Temps de crise, temps de souci écologique.
Cela n'empêche pas les articles de luxe. Par exemple les revues luxueuses.
Celles qui ont LA maison comme thème
Cela n'empêche pas les articles de luxe. Par exemple les revues luxueuses.
Celles qui ont LA maison comme thème
La maison idéale, bien sûr, à faire rêver, à faire baver...
Toujours sur papier glacé, avec de magnifiques photos d'intérieurs sophistiqués, parfaitement ordonnés, avec des objets rares, choisis avec un bon gout très sûr... ouvrir ces pages, c'est comme une caresse pour les yeux toujours en quête d'un ailleurs paradisiaque...
On les feuillette chez le dentiste, chez le coiffeur, chez le médecin, dans toutes les salles d'attente, mais on les achète rarement. (A se demander comment elles survivent d'ailleurs, il en sort une nouvelle tous les six mois.)
On les achète rarement, on n'en a pas vraiment besoin pour rénover ou construire sa maison: elles vendent du rêve avant tout...
Ma maison à moi, je vous le dis comme c'est, n'a jamais ressemblé à ce genre de maison glacée, figée dans un rangement impeccable...
Ma maison à moi est une maison où l'on vit, avec une cuisine, une salle de séjour, encombrées de mille choses insignifiantes mais capitales si l'on veut cuisiner et pas chipoter du bout de ses doigts manucurés.
Ma maison à moi est une maison où l'on dort dans des chambres dans lesquelles les choses s'entassent un peu pêlemêle, même si le pêlemêle est le plus possible fourré dans les placards pour que ça se voit pas trop...
Je n'aimerais pas vivre dans ces maisons de papier figé... ces revues couteuses, c'est juste pour passer le temps dans les salles d'attente, en rêvant un peu, comme on rêve, le nez fourré dans des revues touristiques qui montrent des plages exotiques et artificielles où jamais on ne vivrait...
La vraie maison n'est pas cette maison idéale, avec une table dressée pour du semblant, une table qui attend des invités qui ne viendront jamais... la vraie maison attend des vraies familles qui vont parler, manger, crier, rire, discuter, se disputer peut-être, déranger sans doute l'ordre établi, surtout s'il y a des enfants qui toucheront à tout, casseront peut-être quelque chose...
La vraie maison est celle où l'on vit, celle où l'aime et peut-être même celle où l'on meurt...
J'en ai peut-être ouvert deux dans ma vie, par désœuvrement. Les maisons qu'elles nous montrent ne me font même pas rêver : elles sont simplement invivables.
RépondreSupprimerCe genre de revues appartient à un univers qui m'est inconnu... je le réalise en te lisant...
RépondreSupprimerje pourrais élargir à d'autres revues du style « Paris-Match » et autres...
Peut-être que je ne vis pas assez avec mon temps...
Ma maison idéale, ce serait celle que je n'aurais pas honte d'ouvrir à des visiteurs. Tiens, il serait peut-être temps que je la construise. Etrange, comme dans mon souhait il n'y a pas vie mais vitrine.
RépondreSupprimerDepuis au mois 30 ans, j'affirme que je souhaiterais vivre dans deux chambres d'hôtel. Oui, pour moi la vie est celle que je regarde se vivre à l'extérieur, Internet remplace (fort mal) les espaces de vie extérieurs que je ne trouve pas dans une petite ville.
L’expérience la plus proche de l’idéal que j’ai expérimentée : la chambre-cellule d’une abbaye. Oh ! cela ne m’empêche pas de rêver de recevoir mes petites filles dans un lieu propice aux échanges, la solution sera peut-être une location de quelques jours d’une maison ou d’un appartement meublé même si ce n’est pas mon lieu de vie. Les solutions restent à inventer.
Merci Coum pour ton billet (même si, une nouvelle fois, je me sens «décalée, bizarre ») , il m’a permis d’écrire et d’aller plus loin dans ma propre connaisssance.
Bonne journée à toi.
Et Dieu que je l'aime, cette maison.
RépondreSupprimerle fils
Il y a quelques temps, alors que j'étais devenue une vraie maniaque du rangement, mon papa m'a dit que les endroits qui étaient sans doute le mieux rangés étaient les cimetières.
RépondreSupprimerC'est un peu ça ces maisons sur papier glacé, un endroit bien propre où la vie n'est pas...
Mnêmosunê
Dans ma nouvelle maison je veux beaucoup moins... de choses...Je veux beaucoup de blanc aux murs,aux portes, aux fenêtres ...pour plus de lumière.
RépondreSupprimerj'aime bien qd vous me donnez de petits témoignages, c'est riche
RépondreSupprimerUn clin d'oeil spécial eu fils;-))
Le mieux pour ne pas s'encombrer, c'est de déménager souvent, voir même de devoir partir un jour en 20 minutes et mettre l'essentiel dans un sac (je l'ai vécu il y a peu et je t'assure qu'on sait alors tout de suite aller à l'essentiel!). A part ça, la maison de mes rêves, elle y reste justement, c'est mon refuge quand la tempête gronde autour et que le monde m'agresse. C'est dans cette maison de l'esprit, qui pourtant a une forme, des couleurs, des meubles et une localisation géographique bien précise dans ma tête, que je me retrouve, au calme, dans mon jardin secret...!
RépondreSupprimerLes maisons ressemblent à ceux qui vivent dedans. Quoi d'étonnant que ces maisons de papier glacé ne ressemblent à rien? Ma maison me ressemble. Chez moi c'est comme dans ma tête: un mélange de mille choses. Des fleurs, un piano, un chat sur l'escalier, une cheminée, un joyeux désordre que je tente d'arranger quand il dépasse les limites du supportable esthétiquement. Chez moi, les objets se déplacent tous seuls tout le temps, je m'y suis faite.Mais un c'est un endroit que j'aime, et où je me sens bien.Tu as raison, mille fois raison. Et je suis sûre que ta maison te ressemble.
RépondreSupprimerC'est ce qui m'a toujours plu dans les maisons : quand elle ressemble à la personne qui l'habite.
RépondreSupprimerPeu importe le style, le désordre, le grand ordre même le grand ordre froid si j'y reconnais la personne qui l'habite, j'aime.
Un jour je suis allé chez une amie qui aime le rouge. Chez elle beaucoup de rouge dans sa décoration et dans les vêtements qu'elle porte. J'avais tellement aimé les rideaux rouges, la vie, l'effervescence qui se dégageait dans sa maison que j'ai eu envie de poser à mes fenêtres des rideaux rouges. C'était très beau mais ce n'était pas moi. C'a me dérangeait tellement que je les ai retirés. Pourtant chez mon amie j'aimais tout ce rouge. C'était elle.
Pas de maison vitrine mais une maison dans laquelle je fais du vide régulièrement, je désencombre, vide pour mieux remplir au fil des mois. il en est de ces revues comme de certains blogs, tout est trop parfait pour être vrai.
RépondreSupprimerAh, ces chambres minimalistes dépourvues d'armoires habitées certainement par des gens qui n'ont pas de vêtements! Ah, ces cusines "esprit campagne" dans lesquelles toutes sortes d'objets rustiques pendent du plafond, invitant la graisse à se déposer dessus, ou bien, à l'inverse, épurées et aussi étincelantes qu'une salle blanche et sans doute réservées à la pratique d'expériences de chimie - ou, à la rigueur, à la cuisine moléculaire exclusivement! Les pros de la communication te diront qu'ils "vendent du rêve". Du rêve, il faut être bien vide à l'intérieur pour avoir besoin d'en acheter...
RépondreSupprimer"Du rêve, il faut être bien vide à l'intérieur pour avoir besoin d'en acheter... "
RépondreSupprimervoilà une phrase que je vais laisser résonner (raisonner.
Quand je rentre dans une maison trop bien rangée, j'ai l'impression que je vais mourir, que je n'ai pas ma place dans un tel endroit. L'ordre me fait peur.
RépondreSupprimerj'ai écrit un truc très semblable : http://salon2k.canalblog.com/archives/2010/09/10/19027851.html
RépondreSupprimer(et oui, elle l'a fait ! elle a eu l'impudeur de se citer la mère de K... ben ça alors ! ;-)
Un ami me dit toujours très gentiment quand il passe à l'improviste et doit enjamber un cheval à bascule ou une catapulte que c'est une maison qui vit! C'est gentiment dit! J'ai lontemps été honteuse du désordre de la maison, maintenant cela m'est égal: elle est propre, lumineuse, fleurie et accueillante, surtout accueillante et nos amis le savent. Merci pour ce beau billet.
RépondreSupprimerPapier glaçant et agaçant
RépondreSupprimerça ne sent pas la naphtaline mais la mise en scène, l'artificiel , l'art des ficelles, un musée et des visiteurs.
mais dans un logis on se meut et on s'émeut, on pleure et on rit, on se cache dans la penderie, on barbote et on furéte, on danse et on saute.
Chez moi, chez nous pardon il y a les tableaux du grand père, des paysages de caractère, et puis des plantes à foison qui laissent déborder leur toison, de la place aussi car on a besoin d'air pour bouger et se donner de l'air comme du mouvement.
Le kitch et le chic, l'apprété et l'apreté, le ça pue le fric et regardez donc à qui vous avez à faire , ce n'est pas d ela rhétorique, c'est du vécu, mais l'âme s'incarne dans les lucarnes, la décoration n'a pas besoin d'être ostentatoire, elle peut être juste minimaliste et adaptée, car pourquoi s'agirait il d'être matuvu ou tape à l'oeil et d'en mettre plein la vue, une idée de parvenu qui enjambe le bon goût dans un sans faute magistral.
Alors pas de chichis, pas de gachis, des choses épurées (sans chinois ni chinoiserie) et fonctionnelles parce que le pratique c'est plus vivable, un brin de propreté, une once de désordre, du vivant, du troussé, du dépenaillé quoi car comme on fait son lit on se couche, comme on laisse sa maison on aime la retrouver.
Odeurs et objets familiers, rien ne change et tout change, des permutations anodines qui ne sont pas de la frime; à j'oubliais, des livres par monceaux, de vieux et poussiéreux mais qui vous rendent heureux, des façons grimoire pour refaire l'histoire.
Pour la lumière et la vue, des voiles légers car les plantes aiment trop ça.
Merci Coumarine.
Moi aussi je reprends la petite phrase de Pascale qui m'interpelle fameusement:
RépondreSupprimer"Du rêve, il faut être bien vide à l'intérieur pour avoir besoin d'en acheter..."
merci pour vos petits mots qui me parlent de vous... j'aime beaucoup ça