Est-ce l'âge ou la maladie, la vie m'apparaît parfois comme une entreprise bien difficile, une lutte perpétuelle, dure et sans merci
Ces guerres sans fin de l'homme contre l'homme me désespèrent...
Je disais à quelqu'un dernièrement, qui me regardait d'un air étonné: je suis prête à mourir.
Oui, je suis prête à mourir et même je n'ai pas (plus) peur de la mort!
Mes enfants désormais pourront se passer de moi, l'essentiel a été fait, je crois
Mes enfants désormais pourront se passer de moi, l'essentiel a été fait, je crois
Mon mari aussi pourrait continuer son chemin tout seul...
Bien sûr tout n'est pas encore "en ordre" dans ma vie, j'ai des projets à terminer, des armoires à ranger, des choses à clarifier dans certaines de mes relations
C'est important de clarifier, ce mot revient souvent sous ma plume dans mon journal intime... je le constate avec amusement: CLARIFIER, rendre plus CLAIR (épousseter les yeux opaques de mon âme...)
Clarifier c'est m'avancer vers plus de sérénité, on dit "mourir en paix"
J'aimerais mourir en paix, ayant accompli ce qu'il me faut accomplir
Et là, je n'ai pas terminé encore...
Peut-être vivrai-je encore quelques années, mais j'ai intégré le fait que la mort (MA mort) fait partie de la vie (MA vie), qu'elles s'emmêlent inextricablement, et qu'il est inconscient de vouloir les séparer, de les considérer comme deux entités à part, dont bien sûr et le plus souvent, on fait semblant que la mort ne nous concerne pas.
Je ne sais ni le jour, ni l'heure, mais en quelque sorte je suis prête.
Je le serai davantage quand j'aurai clarifié ce qui reste encore en suspens.
Je le serai davantage quand j'aurai clarifié ce qui reste encore en suspens.
Et d'accepter que la mort fait partie intrinsèquement de la vie, de ne plus craindre d'y penser de peur de l’attirer, de la considérer désormais comme une possibilité pour aujourd'hui même, me permet de vivre l'intensité de chaque instant...
(1) c'est le titre d'un livre du docteur Elisabeth Kubler Ross qui a côtoyé énormément de mourants
Moi non plus je n'ai pas terminé et je ne me sens pas prête à lâcher le morceau! J'ai trop de chose à faire, bien ou mal, en tout cas du mieux que je peux.
RépondreSupprimer"CLARIFIER, rendre plus CLAIR (épousseter les yeux opaques de mon âme...)"
Cette phrase me touche beaucoup.
tu sais, je sais que j'ai encore des choses à accomplir! mais il devient de plus en plus temps que je les fasse, que je ne tergiverse plus...
SupprimerFabeli, tu es bien plus jeune que moi, et je comprends que tu n'aies pas terminé...
ne fut-ce qu'écrire encore!!!
Télescopage :
RépondreSupprimerau dessous de ce billet j'avais cette proposition : Du temps, je veux du temps...
Accepter ou mieux encore accueillir ce moment inéluctable, entrer suffisamment loin dans la confiance pour dire OUI aussi à ce moment-là, il y a si longtemps que je me dis prête et pourtant rien ne peux me garantir de ne pas céder à ce moment-là l'angoisse horrible devant l'inconnu. Etre à la fois lucide et sereine, entrer vivante dans cet instant, celà fut pendant longtemps mon seul souhait ; depuis que je suis grand-mère, je suis beaucoup plus inquiète même si je pense que je ne manquerai à personne. Je peux juste Lui faire confiance cependant, c'est bien difficile de ne pas formuler de souhait précis sur ce grand passage.
Quant à ta dernière phrase, j'ai envie de dire que j'essaie de vivre chaque instant comme le premier instant, avec émerveillement et bienveillance.
Je te souhaite un beau dimanche.
voilà tu dis une phrase capitale: "entrer VIVANTE dans cet instant"
SupprimerJe crois que ce n'est possible que si on vit en sachant que la mort c'est peut-être demain...
Bon dimanche à toi aussi
Naître à la place du mort.(les mots blancs D.F)
RépondreSupprimeroh lala Alex C.... je suis sans doute un peu conne, mais je ne comprends pas ton commentaire...;-((
Supprimerben moi, je ne suis pas prête, mais alors pas prête du tout. Encore trop de choses à faire. Pas à finir, à entreprendre.
RépondreSupprimerMais j'espère un jour avoir cette sérénité. Dans longtemps.
je pense que chez moi , c'est une certaine sérénité due au grand âge;-))))
Supprimertu sais j'ai encore bcp de choses à faire et j'espère bien y arriver...;-)
Pas gai mais nous ramons tous et parfois les courants sont contraires qu'on voudrait fuit en courant justement sans être dans la masse ni dans la nasse.
RépondreSupprimerClarifier c'est aussi un terme de vigneron qui parle de filtrer pour enlever non seulement le mou mais tout ce qui est en suspension, pas pour garder le dur car les vins claret sont clairs et légers, moins corsés et moins colorés que les AOC de Bordeaux, les anglois au moyen âge les prisaient fort et le record historique date des années 1340-1350; car le vin c'est la vie; c'est le vi ici dans le sud ouest (u cop ou u drin)
il y a des vin clarete en Espagne, ça a donné la clairette de Die (ça aurait pu être la clairette de vie, ou la clayette encore) de la à jouer de la clarinette quand on a trop bu, avoir l'amour vache et agiter la clarine, quand on en a un coup dans la narine.
Bonne soirée Coumarine
mERCI Thierry pour l'explication de "clairette"
SupprimerJ'aime bcp la clairette de Die, mais ne savais rien de l'origine de cette appellation;-)
Je ne suis pas passé bien loin l'an passé, mais du coup je brûle la chandelle par les deux bouts, non plus sérieusement j'ai fait le tri de ce qui était vraiment important et laissé le reste de côté.
RépondreSupprimerCa fait du bien d'avoir enfin de vraie priorité dans la vie, ça facilite les choses.
Et dans l'affaire on s'occupe aussi de soi et de ses proches.
pouvoir regarder les priorités dans sa vie, et surtout commencer à les mettre en PRIORITE, ce qui n'ats pas si évident que ça...il semble qu'il y ait toujours d'autres choses à faire... avant!
SupprimerVoilà un billet bien grave, là. Voire un peu triste, mais c'est vrai, comme le disait mon prof d'histoire, à propos du XVIIème siècle, "la mort était au centre de la vie, comme le cimetière était au centre du village". Mon ex-mari était très féru d'Elisabeth Kübler-Ross. Il y était arrivé par "La source noire" de Patrice Van Eersel. Il a eu sa période NDE, et autres lectures... Et moi non plus, je ne suis pas prête, certes pas, et pourtant, en 2002, j'ai vu la mort se profiler très, très près de moi. Et maintenant, c'est bizarre, je n'y pense plus jamais. Quant à nos enfants, s'ils n'ont plus besoin de nous, matériellement, ils ont besoin de nous, affectivement. Et nos petits-enfants aussi, certainement. Comme cette merveilleuse petite-fille qui t'avait fait un si beau calendrier de jours, précédant ton opération ! Courage, Coumarine au si joli pseudo ...
RépondreSupprimerOui, Pivoine c'est un billet grave que j'ai d'ailleurs hésité à publier. Mais ce n'est pas un billet triste, du moins pour moi
SupprimerC'est une réflexion de sérénité, que je fréquente de plus en plus depuis un an;-))
Tout en voulant vivre à fond, toujours aussi passionnément!
Oui tu as raison chacun de mes proches serait je crois bien triste de me quitter... mais celà sera un jour dans l'ordre des choses...
Je partage votre avis, tout à fait. Je me prépare, progressivement, ce qui ne veut pas dire que je souhaite mourir car j'aime trop les aubes claires.
RépondreSupprimerBon dimanche.
voilà c'est tout à fait ça, vous le dites très bien... je ne souhaite PAS mourir, pas du tout, j'ai encore BCP de choses à être et à faire..
SupprimerMais la mort est devenue partie intégrante de ma vie. Et comme je la fréquente, je n'en ai plus peur...
Oh la la pas tout de suite j'ai encore plein d'armoire et tiroirs à ranger.
RépondreSupprimerahhhhh! ces armoires et ces tiroirs qui débordent de trésors! (à moins que ce soit de désordre? ;-))
SupprimerChère Coumarine,
RépondreSupprimerJe suis très touchée de ta visite chez moi. J'ai lu ton billet hier, j'avais tant à dire que je ne savais pas si j'allais le commenter. Souvent je préfère le silence ou bien écrire pour moi plutôt que de survoler en mode zapping sur tant de blogs...
A la moitié théorique de ma vie (je vais avoir 49 ans vendredi prochain), "quand la maladie s'en mêle", j'ai l'impression de partir pour un voyage initiatique. Je sortirai de cette épreuve comme d'une nouvelle naissance, ( ou au moins grandie ) ou bien je partirai pour cet autre voyage dont tu parles.
Les deux ne me font pas peur ; ce sont les souffrances physiques dûes aux traitements, ou psychologiques qui les accompagnent, qui sont plus dures à supporter car on y est obligée lorsqu'on est sur les rails de la médecine.
Choisit-on de naître ? non, écrit M. Steffens, et de mourir, non plus.
Alors le seul choix que l'on a est simple, il est dans l'instant présent. "Consentir à la vie".
Ecrire, encore et toujours, pour rester claires et sereines en thérapie...et continuer à se faire plaisir aussi sur notre Terre Happy.
Je t'embrasse tendrement.
Tu as ceci de commun avec moi, c'est que pour le moment, toi et moi (comme tant d'autres) nous traversons une lourde épreuve de santé...
SupprimerEt je me reconnais fort dans tes mots, quand tu parles d'épreuve initiatique, qui aboutira à une nouvelle naissance...
La traversée est difficile, mais elle vaut la peine
Merci pour les citations de M. Steffens, je vais acheter le livre, il est sérieux sans doute, il parle des épreuves de la vie, mais il est nourrissant!
A bientôt!
la mort est un nouveau sommeil...
RépondreSupprimersommeil peut-être, cher Jea... pour moi soleil...
Supprimer(tu me donnes l'email de L.T...? je l'ai quittée vraiment abruptement mercredi...)
C'est bon de lire ça même si ça renvoie automatiquement à... et moi, suis-je prête? Pas encore je crois, mais il me semble que j'arriverai à l'être.
RépondreSupprimerJe n'ai pas "peur" mais je n'aime pas y penser, ce qui est donc une forme de crainte.
Mais les choses se préparent avec nous un pas après l'autre....
Je t'embrasse et... reste encore, hein! ;-)
Voilà c'est ça, on n'aime pas y penser, c'est un peu pour les "autres"
SupprimerTu vois depuis un an, il n'y a pas un jour oùje n'y pense pas, non pas de manière morbide, bien au contraire, la morts j'ai bien compris qu'elle est dans ma vie, tout le temps....
Je n'ai pas l'intention de mourir maintenant, mais... qui sait!
Hier, j'ai lu ton texte juste avant de partir "en soirée"... Trop important, à mes yeux, pour y répondre brièvement. J'ai été très touchée par tes mots.
RépondreSupprimerLa mort, il m'arrive d'y penser. Surtout quand je vois tout ce qu'il me reste à faire, à lire, à connaître !
Je crois qu'il ne faut pas craindre la/notre mort (sauf les douleurs, la dépendance, les grandes misères de l'âge) qui la précèdent, c'est vivre qui est difficile, non ?
Vivre avec les bouleversements de tous ordres que nous subissons... mourir, c'est une fraction de seconde, c'est un passage éclair de la conscience à la non-conscience. Mais le reste, tout ce qu'il y a "avant"...
Tu as raison : clarifier, ranger avant de partir... mais surtout, chère Coumarine, profitons des petits bonheurs que nous offre chaque jour ! Profitons et partageons nos moissons.
Je t'embrasse.
Clarifier avant de partir, pour être en paix dès maintenant...
SupprimerEt puis vivre intensément chaque minute du moment présent
Bonne après-midi à la poète ;-))
Moi aussi, j'espère qu'un jour j'atteindrai à cette sérénité face à la pensée de la mort. Ce qui est sûr, c'est depuis quelques années, elle s'immmisce plus souvent dans mes pensées, même si je n'en suis encore qu'au stade où j'essaie de la repousser. J'espère qu'il me reste encore du temps pour l'accepter d'abord dans mes pensées, et ensuite faire tout ce qu'il faut pour que tout - ou à peu près - soit en ordre...
RépondreSupprimerTu sais je crois Pascale, qu'on RECOIT le temps qu'il faut pour affronter la mort, qui n'est pas une ennemie
SupprimerLa souffrance oui, mais le plus souvent la médecine parvient à l'enrayer
Merci à toi
C'est certainement apaisant , si je puis dire de se sentir , presque prêt
RépondreSupprimerJe me fais de plus en plus à l'idée de la mort de mes parents , par réalisme , passer dans la pile du dessus , comme dirait Bleck
ranger ses petites affaires , ne rien oublier , et clarifier , oui , je crois comprendre , ne rien laisser de mal entendu , mal compris , partir sereinement
Tu as encore plein de choses à vivre , attends , faut aussi qu'on partage un petit moment ensemble , on l'a dit hein ?
la mort rôde , faut pas se leurrer , et quand une vie a été bien remplie , le coeur est serein
j'admire ceux et celles qui choisissent le moment de leur propre mort , souvent pour abroger des souffrances , une manière tout à fait respectable de finir sa vie
Sujet tabou , pas forcément triste , par ce billet tu fais avancer chacun de nous Coumarine , merci d'avoir osé publier ces mots là , ta pensée , ton ressenti ...
oui Jeanne, c'est un sujet tabou rarement abordé je crois du moins dans les blogs...
Supprimeror la mort se mêle sans cesse à la vie, nous connaissons tous qqun mort de manière impromptue... mieux vaut s'y préparer, j'en suis sûre
Nous avons tous une manière bien différente d'appréhender la mort dans une société qui en fait un tabou, un sujet épineux. La mort comme la vieillesse sont moches...
RépondreSupprimerDire que l'on est prend me semble une magnifique preuve à la fois de sagesse et de lâcher prise.
Comme toi, je pense que la mort fait partie de la vie. De la mienne mais pas que...
Douces pensées :))
c'est la sérénité que j'ai la chance de vivre auj qui me fait penser comme ça...
SupprimerMais cela n'empêche que j'aime beaucoup la vie...
«Les mots savent de nous des choses que nous ignorons...» Tu parles de clarifier, quand tes yeux sont menacés. Moi, je suis obnubilée en ce moment par l'idée de «rester debout», «Ne pas plier». Je vais subir en novembre une opération pour une prothèse du genou (l'autre est déjà artificiel, et les deux hanches). Mais face à la mort, je ne dirais pas comme toi. Je ne suis pas prête à lâcher, parce que, précisément, si je le fais je meurs. Je ne sais pas encore comment faire avec ça, pour le moment, je gueule, bestialement...
RépondreSupprimerNatacha, je suis frappée par tes mots, ils sont si justes
Supprimeroui je parle de clarifier
et toi tu parles de rester debout.
Les mots savant des choses que nous ignorons, en effet!
Tu sembles être en pleine révolte, en ce moment...
Comment faire avec ça, demandes-tu? Peut-être simplement crier pour extraire ce qui oppresse trop fort
Propos difficile à commenter.
RépondreSupprimerOn se croit prêt mais le moment venu, c'est une autre histoire.
Je me pense prête.
Mais rien ne dit que le moment venu, je dirai la même chose.
peut-être Mme Chapeau que le moment venu en effet...
SupprimerEt puis c'est quoi exactement être prêt?
Est-ce accepter? ou autre chose...
J'avoue que je n'y pense jamais consciemment. Et que je n'ai pas peur de ma propre mort puisque je n'en ai pas intégré encore l'hypothèse. j'ai envie de dire qu'il est trop tôt pour moi. En revanche, parfois, fugacement, elle vient me griffer l'âme et je ressors toujours très perturbée de ces micro-angoisses, souvent le matin, avant d'être complètement réveillée... Comme si elle attendait ces moments où mon esprit n'est pas très vigilant pour rappeler discrètement son existence. Et puis la vie me prend et m'emporte dans son souffle bienfaiteur. Je suppose que vieillir s'accompagne de ce cheminement vers elle. J'admire ta sérénité en ce domaine. Tu es entrain en quelque sorte, d'apprivoiser le concept..
RépondreSupprimerCela dit, tant qu'on a des armoires à ranger, cela vaut la peine de vivre, ne crois-tu pas chère Coumarine?
J'ai beaucoup de choses à vivre encore, chère Célestine, et parce que j'aime intensément la vie, j'espère que le temps me sera donné de les vivre!
SupprimerJe réalise en lisant les commentaires, que j'ai vraiment vieilli... on ne pense pas à la mort quand on est plus jeune, plongé dans le bain de la vie...
J'ai donc passé un cap, dois-je m'en réjouir? ou le regretter, je ne sais pas...
Mince, mon commentaire a été perdu :(
RépondreSupprimerGlobalement, je disais que, question d'époque dans la vie probalement, j'en suis plus à me demander si "je" (nous) suis capable de donner la vie plutôt que de songer à ce que celle-ci me quitte...
Mais je suis prête à faire mienne la phrase de Cathy, qui me parle beaucoup : "Alors le seul choix que l'on a est simple, il est dans l'instant présent. "Consentir à la vie"."
De mon côté, et comme, je crois, beaucoup de personnes, j'ai l'impression que ce n'est pas tant ma mort que je crains que celle de mes très proches, ou ma (ou leurs) souffrances/ "déchéance" physique ou intellectuelle potentielle qui me terrifie (les guillemets à "déchéance" sont importants, mais ce n'est pas le sujet de la note). Laisser des choses en plan, pour le moment, ne me gêne pas vraiment. Laisser des gens qui m'aiment me gêne un peu plus, mais nul n'est irremplaçable non plus (sauf un enfant pour un parent, je l'admets. )
oui sel... lis la réponse que je fais à Célestine...
SupprimerTu en es encore au temps de donner la vie, pas d'envisager de la perdre
Et donc comme bcp c'est la peur de perdre ceux qu'on aime qui nous terrifie parfois...
Je suis heureuse de te voir revenue ici...
J'aimerai écrire ça plus tard, mais je ne me sens pas du tout prêt pour le moment. Mes enfants sont encore petits (7 et 11) et j'ai encore plein de trucs à faire ;-)
RépondreSupprimerben voilà Pépéhemme, toi aussi tu penses plus à donner la vie, qu'à la perdre un jour...
SupprimerL'angle de vue est différent!
Je comprends le titre du livre sous cet angle de la clarification. et non pas comme une lumière vers lequel on irait et qui déboucherait sur une sorte de « nouvelle vie ». ( notion d'un Au-delà…)
RépondreSupprimerIl me semble qu'il y a un moment on bascule vers cette sorte de nécessité d'un plus de lumière et de remise en ordre, j'allais dire,… finale…
Ce n'est pas la même remise en ordre que celle qui peut s'opérer à des tournants fondamentaux qui réorientent la vie « active ».
Pour ma part je ne peux pas dire que je suis prêt à mourir. Ce n'est pas que j'ai encore des choses à faire… Mais j'ai peut-être encore à vivre une intensification du Désir.
Je me sens peu à peu entrer dans cette chance de devenir vieux.
Il n'y a dans mon titre aucune notion ou espoir d'un Au-delà
SupprimerJe prends soleil au sens de lumière en effet, pour voir "clair", pour clarifier
C'est en résonance avec mes problèmes de vue, bien sûr!
Oui j'ai encore bcp de choses à faire avant de quitter ce monde... mais cela n'empêche que je pense bcp à la mort. Je ne sais finalement ps trop pourquoi sinon qu'elle m'accompagne depuis longtemps
Une femme vient de perdre son mari à la suite d'une longue maladie." Je rencontre hier la soeur de la veuve. Elle me dit à propos de sa soeur: "Elle est en superforme!!!!
RépondreSupprimerJe suis restée sans voix.
Quant à propos de la mort, je la crains par dessus tout pour ceux que j'aime, car c'est comme si ma vie n'a d'intérêt que parce qu'ils sont là vivants, comme je suis prête à mettre ma vie en danger si il avait à les sauver...
Enfin je dis cà, j'écris cela mais, si j'étais mise à l'épreuve comment me comporterais-je ? Je ne sais pas, j'espère que je ne serai pas lâche...
Qui sait? Cete personne est peut-être soulagée que son mari a enfin cessé de souffrir et qu'elle peut enfin recommencer à vivre...?
SupprimerAh lalalalalala Y-a-t-il-un sens de circulation obligatoire?
RépondreSupprimerD'être morte, je vis. Je suis née plusieurs fois, je crois.
Andromaque
"Ne faut-il pas vivre sa vie de façon à la porter en soi comme un tout ...à chaque instant achevée." E.Hillesum
Oui Andromaque, Etty Hillesum m'inspire bcp pour le moment!
SupprimerEt sa façon d'accepter que la mort fasse partie de la vie (surtout qu'elle sait qu'elle va vers elle...) me pousse à m’interroger...
J'aime bcp cette phrase de Etty tiens... ;-)))
C'est drôle.. toutes les personnes que je connais qui ont lu Etty l'appellent Etty et non pas Etty Hillesum comme un autre "auteur"..
SupprimerElle est un peu comme une compagne, non ?
A part Une vie bouleversée, qu'as-tu lu d'elle ?
Bonne soirée à toi Coumarine!
Son oeuvre au complet "Jes écrits d'Etty Hillesum" (journaux et lettres) se trouve sur mon bureau. Je l'ouvre dès que j'ai 5min. Oui c'est vrai, Etty est devenue comme une "amie" toujours présente...
SupprimerTu es aussi une lectrice de Etty, il me semble...
Merci de ton passage ;-))
"Naître à la place du mort.(les mots blancs D.F)"
RépondreSupprimerC'est vrai que cela à besoin d'être...... clarifier.
Quelques mots suffisent parfois comme des mantras inlassablement réitérés pour s'éviter le lacrymal.Des mots blancs, des mots neutres, qui vont bien partout en réponse universelle.
"Naître à la place du mort"
par opposition, ironique (?!) à naître au bon endroit, au bon moment, avec les bons gènes.
Toutes nos sympathiques cellules ont dés le début leur obsolescence programmée: l'apoptose!
et quand une cellule se rebelle à cette fatalité génétique c'est par un cancer que l'organisme qui aime l'organisation, répond à ce dysfonctionnement.
Et il y a du choix: prostate, seins, utérus, poumons, foie..... il y en aura pour tous le monde.
Naître! le plus innocent des actes; et pourtant, déjà, l'innocent est condamnés à mort.
Mais c'est pas grave, 21 grammes s'échappe du corps et l'âme saura enfin ce qui se passe au delà de ce chaos qu'est la vie. Passionnant, non?
il parait en effet que l'âme que certains perçoivent s'échappant du corps de celui qui vient de mourir, représente 21 grammes...
SupprimerDis donc Alex... tu en sais des choses toi... tu es un scientifique??
"épousseter les yeux opaques de mon âme..."
RépondreSupprimerWow, respect. :)
merci Jean-Philippe ;-))
SupprimerLa seule certitude que nous avons dans la vie est bien de mourir un jour... J'ai eu la chance de pouvoir accompagner la fin de vie de mes parents, de ma mère il y a bien longtemps,et de mon père en cette fin d'été. A leur contact et face à leur sérénité, tellement semblable à la tienne Coumarine, je me suis trouvée moi aussi à apprivoiser la mort, la leur et la mienne, à m'y relier, à la vivre plutôt qu'à la dénier. Vivre la mort, c'est vivre pleinement la vie. Après bien sur, il reste le vide de l'autre, mais ce vide est plein de vie. Le message que tu passe est un cadeau inestimable pour les proches. Et pour les générations qui suivent. Ce cadeau, je l'ai reçu, je le savoure et je t'y rejoints.
RépondreSupprimerContente de te voir Cécile...
SupprimerJe relève ces phrases qui me parlent très fort:
"Vivre la mort, c'est vivre pleinement la vie. Après bien sur, il reste le vide de l'autre, mais ce vide est plein de vie. "
Je crois que tout ça est très vrai: on peut alors apprivoiser la mort, ne pas la nier
Ce que tu as pu faire en"accompagnant" tes parents...
Et lorsque tout est rangé, on vit avec beaucoup plus de légèreté. Chaque jour est un cadeau à savourer. Que personnellement je déguste avec bien plus de plénitude qu'à vingt ans. Bienvenue au club chère Coumarine. je t'embrasse.
RépondreSupprimerMa mère est au bout de son long chemin et son approche de la mort est sereine. Nous en parlons sans détour ni tabou. Je lui en suis reconnaissante, cela m'aide aussi à accepter le deuil prochain. Et ces conversations n'ont rien de lugubre ni de morbide.
RépondreSupprimerTa note non plus, loin de là. Parler de sa disparition peut être aussi un hymne à la vie !
Deux phrases souvent entendues résument bien ce que je ressens face à la mort. Et à la vie.
"Chaque jour est le premier jour du reste de ta vie" et "Vis chaque instant comme si c'était le dernier".
Naître à chaque instant, s'ouvrir à la découverte et à l'émerveillement; savoir que l'on va mourir et que cela peut être aujourd'hui, s'efforcer de ne pas perdre de temps ni d'énergie à des futilités.
Je n'ai jamais connu de révolte face à la mort. Du chagrin, oui, bien sûr. Une certaine appréhension du mystère qu'elle représente aussi. Mais j'ai toujours considéré que la mort n'est pas opposable à la vie, elles sont complémentaires et indissociables, comme le Yin et le Yang. Entre notre naissance et notre mort, seules certitudes possibles dans notre impermanence, une éternité d'instants à vivre...
Alors vivons !
Je partage tout à fait ton point de vue..accepter l'idée de la mort, l'intégrer à notre vie permet de vivre plus intensément
RépondreSupprimerQuand vient le moment où plus rien n'est à perdre ni à gagner..la bataille cesse.
RépondreSupprimerEt là dans l'instant où tout nous semble abandonné, la Vie se dressse dans toute sa Clarté.
"La mort est un nouveau soleil". Ce livre, je l'avais acheté lorsque ma mère est morte, en 2002. Le lire m'avait fait énormément de bien, m'avait aidée à accepter le départ de cet être si cher. Il n'a pas eu le même effet lorsque mon frère est parti à son tour, peut-être parce que ce départ était moins dans la logique des "choses" ?... En tous cas, le fait d'accepter l'idée de la mort permet certainement, oui, de mieux vivre. A condition, comme tu le dis, d'avoir clarifié ce qui reste en suspens et de pouvoir ainsi partir le coeur léger...
RépondreSupprimerBonne soirée, Coumarine. Je t'embrasse.
Et curieusement, la mort de ma mère, la mort de mon frère, m'ont appris à apprivoiser la mort. Lorsque je les regardais, je me disais que, puisque eux, ils étaient passés "de l'autre côté", et qu'ils avaient ce visage si serein, j'aurai, lorsque le moment viendrait, moins la crainte de passer "de l'autre côté", moi aussi.
RépondreSupprimerClarifier. c'est le mot juste. Il faut clarifier ce qui ne l'est pas avant de pouvoir dire "je suis prêt". Mais que c'est dur de clarifier !
RépondreSupprimerNon ?