Durant cette année 2012:
- j'ai fait une traversée difficile, celle de la maladie qui m'est tombée dessus en août 2011.
Je ne suis pas encore au bout du chemin, je ne suis même pas sûre d'y arriver jamais...Mais je suis en chemin, c'est évident, et depuis plus d'un an maintenant, je tiens le coup, j'avance, lentement, avec difficulté parfois, avec ténacité sûrement, je persévère.
- j'ai tenté d'écrire cette traversée presqu'au jour le jour, du moins au début. Notant les découvertes que j'ai tirées du puits profond de mon intériorité. Un récit inachevé, laissé en suspens. Que je compte reprendre avec l'année nouvelle. On verra...Je suis en tout cas contente d'avoir continué à écrire: au plus fort de ma tourmente, je me suis accrochée au moindre rayon de soleil, il y en a eu!
- J'ai pas mal écrit dans un cahier perso, mon itinéraire sur le sens des choses, leur signification, j'ai lu des livres "inspirés", me suis plongée particulièrement dans l'évangile. Ai découvert au fil des pages, un homme, Jésus qui avait l'air par moments de me parler personnellement. Cet homme gagnerait à être connu et fréquenté, il en connaît un bout sur l'âme humaine...
- Comme ma vue diminuée me permet de lire sans trop de fatigue j'ai lu énormément. Des romans mais aussi des livres de tous bords. Je suis en train pour le moment de lire le 2° tome de 1Q84 de Murakami. Invraisemblable mais passionnant, suffit juste de se laisser faire par l'imagination débridée de cet auteur!
- J'ai continué à tenir mon blog, parfois en serrant les dents. Difficulté d'écrire, mais aussi de me renouveler dans mes sujets traités. Et aussi difficulté de commenter mes blogs amis et parfois même de les lire... J'ai plusieurs fois pensé fermer mon blog, par lassitude, découragement. Mais je suis là, en fait je ne veux pas fermer mon bon vieux blog fidèle, persévérant, comme moi finalement
- par la force des choses, j'ai disparu de la scène littéraire belge: aucune publication, et aucune présence qui fait qu'on se souvient que j'existe. Ah si! J'ai pu interviewer Giuseppe Santoliquido lors de l'octroi du prix Emma Martin. Une rencontre bénéfique pour lui comme pour moi, qui me prouvait que je pouvais encore être performante pour ce genre de prestation en public, ce que j'aime beaucoup faire d'ailleurs...Depuis, Giuseppe S a obtenu quatre autres prix pour son premier roman... Un auteur à suivre et à lire absolument!
- trois de mes cinq enfants vivent une période difficile. Je suis restée pour eux la "mère-écoute". Ils viennent à moi (à nous) quand c'est trop lourd, puis le plus souvent repartent réconfortés pour un petit temps. Parfois dans mes propres moments de détresse physique, alors que mon moral s'aplatissait, il m'était pénible de les écouter : je souffrais pour eux, mais pour moi aussi. J'aurais voulu que ces souffrances s'arrêtent, enfin! Mais eux comme moi, nous continuons notre chemin, avec courage. Mes enfants sont de bons enfants, entre nous un dialogue riche et authentique circule...
- malgré ma forme parfois caduque, je suis restée en contact étroit avec mes meilleurs amis. Je n'en ai pas beaucoup, mais ceux-ci me sont infiniment précieux. Tour à tour au gré de la vie, nous nous donnions le cadeau de l’écoute vraie, celle qui permet de repartir, de rebondir avec courage et lucidité. Merci à vous mes amis, je vous aime profondément!
Pour l'année qui vient...Je vous souhaite de contacter en vous le meilleur et d'en vivre. Surtout d'en vivre...!