Je me reconnais dans les mots de Bobin...
D'abord que, si l'écriture s'invite, il faut lui être disponible... capable de faire un peu silence dans le brouhaha de la vie
Puis que, comme le peintre Bonnard dont il parle, il est parfois difficile de lâcher un texte définitivement... je le sais pour l'avoir vécu chaque fois: je mets du temps à relire, à corriger, prise au piège du perfectionnisme
Ensuite j'aime la comparaison de la petite pelle et du seau confiés à chacun dans le but de construire un beau château face à l'océan de la vie...qui est aussi celui de la mort puisque la marée viendra tôt ou tard tout submerger.
Il parle de la vocation confiée à chacun: donner une parcelle de bonheur à autrui: pour l'écrivain... autrui, ce sont ceux qui liront ses oeuvres, même pour une seule personne, ça en vaut la peine!
Car c'est bien du bonheur qui nous arrive quand on lit, quand on dévore un livre... les lectrices blogueuses le savent bien qui, billet après billet nous parlent de livres (si vous saviez, combien d'idées de lecture j'ai puisées chez vous...merci pour cela)
Pour le moment je lis un livre d'une auteure indienne: "Ma soeur, mon amour" de Chitra Banerjee Divakaruni
J'ai beaucoup lu Bobin aussi, je l'ai même rencontré deux fois avec bonheur. Et j'ai "ma soeur mon amour" quelque part dans ma PAL ..
RépondreSupprimerJe suis aussi dans ma période indienne, en ce moment je suis dans Le Sari rose, la bio de la belle-fille d'Indira gandhi.
RépondreSupprimerMerci pour la vidéo, Bobin donne du grain à moudre au moulin de l'écriture...
RépondreSupprimer@Aifelle... oh lala..rencontrer Bobin... quel bonheur ça doit être. Déjà rien que de l'écouter parler, cela donne... je ne sais comment dire, mais oui, cela donne de la paix...!
RépondreSupprimer@mab... ah! je ne connais pas ce livre...à découvrir peut-être...?
@gballand... oui c'est exactement ça... j'étais très enthousiaste qd je l'ai entendu parler d'écriture et aussi de la vocation qui attend chacun... j'ai eu envie de le partager
Je ne savais rien de cet auteur.
RépondreSupprimerIntrigué par l'admiration que lui voue Papistache, j'ai acheté un de ses livres, au hasard. Il s'est trouvé être un recueil de conversations qu'il a eues avec Lydie Dattas.
J'en suis sorti pas trop convaincu, ce n'était sans doute pas le bon livre.
Mais ça m'a plu qu'il n'aime pas Proust...
"Il parle de la vocation confiée à chacun: donner une parcelle de bonheur à autrui: pour l'écrivain... autrui, ce sont ceux qui liront ses oeuvres, même pour une seule personne, ça en vaut la peine!"
RépondreSupprimerOui... ça c'est le beau langage virtuel, les belles idées, la générosité, le don de soi, l'amitié...
Dans la vie réelle, ça ne se passe pas toujours ainsi. Mais il est préférable d'en sourire et d'oublier, n'est-ce pas Coumarine ?
Belle journée !
agnès
J'aime beaucoup Bobin (enfin, ce que j'ai lu de lui, c'est-à-dire pas grand chose, mais cette note me conforte dans l'idée de vouloir en lire plus), et aussi beaucoup cette note, pour laquelle je te remercie.
RépondreSupprimerEn particulier pour cette phrase : "la vocation confiée à chacun: donner une parcelle de bonheur à autrui". Même si'il faut aussi accepter que ce "autrui" soit limité : on ne peut pas rendre heureux le monde entier ! mais déjà, donner une parcelle de bonheur à son entourage, c'est énorme, et on l'oublie souvent.
Et en effet, l'écriture s'invite, mais il faut aussi s'y rendre disponible...c'est d'ailleurs probablement vrai pour toutes les formes d'art, musique, peinture, etc.
merci encore !
J'adore Christian Bobin. J'ai été compté le nombre de livres que j'ai de lui: 23!
RépondreSupprimerUn de mes préférés relu récemment: "La présence pure".
J'aime beaucoup ce qu'il dit sur l'écriture qui peut s'appliquer à toute forme de création...
Merci pour cette vidéo qui m'a bcp émue.
Pour le moment je suis accro à "tout" Romain Gary: un grand, très grand écrivain.C'est une passion que de le lire ,le relire.
@Walrus... je connais pas le livre de Bobin dont tu parles...
RépondreSupprimerpar contre celui qui m'a le plus touché est assez ancien déjà: c'est Autoportrait au radiateur...
Et aussi celui que cite Charlotte 'La présence pure"
Ce ne sont pas des romans, mais plus des livres de réflexion... ou des journaux...
@Agnès, j'ai un besoin viscéral de croire en l'amitié et dans les beaux sentiments...
Sinon je déprime complètement
je ne connais pas Bobin, mais alors Bonnard , de très loin un des mes préferés , j'ai même des repro dans ma salle de bain
RépondreSupprimeroui , un sentiment de ne jamais avoir fini dans ces deux exutoires , et surtout le besoin incessant des autres , les lecteurs , ceux qui lisent et ceux qui admirent
merci pour ce partage
@sel...je pense que c'est l'aspect "se rendre disponible" ouvert à ce qui vient qui me rejoint le plus dans ces mots de Bobin...
RépondreSupprimerC'est un auteur à découvrir, à lire ou à relire...
@Jeanne...ainsi donc tu connais Bonnard... moi je le connaissais pas trop, et le découvre grâce à Bobin
Bonne soirée à toi
@Charlotte... ça m'étonne pas que tu aimes Bobin ;-))
Romain Gary par contre, j'ai rien lu de lui...je ne sais même pas ce qu'il écrit, faudra que je me renseigne un peu ;-))
(juste pour toi Agnès... il y a un peu d'amertume dans ton commentaire ou je me trompe...?)
RépondreSupprimerCe matin la neige m'accorde un peu de répit et je peux enfin prendre le temps d'écouter la voix douce, peu sûre et pourtant si confiante de Bobin.
RépondreSupprimerJ'ai retenu ceci: "Ecrire est un acte d'hospitalité, c'est accueillir quelque chose qui vient du dehors..."
Je me retrouve pleinement dans cette image d'accueil du monde extérieur en moi. Ensuite les mots peuvent sortir...
Je mentirais si je disais "non", Coumarine. Oui, il y a un peu (pas tellement d'ailleurs) d'amertume dans mon commentaire.
RépondreSupprimerMais avec le temps... ;-)
agnès
Ah l'écriture, ce n'est pas la friture, on calme les ondes et on sonde l'âme, on cherche une porteuse à moduler et on lance un signal.
RépondreSupprimerL'écriture nous trouve recueillis pour cueillir comme elles viennent les phrases et les mots qui s'emboitent. J'aime bien mettre le pilote automatique pour voir où il m'emméne mais des fois ça s'arrête vite, un tête à queue, une sortie de route prématurée et une maturation trop lente.
Mais c'est bien elle qui choisit et pas moi, je ne décide pas, je cède à son invitation et me coule dans le moule du jour.
les influences sont diverses, les sentiments comptent, les odeurs abondent et lentement s'accomplit le travail sur la feuille blanche.
Il y a les fois où je sais pourquoi et vers où je vais et si souvent ce lacher prise et cette errance pas si loin de la désespérance.
C'est une blogamie qui m'a fait découvrir Bobin et ce fut un bonheur. Certains textes m'ont tant marquée que parfois, comme ça, pour rien, je pense à eux.
RépondreSupprimer@valérie... contente de te revoir ici... j'espère que tu vas bien...
RépondreSupprimerBobin marque bcp ses lecteurs, il parle à notre intériorité, comme Juliet d'ailleurs...
@Thierry...tu dis là pas mal de choses... j'en retiens une surtout:
"des fois ça s'arrête vite, un tête à queue, une sortie de route prématurée et une maturation trop lente."
Parfois en effet, la maturation trop lente conduite à une sorte de flop, de texte avorté
@Agnès... il me semblait bien... ce n'est pas si rose des fois...;-))
@Fabeli...oui ce terme "d'hospitalité" des mots venus d'ailleurs me touche aussi beaucoup...
Je l'ai lu mais jamais entendu. Merci pour ce moment de plénitude. Il résume beaucoup de choses.
RépondreSupprimeroui, c'est un vraiment un moment de plénitude que d'écouter la vidéo que tu proposes . J'emporte avec moi la métaphore de la pelle et du seau . Merci pour ce partage .
RépondreSupprimerMerci , je ne connaissais pas cette vidéo et j'apprécie toujours ce que dit Christian Bobin..je reviendrai l'écouter quand il y aura un peu plus de calme dans la maison
RépondreSupprimer"Ecrits vains pour écrivain en recherche de sujets qui vaillent la peine"
RépondreSupprimerMais que pourrais je donc raconter d’intéressant qui puisse bien passionner un peu des lecteurs, car si on écrit aussi pour soi on écrit pour ses lecteurs, nombreux ou pas, et qu’ils vous aident à avancer dans l’ouvrage, comme Emmanuel Carrére d’Encausse dans son dernier roman, ou pas en vous faisant des retours qui interférent avec votre propre récit mais vous amènent sur d’autres chemins que vous n’auriez pas forcément emprunté sans leur concours gracieux et utile.
Les dialogues dans une œuvre ouvrent peut être des perspectives plus intéressantes car ils juxtaposent des positions et rendent plus crédibles et moins artificiels le fait de rentrer dans un exposé contradictoire de fait dans ce qui devrait nous conduire à la recherche de la vérité.
Je dois revenir pour la video, car mon mari dort... Je ne veux pas provoquer un drame! ;)
RépondreSupprimerSi tu savais comme j'ai hâte de rentrer en Belgique et de me remettre à lire! Ici je suis stoppée pour tant de choses: le temps, la fatigue, le manque de magasins où fureter ... or lire était une grande passion - juste mise au repos!
Comme j'ai du mal à lire(dyslexie), je ne connais pas cet auteur là. Mais je suis subjuguée par la justesse de ses propos, sur l'écriture en particulier, et sur l'Art, en général. C'est vraiment d'une justesse rarement rencontrée.
RépondreSupprimerLa métaphore du château de sable, que nous devons nous tous construire, m^me si ça n'est que pour une personne... sachant que cette seule personne, suffit à justifier la démarche.
Moi aussi, je me reconnais à 100% dans ce qu'il dit...
Me permets tu de citer ton article, sur mon blog ?
pour thierry, la citation ""Ecrits vains pour écrivain en recherche de sujets qui vaillent la peine"
Est elle de toi ? ou pas... je demande, car j'en ferai bien un calligramme. (voir mon site).
Ah... Bobin. Que j'aime ces mots, ceux qu'il dit, ceux qu'il couche sur le papier. Avec tant de justesse et de délicatesse.
RépondreSupprimer@Delphine, Julie, Gazou... heureuse de vous partager cette belle video..
RépondreSupprimer@thierry... n'oublie de lire le petite message pour toi de la part de Françoise (salpi)
@Edmée... plus que quelques mois, ce sera bon de faire ta connaissance...
@françoise... bien sûr que je permets: cette video et les mots de Bobin ne m'appartiennent pas...
@Naline...je sais que tu aimes beaucoup Bobin aussi...
J'aime beaucoup Bobin, avec une limite du côté de la foi car je suis profondément athée (si je me considère comme faisant partie du monde, je reconnais l'existence des dieux dans l'esprit des croyants, dans leur enthousiasme au sens étymologique).
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup "prisonnier au berceau".
Et ce qu'il dit de la maladie d'Elzheimer :
http://www.youtube.com/watch?v=95vwEFznUhw
@ppm... il en sait un bout sur cette maladie... il a accompagné son père en effet. Merci pour le lien...
RépondreSupprimersa foi ne me dérange pas, elle n'a rien de religieux dans le sens étroit du terme...
Christian Bobin et ses mots, je les aime, vu le nombre impressionnant de citations que j'ai déjà mises de lui sur mon blog :-)
RépondreSupprimerTout ce qu'il dit, je le ressens, moi aussi. C'est l'écriture qui vient à lui, qui s'invite, ce n'est pas lui qui décide. Ne pas arriver à "lâcher" ou terminer son écriture, sa peinture, son oeuvre. Et puis, tout le reste...
Merci pour cette vidéo très intéressante, Coumarine.
Passe un bon dimanche, au chaud.
Je t'embrasse.
Je découvre la voix de C. Bobin, apaisante comme celle de Christophe André...
RépondreSupprimerPour moi, l'écriture est plutôt une petite musique qui vient de l'intérieur, nourrie bien entendu par des rencontres avec les images et les êtres du dehors. Je ressens le besoin et le plaisir d'écrire, plus que d'être lue, car personne ne peut, je pense, ressentir et comprendre profondément ce que moi, j'ai eu envie d'écrire à l'instant T. Alors chaque lecteur prend ce qui lui parle, au moment où il lit, en fonction du vécu qui lui est intrinsèque.
Merci pour ce joli blog que je lis depuis longtemps...
@Françoise : oui il me semble bien que c'est moi qui ai trouvé ce titre mais comment en être sur et avoir la mémoire de tout ce qu'on a lu ou qui a pu nous influencer. Je ne suis pas propriétaire de mes mots, je les donne en partage volage, je les lache comme des oiseaux de paix qui doivent porter vers l'univers des messages. Mais au delà du sens qu'on cherche et parfois qu'on trouve, je me questionne souvent sur le pourquoi de mes écrits et réfléchis à voix haute sur ce qu'ils impliquent, et justement ils m'impliquent et sont comme un engagement que je me ferai. Pas de complexe lavaire ni éruptif dans ces jaillissements en bouquets efflorescents, un besoin, une soupape, une libération aussi.
RépondreSupprimer"Quand j’écris, je crie"
Pourquoi libérer le mouvement des mots trop longtemps retenus,
Pourquoi chercher dans l’absence des souvenirs ténus
Si la plume est légère et soulage volète fluette, pas obsolète
C’est qu’elle est porteuse d’espoir et parfois complète
Du hasard la nécessité et tempère la vivacité
Que possède l’oralité toute de spontanéité
Trouver, chercher, donner avec ou sans emphase
Ce que peut apporter la mise en phrase
Douter, inspecter, ratiociner la pellicule
Des jours qui imprime et ressasse
Déposer une partie du contenu de sa besace
Emporter sur la feuille du temps les écueils
Pour traiter de l’urgent sous forme de recueil
Mais ne pas oublier la voix qui entrevoit la voie
Jamais le trouble n’est complètement à claire voie
Entre ombre et lumière dépasser l’obscurité des existences
Marquer la luminosité et l’abondance par des stances
Enfiévrer d’un peu d’énergie soudaine
Mais ne pas monter en manière mondaine
Le texte donne à penser et à nourrir
Pourtant nous allons tous un jour pourrir
A propos de Bobin, je ne suis pas un grand lecteur mais régulièrement j'achéte le monde des religions et j'aime lire son texte puisqu'il y intervient réguliérement.
RépondreSupprimerMerci Coumarine
Merci Coumarine pour ce beau partage...
RépondreSupprimer"Ecrire est un acte d'hospitalité", j'aime beaucoup cette idée, celle de se rendre disponible à l'écriture, à la peinture, quand elles frappent à la porte de notre esprit.
Ces mots m'offrent beaucoup d'émotion...
Merci pour ce lien, que je retiens pour mes travaux futurs, mes journées de travail en peinture.
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