mardi 24 mai 2011

Toute seule devant mon repas

hier matin, j'avais la joie au coeur
car comme tous les trois mois j'allais me rendre à mon RV avec une amie qui m'est chère..
Vite vite faire les gestes quotidiens et nécessaires, ranger un peu par ci par là, regarder une lessive me demandant si j'aurais le temps de la repasser... vite vite me préparer, et partir la rejoindre dans le petit resto qui est devenu le nôtre
RV fixé comme d'habitude, à 12h30', la première arrivée s'installe et se prépare le coeur, rassemble dans sa tête tout ce qu'il y a à se partager, le futile et le reste.... hier je voulais lui parler un peu de mon vécu à Hurtebise que j'ai évoqué en quelques lignes dans mon billet précédent...
Bien installée sur la terrasse au soleil, je déguste le coeur un fête mon petit verre de vin..

Tiens, aujourd'hui elle est en retard. En général, j'arrive toujours la première, j'ai l'habitude de l'attendre donc, je ne m'en fais pas plus que ça... j'attends donc le coeur toujours en fête, mais le verre est presque vide, parce qu'elle est maintenant très en retard


J'ai attendu une demi-heure et elle n'est pas venue.. Sans portable, il n'y avait pas moyen de la contacter. 
J'ai commandé mon repas, que j'ai avalé seule, en regardant autour de moi, les gens, leurs sourires ou leurs tronches, essayant de deviner leur vie, comme je fais toujours.

Mais hier j'étais inquiète, sans nouvelles de la part de mon amie, j'espérais que rien de grave ne l'avait empêchée de me rejoindre. 
Et puis un autre sentiment s'est glissé insidieusement en moi, un sentiment que je connais et que je redoute: je me suis sentie abandonnée. Je n'en menais pas large, moi toute seule devant mon  repas qui du coup n'était plus du tout appétissant, mais qu'est-ce que je foutais là?
Oh ! je savais bien sûr que m'attendrait tôt ou tard l'explication...mais ce sentiment a surgi avec une telle force en moi que je ne pouvais pas l'ignorer, et je l'ai regardé en face avec un étonnement.un peu douloureux de me rendre compte que je n'en suis QUE là...

Dans le soleil, j'étais bien, et pourtant... elle m'avait peut-être lâchée, et même si au niveau des pensées rationnelles je savais évidemment qu'il n'en était rien, mes sentiments profonds étaient pourtant là, à me répéter mon vieux refrain: toi tu es quelqu'un qu'on abandonne...
Je me demande si on guérit jamais de cela, j'ai fait tant de chemin en ce sens, et il suffit parfois de trois fois rien pour que pfffffffffffffffffffft tout revient en force me grignoter...

Bien sûr j'ai eu l'explication le soir même... rien de grave, mais...
Je me sens parfois si vulnérable, si peu adulte, si peu sereine: une écorchée vive
Ce sentiment d'abandon remonte à loin loin loin... est-ce qu'on guérit jamais de ça?

Et cette nuit j'ai été dérangée... j'ai vomi, ce n'est quand même pas innocent tout ça, non?
J'en ris moi-même... je vous jure


peinture David Ho

43 commentaires:

  1. Ce qui est touchant dans cette petite anecdote , c'est que tu es restée à cette table ( encore un dessous de table ...) tu aurais pu partir , aller déjeuner ailleurs , rentrer chez toi
    Tu l'as entendue ton amie , justement , pour ne pas l'abandonner
    fidèle ..
    je crois qu'il faut accepter que certaines plaies ne seront jamais vraiment fermées , et je suis certaine que toi , si tu aperçois un enfant égaré au milieu d'une foire ou d'un magasin , tu le vois tout de suite , et tu lui prends la main

    Pas de hasard pour l'indigestion ...

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  2. nous ne guérissons jamais de l'abandon, je le sais, je suis Borderline dépistée, l'abandon de ma maman lorsque je n'av&is que deux ans 1/2 me colle à jamais à la peau, , et c'est le pire des stress pour moi, me croire abandonnée... la gestion des émotions et la peur de l'abandon sont deux caractéristiques premières du mal qui me ronge depuis toute petite.. mais avec les années, crois moi, je parviens de mieux en mieux à faire la part des choses, après bcp de soins et de volonté et tu y parviendras, Coumarine, j'en suis certaine ...

    je n'arive pas à publier avec mon compte Google, mais c'est Nanoub973 de 8000 kms et Victoires avant tout
    amicalement
    Nanou

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  3. Et Alainx de l'autre côté qui évoque l'absence... Histoire d'amour aussi ! Profiter du moment présent malgré le vide et l'inquiétude comme une sagesse face aux plaies d'amour. Bises Coumarine.

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  4. Bonjour Coum

    Etrange, il m'est arrivé quelque chose de similaire ce dimanche, j'ai entendu une petite fille dire "Pourquoi tu pleurs maman ?" et sa soeur en se jetant contre la maman "Pleure pas , maman !". Je savais pourquoi cette maman pleurait, son chagrin était immense car une réflecion venait de la blesser dans sa chair, dans son enfant.
    Oui, mais moi, tout en essayant de réconforter cette maman, j'étais tour à tour chacune de ses petites. C'etait dimanche, je n'en suis pas vraiment remise et oui, je pensais que "mon travail" m'avait permis de déposer cette blesssure. J'ai (ré)appris dimanche, qu'elle est là, comme une marque de fabrique et comme les stigmates, elle est là pour toujours.

    curieusement le mot abandon ne déclenche pas le séisme que tu décris, par contre, perdre, nommer, juger et exlure provoquent des cataclysmes.

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  5. ah! que dire!
    je crois aussi qu'on ne guérit pas de son enfance, c'est la formule que j'ai trouvée dans de multiples variantes le jour où je me suis un peu penchée sur la question, un jour où je m'étais dit qu'il était bien temps d'en finir avec ces blessures qui vous poursuivent (Nicole 86 le dit très bien, avec l'image des stigmates...)
    courage Soumarine
    au plus je lis des blogs, au plus je me dis que nous avons tous et toutes de ces choses dans notre vécu...
    alors à nous d'en retirer la "substantifique moëlle" ;-) comme le dit Jeanne: toi, tu auras l'oeil pour l'enfant perdu...

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  6. excuse le lapsus: Coumarine, bien sûr!

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  7. C'est sur qu'on ne guérit pas de son enfance. Je suis souvent terrorisée à l'idée d'être seule dans certains endroits, sans doute parce que j'ai été souvent seule à un âge où ma maman aurait du être avec moi. Hélas, elle ne m'avait pas abandonnée, mais j'étais seule quand même. Seule aux fêtes de famille, seule sur la scène de théatre.... Elle protégeait son homme (mon père) plus que moi.

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  8. C'est émouvant ce que tu racontes.
    C'est comme si tu étais redevenue durant le temps de l'attente ,une toute petite fille. Moi aussi je serais redevenue une toute petite fille mais qui s'énerve et se fâche contre l'autre en pensant:" elle se fout de moi ou quoi"Et le "j'en ai marre d'attendre" se serait terminé par le départ d'une enragée .
    Par contre si c'était D que j'attendais et qui ne serait pas venu à l'heure au rdv,je me serais raconté plein d'histoires horribles d'accidents de voiture et là mon énervement se transformerait en peur panique difficilement maîtrisable.

    Ton texte précédent est superbement bien écrit et la voix de cette femme est sublîme.

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  9. bonjour Nicole 86 je voulais répondre à l'un de vos comms un jour chez moi maisje n'ai pas trouvé de blog et pourtant j'aurai aimé vous parler

    debeaux témoignages ici...

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  10. Elles cicatrisent, ces blessures, mais la peau d'une cicatrice est bien plus sensible et fragile. Tu as fait du chemin et même si une parole ou un geste peuvent blesser et réveiller ce que l'on croyait cautérisé, il n'empêche que tu n'es plus écorchée vive et que ton quotidien connaît une certaine harmonie, n'est-ce-pas ce qu'il faut en retirer? C'est un billet que j'aime beaucoup.
    Delphine dont blogger ne veut pas ce soir

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  11. Un jour, j'ai su que je ne pouvais plus être abandonnée parce que j'étais avec moi. Je te le souhaite de tout coeur !

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  12. L'abandon est un sentiment si terrible...
    un mot, un geste, une émotion et tout revient parfois vous péter à la "gueule"... je comprends.
    Il faut reprendre confiance en toi, car tu es certainement une femme bien. L'abandon n'est pas de la faute de celui qui est abandonné, mais de la faute de celui qui abandonne!
    Je sais de quoi je parle... Bises

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  13. j'ai tellement voulu, attendu, désiré, des moments impossibles, révolus, éloignés, qu'aujourd'hui, pour ne plus ressentir toutes ces vibrations, je n'attends plus rien.. C'était une façon de me protéger, c'est devenu un art de vivre.. Suis je dans le vrai, dans le faux, dans le leurre ? Mais je ne socialise plus, moi, la communicative née..alors, ces moments de doute, de petite jalousie, de pincements au coeur, cela fait très longtemps que je ne l'ai pas ressenti.. Cela m'évite les insomnies et les vomissements !:-) bisous

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  14. @Jeanne...ouiiiiiiiiii c'est comme un dessous de table... je n'y avais pas pensé...
    merciii de me le faire remarquer...

    @Nanou... je t'avais reconnue tu sais
    merci pour ton témoignage de vie, ça m'émeut toujours qd des personnes racontent ici un coin de leur vie, qui n'est vraiment pas n'importe quoi
    Tu sais rassure-toi pour moi... j'ai fait un travail sur moi pour vivre normalement... mais parfois, rarement mais parfois, des traces anciennes ressurgissent...

    @Le chantsibeau... merci de ton passage... oui vivre le moment présent est devenu mon option de vie principale..

    @nicole... MERCI énormément très fort pour tes mots... en effet parfois un séïsme nous saisit, alors que l'événement est complètement mineur... c'est donc bien une rférence au passé qu'il faut pouvoir identifier...
    Merci pour tes mots... exclure me parle aussi très fort (se sentir exclue)

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  15. @Adrienne... tirer la leçon à propos d'un événement qui nous bouscule... oui on a intérêt à rester lucide et attentif, et à en tirer la leçon

    @Mel, toi aussi tu nous confies des événements douloureux de ton enfance... de là ton pseudo sans doute: mélancolie...

    @Charlotte... même si on s'entend bien, on fonctionne différemment: moi j'attends et k-je déprime un peu, toi tu partiras en fulminant... Je ne peux pas me mettre en colère car je ne sais pas ce qui s'est passé, tu vois?
    (merci pour le billet d'hier je l'ai écrit avec bcp de soin, car les intéressés allaient venir le lire...)

    @Nanou encore... Nicole n'a pas de blog... c'est dommage car elle a des choses à dire...;-))

    @Delphine... mon mari me dit que je suis TROP sensible... je vibre très fort aux sentiments, subis ou constatés chez les autres
    Et je me souhaite de ne pas changer, je ne veux pas devenir un bloc de granit lisse

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  16. @Lautrejeu... oui se sentir être avec soi... c'est beau ce que tu dis...

    @Jeanfi... oui oui, je confirme je suis une femme bien... ton commentaire m'a fait sourire, c'est bon...

    @Ella... je comprends ta démarche, mais je ne pourrais pas faire pareil, m'extraire du monde des vivants...
    Mais ceci dit, je comprends que d'autres puissent fonctionner différemment
    Ceci dit, je ne trouve pas que tu sois "insensible" bien au contraire; une belle sensibilité t'anime...

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  17. oui, un petit mot à dire :
    moi, c'est parce que j'aime que je me sens abandonné parfois
    Bonne soirée!

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  18. @nat... aimer est je le crois aussi une souffrance... souffrance et bonheur mêlés étroitement
    bonne soirée à toi

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  19. @nat encore...et n'agite pas trop le bocal ;-)))

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  20. comme c'est bon de te lire... ma vie, un film, un polar, un thriller, un conte de fée... rien d'anodin ni de paisible;..une bataille acharnée..
    je n'aime que les battants, les forts tempéraments, je suis toujours là aussi pour ceux qui ne trouvent pas leur route .. car je la trouve enfin... après l'avoir tant cherché

    j'adore t'avoir découvert....

    amitiés sincères...

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  21. J'aurais aimé te prendre dans mes bras et te dire que ce n'était pas grave, comme on console une enfant qui pleure, abandonné. Tu décris bien ce sentiment de refus irrationnel," non non, je ne veux pas rester toute seule, j'ai peur!" Ce sentiment terriblement anxiogène.On a beau être adulte, on ne guérit jamais totalement des fêlures de l'enfance.

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  22. @Nanou...merci pour tes mots
    et je crois en effet que tu es une battante...

    @célestine...je me suis déjà rendue compte que tu étais très "maternelle" toi, tu es super gentille ;-))
    Les fêlures de l'enfance, elles ressurgissent quand on s'y attend le moins...

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  23. Je crois que l'on ne guérit jamais de ce sentiment d'abandon, Coumarine. J'en souffre également, et tout en te lisant, j'ai ressenti en même temps que toi cette souffrance, cette peur. Je crois qu'on peut arriver à se raisonner, mais il sera toujours là, à mon avis. En tous cas, c'est le cas pour moi, dès que des situations semblables à celles que tu racontes se produisent.
    Douce nuit à toi, Coumarine. J'espère qu'elle sera meilleure que la nuit dernière. Je t'embrasse.

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  24. Il y avait longtemps. C'est bizarre pour moi de revenir te parler après tout ce temps. Cette histoire d'attente d'un bon moment avec l'ami(e), je l'ai vécue aussi, comme tant d'autres. Mais c'est moins le sentiment d'abandon que j'ai éprouvé que la sensation désagréable d'une rupture du temps mental dès lors que la fiabilité et le plaisir de la fidélité d'une relation suivie me laisse espérer aucune faille. En filigrane, je sais que ce qu'on veut n'est pas toujours ce qui nous est donné. C'est le fantôme du "jamais plus" qui est en filigrane,comme un mini-deuil improvisé qui laisse percevoir qu'un jour telle ou telle personne me sera inaccessible. Et c'est cela qui m'est insupportable. Vouloir entendre et parler avec quelqu'un et ne pouvoir le faire. Cela me donne le vertige et me confronte à ma propre disparition. C'est excessif bien sûr, en réfléchissant. Impression que j'ai loupé quelque chose et que rien ne la remplacera. "Parce que c'était lui, parce que c'était elle, parce que c’était moi »… J’aime bien réfléchir à ce genre de miracle qui peut devenir un cauchemar. Mais pas trop quand même. « Il est donné à si peu d’êtres de savoir qu’ils existent » cite Charles Juliet. Et quand ils se reconnaissent mutuellement, c’est une double perte ? En fait, je voulais ici te dire que le livre ECRITURES DE L’INTIME est bien arrivé. J’en ai déjà « dévoré » trois chapitres et je le trouve passionnant par la diversité des approches et des témoignages. Premier étonnement de voir une majorité de femmes dans les auteurs, l’intime est–il d’expression féminine en priorité ? En as-tu fait parvenir un exemplaire à Charles JULIET ? Veux-tu que je le fasse ?



    J’ai pris du retard dans mon courrier, aussi je te propose de m’en envoyer deux autres exemplaires pour les prêter, j’ai déjà commencé à gribouiller le premier au crayon – je suis incorrigible- « je fais mon marché … » Je ferai un petit commentaire d’ici quelques temps et en parlerai sur le site de la Cause des Causeuses. C’est une démarche d’utilité publique très agréable à lire. Je t’envoie le règlement pour les trois exemplaires. A très bientôt ! Je suis en convalescence chirurgicale donc un peu plus internaute ( Mais pas trop …).

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  25. On ne guérit jamais totalement de ces blessures là, simplement il vaut mieux le savoir, vivre avec et on sait aussi que les moments où elles nous retrouvent finissent par passer .. çà c'est le fruit du travail fait. Bises Coumarine.

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  26. Tu as si peu confiance en toi, mais ce n'est pas drôle du tout.

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  27. Je n'ai pas lu les commentaires de tes lecteurs.
    Juste envie de te dire que ton billet m'a fait sourire, merci. C'est du Coum à l'état brut. ;-)))
    Plus je te lis, plus tu es telle que je te ressens et t'imagine..
    J'adore.
    Je t'embrasse fort.

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  28. Partir aurait été abandonner l'espoir de la voir arriver, je serais aussi restée sans doute entre angoisse et tristesse et j'aurais dejeuné du bout des lèvres la tête pleine de questions...

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  29. Une analyse jungienne peut canaliser ce sentiment, et même trouver le moyen d'en tirer les forces positives mais il ne disparaît jamais. Comme dans la nature rien ne se perd ...

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  30. Hélas, Coum, je ne peux qu'être d'accord avec toi.
    Ah les récurrences !
    On croit que l'on progresse, et oui d'ailleurs, on progresse d’une certaine façon, mais n’empêche au fond l’équation de base reste la même, on voit remonter à la moindre occasion les difficultés qui nous ont toujours accompagnées, chacun les nôtres. C’est du moins mon expérience, comme la tienne.
    On peut juste essayer d’assumer mieux, de prendre avec plus de sérénité ces récurrences lorsqu’elles nous agressent. N’empêche chaque fois il y a d’abord ce choc de la déception, cette douleur à se dire : ben zut, ça que je croyais avoir dépassé, ben non ça ne l’est pas, ça m’accompagnera jusqu’au bout.

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  31. Que dire après ce bsi beau texte et tous ces coms... Oui rien de disparait jamais même si parfois ces tourments se font oublier...heureusement!!! Merci encore de nous faire partager tes si belles écritures! Bises

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  32. Je n'ai pas été abandonné enfant, et pourtant je peux comprendre un peu ce ressenti, ayant été une ado plutôt abandonnée par ses amies, une ado très solitaire...
    L'abandon, une notion qui fait partie de notre quotidien à tous, à différents niveau et degré bien sûr... et pour y remédier, une amie me dit souvent de "lâcher prise", c'est assez floue comme notion tout ça, mais... le manque d'amour est inhumain, aimer est merveilleux, et quand on aime beaucoup on sait combien tout ça est fragile et en même temps, ô combien si fort...
    Alors on ne peut s'empêcher de penser au risque de perdre tout ça, le doute grandit et va même agir sur le corps... Logique dirais-je!
    Alors je repense à cette citation "Il n’y a pas de hasard... il n’y a que des rendez-vous qu’on ne sait pas lire." (de Jérôme Touzalin) et je t'offre celle-ci en plus Coum qui vient de moi "La meilleure des chances c'est d'aimer, et d'être aimer!" Et ça, je suis sure que tu n'en manques pas...
    Ensuite à te lire, je sais pourquoi tu as ri de la mésaventure, je le comprends et j'aurais fait pareil! Rire est la partie la plus importante du bonheur après l'amour, c’est le moment où on prend du recul positivement... On reste d'éternels enfants, et plus on en est fier d'être un enfant, plus la vie garde ce qu'elle a de magique!
    Je pense à Picasso qui disait je crois qu'il avait mis toute une vie à réussir à peindre comme un enfant... ;)

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  33. @Françoise, je crois qu'on a bcp en commun, et ta réaction ne m'étonne pas... je me raisonne aussi, comme toi, mais parfois cela ne suffit pas...

    @Marie-Thé... vraiment contente de te revoir ici, il y avait longtemps en effet..
    Contente de l'appréciation que tu fais du livre de l'intime...ton avis est important pour moi!
    Et à propos du commentaire que tu fais sur l'incident que j'ai vécu, je me retrouve à 100% ds tes mots, je vais pas les répéter... mais c'est tout à fait ça!!!
    Merci à toi
    Je t'envoie les deux livres

    @Aifelle, tu es la voix de la sagesse... ce ne sont jamais que des instants qui surgissent en moi comme des échos de vieux souvenirs...

    @mab... parfois j'ai très confiance en moi... c'est vrai!

    @Li tu as toujours des commentaires que je qualifierais de "tendres"... et ils me font du bien... beaucoup, tu as en toi une énorme bonté d'âme

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  34. @LH...touché! tu décris les choses exactement comme je les ai vécues!

    @Ariaga... tirer les forces positives des sentiments difficiles et qui le restent malgré le travail sur soi... oui je sais pour le vivre, que c'est possible, merci de le rappeler...

    @Valclair... contente de te revoir, as-tu reçu le "colis"?
    Ben voilà c'est ça aussi:la déception de voir qu'encore une fois on s'est laissé prendre à nos vieux schémas... je crois que malgré toute notre bonne volonté et notre volonté tout court, ce sera comme ça pour toujours...hélas...

    @manou... j'ai de la chance, les commentaires ici sont riches, toujours...

    @Magel... c'est vrai au fond: c'est quoi exactement lâcher prise...
    dis tu as raison l'humour vient souvent au secours des situations difficiles... pourvoir rester un enfant dans le plus beau sens du mot, ne pas se prendre (trop) au sérieux!

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  35. Nos angoisses passées ressurgissent toujours au moment où on s'y attend le moins, et la violence est toujours la même...

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  36. @liaht... c'est quand on ne s'y attend pas du tout que les vieilles blessures se remettent un instant à saigner. On est toujours un peu pris au dépourvu...

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  37. J'aurais réagi comme toi, me sentant abandonnée, misérable, et puis la colère aussi... C'est bon de ne pas se sentir seule devant ses réactions, merci Coumarine !!

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  38. @Antigone.... je me suis sentie miséable devant mon repas que j'ai mangé seule... et avec un peu de colère aussi, je le reconnais
    Dire que le matin je me réjouissais tant!!

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  39. L'abandon...je connais depuis ma plus tendre enfance et je crois que ces blessures ne cicatrisent jamais.
    Alors la moindre attente, un coup de téléphone promis, une visite attendue.... l'attente et là tout s'emballe, les questionnements, les interrogations, le coeur qui cogne plus fort, les yeux qui scrutent, l'espoir encore et toujours...la peur d'être une nouvelle fois abandonnée

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  40. Valclair exprime exactement ce que je pourrais dire ... Le progrès il me semble, c'est de ne plus être paralysé par la crainte de la chute. Et relativiser tous ces petits échecs qui sont désespérants, c'est vrai !"Ah, j'en suis encore à ressentir si fort cela, alors que je croyais bien que plus jamais ..." Nos petits démons ont la vie dure, c'est peut-être ce qui nous rend sympathiques !

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  41. merci nathalie
    merci anne**
    il va sans dire que je rejoins vos mots...

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  42. Anne tes derniers mots "nos petits....." je suis d'accord avec parce qu'avec cette peur d'abandon qui arrache les tripes et bien on veut toujours donner plus encore et encore
    mais on en revient toujours au même "trop bon trop con" et puis on recommence, un cercle infernale, interminable...

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