"Dévoiler mes pensées, les mettre par écrit sans vernis ou artifice … Dans ce cas, c’est se montrer tel que l’on est au plus profond avec ses failles, ses tourments et ses espoirs. Et peut-être prendre des risques. Je l’ai trop appris à mes dépens par le passé pour me montrer à nue. Alors, je garderai ma carapace qui me sert d’armure." Clara
Toujours la même question qui revient sous la plume de l'un ou l'autre blogueur: s'exprimer librement, se dévoiler sur son blog... est-ce risqué? dangereux? inconvenant? impudique?
Ou au contraire de l'ordre d'un partage d'humanité, simple et vrai, qui fera résonance chez le lecteur?
Il m'est arrivé de supprimer un billet tout fraichement écrit... par peur.
Peur en pensant à quelques personnes nommément qui me lisent... que dira telle personne ou comment réagira telle autre? Non je me dis que je ne peux pas écrire publiquement ceci. Et même si mon billet parle de moi, de mon ressenti, même si je prends soin de ne mettre personne en cause, je me sens mal à l'aise de me rendre trop vulnérable...
Pourtant il est bien vrai qu'on se sent touché quand quelqu'un, dans la vérité de son âme et de sa plume parle de lui, (d'elle), "avec ses failles, ses tourments et ses espoirs", comme l'écrit Clara
D'où vient alors cette peur d'être vulnérable
D'où vient ce besoin de garder "ma carapace qui me sert d’armure."
En ces jours où je travaille encore et encore, avec peine et difficulté croyez-moi, le chapitre sur L'autocensure dans l'écriture de l'intime, ces mots lus aujourd'hui m'ont interpellée
Il faut reconnaître que le blog intime se raréfie, au profit des blogs de créativité, de lecture et de plein d'autres choses, qui, pour intéressants qu'ils sont, ne nous apprennent pas grand chose sur leur auteur...
Guy Vivien
ne peut-on pas cumuler les deux : l'intime et la créativité ? :)
RépondreSupprimerParfois je me demande si je dois oser ou non mettre certains de mes textes en ligne. Seule je sais à quel point ils sont intimes ou non. Bizarrement, ce n'est pas le regard de mon entourage que je crains (ils ne lisent pas mon blog même si ils en connaissent l'existence) mais bien plus la réaction à chaud des lecteurs...et pourtant je ne les connais que virtuellement.
RépondreSupprimerLa blogosphère est sans doute en mutation, je comprends ta nostalgie cependant...;o)
Je me protège car les remarques méchantes et purement gratuites peuvent quelquefois faire mouche...
RépondreSupprimeroui ! j'ai un petit mot à dire ;-) . je me dis...si l'on ne va pas chercher une certaine vérité de soi, à quoi bon écrire.. en tout cas je peux me sentir libre à partir du moment où je suis anonyme et où mes proches ne liront pas ce que j'écris. journal intime pour quelques lecteurs (pas trop). s'il y a auto-censure c'est par rapport à l'image de moi que je risque de donner. mais à un moment, on s'aperçoit que cette peur du jugement nous limite atrocement. et qu'elle nous empêche même de nous voir telle que l'on est. et même de nous révéler à nous-même. des risques ? bien sûr on prend des risques en amour... et c'est un chemin d'amour pour soi-même et un don vers l'autre que ces écrits intimes, c'est ce que je crois. la carapace ? oui dans la vie sociale elle est importante mais il faut savoir s'en défaire quelques fois et s'ouvrir, sinon ... on reste dans la prison de soi-même et on n'entends pas non plus les autres.
RépondreSupprimerd'accord avec imagine ! on peut très bien cumuler les deux..
RépondreSupprimer@Clara...oh! combien je te comprends!
RépondreSupprimerc'est une interrogation que je pose ici (j'y ai travaillé tout l'après midi, alors, lire ça chez toi...
Tu vois Clara, moi aussi j'ai été blessée par des rejets parfois violents...
Raison pour laquelle, sans cesse je me repose la question
Tes mots ont été l'occasion de cal
Nous en avons déjà parlé mais je ne saurais pas écrire un blog intime. Je pense que cela correspond à mon caractère discret dans la vraie vie où je ne ressens pas vraiment le besoin de me confier. Pourtant je suis très sociable mais dans une conversation, j'ai plutôt tendance à parler de beaucoup de sujets qu'à parler de moi.
RépondreSupprimer"ce n'est pas moi qui chante, c'est la fleur que j'ai vu, ce n'est pas moi qui pleure, c'est mon amour perdu"... (Jacques Prévert)
RépondreSupprimerce n'est pas moi qui étale mon intimité au grand jour, c'est une partie de moi qui cherche dans la nuit.
bof ! ce n'est pas ça ! ce n'est jamais ça de toutes façons tout ce qu'on peut dire sur soi-même, ça tombe à côté et personne ne peut comprendre... je ne veux pas me censurer dans le travail. l'exploration. je veux des oreilles indulgentes. je ne suis pas en public, je suis dans l'intime de mon travail... en cours... alors une fois que j'aurai testé des trucs, j'aurai élagué, j'aurai compris qu'il ne faut pas tout dire, pas tout lâché n'importe comment. mais si le blog peut servir à lâcher un peu librement en confiance. mais ici c'est un blog peut-être un peu trop connu ;-)
RépondreSupprimerje ne me censure pas tu vois... j'écris comme ça vient et du coup j'envahi ton espace ;-)
@imagine... je crois vraiment que ce serait l'idéal ça... mais pas si facile à mettre en oeuvre...rester soi-même tout simplement, ça pourrait marcher...;-))
RépondreSupprimer@antigone... il me semble (mais je peux me tromper) que tu es l'une des seules blogueuses-lectrices à mettre de temps en temps un texte plus personnel. Et j'apprécie ça BEAUCOUP
Mais je comprends tes hésitations parfois
@Clara... je te redis que je te comprends bien, pour l'avoir vécu moi-même, pour éprouver cette peur bien souvent en publiant un de mes billets
Pourtant je redis aussi que ce sont des billets plus personnels qui touchent parfois beaucoup, parce qu'ils font résonance en nous...
Nous sommes de la même "humanité" et d'éprouver cela fait du bien
L'auto censure publique dans le dit intime comme dans l'écrit intime est un bon reflexe de protection ...Et il est , à mon avis indispensable. Parce que, dans l' écrire intime , les lecteurs jouisseurs espère plus ou moins trouver des textes ( avec histoires pensées) bien forts , bien verts ( qui excitent et apportent satisfaction à leur goût du voyeurisme). Ce que les bloggeurs écrivent sur le web oseraient-ils le dire ou le crier sur tous les toits à tout le monde ...?
RépondreSupprimerDonc d'un coté il y a les lecteurs plus ou moins sadiques et jouisseurs et de l'autre coté il y a des écrivants plus ou moins masochistes qui se livrent en pature pour le plus grand bonheur de ces lecteurs jouisseurs!
Mais ceux qui courent des risques,
ce sont les bloggeurs!
Je suis un peu comme Un Petit Belge... l'intime, je l'écris pour moi, dans un petit carnet. Et je n'ai pas envie de le partager avec d'autres. Mon blog, c'est un tout autre registre ; ce sont mes coups de coeur, mes émerveillements, que je veux - pour le coup - partager !
RépondreSupprimerHeureusement que ce qui nous anime est multiple !
Belle soirée, Coumarine !
Le blog, c'est tout ce que j'ai trouvé pour enfin exprimer tout haut (enfin, tout plat) ce que je ne dis pas parce que, comme Petit Belge, je fais partie de ceux qui écoutent et non de ceux qui se confient. Mon blog, c'est mon chez moi, où je peux dire ce que j'ai envie. Mais bien sûr, je fais tais certaines pensées qui, effectivement, peuvent non pas blesser ceux qui me lisent parmi mes proches - parce que je pense qu'on peut tout dire du moment qu'on y met la délicatesse nécessaire - mais peuvent les mettre mal à l'aise vis-à-vis d'autres proches. Alors là, je reste discrète sur mes pensées profondes. Mais pour le reste....
RépondreSupprimer@k.role...oh lala, que ton commentaire me parle!
RépondreSupprimerRester anonyme est important pour garder sa liberté de parole
Mais il y a trois ans que je ne suis plus anonyme...alors je dois composer avec ça... pas toujours facile, même si comme Imagine je crois qu'un compromis valable est possible...
Tu dis quelque chose de très fort et qui me parle:
"et c'est un chemin d'amour pour soi-même et un don vers l'autre que ces écrits intimes, c'est ce que je crois."
L'écrit intime... un chemin d'amour... je crois que Charles Juliet pense comme ça!
merci pour ces mots K.role
@Petit Belge... je ne crois pas qu'écrire intime correspond à un besoin de se confier... mais plutôt d'écrire à partir de son intériorité, qu'en penses-tu?
Tu ne tiens pas un blog intime, mais curieusement l'intériorité t'attire, puisque tu lis régulièrement des blogs de type plus ou moins intimes...
@K.role...non tu n'envahis pas mon espace, j'aime BCP tes commentaires (ici ou ailleurs ;-)
Ils vont d'emblée au fond des choses et me forcent à réfléchir...
"ce n'est pas moi qui étale mon intimité au grand jour, c'est une partie de moi qui cherche dans la nuit."
oups quelle phrase..!
Coumarine, après quelques expériences désagréables à répétition j'ai, pour ma part, fini par trancher la question : je veux bien partager mon intimité la plus fragile, mais celle-ci ne supporte pas la critique. Surtout en public ! C'est pourquoi je considère désormais l'intime comme "non commentable". Il n'a pas sa place sur un blog ouvert où n'importe qui peut piétiner une sensibilité exprimée. On n'ouvre pas en libre accès un jardin de fleurs délicates.
RépondreSupprimerJe ne peux concevoir d'offrir mon intimité « en partage d'humanité » si certains jugent et jaugent ouvertement le cadeau et/ou celui qui l'offre. C'est la limite de l'exercice :o)
Je dirais aussi que cet aspect des choses est un peu différent de l'autocensure quand elle consiste à "protéger"... les autres.
@Charlotte...tu vas lire un certain nombre de blogs...qui sont des blogs de type journal intime...serais-tu jouisseuse de lire l'intime des autres? Je pensais que ça t'apportait beaucoup au contraire
RépondreSupprimerTes mots je les ressens durement
Non je ne suis maso en écrivant ici comme je le fais, d'ailleurs je m'autocensure, bien évidemment!
@Naline... nos blogs diffèrent sans doute... mais ils ont tous les deux leur "utilité" je crois
Ils parlent tous les deux de la beauté, toi par les photos, moi par mes mots
@Myosotis... oui un blog est un chez soi! je le vis très fort aussi comme ça!
@Pierre, tu vas beaucoup plus loin que moi dans le partage de l'intime...
RépondreSupprimerEt tu risques donc de te faire "piétiner" comme tu le dis, alors que ce "piétinement" 'est peut-être simplement non pas une critique, mais l'expression un peu rude d'un désaccord ou même simplement d'un questionnement étonné
Et tout cela peut se discuter, peut-être autrement que par des paroles douces et caressantes...
Mais je comprends parfaitement ce que tu veux dire... puisque moi-même j'ai réagi chez toi un jour pas si lointain, de manière forte, que tu as encaissé durement sans doute...
Si tu ne permets plus les commentaires... c'est peut-être une bonne chose, mais tu n'auras plus l'impact rude mais salutaire parfois des avis contradictoires
En écrivant ça, je réalise que je parle pour moi aussi...
merci d'être venu
toujours cette même question qui me hante
RépondreSupprimerJ'ai connu des blogs vraiment intimes , cachés et j'aimais cette découverte de l'autre sans me sentir voyeuse
mais souvent ils ferment , et l'auteur active ses mots sur le mur FB ou ailleurs et là , je ne le suis plus
Je n'ai rien contre les blogs créatifs non plus , mais l'écriture me semble essentielle pour faire vivre un blog
A ma grande surprise , je suis devenue amie avec un blogueur écomique politique ...
Ne te censure pas trop Coumarine, garde en réserve les textes que tu n'ose pas publier
Pourquoi cette carapace ? probablement parce que les gens ont déjà été blessés, sur leurs blogs où ailleurs...
RépondreSupprimerPour ma part, c'est vrai que mon blog n'a jamais été autant lu qu'à l'époque où il était "intime" (mais cela correspond aussi de "l'âge d'or des blogs" qui, globalement, étaient plus lus, me semble-t-il). En effet, je crois que les questionnements que j'exprimais rejoignaient ceux des lecteurs, et ils se réconfortaient en me réconfortant (je crois).
Maintenant, c'est très différent, mais je ne vais pas revenir une fois de plus sur ce chapitre !
Bon courage pour la suite de ton travail sur l'autocensure. le sujet est passionnant, mais bien difficile...
Je rejoins Jeanne pour te conseiller de ne pas supprimer les textes que tu censures, et de es garder dans un coin de tes brouillons. Peut-être seras-tu heureuse de les relire, voire de les publier, plus tard...
Dévoiler l'intime...
RépondreSupprimerJ'aime les mots vrais, découvrir le ressenti des uns et des autres. Mais le risque d'être piétiné existe. Et c'est bien dommage, parce qu'un jour où l'autre, les mots font mouche, trouve un écho en soi.
Parfois, cela peut sembler impudique de mettre son âme nue, tout le monde ne le comprend pas. C'est pourtant trés pur, d'oser montrer ses faiblesses !
En tous cas, moi, j'aime te lire.
Tes mots me touchent.
Maty
RépondreSupprimerVulnérable! Nous le sommes. Et dans tant de choses, tant de situations.
Savoir qu'on l'est est en soi une force.
Parler de ce qui nous est intime est pour moi ce qui m'intéresse.
En Égypte, aux temps anciens, on disait qu'à la mort quand une personne arriverait au jugement deux choses lui seraient demandées :
"Durant ta vie as-tu tout fait pour vivre dans l'amour, la paix"
Et
"Durant ta vie as-tu tout fait pour aider les autres à vivre dans l'amour, la paix"
Pour moi, tout peut être dit si le but est l'amour et la paix.
Très intéressants, ce texte et la discussion qui s'ensuit dans les commentaires... Et moi qui suis justement en train d'élaborer un personnage confronté au même dilemme! :-) Personnellement, j'ai envie de dire deux choses sur ce dévoilement de l'intime : je peux l'envisager mais protégée par une autre identité et je crois que si l'on veut écrire "vraiment", on ne peut pas faire l'impasse sur cette intimité, on est obligé d'y plonger. Cela ne veut pas dire qu'elle va apparaître au grand jour, brute de décoffrage mais qu'elle va irriguer,parfois de manière souterraine et seulement visible par l'auteur, tous ses textes...
RépondreSupprimerParler de l'intime, ce que je fais quasiment constamment sur mon blog depuis des années, ne me pose pas vraiment un problème d'autocensure, au sens que je n'ai pas de réticences à me laisser écrire ce qui me vient et à le publier comme tel.
RépondreSupprimerpeut-être parce qu'est sans cesse présent en moi l'idée même que je vais publier. C'est un peu comme « intégré ». Il me semble, que sans trahir ma pensée, mon écriture s'adapte d'elle-même à ce paramètre. Je m'adresse à moi-même (puisque l'écrit me fait me découvrir un peu plus personnellement), en même temps que je m'adresse aux autres (et devant les autres on ne se met pas totalement à poil !...)
évidemment, je veille scrupuleusement à mon anonymat... je mens délibérément et effrontément à ceux de mon entourage qui me demandent si j'ai un blog et auxquels je réponds : non !
Il en serait autrement si je sortais de l'anonymat. Toute ton expérience à ce sujet intéresse. J'ai été témoin de ton évolution dans l'écriture.
Elle m'intéresse aussi, puisque je me pose la question d'éventuellement sortir de l'anonymat, voyant que mon projet de publication avance grandement...
alors, je serais comme toi, plus directement concerné par l'autocensure.
à moins que je ne mette fin à mon aventure de blogueur...
Oui c'est cela le problème comme le souligne Alainx. Tout va bien tant qu'on est quelqu'un d'anonyme... alors là on peut tout dire, tout écrire. Une fois qu'on sort de l'anonymat cela ne peut qu'être totalement différent.
RépondreSupprimerEt dans un sens tout à fait perso, je suis tout à fait et bcp plus à l'aise de lire Alainx que je ne connais pas que toi que je connais.
Merci à toi Coumarine de revenir sur ce nécessaire dévoilement mais si nous devons mettre des limites à ces révélations c'est surement parce que toutes nos vérités n'ont pas besoin d'être étalées sur la place publique et que la place pudique revendique elle aussi ces attributs.
RépondreSupprimerJe sais que n'ayant ps de blog, j'ai malgré tout appris à me livrer davantage même si la retenue est souvent là, et le lacher prise pratiqué en sophrologie peut être appliqué à l'écriture sous conditions (pas seulement d'inventaire) parce qu'on ne peut pas taire éternellement certaines choses et qu'il peut être utile de les crier à la face du monde et surtout de s'assumer pleinement malgré contradictions et difficultés.
La mise à distance déjà imposée par l'écrit permet de travailler une formulation adaptée (pas passe partout) non juste de nature à permettre au plus grand nombre de saisir des détails signifiants. Mais qui peut prétendre tout dire et révéler là où l'on peut approcher par touche d'un portrait. Loin des sentences définitives ce sont les questions vers lesquelles nous a conduit notre cheminement d'expérience qui me semblent bonnes à partager avec le juste nécessaire de justifications ou d'introduction, mais il est bon de laisser dans l'ombre une part de nous même qu'elle soit inaccessible ou trop douloureuse, elle nous appartient en propre.
@Jeanna...oui c'est une question qui revient de manière récurrente. Moi aussi j'aime beaucoup lire des blogs intimes... des gens qui écrivent à la fois dans la pudeur et la sincérité
RépondreSupprimer@sel... je crois en effet qu'une page est tournée, du moins pour ce qui concerne les blogs intimes
Ils ont été remplacés essentiellement par les blogs créatifs... et parfois j'ai la nostalgie d'autrefois;-((
@Tatieva... tu en fait de belles choses...!!
Oui comme toi, le ressenti vrai exprimé avec pudeur me touche beaucoup
@Maty... contente de te voir ici...
J'aime ton questionnement de la fin de ton commentaire: agir dans l'amour et la paix...tout un programme!
@Gwenaëlle...très très frappée par tes mots qui me rejoignent à 100%:
RépondreSupprimer"je crois que si l'on veut écrire "vraiment", on ne peut pas faire l'impasse sur cette intimité, on est obligé d'y plonger. Cela ne veut pas dire qu'elle va apparaître au grand jour, brute de décoffrage mais qu'elle va irriguer,parfois de manière souterraine et seulement visible par l'auteur, tous ses textes..."
@Alain... ton commentaire aussi me parle particulièrement
Tu dis que tu intègres au moment de ton écriture le fait que tu seras lu par tes lecteurs... Cela se passe aussi pour moi, mais je n'avais jamais formulé cela comme ça!
Je sais qu'il fut un temps ou tu regrettais de sentir que dans l'écriture ici, je m'autocensurais. Je crois que tu comprendras mieux ma démarche si un jour tu sors de l'anonymat! (quel scoop!!! ;-))
@Charlotte, décidément... mais si tu es mal à l'aise de venir me lire... ben, suffit de ne plus le faire...
J'y perdrai une lectrice fidèle et qui m'a toujours affirmé qu'elle aimait me lire...;-((
@Thierry.. n'ayant pas de blog, ce que tu "révèles" de toi, forcément s'inscrit en commentaires sous les billets des blogueurs... et ces commentaires, même s'ils sont intéressants ne te mettent pas en cause... faut faire des recherches pour te pister...
;-)) et découvrir donc ce que tu dis de toi...
Coumarine, j'ai hâte de lire ce fameux livre, sur le sujet qui te remue le plus les tripes...Coumarine et l'intime, Coumarine et la pudeur des sentiments, Coumarine face aux limites du dicible...Combien de fois ce sujet et revenu sur le tapis depuis des mois? Cependant, c'est une de tes réponses à un commentaire qui m'a interpellée: tu écris à Antigone: "Antigone... il me semble (mais je peux me tromper) que tu es l'une des seules blogueuses-lectrices à mettre de temps en temps un texte plus personnel. Et j'apprécie ça BEAUCOUP".
RépondreSupprimerAlors j'ai fait mon autocritique, et je me suis demandé ce qu'était un texte "personnel". Est-ce que tu aurais pu dire ça de moi? Est-ce que j'écris "personnel"? J'ai pourtant l'impression de ne parler que de moi, dans mes pages, même si c'est souvent à mots couverts, en utilisant des métaphores, toujours mue par cette même peur qui t'étreint, cette peur que l'on a de blesser, de se découvrir, de se mettre à nu.Je me suis dit que j'avais encore bien du chemin à faire pour faire partie des blogueuses qui écrivent personnel...A vrai dire, ton billet me fait me remettre largement en question dans mon acte d'écrire, et de cela, je te remercie...
Je ne mets pratiquement plus de mots mais quelques uns de mes visiteurs finissent par me connaitre si bien qu'ils savent comment je vais.
RépondreSupprimerEt puis même en se cachant sous des images, des pseudos, notre personnalité "vraie" finit par faire surface au détour d'un mot, d'une phrase, et même d'une photo. Comme je sais parfois qu'il y a des moments où tu as juste besoin qu'on te fasse un bisou.
Se cacher, ne pas dire, c'est aussi se dévoiler. Le silence est un grand bavard finalement.
bisous
Bonjour Coumarine, je lis et relis ton texte et les commentaires...nous avons chacun notre avis sur ce dévoilement de l'intime...c'est loin d'être simple car beaucoup de paramètres entrent en jeu...ce que je ressens quand je vais sur ces blogs parlant de l'intime (et tu sais bien que les apprécie beaucoup)c'est que à celui ou celle qui se livre ça lui fait du bien sinon il ne le tiendrait pas...c'est lui qui ressent dans les commentaires ce qu'il peut supporter ou pas...mais je pense qu'il a un besoin de partager et de savoir qu'il est lu...de savoir que ce qu'il partage est lu par quelqu'un d'autre...moi je ne suis qu'une lectrice et j'essaye de dire ce que je pense sur ce qu'il dit mais pas sur ce qu'il est, car ça lui seul ou elle seule le sait, je peux supposer mais je ne sais pas...alors à mon tour je partage, je parle de moi, je dis comment j'ai vécu une situation semblable, ça me paraît plus facile...en quelque sorte je lui dis, je suis là, je t'écoute, et je te raconte moi aussi mon histoire intime...je m'intéresse à ce qu'il dit mais c'est sa vie pas la mienne...
RépondreSupprimerVoilà Coumarine comment je ressens les blogs parlant de l'intime, ça réveille bien souvent des choses en moi et je parle de moi...lui ou elle aura son propre regard...moi le mien mais ça n'empêche pas le dialogue sur les ressentis de chacun tout en les mettant pendant un moment en commun en sachant que nos ressentis nous appartiennent...Merci Coumarine pour ce texte qui m'amène enore et toujours à me poser des questions sur moi...Bonne journée
L'intime quand il s'adresse à des inconnus, d'accord mais quand les lecteurs sont aussi famille, amis c'est bien plus difficile et certains évènement bloquent le processus.
RépondreSupprimerCe que j'ai à dire ne concerne pas vraiment l'autocensure, du moins pas exercée par moi. Un roman vient de paraître. Son auteur a beau parler de ses trois personnages, de la façon dont ils ont été créés, de sa relation avec eux,comme s'il s'agissait de pure fiction, je sais, parce qu'il se trouve que je connais tous les protagonistes, que tous sont (ou étaient réels). Je ne peux pas m'empêcher d'être choquée. L'auteur a choisi d'exposer son intimité, d'accord. L'un des protagonistes a donné son accord pour que ce livre soit écrit, mais avant le début du travail d'écriture... Quant au troisième, de là où il est, il ne risque pas de se plaindre de voir son intimité ainsi exposée....
RépondreSupprimerC'est la raison pour laquelle je protège autant mon anonymat dans ma bulle ! Se dévoiler "en libre accès" nécessite à mon sens un minimum de prudence, pour se protéger, et un maximum de sincérité, pour rester vrai. L'équilibre est parfois fragile ! J'aime les blogs où la vie se révèle à l'état brut, mais en se gardant de tout exhibitionnisme qui me transformerait du coup en voyeuse !
RépondreSupprimerSi ça te dis... y'a un tag pour toi chez moi. Le principe citer 15 auteurs qui nous ont influencés.
RépondreSupprimerJ'ai lu tous les commentaires de ce billet avec attention... Car, comme vous je me pose la question du dévoilement de l'intimité au sein d'un blog... Je trouve cela très difficile mais je tente pour ma part de trouver un équilibre entre créativité et intimité...Il m'est arrivé aussi de supprimer des posts après les avoir écrits... Merci pour ce billet Coumarine qui nourrit une réflexion bien présente chez moi...
RépondreSupprimer@mir...bienvenue dans mon espace... j'irai voir comment vous vous débrouillez dans cet équilibre difficile...
RépondreSupprimer@cricri...je ferai de mon mieux pour répondre au tag... mais pour l'instant, je te dis pas le taf qui m'attend;-((
@liaht... j'aime bcp ton commentaire: il dit tout en pue de mots, bien exprimés...
Et je comprends vraiment pourquoi tu tiens farouchement à ton anonymat...
@Pascale... ah oui! tu as l'air vraiment pas d'accord avec l'option de cet auteur... ça me laisse perplexe: tu as l'air vraiment persuadée qu'on peut reconnaître les protagonistes, l'auteur, non...
@mab...voilà, c'est la famille qui fait "problème" je crois.. surtout s'ils lisent silencieusement, sans jamais intervenir
RépondreSupprimerIls ne disant rien mais n'en pensent pas moins...
pas toujours facile...
@Josiane... tu sais... c'est bien différent de tenir un blog intime...et de mettre des commentaires qui parlent de soi, sur les blogs intimes...on passe bcp plus inaperçu de cette manière
D'ailleurs je dis bien souvent plus de moi en commentaires ailleurs, que dans mes billets
@Claire...oui, certains reconnaissent une personne à sa façon d'écrire, ou au style de son blog... c'est très vrai
Tu sais que j'aime toujours qd tu passes ici...
@Célestine, pour moi ça ne fait aucun doute: ton blog est personnel, même si tu n'écris pas tout de toi (normal) et pas tous les jours normal aussi!)
Mais tu écris dans la réflexion personnelle..
Et puis, tout le monde tient le blog qu'il veut: les blogs créatifs, ce n'est pas mon truc, je ne peins, ne scrappe ni autre chose
Mais d'autres oui, et leur blog est souvent très beau, avec de belles photos...
ne serait-ce pas une grande part de pudeur ? pour ma part, c'est le cas, sachant aussi que l'écriture parfois n'est pas toujours la réelle image de nous au quotidien, c'est une forme de créativité qui nous emporte vers des chemins étrangers à nous-mêmes, bien que l'intime forme l'essentiel de nos ressentis; je suis de l'avis de Clara, trop de personne qui juge sans nous connaître, trop de méchanceté gratuite, il semblerait que le virtuel soit une façon de s'exprimer ouvertement, librement et trop facilement pour ceux qui commentent j'entends, du côté des blogueurs, c'est un peu plus difficile de se dévoiler sur la place publique même sous un pseudo, on finit toujours pas se connaître plus ou moins et moi ça me gêne autant que Clara d'être jugée au lieu d'offrir des mots uniquement en partage...
RépondreSupprimermais je prends plaisir de lire ici et chez Antigone, et ailleurs les petits textes, j'aime il est vrai ce côté personnel des blogueurs qui nous offrent des autres couleurs.
Alors voilà, pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps j'ai écrit un truc qui ma foi apparemment n'était pas intime, je ne disais pas " je", je racontais, plaisantais, ne me prenais pas au sérieux. Et voilà que dans les coms sont apparus des critiques sur l'attitude de l'héroïne, critiques que j'ai très mal prises. Plus d'humour, plus de recul, je me suis sentie blessée. Profondément blessée. En dépit des mails échangés des excuses, je crois que la relation est fragilisée, pourtant, celle qui a écrit les coms était une proche ( sur la toile, je veux dire, une régulière qui était plutôt bienveillante d'habitude).
RépondreSupprimerPeut-être faut-il que je songe à me protéger plus ? ( me protéger en me censurant ?)C'est la question que je me pose.
@Berthoise... se poser la question, comment se fait-il que je me sois laissée désarçonnée par ce qui m'a semblé une "critique"
RépondreSupprimerQui sait, le commentaire a peut-être été écrit par qqun qui était de mauvaise humeur, qui avait eu un problème même mineur, le matin... Et soi (toi comme moi, comme d'autres auxquels je pense,) on prend ça en pleine g... comme si c'était vraiment nous qui étions touchés...
mais hélas, le mal est fait, et la relation virtuelle, blessée, devient frileuse...
Pour un commentaire blessant...combien d'autres qui sont positifs...or c'est le blessant qui va faire la loi? Dommage pour les autres...
(tu sais, je dois me convaincre aussi en écrivant ce commentaire...)
@Pascale... (une autre Pascale que la précédente...) merci pour ce commentaire qui montre bien l'ambivalence de nos points de vue: pas trop d'intime pour nous,mais on aime lire de petites tranches d'intime chez les autres...;-))
Bonjour Coumarine
RépondreSupprimerTes posts sont le plus souvent plein de douceur. Et j'apprécie cette même délicatesse dans tes commentaires.
Pour moi la carapace se traduit physiquement par mon obésité.
Partager l'intime est un moyen puissant de rentrer en relation je trouve. J'essaye déjà de rentrer en relation avec moi : en relisant mes écrits intimes au fil des ans j'ai parfois l'impression de me rencontrer.
Ma motivation à oser est une phrase de Colette Nys Mazure entendue en conférence "plus on parle de l'intime de soi, plus on rejoint le coeur de chacun"
J'ai parcouru quelques commentaires et suis tombée en arrêt devant celui de Célestine. J'allais te poser la même question avec d'autres mots: il me semble qu'il faut définir l'intime si on veut cerner l'écriture de l'intime. Où commence-t-il et où sont les limites qui tendent vers l'impudeur. Je disais chez Savina à propos d'un roman que tant que le respect est présent (respect -et amour qui sont liés- de soi et de l'autre) on est dans le bon, le beau, l'art, comme tu l'entends. En ce qui me concerne, bien que je n'hésite pas à faire part de mes humeurs et sentiments, je reste toutefois très frileuse à l'heure d'aborder certains sujets et de les lâcher sur la toile. C'est la réflexion que je fais aujourd'hui concernant l'idée d'une publication, que ce soit sous une forme ou une autre. Je n'ai pas encore de réponse qui me dise d'aller de l'avant, ou pas...
RépondreSupprimer:-)
RépondreSupprimer@Célestine...;-))
RépondreSupprimer@françoise...ah oui! une correspondance intime pour LUI... mais pourquoi serait-ce impudique, ce genre de correspondance?
@Delphine...voilà, c'est pas ça qu'il faudrait commencer: définir l'intime..
J'aime beaucoup la réflexion que tu as mise chez Savina et que tu rapportes ici...
@Yvonne..bienvenue ici
J'aime BCP la phrase de Collet N.M:
une phrase de Colette Nys Mazure entendue en conférence "plus on parle de l'intime de soi, plus on rejoint le coeur de chacun"
En ce sens, lle rejoint CH.Juliet
J'ai comme l'impression que plus on "connait" les lecteurs moins on est intime dans ses propos...
RépondreSupprimerNotre "intimité" n'est pas toujours avouable (pour tout un tas de raisons) au "cercle de famille"
Et la peur de choquer ou peiner des gens qui sont devenus proches, par l'intermédiaire du clavier s'installe petit à petit, je crois.
Enfin, c'est comme ça que j'analyse l'évolution de mon écriture en blog !!!
Tu l'as sans doute compris, je ne suis pas à l'aise avec les mots. Aussi, ta visite m'a dynamisé, je t'en remercie!
RépondreSupprimerJ'essaie le plus possible, sur au moins deux de mes blogs, de mettre un peu de moi. Je n'ai pas peur des réactions des lecteurs, au contraire, j'en ai besoin. Non, si je me censure, c'est juste par rapport aux amis que je côtoie dans la réalité, aux membres de ma famille qui y passent régulièrement, et qui me disent, d'ailleurs, que je mets des choses très personnelles. S'ils savaient pourtant que je ne mets pas le quart de ce que je voudrais. Je ne peux dévoiler tout et je le regrette vraiment. J'aimerais partager certains autres aspects de ma vie qui me posent problème, mais je ne le peux pas.
RépondreSupprimer@TJ... tu me manquais je crois...
RépondreSupprimerOh lala, ça m'arrive bien souvent que mes mots me faussent compagnie, en ce moment, j'accompagne plutôt les mots des autres...
Les miens reviendront je l'espère
@Françoise... tu dis TRES bien ce que je vis aussi...!
@Oups Teb... j'ai oublié de te saluer, voilà qui est chose faite...
RépondreSupprimerEt je crois que tu as raison... et c'est curieux qd même, on se cache le plus de ceux qu'on connait et qui croient nous connaître...
Bonjour, c'est la première fois que je viens sur votre blog, je ne dirai pas comment j'y suis arrivée, mais j'aime beaucoup ce que tu écris.
RépondreSupprimerQuand à dire tout sur un blog je ne sais pas si c'est bien mais je suis qq qui écrit comme elle parle tout simplement, est-il préférable de trop en dire des vérités ou de trop en dire des mensonges, je penche pour les vérités même si elles ne sont pas toutes bonnes à dire, le mensonge peut atteindre plus fortement que des vérités dites!
Amitié, helene, je reviendrai me balader sur ton blog.
Mon amie Pastelle m'a recommandé votre site. Je suis heureuse d'y faire un tour et de vous lire.
RépondreSupprimerPour ce qui est des carapaces, les miennes évoluent avec le temps et c'est vrai que quand la vérité du moment est trop proche, on peut se faire violence à franchir cette barrière de protection. Parfois attendre un peu d'avoir dépassé "certains moments" peut aider et puis parfois je crois qu'il y a des choses qu'on n'écrit que pour soi... Merci pour ce joli site et pour vos mots, pour vos questionnements. Cela donne à réfléchir et voyager en soi: vous lire est un plaisir.
Affectueusement,
Béa
merci Béa, pour votre passage...
RépondreSupprimerBonjour Coumarine
RépondreSupprimerTon article m' amène à me poser la question suivante: peut-on parler de choses intimes sans dévoiler sa vie privée?
Je crois que pour se mettre totalement à nu il faut avoir totalement confiance en l'autre, sinon c'est très difficile de laisser sa carapace au vestiaire.
Peut-on avoir totalement confiance en l'autre sur un blog? Peut-être puisqu'on ne la connait pas mais en même temps l'inconnu fait peur...
Alors peut être peut-on sur un blog, parler de choses très personnelles sans forcément se mettre à nu. La façon dont les idées sont proposées apprend beaucoup de leur auteur.
Merci de toutes ces réflexions qui nourrissent la mienne...
je pense qu'on laisse passer de soi, même sans le nommer expressement, on peut donner à voir de soi dans des créations sur le blog, à partir du moment où l'on poste qqchose de soi sur un blog, on montre
RépondreSupprimersi tu prends les peintres abstraits, ils donnaient et donnent qqchose d'eux, à nous de "lire" autrement