Chacun entame sa symphonie
Chacun à son tour, dans sa solitude initiale, fondamentale.
L'un joue, l'autre hésite, balbutie, se tait puis reprend
La symphonie devant nous surgit du rien, originale.
Ils parlent, ne se répondent pas, ne se regardent pas
Ils semblent même ne pas s'accorder, leur part de symphonie est tellement différente!
Et pourtant..
Ils finissent pas se rejoindre, par se répondre, par s'harmoniser, peut-être même par se comprendre
Ils apprivoisent leur être ensemble et nous intègrent dans le miracle de l'harmonie
Cette musique, ces musiciens découverts ce soir par un hasard de clic me parlent de la solitude existentielle et en même temps des moments de grâce qui surgissent dans la recherche du partage
Peut-être l'essence même du blog...Chacun solitaire derrière son écran mais tous solidaires dans la profondeur des échanges.
RépondreSupprimerBonne journée Coumarine !
Anouar Brahem, que j'aime sa musique.
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette vidéo. Merci.
J'ai plusieurs CD d'Anouar Brahem, j'aime énormément sa musique et les musiciens dont il s'entoure.
RépondreSupprimer(sourire)on dirait le "dialogue" de deux personnes qui ne sont pas sur la même longueur d'ondes...(c'est ce que j'ai lu dans ton texte... :) Parfois c'est très long avant de savoir parler "l'autre" et même quand on y parvient, on est jamais à l'abri d'une faute de syntaxe qui ruine tous nos efforts et nous renvoi à la solitude de l'incommunicable... Heureusement qu'il existe un langage non verbal peut-être comme un langage des signes (du corps, des souvenirs communs, de la tendresse...) qui fait que malgré tout on saisi l'essentiel de l'autre (ce langage là est silencieux je crois) bref! J'extrapole sans doute mais tu me connais ;) je vais écouter la musique maintenant! bon week end à toi. :)
RépondreSupprimerNichée au coeur de ma solitude, je viens de vivre 5 minutes de bonheur parfait avec cette musique sublime.
RépondreSupprimerMerci Coum'
Solitude
RépondreSupprimer“La vie est un labyrinthe inextricable, et chaque être perdu dans sa solitude erre en silence pour chercher une issue au tragique destin de son existence. Seuls les fils d’Ariane que sont les liens d’amitié, qu’il tisse avec les autres êtres dans le même labyrinthe, lui donnent le courage d’avancer encore chaque jour”
Si on nait, vit et meurt seul, c’est bien parce que la vie nous met toujours face à nous même à notre conscience et à notre regard sur le monde mais aussi parce que réflexe ou pas la démarche réflexive est somme toute assez naturelle qui nous fait utiliser le miroir ou les autres pour trouver des indications sur notre compte.
Si tout est déterminé et déterministe comme le pense Kant et quelques autres avec lui alors il n’y aurait d’inextricable que ce qui n’est pas explicable, mais c’est dans la quête aussi bien de soit que de la connaissance que réside une forme de bonheur et d’accomplissement.
Ensuite l’errance est toute relative car certains sont moins livrés pas seulement à eux même ou possède une vision plus claire sans parler de pré - détermination ou encore dispose de solides repères qui consolident leur démarche et leur permet d’avancer en doutant moins, du bien fondé de leurs actes ou des directions choisies.
Le silence n’est pas plus une obligation, une nécessité qu’un élément de gestion du temps dans la dramaturgie de la vie, non que les thaumaturges ne lui trouvent des vertus souveraines d’apaisement et de repli au fond de soi mais plus comme un inter-temps qui souligne, magnifie et amplifie le sens des mots eux-mêmes.
La seule issue est la mort, le comprendre et l’accepter c’est faire un grand pas vers l’apaisement, et après soi ne vient pas forcément le déluge, car il y a toujours un après, pour les autres s’entend, mais quand bien même vivrait on cent ans il faut se résoudre à se simple mais pas triste statut de mortel.
Si l’existence est tragique c’est moins par sa réalité permanente que par ces éclats qui percent à jour l’humain, mettent à nu les sentiments, font sentir la fragilité de l’instant et la futilité de se rattacher au matériel, et puis telle une étoile filante au moins dans son orbe chaque existence trace t elle au firmament, certes fugace, une lumière qui ne serait ce que l’espace d’un instant va révéler au monde et aux autres ce je ne sais quoi de particulier.
Pour autant l’amitié, la solidarité, constituent des fibres exigeantes mais tenaces, que rien sauf l’oubli menacent, et ce sentiment de parallélisme étrange dans ces tubes opalescents des parcours de vie de chacun c’est sinon une force du moins une conviction que chacun à sa place vit quelque part des choses uniques mais dont les bases sont identiques car fait des mêmes préoccupations dans une combinatoire qui donne toute sa richesse à la vie des individus qui restent uniques et les uniques témoins in extenso de leur parcours.
Je ne connaissais pas du tout ... et oui, c'est hésitant, humble, presque timide, et pourtant ... on communique!
RépondreSupprimerTrès inspiré par Erik Satie, ce me semble… du moins l'entame au piano, jusqu'à l'entrée de l'oud.
RépondreSupprimerC'est assez envoûtant, en effet…
Tiens j'ai aussi pensé à Satie !
RépondreSupprimerBrahem à le génie des mélanges....
Musique arabe - musique contemporaine "occidentale" - Jazz... international.
Et c'est aussi un homme de combat....
Intéressant de l'évoquer à l'heure ou la Tunisie engage (peut-être) un toutnant de son histoire...
Satie moizaussi...
RépondreSupprimerC'est ce toucher aérien, ces gouttes de pluie isolées, dansantes qui, de plus en plus nombreuses, s'unissent en sarabande pour abreuver la terre asséchée.
Joli!