Il me plait de croire que Marie et Joseph formèrent un couple aimant, à tous points de vue...
C'est pas si facile de construire son couple dans les tempêtes de la vie, de garder pour l'autre une attention et une parole bienveillante
Pouvoir se laisser aimer aussi... pas si facile!
Il me plait de croire que ces deux-là, comme nous tous, ont dû se construire et construire leur couple. Au jour le jour. Et puis élever leur enfant, qui dès le début de son adolescence s'avère un ado un peu spécial!
Il me plait de croire qu'ils ont vécu une sexualité équilibrée, sans tabou, pleine et ardente...
Ah! voilà le mot proscrit: sexualité, corps... il vaut mieux faire semblant que ces réalités n'ont pas existé, que Marie est une vierge à l'hymen intact, et Joseph un homme sans désir
Et puis il me plait de croire que Jésus avait une amie qu'il chérissait
Marie de Magdala, celle qui s'est trouvée aux endroits clé de sa vie, qui l'a accompagné, à qui après sa mort, il s'est manifesté en premier, traitement de faveur pour celle qui le comprenait, qui l'aimait et qu'il aimait
Il me plait de croire que Jésus était quelqu'un qui a pu assumer sa sexualité d'homme, sa capacité de complicité, d'affinités, de tendresse
On n'aime pas tout le monde de la même façon. Pour lui aussi, parmi ses amis il y eut des préférés, de ceux qui étaient plus proches de lui
Pourquoi l'Eglise a-t-elle tellement veillé à faire de Jésus une sorte de personnage sans corps vivant (donc sans âme), aimant tout le monde de la même manière? En gommant avec autorité tout l'aspect sexuel de sa vie?