vendredi 26 octobre 2012

Ecrire juste... ou vrai?

Pas si facile de publier des billets sur son vécu de l'enfance ou actuel, quand on est lu par ses proches...
Mon fils par exemple: ce matin long coup de fil.
Il me dit un certain malaise (le billet précédent) : c'est comme si j'écrivais que j'avais été "reléguée" dans une mansarde...
Par souci de justice, il me fait remarquer que peut-être n'était-ce pas de la relégation, mais que c'était peut-être pour des motifs autres que par ex... un amour moins attentif....

Première réaction: zut alors, si je ne peux pas écrire librement MES ressentis ici sur ce blog... je ferme et je recommence ailleurs, en me gardant bien de mettre au courant mon entourage, je veux pouvoir me sentir libre d'écrire, d'aménager, et même "d'inventer" mes souvenirs d'enfance. De les réécrire. Comme le font tous les auteurs finalement! Je ne fais pas oeuvre d'historienne, mais d'auteure, c'est autre chose. Mais lui en tant que fils de sa mère se sent concerné par ce que j’écris, et je crois qu'il "a mal à"  mes souvenirs un peu tristes et sombres de mon enfance. Voilà, il m'aime, c'est pour ça!

Deuxième réaction: il y a peut-être du vrai dans ce qu'il me dit, si gentiment que je ne peux pas ne pas l'écouter...
Alors je tente de comprendre
J'ai un frère aîné de huit ans plus âgé... Après une longue attente, je suis née pendant la guerre (oui, Coumarine est une presque vieille dame) Mes parents venus du pays flamand, ont dû commencer leur vie à zéro: peu ou pas d'argent. Mon père, courageux a gravi les échelons, pour finir par être directeur adjoint de la société dans laquelle il avait été engagé au début comme garçon de course. Intelligent, travailleur et homme de confiance, mon père!
Au début de leur vie à Bruxelles, ils louent une petite maison: les mansardes constituaient le deuxième étage, et non pour autant l'étage de la mise à l'écart. Mon frère et moi, on s'y sentait bien...J'y étais là, heureuse, insouciante...
Nous avons déménagé souvent, je l'ai dit...mon père a gagné de mieux en mieux sa vie, la guerre et ses années de disette étaient finies... la deuxième maison est plus vaste, plus confortable. Et mon jeune frère et moi-même nous installons au deuxième étage, les mansardes devenant alors les pièces à brol (belgicisme dont le sens est à deviner ;-))

Il faut dire que mes souvenirs qui sont loin d'être précis, je les réaménage dans un brin de fiction... Non je ne mens pas... j'écris, c'est différent. Dans ce billet-ci, pour répondre aux interrogations de mon fils, je fais une petite mise au point, sur l'art d'écrire en réécrivant le passé, sans lui être infidèle pour autant.

En tout cas mon billet a provoqué un bel échange entre mon fil et moi-même, il ne savait pas que, enfant, j'avais déménagé si souvent...






28 commentaires:

  1. Quand j'ai publié un ouvrage, mon fils de presque 20 ans m'a dit: «N'oublie pas que tu es la mère du fils de l'écrivain»! C'était drôle, et profond...
    Les souvenirs vrais, le récit qu'on en fait, tout est sujet à fantaisie, nous n'écrivons pas des annales judiciaires. Droit à sa propre version de l'histoire (ses versions au fil des ans), droit absolu, c'est l'écriture, la poésie, vivre! Amitiés à Coumarine Ecrivante

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  2. Moi j'ai aimé ton récit des mansardes!!! C'est ton histoire ta façon de la raconter, de t'en souvenir... Alors surtout continue ce partage avec nous .....Bises

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  3. Dans ma famille, il n'y a que mon épouse et ma bru (finement pétillante) qui lisent mon blog. Mais bon, comme je ne raconte que des conneries, ça ne coince pas trop...

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  4. En tous cas, ce qui est certain, c'est que tu as bien fait de publier ta note, finalement, et de ne pas t'auto-censurer, comme, je suppose, tu as hésité à le faire ! (je parle de la précédente, qui a fait naître la conversation avec ton fils)
    Oui, évidemment, le souvenir, et puis, l'instant T, réaménagent un peu le passé...Ou plutôt, selon les moments, on ne souviens pas des mêmes choses, et pas avec la même coloration. On ne l'exprime pas non plus de la même manière.
    C'est bête, mais une chose que je vais retenir de cette note, moi, c'est que tu as un âge probablement proche de celui d'une de mes tantes que j'aime beaucoup. Par ce biais, je me sens plus proche de toi, sans raison valable. C'est bizarre, non ?:)

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    1. merci Sel... ça me fait plaisir ce que tu me dis, à propos de ta tante

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  5. oui oui, il y a du pour et du contre à être lu par des gens qui vous connaissent et le "pacte autobiographique" en prend une autre densité ;-)
    mais nos souvenirs, sont nos souvenirs: c'est un peu comme pour les rêves qu'on essaie de raconter le matin, on y met de l'ordre, on y fait le ménage, et on ne sait plus tout ;-)

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  6. J'ai eu la même impression que ton fils.

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  7. Je comprends ton malaise et celui de ton fils.
    Il y a souvent une différence entre le ressenti, la façon dont on a vécu les évènements et ces évènements.

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  8. Bonjour Coumarine,
    Toute première remarque : tu as fait un "écripsus" très révélateur, comme il se doit : tu as écrit
    " mon billet a provoqué un bel échange entre mon FIL et moi-même".
    Et c’est bien de cela qu’il s’agit, c’est la première chose que notre entourage a à en accepter et comprendre : écrire sur notre passé, nos proches, c’est d’abord retrouver "l'échange entre mon fil et moi-même", retisser les filS au sein de soi.
    Il y a une deuxième chose à bien clarifier c’est que tu exprimes un RESSENTI, précisément ! un ressenti n’est pas la réalité ! Tu sais très bien qu’à situation et contexte parfaitement identiques deux enfants, enfin deux sœurs supposons, ne vont pas du tout retenir la même chose, ressentir la même chose, et ce qu’elles en dépeindront plus tard, adultes, donnera une "image" non seulement différente pour chacune des protagonistes, mais différente également de la réalité.
    Je n’ai pas lu ton billet précédent - mais peut-être dans la réaction de ton fils dois-tu voir, non pas une "attaque" ou critique à ton égard mais une loyauté (pas forcément consciente) de sa part vis-à-vis de ses grands-parents. Dans tous les cas c’est de l’amour à votre égard. Réagir, même et surtout avec une certaine forme de virulence, c’est tout le contraire de l’indifférence.
    C’est vrai qu’il est délicat de parler de "nos" autres, je le sais d’autant plus que (je ne me rappelle plus si je te l’ai déjà dit), je suis en train d’écrire tout ce que je sais de mon histoire familiale à la demande de ma fille (pour ses enfants).
    Il me reste peu de famille mais il m’en reste encore, dont une cousine de mon grand-père qui a 90 ans et à ce titre, tu comprends bien qu’il y a une façon de raconter les choses pour ne pas heurter. Ces écrits, c’est de l’amour, c’est pas pour faire du mal. Toi aussi c’est ce que tu fais, tu écris par amour de ce que tu as vécu, mais il me semble que tu as le droit de pouvoir exprimer ce que tu ressens dès lors que tu ne cherches pas à blesser qui que ce soit. C’est bien pour cela qu’il faut, paradoxalement, prendre ce paramètre en considération.
    Merci beaucoup pour ce billet qui me parle.

    J’ai hâte de pouvoir commander ton livre, mais je n’ai pas compris comment le faire .. pas douée la nana.
    Bon week-end à toi Coum, à bientôt.

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    1. Intéressant Ambre, ton explication au sujet de mon lapsus!
      Oui j'écris pour retrouver"l'échange entre mon fil et moi-même"
      pour le reste, je suis bien d'accord avec toi...
      Je t'ai écrit un mail pour t'indiquer la marche à suivre pour mon livre
      Merci à toi

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    2. Je l'ai bien reçu, merci Coumarine ;-)

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  9. Ce qui est intéressant, c'est l'interprétation que fait ton fils de ton vécu : « relégation dans une mansarde », interprétation qui constitue un contresens au regard de ce que tu as écrit.
    Je ne connais pas ton fils, je ne me livrerai donc pas à une interprétation moi-même ce qui me semble sous-jacent à ce contresens…

    Autre chose :
    nul au monde ne peut nous interdire d'exprimer nos ressentis. Si ce que l'on exprime dérange l'autre, c'est son problème !
    Notre problème serait de s'aliéner à l'opinion d'autrui, fussent-ils un enfant…

    je comprends parfaitement la tentation néfaste de l'autocensure. Mais s'il doit en être ainsi concernant ton blog, alors, en effet autant le fermer…

    Si tu n'y exprimais plus tes ressentis… Je peux dire clairement que ton blog ne m'intéresserait plus…

    Donc : conclusion : j'attends la suite de tes ressentis d'enfance avec impatience !
    :-)

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    1. Alain, ça c'est réellement mon problème ça:"Notre problème serait de s'aliéner à l'opinion d'autrui"
      D'ailleurs à y bien réfléchir ce billet est un tentative de justification par rapport avant tout à mon fils et à ceux qui auraient pensé comme lui...
      Je dois vraiment décider de récupérer ma liberté de parole, concernant mes souvenirs précisément...

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  10. Je suis le fils...

    J'avais tiqué sur les mots "mansardes éloignées", et "odeurs de poussière et de solitude".
    J'avais perçu ça comme une mise en mansarde volontaire, une mansarde de genre de celle qu'on résèrve à Blanche neige dans les contes de fée.
    J'avais juste besoin de nuance : de remise d'église au milieu du village: on fait dormir les 2e et 3e enfants dans les pièces qui restent disponibles, forcément... et on déménage quand c'est possible pour une maison avec un étage de plus et plus de chambres non mansardée.

    Au-delà de ça, je suis heureux d'avoir apris sur l'enfance de maman, que je ne connaissais pas. Etrangement je ne savais pas que tu avais grandi dans ce coin de ma ville que j'aime tant. De mes grand-parents maternels, il me reste peu. Un fer à repasser de déco des années 20 dans sa housse... et la magnifique queue de billard de Bon-papa qui était un champion du billard français. Quand je repense à lui, je me dis que j'aime beaucoup ce qu'il était.
    J'admire son ascension sociale. Je me souviens de sa bonhommie, mais aussi de ses vraies larmes le jour où l'enfant innocent de 8 ans que j'étais l'a questionné sur son rôle pendant la guerre "tu étais dans un char ?" - "Oui fiston" - "Et donc tu as tué des Allemands?" - "... Sans doute, Frédéric, sans doute" C'étaient des larmes de pudeur, de désolation du grand gâchi de la guerre". C'était un homme fin, précis, posé, ludique. Cette queue de billard finement sculptée, parfaitement équilibrée, qui force l'admiration les rares fois où je vais jouer dans un vieux café Bruxellois, incarne les qualités de bon-papa. Je suis fier d'aimer le billard à trois bandes comme lui. Je ne m'en séparerai pour rien au monde, c'est mon héritage de lui et il suffit à faire vivre son souvenir.

    Fred Lambin

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    1. Fred,
      Tu as tiqué sur les mots que tu cites... ils sont pourtant de l'ordre de mon RESSENTI
      Ta mère a vécu son enfance dans cette atmosphère confinée
      Je n'accuse pas mes parents qui ont vécu leurs propres difficultés et qui on fait comme ils ont pu, comme tous les parents finalement. J'essaie de transcrire de façon littéraire cette atmosphère bien particulière qui a pesé si fort dans mon enfance

      Ce que tu racontes de ton grand-père ma touche beaucoup. Cet épisode, il ne me l'a jamais raconté: ses larmes d'homme m'ont manqué...j'aurais aimé qu'il me parle comme ça ;-((
      Ton grand père n'est pas le père de mon enfance... hélas. Mon père se cachait derrière son journal largement déployé pour fuir les récriminations de sa femme...il avait ses raisons mais il a manqué à mon enfance
      J'aime que tu tiennes très fort à cet objet souvenir de lui qu'il t'a donné... Tu es comme lui, un homme très sensible

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    2. Sur mon blog il y a une catégorie où j'ai écrit des textes sur les prénoms de mes "aminautes", comment je les vois, disons .. Or parmi eux il y a un Frédéric ;-)
      si cela vous intéresse..
      http://zenpourlesnull.canalblog.com/archives/2011/11/03/22564620.html

      Bonne journée

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  11. la re-visitation du passé autorise quelques écarts qui lui sont bien inhérents et cette ré écriture reste constructive et constitutive des souvenirs qui nous ont le plus marqué, et pas forcément au fer rouge. On ne peut se souvenir de tout et c'est tant mieux, c'est même nécessaire d'oublier, pour recréer, revivre, réinventer, en se plongeant dans des atmosphère de naphtaline et de vieux chiffons, mais il reste des images et des visions et celles là on ne nous les élèvera pas .
    J'ai commencé à écrire sur la vie des paysans qu'étaient mes grands parents et j'y ai trouvé apaisement et sources de contentement à cerner plus précisément avec mes mots choisis mes origines et ces berceaux familiaux qui ont vu s'épanouir le regard à la vie du jeune enfant que j'étais, citadin mais dépaysé par ses séjours dans la ruralité, ancrée dans des traditions et des usages.

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  12. Très intéressants tes deux derniers billets, Coumarine ! J'ai beaucoup aimé... J'aime toujours te lire d'ailleurs. Excuse ce mot bien trop bref, je suis malade et ma fièvre a bloqué ma lucidité et mes mots...
    Je t'embrasse.

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  13. Je lis ce billet , et les commentaires avec beaucoup d'intérêt , forcement , sur nos blogs" racontages de vie " y'a notre interprétation , avec les souvenirs qu'ils nous restent
    J'ai souffert du manque d'espace dans la petite maison parentale , mais il y avait la lumière , l'extérieur , qui nous offrait beaucoup de gens , les animaux ...
    Tu écris ce qui t'appartient , et si cela occasionne des échanges avec tes enfants , ou des proches , alors ne pas regretter d'écrire au grand jour
    Chaque fois que je publie un billet , et que je sais qu'il sera lu par mes proches , je me pose aussi cette question , mais tant pis , le choix est fait , et je ne ferai pas marche arrière
    c'est ça aussi un blog , un partage , comme celui que l'on fait encore quand on regarde un album de photos jaunies
    l'imaginaire fonctionne , forcément
    C'est bon que ton fils soie venu répondre ici

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  14. Personnellement, j'aime beaucoup la juxtaposition de ces deux textes. J'aime beaucoup le commentaire de ton fils, que je trouve très touchant -bel hommage rendu à ce grand-père grand amateur de billard...

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  15. Il y a donc eu une guerre dans les années "septante", comme on dit (peut-être)dans ton beau pays.
    Profite du bonheur de l'échange. Il est dur en effet de donner en pâture à ceux que l'on aime des pages entières de soi, de son enfance. Le roman est là pour laisser ce doute et permettre de transmettre d'expliquer le "vrai" à ceux qui le demandent. Se livrer, c'est toujours prendre le risque de se donner...donc de se perdre. C'est le pari de l'écrivain. C'est le risque de l'artiste.
    Bonne journée.

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  16. Parfois dans les souvenirs tout s'agrandit à l'aune de nos yeux d'alors et des espaces qui se découpaient dans nos regards enfantins, pourtant dans la comparaison pantographique douée de raison on sait bien qu'il n'en est souvent rien et de la confrontation dans le temps l'emportent souvent les dernières révélations de la configuration des lieux.
    On est surpris de voir combien était petite une dimension ou courte une distance , ce n'est pas le raccourcissement du temps qui est à l’œuvre mais bien le regard d'adulte qui s'exerce dans l'objectivité du moment.

    Je sais bien au fond de moi même que la dimension des souvenirs est d'abord symbolique et qu'elle exprime les sentiments et les émotions glanées il y a fort longtemps, indissociables de ces expériences vécues, de ces tranches de vie assemblées, rassemblées comme dans une brassée de page, à moissonner .

    Je sais bien que la chambre que j'ai partagé avec mon frère ainé n'a pas ménagé de grandes libertés mais s à l'époque je m'en suis accommodé ce n'est pas pour ne pas en retirer quelque leçon aujourd’hui et savoir que les standards ou réalités d'hier ne seront pas celles de demain.

    Merci coumarine de ces plongées pas en apnée ni en haquenée sur les vagues du temps dans la communion des souvenirs qui soutirent encore quelques soupirs.

    Des soupirs hauts montent les espoirs déçus et les accomplissements réalisés.

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  17. Merci pour vos partages et avis très intéressants

    Il y a en effet une ENORME différence entre raconter des faits tels qu'il se sont passés au plus près de la réalité, en expliquer les tenants et les aboutissants... et partager ses ressentis vécus lors de ces même évènements!
    On aura beau dire que ce n'est pas comme ça que les choses se sont passées, que le narrateur se trompe, qu'il exagère...et donner une explication rationnelle tendant à gommer le ressenti... ces ressentis ont bel et bien été vécus par la personne qui les raconte et nul ne peut lui dire qu'elle ne devrait pas ressentir comme ça!!
    Les sentiments ne sont ni bons ni mauvais...ILS SONT et c'est écouter vraiment l'autre que de l'écouter dans ses ressentis même s'ils nous dérangent
    Et s'ils nous dérangent, il est bon de s’interroger sur la raison pour laquelle ils nous dérangent...
    Merci à vous tous...

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  18. Chacun lit les billets(et les commentaires) à travers un prisme complexe et différent de celui des autres. C'est pourquoi il y a ce que tu as vécu, ce que tu as ressenti, ce que ton fils a lu, ce que chacun de tes lecteurs a lu, ce que tout le monde a ressenti, et au final, la "vérité" si pour autant on peut laisser ce mot au singulier, on ne sait plus très bien où elle se trouve. Mais est-ce si important?
    L'écriture n'est-elle pas un moyen de transcender une vérité par l'expression justement de ses ressentis? Si des lecteurs, quels qu'ils soient, ont ressenti un malaise, c'est effectivement à eux de s'interroger, et c'est sans doute à ceux-là que les mots écrits apportent le plus de réponses.
    Mais l'autocensure reste le thème coumarinien number one, et c'est aussi pour ça qu'on aime te lire, parce que tu nous permets de nous poser à nous tous la question: "où en suis-je moi même avec mon auto-censure?"

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    1. Oui Célestine, tu as raison, je suis très soucieuse de l'autocensure. Ce thème (pour ceux que cela intéresse) fait l'objet d'un chapitre du livre "Ecriture de l'intime" (Ed. Traces de vie)
      Ce souci de l'autocensure est né chez moi depuis que j'ai donné (en pâture! sourire) mon nom à mes lecteurs et forcément aux autres puisque le web est grand ouvert à tous. Je veux respecter mes proches en n'évoquant rien qui les concerne et qui pourrait les gêner, et également rien qui me concerne qui pourrait tout autant les gêner

      J'aime bcp ce que tu dis, ma Célestine sur "la vérité" qui devient très vite "les vérités" selon le point de vue du lecteur. Il me reste du moins ici, la responsabilité de tenter d'en faire oeuvre littéraire, du moins si je le peux encore. Parce que tout simplement c'est ce que j'aime at que je considère comme ma mission (oh!!! le grand mot!)
      Merci pour ce beau commentaire...

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    2. ma vocation, serait plus juste...

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  19. Tu en as de la chance d'être lue par tes proches...
    Les miens n'ont pas le temps..ou pas envie..ou je ne sais quoi... Ce qui est bien aussi, c'est qu'il ait pu te dire aussi simplement son malaise en te lisant...Bonne journée Coumarine!

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  20. Je comprends ta première réaction et admire la seconde, puisque tu as envisagé une autre possibilité d'interprétation. Donc te voici donc avec un passé "à deux voix"... plus ton imagination qui remet le souvenir dans un décor et des sons et lumières qui font de toi le metteur en scène de ta... biographie!

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