mercredi 27 octobre 2010

Tuer le temps


Je lisais quelque part ces trois mots: je tue le temps
Tuer le temps, voilà qui m'interpelle...

Est-ce que tuer le temps, c'est faire n'importe quoi quand on s'ennuie? qu'on ne sait pas quoi faire d'intéressant? qu'on attend avec impatience que le temps s'écoule pour arriver -enfin- à demain, ou à plus tard?

Mais si on TUE le temps, il est mort alors, non?

Ah oui! on parle de temps mort. Le pauvre. Un temps où il ne se passe rien. Rien.
Un temps où on ne vit pas, un temps où le temps s'écoule entre parenthèses...

Par opposition aux temps forts, aux temps de la vie qui vit...

Je ne tue jamais le temps. J'ai trop de respect pour lui, même dans les moments où je pourrais avoir envie de gommer l'instant que je vis pour arriver plus vite à l'instant qui va venir, parce que ces moments sont difficiles...
Mes temps ne sont jamais morts, jamais.

Autrefois oui, je tuais le temps. Je ne pouvais faire autrement, du moins le croyais-je.
Quand j'étais petite fille et que j'attendais que mon enfance se passe, quand j'attendais d'arriver  enfin à la  vraie vie.

Mais j'ai compris depuis quelque chose d'important, que le temps n'aime pas qu'on le tue, qu'il se relève blessé ou moribond quand on le laisse mourir comme ça.
Et un temps moribond est un temps avec lequel on ne peut plus rien faire de bon... Il est passé, définitivement, amputé de  toutes ses possibilités. Et ça... c'est pas malin!



43 commentaires:

  1. Pour ne pas avoir à tuer le temps il faut le faire vivre d'une joyeuse agitation, de projets sans cesse renouvelée, ne pas se confire dans l'ennui et l'oisiveté trop longtemps, ne pas laisser s'insinuer le doute sur sa capacité à agir. Pourtant il faut des moments moins intenses qui compensent les bruits et la fureur d'une vie débridée qui cavale à n'en plus finir.
    Mais si l'absence de mouvement est bien la mort, alors c'est une apologie du mouvement, pas seulement brownien, pour entretenir une flamme dans son horloge interne.

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  2. Moi non plus, Coumarine, je n'aime pas tuer le temps. Si je ne fais rien de mon temps, c'est que j'ai envie de l'apprécier tel quel. Le temps est trop précieux pour le tuer. Et le temps tué n'est jamais retrouvé.

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  3. @Thierry... oui je pense aussi que les projets (qui ne restent pas qu'à l'état de rêves seulement) permettent au temps de vivre...

    @Françoise...on peut en effet choisir de ne rien faire de strictement efficace, simplement s'arrêter un moment, réfléchir, méditer...
    Ce n'est pas du temps perdu ça!!

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  4. C'est un sujet qui m'interpelle aussi, tant d'expressions pour ce temps : je n'ai pas le temps, par exemple, prendre son temps, tuer le temps effectivement, comment tuer une chose qui se mesure en heures, jours, minutes, secondes: à coup d'oisiveté... Le temps est une humeur propre à chacun, son appréhension semble différente selon notre âge, est-il à la mesure de notre vie ? Plus on vieillit plus il semble éthéré... ne pas marcher à son rythme mais à celui de notre propre vie, celui qui un instant ressent le poids du temps, doit être en mode pause, et encore, savoir ne rien faire sentir couler le temps comme une douce caresse en soi, comme un présent à accueillir... pour l'heure je n'ai plus le temps , bonne journée

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  5. @Cameron...merci et heureuse de te voir revenir ici!

    @Pascale...bonjour... il y a des moments où on est comme dans l'intemporalité... quand on est à ce point absorbé dans une activité qui nous captive que on ne voit pas le temps passer, tout étonné que l'heure ait tourné si vite...
    Bonne journée à toi

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  6. J'aime ton texte Coumarine.

    Je l'aime par son style. Il commence comme du Raymond Devos et termine par du Coumarine.

    Je l'aime par son propos.
    Tuer le temps est une perte de temps, car pendant ce temps là, on ne prend plus le temps de le vivre.

    Je t'embrasse.

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  7. @Suzame... j'aime becp quand on parle de ma façon d'écrire... et dire que c'est "du Coumarine" , ben ça me remplit de bonheur...
    merci pour ta fidélité...

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  8. As if you could kill time without injuring eternity. ~Henry David Thoreau

    Il faut être heureux au hauteur de ses rêves pour ne pas tuer le temps. Quelquefois, souvent, hier je tue le temps malgré toute la sagesse dans ma tête. J'espère qu'aujourd'hui ça va mieux.

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  9. Moi je dirais bien parfois comme Lamartine:"Oh temps suspend ton vol"

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  10. Je ne me souviens pas avoir tué le temps. J'ai toujours mille et une choses à faire, mille et une envies, mille et un bouquin à lire... et c'est plutôt le manque de temps qui me tue (au figuré bien sûr !) :-)

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  11. @Ren... c'est vrai qu'il y a des jours "avec" et des jours "sans"... j'espère que aujourd'hui tu utilises bien le temps...

    @Charlotte, naline...
    je suis un peu comme vous, le temps me file souvent (trop souvent) entre les doigts!

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  12. Je ne tue pas le temps non plus. C'est une expression que je n'utilise jamais. Quand je m'ennuie, ce qui peut arriver parfois, pas assez souvent à mon goût, je savoure le temps qui passe. Tuer est le temps est un gaspillage éhonté, autant donner de la confiture à des cochons.
    J'aime aussi ce texte car le temps est un sujet qui me tient très fort à cœur.

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  13. Marc, 22 ans : "Quoi ? Une heure d'attente pour la correspondance à Dijon ? Holalaaaaa, j'vais m'faire chier comme un rat mort, là, holalaaaa  ! Qu'est-ce que j'vais foutre pendant tout c'temps-là ? Holalaaaaa !"
    (Le lecteur voudra bien me pardonner le vocabulaire de Marc,que je n'ai pas eu le temps de traduire en langage écrit. Je veux bien admettre, d'ailleurs, que l'éducation reçue par ce sympathique garçon ait manqué d'un pouïème de rigueur...).

    Candide, le père : "mais c'est fabuleux, ça : une heure où tu n'es pas obligé de FAIRE." Y'en a des choses à faire pendant ce temps-là : lire un bouquin, regarder passer les gens, regarder les maisons... C'est vrai ça, quand on marche en ville, on n'a pas le temps de regarder les endroits où on passe. Et les toits ? T'as jamais r'gardé les toits ? Y'a plein d'choses à découvrir (faut dire que Candide a été couvreur dans une vie antérieure), et gnagnagna, et gnagnagna...
    Et regarder les nuages, tu y'as pensé ? C'est fabuleux, les nuages, ça change tout le temps, ça te donne le sens du vent, pis y'a des z'oiseaux dedans...
    Et puis tu peux te détendre... observer ta respiration... "

     ?  ?  ?  ?

    TIENS ! ? On aurait pas déjà vu ça quelque part ? Voyons... voir... mon grimoire... :
    "Sous la plume de Coumarine le jeudi 21 octobre : "Laisser couler le souffle"... Ouéouééé . . .
    Coum qui écrit aujourd'hui : "temps mort . . . temps moribond . . . est un temps où on ne peut plus rien faire de bon . . ."

    Mais faut-il absolument FAIRE ?

    Les tensions, les noeuds, les angles... Faire... Faire absolument... Remplir le temps... de peur qu'il ne soit perdu....

    Peut-être faudrait-il se demander pourquoi ces peuplades d'inconscients sauvages qui refusent obstinément de participer à la croissance (les gueux !), et dont le rendement en ce domaine et des plus affligeant... ne connaissent ni les tensions psychiques, ni la dépression ?

    . . . . .

    Je suis un grand dispendieux en matière de temps, il me coule entre les doigts...
    Je ne peux pas m'empêcher de regarder passer les nuages dans le ciel, l'eau sous les ponts... Après le lever, le chat m'ayant demandé de lui ouvrir la porte... je regarde le ciel et les nuages, ou les étoiles, c'est selon...
    Je sens ma respiration qui se pose ( se pause ?) . . .

    hhhhmmmmmmmmmm . . . . . .

    Et, c'est juré, dés que j'ai un peu de temps, je me mets à la méditation... Je sais que, quelques minutes de temps en temps, ça marche. Alors, assidûment . . .

    Dés que j'ai le temps, juré !

     ;oDDD


    PS à Coum : as-tu vu mon com' du 22 sur "Une histoire de pieds" ?

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  14. Peut on chasser le temps comme un papillon
    se friser les moustaches ou les barbillons
    je n'irais plus souvent rue Mabillon

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  15. Chronique autour du temps

    Temps présent, temps passé, temps pesant, temps pressé ; le temps est lourd presque oppressé. Le temps passe et repasse, il ressasse les moments forts d’où il ressort
    Que ce semblant de continuum ne coule pas comme sablée mais au contraire
    Empile ses couches emmêlées qui se rejoignent et communiquent par un fil
    Invisible mais jamais risible car il est garant d’une unité sans être une mesure absolue de ce qui se joue et se rejoue dans cette trame des destins croisés.
    Alors pourquoi s’appesantir sur un sablier bloqué où tout peut prendre en bloc et gripper les mécanismes qui devraient dérouler comme un ruban où s’inscrirait une totale chronologie immuable sans aller retour ni partage.

    - Le temps fuit, de la citerne, il nous échappe et sans retenue il s’étend à nos pieds sans former ce miroir en forme de mare où l’on peut se mirer et deviner les actes passés.
    - Le temps luit de cette lumière étrange ou s’inscrivent les éclairages successifs des témoins et des circonstances de nos instants écoulés.
    - Le temps construit à l’inverse et dépose, sédimente et cimente les strates successives qui signalent les événements et dans ce grand dépositorium on recense les absences et les connivences avec complaisance.
    - Le temps joue avec la lumière des souvenirs et décompose comme un prisme les couleurs multiples de la mémoire comme ça sans histoire mais l’assemblage distant distend aussi les repères et dissout les limites, abolit la linéarité pour condenser et concentrer, pour signer la somme de temps passés sans figer les sens des temps additionnés.

    Ce paramètre de la durée qui égrène des parcelles d’éternité rejette dans
    L’ombre des secondes qui ne comptent pas ou plus au bénéfice dans un cadran pudique qui illustre jusqu’à plus d’heure la déconnexion entre les causes et les conséquences.

    Ce facteur qui posté en embuscade le long de la route de la vie envoie de discrets signaux mais impose ces lois temporelles selon une logique immuable associant aux effets un état d’avancement continûment progressif voire parfois disruptif quand un seuil est atteint qui procure aux phénomènes une accélération soudaine dopant le cours du temps par le secret intime des effets concertés qui enchaînent la vérité.

    - Le temps fige comme une huile dont la part affine pourrait soudain se concentrer pour déterminer une scène et cette fixité des images illustre autant la patience des peintres que la capacité des photographes dans l’instant tanné pour réduire une quelconque strate à sa parcelle la plus ténue.
    - Le temps fixe les couleurs et date les origines dans un dégradé qui témoigne des affres du temps et du cumul des effets dans cette rencontre des éléments.
    - Le temps fuse et diffuse et ces taches auréolées qui s’agrandissent montre la vertu du changement et la constante des effets portés.
    - Le temps fatigue qui mesure et quantifie les efforts et les résultantes sur les organismes car les débits et autres grandeurs intensives donnent un cumul final.

    Le temps tempère quand il n’obtempère pas, il tamponne et estampille, met sa marque et roule sa bosse, passe sa brosse et lance sa boule pour aller dans ses larges allées explorer les mouvements, les impressions, les ressentis.

    Il fait des esclaves horlogèrement asservis, passagèrement desservis mais qui embarqués dans son vaisseau cinglent vers d’autres horizons encore cachés par les passions du temps.

    A peine s’assagit il qu’il agit comme un baume et si il retire son heaume c’est chevalier souriant d’une joute éperdue où il faut s’abandonner pour savoir se retrouver.

    Masque grimaçant masquant à peine les stigmates du temps il ne sert en rien de pommade pour en apaiser les brûlures ni masquer les atteintes sans sortir prématurément de l’arène.

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  16. Le temps implque le goût, le désir, l'espoir... Quand l'une de ces composantes manque, à quoi peut servir le temps sinon à attendre qu'un désir revienne. Il faut alors tuer le temps parce qu'il n'est plus que synonyme de souffrance, de perte de "vie vivante".

    Ne soyez pas si triomphateurs : quand on en vient à tuer le temps, c'est qu'on souffre de ne pas savoir l'utiliser ! De ne pas pouvoir le vivre, il faut qu'il passe, comme les moments d'intense douleur doivent passer...

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  17. Je traversais tout à l’heure le hall d’une maison de repos. Le long de la grande baie vitrée était alignées une quinzaine de chaises roulantes. Quinze personnes au regard vague attendaient visiblement que le temps passe. Et moi je suis passée en coup de vent pour ne pas voir ce tableau effrayant. Et je m'en veux!
    Le Creuset

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  18. @Berthoise...MERCI pour cette image qui m'a fait sourire: tuer le temps, c'est comme donner de la confiture aux cochons!!

    @Candide...j'ai adoré ton beau et long commentaire dans lequel je me retrouves (c'est chouette que tu sois revenu après cette éclipse si longtemps!
    Au fond, l'ancien couvreur que tu es a eu le temps d'admirer le souffle du vent, la respiration des nuages...
    Oui j'ai vu ton message sur l'histoire des pieds...je croyais avoir laissé un com...mais il n'est pas passé on dirait...;-((

    @thierry, après un petit poème rimé...les grandes envolées...
    De l'art de jouer avec les mots tout en parlant "sérieusement" du temps...

    @Anonyme...je préfère que les anonymes signent, tu vois, de n'importe quel pseudo...je sais pas répondre qqch de sensé à un anonyme...:-((
    Tu y penseras la fois suivante?:-))

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  19. @Le creuset...j'ai failli ne pas te voir...;-(
    Oui je comprends ton sentiment de malaise.. comment faire pour ne pas en arriver là? Pour ne pas être réduits à attendre que le temps passe, le regard fixé sur une grande baie vitrée...
    Tes mots me font penser à ceux que Christian Bobin a écrits quand il allait visiter son père dans sa maison de repos

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  20. Ah!non, pas question de tuer le temps! Il est bien trop précieux! Apprendre à la gérer, oui, ça c'est important!
    Et puis parfois, par surprise, une plage de temps libre qui s'offre, pour moi toute seule... je ne la partage pas, je la garde toute entière!!!!

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  21. @fabeli...une plage de temps libre, offerte comme un cadeau
    alors...tu écris non?;-))

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  22. Si la plage est courte, je peux aussi faire juste une petite sieste au soleil, dans la voiture, parce que le pare brise se donne des allures de véranda, avec un peu de musique dans les oreilles!!!

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  23. Tuer le temps c'est bon pour les gens qui s'ennuie, ce qui est loin d'être mon cas!

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  24. @fabeli... l'art de perdre son temps en s'enrichissant de belles sensations... sans se sentir coupable...oui! c'est un art!

    @mab... ça j'en suis sûre, tiens, que tu ne t'ennuies jamais!!!

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  25. J'irais volontiers dans le sens de la définition d'anonyme . Je m'y retrouve le mieux .

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  26. "je m'ennuie" disait mon fils avant-hier soir... le veinard !
    Bien d'accord avec toi, le temps n'est pas à tuer mais à déguster !

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  27. on nous a tellement habitué à compter sa vie par tranche horaire... dès l'école... que le temps libre doit être rempli et servir efficacement à quelque chose, même les loisirs sont comptabilisés et encadrés... Tuer le temps alors ? pourquoi pas... mais d'une manière radicale alors ! Tuer la tyrannie de l'horloge !

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  28. Ce qui suit est un commentaire de Candide, qui n'est pas parvenu à le mettre ici!!


    "@ Fabeli... Ouéééé, Fabeli, j'te suis !

    Couché sur la banquette arrière : tu m'invites ?

    Mais sans musique, vide total . . . . . . . . (et pourtant, il y en a tout le temps dans ma tête... ).

    . . . . . . . . .

    Vide total, disais-je, juste la rumeur du temps . . . . .

    . . . . . . . . .

    Je découvre peu à peu qu'il est des gens (on me l'a dit avec quelqu'agressivité il y a peu) pour qui le silence, c'est la mort. Quelle drôle d'idée ! ?

    Pour moi, ça ouvre à l'intériorisation : Mmmmmmmmmm ! ;o)))


    @ Coum... alors, je serais un artiste ? Juste ciel !

    :oDDD ;oDDDDD

    J'ai rencontré un jour cette phrase, dont je serais bien étonné que tu ne la connaisses pas, et qui fut une révélation :
    "Donnez d'abord à vous-même, vous aurez plus à donner."
    Hé, hé . . .

    YAPUKA !

    :o))

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  29. On nous parle gestion du temps, mais rarement digestion, ce n'est pas une digression pour éviter l'agression du chronomètre et le battement de la trotteuse.
    Mais qu'il est bon d'avoir devant soi quelques minutes précieuses sans avoir de but précis comme si il fallait toujours rentabiliser en permanence dans une intranquilité pas toujours propice à l'éveil mais qui nous met au bord du précipice.

    J'ai suivi en son temps une formation sur cette fameuse gestion du temps et il me semble que le plus important c'est de trouver des créneaux pour laisser son esprit en repos avant que de repartir à l'assaut d'objectifs pas toujours définis ni définitifs.

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  30. Je remplace "anonyme" par Bouboulle, Coumarine que je lis régulièrement. Ca change quoi ? Je ne le sais pas, mais j'utiliserai ce pseudonyme à l'avenir.
    OK ?

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  31. Je n'aime pas trop les allusions au temps et à la mort ces jours-ci...

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  32. Qu'il est doux ce temps ! Ce temps passé à te lire, passé avec toi, ce temps d'aimer encore et encore... Ce temps sans durée au-delà du temps...

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  33. Oui ! bien intéressant, ton billet, ainsi que les commentaires.

    Mais quand on parle de temps à perdre, ça signifie que le temps passe agréablement, non ?
    Je me souviens, pourtant, moi, de plusieurs passages, de plusieurs semaines, et mois, dans ma vie, où laisser passer le temps fût une des choses les plus terrifiantes qui soient...
    C'était à L'HP. Il y a des années de ça.

    Ça a donné une chanson, qui est celle ci:
    http://www.youtube.com/watch?v=YELFPmR_DXU Elle est de Camille.
    Alors oui, pour l'avoir vécu, à cette époque de ma vie, "tuer le temps", quand il s'écoule ainsi, de la façon la plus douloureuse qu'on puisse imaginer, c'est une chose qui peut se concevoir.

    je suis en complet accord avec "bouboulle", alors.

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  34. @Julie... et bien voilà, anonyme fait des "fans"...

    @sol-eille... je ne crois pas t'avoir vue ici déjà... viens-tu du forum K?
    C'est vrai que moi non plus je ne m'ennuie jamais...

    @Krole... j'aime cette phrase, comme elle est vraie!!
    "Tuer la tyrannie de l'horloge !"

    @Candide..intéressant la phrase que tu cites...;-))

    @thierry ou celui qui joue avec les mots ;-))
    Est-ce utile de suivre un stage sur la gestion du temps?

    @

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  35. @Bouboulle... oui je préfère un pseudo, peu importe lequel, et pas "Anonyme"...
    donc voilà...

    @Delphine... que se passe-t-il? j'espère que tout va bien pour toi...est-ce l'approche du 1er novembre qui te rend un peu morose?

    @Jacques... et c'est qd qu'on va diner ensemble...???

    @ Françoise Salpi...j'écouterai la chanson... Tu évoques des moments très douloureux, c'est sûr qu'alors le temps n'a pas la même mesure...;-((

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  36. "-Bonjour, dit le petit Prince.
    - Bonjour dit le marchand."
    C'était un marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif. On en avale une par semaine et l'on n'éprouve plus le besoin de boire.
    "-Pourquoi vends-tu ça ? dit le Petit Prince.
    - C'est une grosse économie de temps, dit le marchand. Les experts ont fait des calculs. On épargne cinquante-trois minutes par semaine.
    - Et que fait on des cinquante trois minutes ?
    - On en fait ce qu'on veut...
    - Moi, dit le petit Prince, si j'avais cinquante trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine..."

    Voilà, c'est un de mes textes préférés.

    Je ne me fais jamais "chier comme un rat mort", je ne m'ennuie jamais, je ne regarde jamais ma montre que pour m'exclamer "déjà !", et j'aime le Temps comme un condamné aime son juge: en espérant tirer de lui une réduction de peine...

    Les Orientaux disent aussi que l'on a un nombre donné de respirations à la naissance, c'est pourquoi il fait apprendre à respirer profondément et lentement pour prolonger sa vie...Alors j'aime ne rien faire et me concentrer sur ma respiration.Et je ne me dis jamais alors que je tue le temps.

    Merci Coumarine pour ce sujet si brûlant. Je ne peux que te conseiller à nouveau de lire le live d'Ormesson: ses réflexions sur le Temps sont passionnantes.

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  37. @coumarine: oui il paraît que c'est pour ceux qui en manquent ou bien ne savent pas correctement l'utiliser, enfin bref on apprend à mieux s'organiser, des astuces et des réflexes, une truc d'executive, mais en définitive c'est plus de la gestion du stress. Et apprendre à compter pour minuter ses moindre faits et gestes, oh ça non c'est terrible il n'y a pas de plus beau sentiment de liberté que de sentir et de savoir qu'on a le temps et qu'on peut le prendre pour donner dans l'échange et dans la spontanéïté, plutôt que de passer son temps à mater sa breloque, tripotant sa tocante .

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  38. Heureusement il y a des lieux hors du temps, où celui ci s'abolit, ça ne veut pas dire qu'on s'amollit ou s'affadit, non c'est juste que tout est suspendu et mis entre parenthèses ce qui peut faciliter l'art de la synthèse, un art royal en somme.

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  39. c'est curieux, ton titre m'a quasiment sauté à la figure.
    Quelle horreur cette expression !

    Comme une sorte d'injure faite à la vie...

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  40. @célestine... il y a bien longtemps, c'est curieux, j'ai cité précisément cet extrait du petit prince...
    Intéressants ce que tu dis sur la respiration;j'essaierai de respirer plus à fond, de laisser descendre profond dans le ventre...
    OK pour d'Ormesson...je le lirai!

    @thierry...je crois que tu as raison, la gestion du temps est la gestion du stress en réalité ;-))

    @Alainx...c'est exact: mon titre est meurtrier! comme une injure faite à la vie...;-(

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  41. Bonjour,

    Merci pour l'accueil chaleureux sur le blog nouveau-né...C'est fort encourageant.
    J'ai pris un peu de temps pour lire "tuer le temps", j'y ai trouvé une écriture fort singulière, enlevée, dépouillée de tout pathos, à l'endroit juste de l'immanence du son et du sens, très poétique...absurde..J'y trouve des correspondances avec mon travail d'improvisation (hélas ! l'éphémère) en clown-analyse philo.
    Je vais prendre le temps (car je cours après lui , de moins en moins certes...) de découvrir vos textes.
    A bientôt
    Zénondelle

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