dispersée pendant tant de temps aux quatre vents de la lutte contre la maladie
Aujourd'hui les vents contraires se sont quelque peu apaisés, et je suis là, à regarder autour de moi, à chercher à rassembler tous mes morceaux.
J'en ai perdu certains, irrémédiablement. J'en ai trouvé d'autres et j'en suis encore surprise, désarçonnée
La perte la plus cruelle, est la perte de mes mots, de ma capacité d'écrire de la fiction. Même avec une consigne, je peine lamentablement. Je sais le prix que je dois payer pour aligner quelques malheureuses phrases
Je me suis dit ce soir que cette difficulté provient du fait que je me force
Je me force à écrire sur mon blog au moins une fois par semaine. Pour ne pas tout-à-fait plonger dans le silence qui serait une sorte de disparition, d'oubli.
Et là je me fais du tort je crois, en me forçant sans trop y arriver, ou alors au bout d’un long moment et dès lors je perds forcément un peu de ma confiance en moi
Rien ne sera plus comme avant, il faut que je brise la fausse croyance du "un jour tout redeviendra comme avant"!
Je suis différente et je suis invitée à faire du différent de ma vie!
Un ami me faisait remarquer qu'il ne s'agit pas de deuil, qui concerne un passé qu'on abandonne.
La vie est en avant, pour pas longtemps peut-être, mais en avant.
Il me faut donc rompre les amarres qui me retiennent au quai, il faut que j'arrête de ramer dans le sable
Mon corps a perdu ses énergies d'avant, mais il dispose des énergies d'aujourd'hui...
Aujourd'hui je me donne le temps de réfléchir, de plonger dans mes zones de profondeur qui m’apporteront leur vérité. Et ma vérité.
Je prends la peine de retapisser, de réaménager mon intériorité, en lisant (beaucoup), en écrivant pour moi (donc plus aucune fiction) en marchant dans la nature proche (tant qu'il ne pleut pas trop)
Et mes activités tournées vers l'extérieur, je les reprends, en ne me laissant plus engloutir par elles
Je me reconstruis, je fais le compte de mes énergies disponibles. Et je tache d'être heureuse avec celles que je découvre. Il y en a.
Tout ça n'est pas une mince affaire. Aussi je n'écrirai peut-être plus aussi régulièrement ici, seulement quand j'en aurai envie, quand j'en ressentirai le besoin...
Sylvie Gedda
respecte ton propre rythme, écrire doit être un plaisir et non une obligation, alors même si ce n'est plus aussi régulier "qu'avant", tu continueras à nous doper et à nous faire part de tes ressentis et nous, nous serons heureux de te lire ; ne te mets pas la pression;
RépondreSupprimerLe courage ne te manque pas, tu l'as prouvé, la volonté non plus, alors, ne sois pas soucieuse, nous serons toujours là, près de toi par la pensée;
bien amicalement
Le tableau de Sylvie Gedda est percutant, plus exactement, je me sens totalement percutée, je vais me laisser "agir" par lui. Etrange comme il résonne avec ce que je suis en train de creuser : l'abandon chrétien qui n'a rien à voir avec le fatalisme.
RépondreSupprimerPrends soin de toi, de celle que tu es, de celle que tu deviens, de celle qui se tait. J'ai envie de te dire : souviens toi que tu ne dois rien à la lectrice que je suis, te savoir en chemin me réjouit (malgré tout, j'ai entendu que certains renoncements sont douloureux) et me suffit.
Je t'embrasse
Je reconnais cet ami aux conseils avisés...Il a souvent le bon mot, la bonne formule pour nous obliger à regarder les choses comme elles sont et non comme nous voudrions qu'elles fussent.Tes décisions sont souveraines, et écrire est une démarche si personnelle. Elle ne souffre ni d'être forcée, ni que l'on se force soi-même pour on ne sait quelle obligation fictive. Oui, nous sommes là, regarde, toujours prêts à veiller comme de petites loupiotes dans le vent tremblant de la nuit. Et dès que tu en sentiras le besoin, tu reviendras naturellement.
RépondreSupprimerMon amie...Et je cite la phrase de notre ami commun, la phrase cadeau, la plus belle de toutes:
"Prends soin de toi".
Bises Coum.♥
Je crois que tu as raison de ne plus vouloir te forcer, nous t'attendrons.
RépondreSupprimerje pense qu'il faut un peu forcer ses envies, quand on en est là...
RépondreSupprimer(il y aurait beaucoup à dire là-dessus, mais c'est trop personnel pour le faire ici)
prends bien soin de toi, Coumarine, ne reste pas trop dans ta coquille (si je puis me permettre)
Bonjour à tous
RépondreSupprimermerci pour vos petits mots
en fait ce que j'essaye d'exprimer ici c'est la difficulté en même temps que la peur que j'éprouve de ne plus pouvoir maîtriser mon écriture, surtout dans son côté "fiction"
Ce qui allait de soi et me donnait tant de bonheur... est devenu difficile et cela m'inquiète.
Finalement, je pense aussi comme toi Adrienne, que je ne dois pas hésiter à me "forcer" un peu, pour réenclencher la machine.
Je ne sais pas trop...
Mais vivre au quotidien me demande des efforts dans pas mal de domaines et ajouter encore celui-ci, cela en vaut-il la peine?
Je le répète... je ne sais pas trop...
Chère Coumarine, ce qui te freine, peut-être, c'est que tu ne te sens, en ce moment, plus capable d'écrire avec "légèreté", c'est le profond de toi qui s'exprime.
RépondreSupprimerEt pourquoi pas ? Tes lecteurs sont capables de te suivre et de t'aimer sur ce chemin-là aussi !
oui ileana (tu sais, c'est un vrai bonheur de te revoir)
Supprimertu as raison: je ne suis plus capable du tout d'écrire avec "légèreté"
je pars du profond de moi-même
Et, puisque on écrit quand même dans l'espoir d'être lu (encore plus dans les moments difficiles) je redoute la lassitude des lecteurs
rien à redouter de ce côté-là, Coumarine :-)
Supprimerce que tu écris est inspirant et en nous partageant ton vécu, tu nous apprends beaucoup
celle qui fictionnait, s'est soudain retrouvée elle-même personnage d'une réalité prenant à son tour les pouvoirs, y compris de la plume
RépondreSupprimerl'écrivain a été dépassée, pantelante et d'abord incrédule
un livre s'est écrit sans elle mais à son propos
avec des examens, des ordonnances, des interdits, des vides, des expériences
retournement complet de situation
Cher JEA
Supprimerdans les circonstances pénibles de ta vie, ta plume est restée vivante
Tes mots à mon sujet sont vrais:
Je me suis "soudain retrouvée elle-même personnage d'une réalité prenant à son tour les pouvoirs, y compris de la plume" c'est exactement ça!!
Oui, un livre s'est même écrit à mon sujet...sans et avec moi à la fois... situation inconfortable
Où et qui suis-je en définitive?
Je ne suis pas près de cesser de patauger dans les questions existentielles
Pas si évident pour pouvoir "fictionner"
Merci JEA
Tu devines bien à quel point je te comprends...
RépondreSupprimerEcrire de la fiction n'a jamais été mon fort mais pour ce qui est de la réalité, là j'y baigne à fond, d'où ce besoin d'alimenter le deuxième blog que tu connais, pour écrire tout de même cette part de moi-même, sans lasser les lecteurs de mon premier blog.
Et puis il reste aussi les cahiers perso...où l'on déverse ce que nul ne peut comprendre...
Ma généraliste m'avait prévenue...Il y aura des moments où vous aurez envie de sortir et de parler, et d'autres où vous aurez besoin de vous recroqueviller sur vous-même.
C'est vrai qu'il est plus facile d'alimenter un blog d'anecdotes de la vie quotidienne quand tout va bien...Et puis ça distrait plus les lecteurs aussi !
Mais c'est comme pour les livres d'une bibliothèque... Certains aiment le rayon "Récits de vie / témoignages", d'autres préfèrent la "Fiction", ou encore le rayon "Psychologies / développement personnel".
Moi, je les fréquente tous, et toi, tu pourrais figurer dans de multiples rayons ( de soleil !). C'est cela qui éclaire ta vie et la miennne en même temps !
Je t'embrasse Coum
"Ma généraliste m'avait prévenue...Il y aura des moments où vous aurez envie de sortir et de parler, et d'autres où vous aurez besoin de vous recroqueviller sur vous-même."
Supprimeraucun desmédecins qui me suivent ne m'ont avertie de ce phénomène, qui mesemble assez "commun" at ressemble un peu à un épisode "déprime"
Pour moi, l'hiver, le froid, la pluie la grisaille jouent pour bcp!
Merci Cathy pour ton passage
Juste envie de te serrer fort dans mes bras très fraternellement.
RépondreSupprimerPrends soin de toi, c'est essentiel! :)
merci Julie ;-))
SupprimerBonjour Coumarine,
RépondreSupprimerSe forcer.. Ne pas se forcer...
Toi seule sais ce qui est bon pour toi.
Toi seule entreprends ce qui est juste pour toi.
Tu ne nous dois rien, nous les lecteurs d'ici.
Oui prends soin de toi, c'est l'essentiel, c'est ce qui nous ai dit dans les soirées médiation auxquelles que je participe. Prendre soin de soi d'abord...
Je t'embrasse
parfois je me demande...
Supprimerc'est quoi prendre soin de soi...?
Pour moi c'est aller puiser la force, la paix, la joie qui réside en moi. Juste là en nous, à cet endroit où l'on sent une présence.
Supprimer"je ne suis plus capable du tout d'écrire avec légèreté. Je pars du plus profond de moi-même"
C'est ce que j'aime le plus lire et je ne m'en lasse jamais. C'est une bonne nourriture. Prends bien soin de toi et de ton soi. maty
C'est quoi prendre soin de soi ?
SupprimerC'est peut-être faire ce que tu es train de faire. Se recentrer. Prendre le temps. Moins se préoccuper des autres pour enfin s'occuper de sa "maison" intérieure et extérieure (notre corps).
Ne pas se forcer pour faire plaisir aux autres. Oui se recentrer.
Maty... si tu viens lire ceci...peux-tu m'écrire un petit mail... je voudrais ton adresse mail (sur blogspot, on n'a pas accès aux adresses mails des anonymes
Supprimermerci!
Écrire ici te permets sans cesse d'analyser ton chemin parcouru , tes avancées , tes doutes
RépondreSupprimerPerdre une aptitude , c'est toujours ressentir un petit pas arrière
mais ... tu ne peux pas contrôler ta pensée ,tes émotions , les trier comme une pile de linge , ça ne se maîtrise pas
J'imagine que le quotidien reste pesant , fatiguant , que les sorties à l'extérieur demandent à chaque fois un effort
laisse le temps faire encore ,ta vie en avant commence
j'aime l'image que tu donnes , tapisser ton intérieur
je crois comprendre ce que tu ressens
Maintenir ce blog et visiter tes blogamis , c'est déjà beaucoup je trouve
et tes ateliers d'écriture , un vrai partage aussi
trie lentement , et donne des priorités aux choses Coumarine
oui je dois le reconnaître, mon quotidien n'est pas facile...
Supprimeralors je m'éloigne un peu de la blogosphère, un petit ou un grand moment, on verra ;-))
Une vie est pleine de manques et de pertes,( la vie commence d'ailleurs par la plus grande perte: celle de la chaleur et de la protection du ventre maternel) c'est comme une condition pour aller voir ailleurs, chercher autre chose, chercher l'autre. C'est donc d'une grande richesse .
RépondreSupprimerJe plains ceux qui croient avoir tout et n'ont besoin de personne et de rien.
Mieux vaut toujours être en manque de...On sait tous qu'il y a une fin à cette vie . On se pose plus la question avec les années qui passent. D'ailleurs on le sent : on n'a plus la même forme qu'avant, on est plus vite fatigué mais on s'accroche à la vie, car on aime la vie , on se dit j'en ai pas encore assez profité j'ai encore envie de ... tant qu'on est dans ce scénario , tout va bien...
Le jour où par contre on se dit "A quoi bon" il faut vraiment se poser des questions sur son désir de vie.
il y a des moments Charlotte où je me dis "a quoi bon"...
Supprimeret puis ça finit par passer
Coumarine, ce peut être juste passager, et dans ce cas-là, fais une pause en effet, ne te force pas. Mais je pense que tu retrouveras bien vite l'envie de revenir écrire ici. Tu es attachée à ton blog. Bien sûr que les sujets que tu abordes sont moins légers que certains que tu abordais avant, mais c'est ainsi, Coumarine. Là où il ne faut pas te forcer, c'est à cela, écrire des billets qui ne te parlent plus, qui te semblent inutiles. Nous te suivons, nous te lisons, nous t'attendons toi, uniquement toi, et pas des billets que tu écrirais juste pour nous faire plaisir et qui ne te correspondraient plus. Je ne sais pas si je suis claire, je pense que oui. Je t'embrasse très fort, Coumarine. Ecoute toi, surtout, c'est le principal.
RépondreSupprimeroui tu es claire...
SupprimerJe ne suis plus capable de me forcer pour le moment...
oups ça va mal on dirait ;-)))
Mais, chère Coum, tu as repris tes ateliers, ce qui est une façon formidable de se tourner vers les autres et de ne pas s'enfermer dans une coquille.
RépondreSupprimerQuant à l'écriture vraiment il n'y a pas à se l'imposer. Si ça vient moins c'est que c'est moins essentiel pour toi. Sans être du tout passé par les m^mes épreuves physiques, sans éprouver non plus le besoin d'un recentrage, j'ai constaté moi aussi une nette régression de mes envies d'écrire. Avant de prendre ma retraite, je me disais que je n'attendais que ça pour mettre enfin en train divers projets d'écriture que j'avais. Et bien non, ça ne vient pas, ça m'a d'abord un peu déçu mais c'est comme ça, il n'y a pas à s'en culpabiliser, je me dis que l'écriture ou le fantasme de l'écriture était peut-être surtout une compensation par rapport à mon boulot dont je n'ai finalement plus besoin, me contentant désormais de vivre au jour le jour, les projets sont toujours là mais à distance c'est comme s'ils s'étaient éloignés au moment où ils auraient dû se rapprocher, je ne dis pas que je n'y reviendrai pas mais pas non plus que j'y reviendrai...
merci Bernard d'être venu jusqu'ici ;-))
SupprimerC'est bizarre que l'envie d'écrire te soit passée... alors que tu écris bien, il faut le dire;-))
Merci de me réconforter en me rappelant que en effet, j'ai repris mes ateliers d'écriture
C'est exact que je n'aimerais pas m'enfoncer dans une coquille stérile
Bien sûr, rien ne sera plus comme avant.
RépondreSupprimerMais au fond tu restes la même.
Faut-il absolument, ici et maintenant, produire dans la même tonalité qu'hier ? La qualité n'a pas changé. Le ton un peu plus grave, certes (oui je sais, y'a pas de verbe...).
Faut-il s'arc-bouter, résister, s'obliger ?
Car c'est l'impression que tu me donnes.
Pourquoi pas s'abandonner aux flots, faire le bouchon sur les vagues ?
Soeur Coum', ne vois-tu pas venir... le printemps.
Pour l'attendre, sortir, même quand il pleut, parce que la pluie, c'est la vie aussi. Lever la tête et prendre la flotte dans la figure, regarder le ciel dans les yeux, le défier et lui en foutre plein la gueule : oui, c'est moi Coum' debout qui s'en fout et qui avance !
Rentrer trempée, sécher le visage et les cheveux de l'enfant et s'offrir un bon gros chocolat bien gourmand !
Non mais !
Regarder encore une fois ce grand belge dont le nom m'échappe, euhh... "Mon oncle Benjamin" !
Enfin, fais comme pour toi, ce sera le mieux.
Et s'il le faut, on t'attendra.
Prends soin de toi.
;o)
j'aime bien tes commentaires, chère Candide, ils sont bourrés de bonne humeur et de punch
SupprimerTiens je me sens déjà mieux en te lisant
Sortir dans la pluie, non je ne fais pas...
Je pourrais, mais je ne fais pas ;-))
J'ai cru voir en effet, frère Candide que le printemps pointait le bout de son nez... et c'est que du bonheur!!!
Prends soin de toi aussi
et merci
Large d'une quarantaine de kilomètres, le couloir de migration des grues cendrées passe au-dessus de chez moi.
SupprimerHier, une bande de 100-150 est passée, montant vers le nord, et j'en ai entendu peut-être autant aujourd'hui...
C'est de bon augure...
Qu'est-ce qui m'arrive, moi ?
RépondreSupprimerCh'uis malin de faire des suggestions pareilles : j'suis mignon si jamais tu choppes un rhume !
RépondreSupprimer"parfois je me demande...
RépondreSupprimerc'est quoi prendre soin de soi...?"
Je te propose juste "ma" réponse : c'est (ce serait) ne pas abdiquer ma dignité et ne la laisser bafouer ni par d'autres ni par moi.
Bonne fin de semaine
merci Nicole pour ta définition de "prendre soin de soi"
SupprimerJe crois que pour moi, c'est être attentif à la petite vois intérieure qui sait parfois bien mieux que nous ce qui nous convient
Mais ce n'est pas toujours facile de l'écouter
Coumarine je viens de lire un article qui m'a rappelé que sur le fronton de Delphes il y avait trois messages
RépondreSupprimerle "connais toi toi même" célèbre Gnothi seauton
le "rien de trop" Meden agan
et puis le "soucie toi de toi même" Epimeleia heautou
qui semble avoir eu une importance toute particulière à l'époque et puis qui a été largement oublié.
Ne l'aurais tu pas redécouvert à on tour ?
le texte auquel ton com m'a fait penser est intitulé "le souci de soi" de claude Riveline dans la rubrique Idées
de la revue "le journal de l'école de Paris ...de management" N° 99 de janvier/février 2013
merci Thierry pour le rappel de ces trois slogans de sagesse grecque
SupprimerSe connaître soi-même est vraiment un travail qui ne s'achève jamais: comme on vit sans cesse plein de choses nouvelles, il y a encore et encore de quoi apprendre sur soi
ce ne sont pas que des commandements mais des conseils, des recommandations, pas des publicités en tout cas :)
SupprimerTu dis avoir perdu la légèreté et l'aspect fictionnel de ton écriture. Peut-être, mais celle-ci a gagné en dépouillement et en profondeur. Ton écriture évolue et se transforme, elle est le reflet de ce que tu vis, subis, traverses, ressens. Elle est authentique et, par là même, riche, vibrante, elle touche au coeur. Autre et en même temps pareille, comme toi.
RépondreSupprimerLaisse-la suivre son chemin - ton chemin - sans crainte...
Et pour ce qui est de ton blog, fais selon tes envies et tes besoins; tu sais que tu as des lecteurs fidèles et tenaces !
MyZ... merci pour tes mots
SupprimerIls me font du bien ce soir
Et sans doute demain aussi et après, ce sont des mots que j'ai besoin d'entendre
Je crois, oui, que j'ai gagné en profondeur... heureusement, non?
Je vais sans doute laisser reposer ce blog un peu de temps, le temps de reprendre haleine et courage
Je t'mebrasse
Je te lis et ce que je vois émerger dans ton texte, c'est la notion d'effort. La question de "se forcer". Mais qui te demande ces efforts ? Pour accomplir quelle mission ? Tu te demandes aussi, en réponse à un de tes interlocuteurs : « c'est quoi prendre soin de soi ? ». Et bien justement, il me semble que c'est ne pas s'imposer des choses difficiles, c'est ne pas se forcer si on n'a pas envie de quelque chose qui n'a rien d'obligatoire.
RépondreSupprimerDe quoi ai-je ENVIE ? Voila la question que j'aimerais lire chez toi :)
(la réponse n'est pas toujours évidente, dissimulée entre des aspirations contraires)
Si tu n'as as envie d'écrire ici en ce moment... tu peux fort bien faire silence. Tu ne dois rien à tes lecteurs, tu n'a pas à t'obliger à quoi que ce soit.
Mais je lis aussi que tu as envie d'être lue... en même temps que tu crains la lassitude de tes lecteurs. Je crois que tu trouveras toujours des personnes touchées par tes mots, quelle que soit leur tonalité, légère ou profonde, triste ou enjouée. Chacun prend ce qui lui plaît et te restitue quelque chose selon qu'il est touché ou pas. Ne t'obliges pas à plaire, tu y épuiserais des forces dont tu as bien besoin...
Je t'embrasse
Pierre, je n'ai pas trop accès à mes ENVIES pour le moment, mon quotidien est trop coloré d'efforts pour simplement vivre l’ordinaire
SupprimerMais je me connais, je sais que moins j'écris, plus l'écriture me fuira. Et ça c'est un peu une petite catastrophe (pour moi en tous cas...je suis appelée à écrire pas mal...)
Je suis comme un musicien dont la main est paralysée pour un moment; il ne peut plus jouer de son instrument. Il risque de perdre bcp de sa faculté à jouer
Ecrire est pour moi une activité de ce genre: un plaisir mais un plaisir qui se travaille, par les gammes régulières...
Alors oui, j'aime être lue... comme tous ceux qui écrivent sur un blog je crois, comme toi sûrement
Tu sais je ne cherche plus à plaire, comme sans doute cela s'est passé dans le passé... aujourd'hui je n'ai plus le coeur à ça, je cherche juste à écrire vrai
Mais c'est cela même qui par moment m'épuise...
Alors oui, je prends un peu distance de la blogosphère... on verra ce qu'il en sera dans quelque temps
merci pour ton passage. Je t'embrasse aussi!
Voilà, oui... tu as changé et tu te reposes. Et tu acceptes un peu à contrecoeur mais tu acceptes de laisser vivre cette nouvelle autre qui a surgi de toi et de tes souffrances, peurs et combats.
RépondreSupprimerJ'ai eu beaucoup de mal à écrire autre chose que mon blog en revenant des USA il y a presque deux ans. J'avais, moi aussi, changé des données de ma vie et je manquais de terres stables où la poser et la sentir sauve. C'est revenu peu à peu...
Prends ton chemin, Coum!
Bises!
J'espère oui, que très vite je pourrai poser mes pieds sur mes terres stables
SupprimerMerci Edmée pour ton passage...
Je connais aussi cette envie de me réfugier dans ma coquille mais la vie autour de moi m'en empêche et me fais avancer. C'est peut-être mieux...
RépondreSupprimerFais comme tu le sens Coumarine, je reste présente et attentive à tes écrits.
Bonne journée.
merci Brigou pour cette fidélité qui me fait du bien
SupprimerC'est troublant comme je me reconnais dans ce que tu écris.
RépondreSupprimerJe vis les mêmes choses au même moment.
Je ne sais plus écrire de fictions.
Et après une période ou j'ai eu besoin d'être toujours accompagnée partout, maintenant je ne souhaite que la solitude et le réconfort de mon foyer.
Et je lis énormément. Plusieurs livres par semaine.
Je ne savais pas interpréter cela et vois que tu m'éclaires.
C'est un recentrage évidement!
Merci.
J'ai besoin sans doute de me ressourcer auprès de ... moi-même, de mon intériorité.
Coumarine, je suis souvent troublée par notre ressemblance.
Mais elle me rassure: si, plus tard, mes enfants élevés, je suis toi (ou un morceau de toi), bah ça m'ira parfaitement, tiens!
Tu es adorable chère val
SupprimerAlors que tu as l'âge de mes filles, je me suis souvent dit qu'on se ressemblait très fort
Et par les ressentis du passé, et par les difficultés variées de santé
Nous savons toutes les deux ce que c'est que vivre dans l'angoisse, celle qui n'a pas de visage et qui vous tord le ventre
C'est un beau compliment pour moi ce que tu dis... que tu voudrais me ressembler plus tard
Merci
Je t'embrasse
Je voulais te dire que ma mère s'est fait opérée, oeil après oeil, et cela s'est bien passé, car il y avait un risque qu'elle y laisse la vue. Je la sens désormais remplie d'espoir, et cela me rend heureuse tu ne peux pas savoir. Je ne rage pas que cela lui soit arrivé, je suis heureuse de l'espoir, je voulais te dire mes ressentis, dans une situation similaire..
RépondreSupprimerJe suis contente pour ta maman..
Supprimermerci d'être venue en parler ici
"seulement quand j'en aurai envie, ..."
RépondreSupprimerPas facile de s'écouter quand on a appris depuis toujours, à "donner ce que les autres attendent de nous" (C.Bobin).
Je suis très contente que tu ailles mieux côté santé. Pour ma part, ça pourrait aller mieux. kéa
kéa... que se passe-t-il?
Supprimerj'espère rien de grave...
je pense souvent à toi...
J'ai un nouveau médicament que je commencerai à prendre mercredi prochain dans l'espoir de faire descendre le taux d'inflammation qui persiste. J'aimerais bien pouvoir me soigner autrement qu'avec les médicaments lourds, mais dans le cas de cette maladie les conséquences sont trop sévères et irréversibles pour prendre des risques.
SupprimerJe pense beaucoup à toi aussi.
oui kéa... cela me pèse aussi de devoir prendre ces médicaments si lourds
SupprimerLourds mais indispensables hélas en raison des effets irréversibles
Prends soin de toi...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerJ'ai supprimé l'autre com : j'avais commis une petite erreur... :)
RépondreSupprimerOn est différent après... c'est vrai, Coumarine. Il nous faut accueillir le nouvel être que nous sommes avec tolérance et surtout patience.
J'en sais quelque chose.
L'âge ajoute du poids aux changements, aux crainte, aux douleurs.
Mais notre ancien "moi" n'est qu'en sommeil, il n'est pas effacé, alors qui sait ?
Je t'embrasse. Tiens bon.
RépondreSupprimer
S'apprivoiser avec son nouveau soi. Ce n'est pas un chemin aisé. Écrire quand on en a envie, ce qui vient, sans trop se brusquer, c'est bien.
RépondreSupprimerCe sera toujours bien de te lire, quel que soit ton rythme et bien que tu penses que tes écrits ne sont à la hauteur.
Car tu as toujours à apporter ici, à donner à réfléchir, à venir toucher.
Je t'embrasse et pense bien à toi
Juste pour te dire que je te comprend.... alors viens poser tes mots quand tu le sens, quand l'envie (cette fameuse envie!!) se fara sentir....mais ne nous laisse pas trop sans nouvelles...bises
RépondreSupprimerQuelle belle leçon de vie tu nous donnes là !
RépondreSupprimerJe garde précieusement certaines phrases notamment en référence à la reconstruction. Cela va m'aider à mieux comprendre quelqu'un qui s'est enfermé dans le silence et que je n'avais pas vraiment compris.
Je te souhaite de te retrouver dans la démarche que tu as entreprise et tant pis si l'écriture a un dessein différent d'avant ! Tu seras toujours celle qui partage son chemin de vie avec ses amis réels et virtuels. Merci !
Voilà la vraie grande question : "C'est quoi, prendre soin de soi ?" pourquoi dit-on immédiatement à un ami qui souffre : prends bien soin de toi. Derrière ces mots, j'entends toujours un peu : retire-toi du monde, ne te laisse pas atteindre par la souffrance des autres, ne te crois plus obligé de répondre à leurs demandes, attentes. Vis pour toi, aime-toi, chouchoute-toi etc, etc ... Je ressens cela immédiatement comme une mise à distance : la personne malade doit, peut, prendre soin d'elle-même.
RépondreSupprimerJ'ai envie de prendre soin de ceux qui ne vont pas bien, afin qu'ils puissent penser à autre chose. Et quand je ne vais pas bien, j'ai peut-être envie que ceux qui m'aiment prennent soin de moi ....
A vous les derniers commentateurs,
RépondreSupprimervous me donnez de précieux retours d'écoute
que j'ai lus avec bcp d'attention et de reonnaissance
A très bientôt
Bonjour Coumarine. Je ressens bien que l'ordinateur est, pour des yeux opérés, extrêmement fatiguant. Lecture et écriture a fortiori. Si bonne soit la vision récupérée après la cataracte, un moment donné, cela danse vraiment trop... Même la lecture n'est pas toujours facile... Alors, c'est vrai qu'on doit revoir ses habitudes. Pas facile ! Pas facile du tout... On doit davantage encore tirer de son "propre fond", et nouer ou renouer avec son intériorité, je ne sais jamais si je m'exprime bien (comme je le voudrais), mais je crois que je comprends bien... L'écriture manuscrite est peut-être plus facile, mais il manque l'interactivité avec les amis lecteurs... De toute façon, nous restons tes lecteurs fidèles. Bises, Coumarine !
RépondreSupprimercontente de te retrouver après 10 jours passés auprès de mes enfants dans le Sud, du soleil (sauf hier, neige) même sans beaucoup de chaleur, cela fait du bien ; écris à l'envi,
RépondreSupprimernous serons toujours heureux de te retrouver et de te lire ; je l'ai déjà formulé,en réfléchissant sur toi-même et en nous communiquant tes peurs, tes espoirs, tu nous fais réfléchir aussi sur nous mieux qu'un psy pourrait le faire ; merci pour cela;
bien amicalement
prends le temps de t'écouter, avec bienveillance car nous sommes souvent notre pire juge
RépondreSupprimeramicalement