Je suis partie quelques jours à Orval, dans le monastère des Cisterciens niché dans un coin reculé de Gaume.
Je m'y rends de temps en temps chaque fois que je désire avancer sérieusement dans un travail
(J'ai déjà parlé d'Orval là, et là (mais je retrouve plus l'endroit ;-))
A Orval.... Silence. Nature. Calme. Chaleur aussi cette semaine. Les offices dans la belle abbatiale, mais moi je n'y vais pas: je suis venue ici pour écrire, lire aussi, pas pour prier.
Pour moi donc ce fut travail... Du matin au soir, sans distraction, sans portable, sans connexion Internet, sans visites impromptues de mes enfants que j'aime ;-))...
Donc travail...
J'ai en effet commencé à me pencher sur le thème de l'autocensure dans l'écriture de l'intime. Pourquoi ce travail? Je l'explique ici.
Suite au questionnaire que je vous ai proposé, j'ai reçu beaucoup de réponses: certaines dans les commentaires sur le blog lui-même, d'autres dans des billets publiés sur des blogs amis, mais beaucoup aussi dans des mails privés, qui étaient plus "confidentiels".
80 réponses environ, la plupart très intéressantes, très riches... du pain sur la planche pour moi: je me suis penchée sur chaque réponse. Attentivement. Sans doute, citerai-je l'un ou l'autre d''entre vous, mais rassurez-vous, je vous demanderai votre accord...
Merci à tous et à chacun d'avoir pris la peine de répondre, j'ai pu progresser dans ma réflexion.
Seulement j'ai été naïve, je croyais que cinq journées de travail intensifs non stop me permettraient de venir à bout de ce qui après tout, ne doit être qu'un chapitre de ce futur livre. Et bien non. J'ai lu toutes les réponses, prenant des notes au fur et à mesure, les classant, j'ai fait un plan du chapitre, dégageant les paragraphes principaux (mais ça changera sans doute encore en cours de rédaction...)
J'ai consigné en style télégraphique mes propres réflexions...
Et puis c'est tout...
Je suis donc loin d'avoir terminé (cela doit être fait pour fin août!)
Mais je ne m'en fais pas, les choses se sont fort éclairées dans ma petite tête au cours de ces journées.
En même temps que je travaillais, je lisais avec une véritable avidité (Marie-Thé si tu me lis....;-)) le tome VI du Journal de Charles Juliet (qui s'intitule Lumières d'automne)
Captivant, passionnant, d'une richesse humaine incroyable...
Il m'apprend beaucoup sur "écrire au quotidien un journal" sans virer dans l'exhibitionnisme, le pathétique, le mélo, ou alors le superficiel... mais donner à lire de manière sobre, authentique, avec noblesse, quelque chose de son intériorité, tout en sachant que ce sera lu... c'est-dire le confiant dans un espace public...
J'ai plusieurs fois été émue en le lisant. c'est une lecture dont on sort grandi
J'aime l'idée de se retrancher dans le silence d'une abbaye ou d'un couvent pour générer de nouvelles oeuvres. J'aime l'idée que tu as tant de réponses qu'elles te donnent du fil à retordre. J'aime la remise en question de Juliet concernant l'écriture et l'autocensure. J'aime ton billet tout simplement. Bises Coumarine
RépondreSupprimerVoilà donc pourquoi ce bus passait et repassait sur mon écran depuis plusieurs jours...tu étais à Orval!!!
RépondreSupprimerJe suis heureuse que tu aies trouvé un peu de répit pour te recentrer sur ton travail...un peu jalouse aussi ;-) parce que moi j'avais prévu de m'inscrire à un stage de 3 jours sur la nouvelle, à Bordeaux (ça commence demain) et puis non, boulot boulot et famille famille. Pas de stage pour Fabeli!
Bjr Coumarine, je viens tout simplement te faire une petite visite et te dire tout comme Delphine, que j'apprécie moi aussi la manière que tu emploies pour en quelque sorte te retirer du monde dans lequel nous sommes bien trop souvent accaparés et te consacrer uniquement à la préparation de ton livre...c'est tout un travail tout comme celui de travailler sur soi qui demande aussi un endroit paisible pour se ressourcer! Plein de bisous Coumarine pour te donner encore plus de courage car la fin du mois d'août (avec certainement les visites de tes enfants et petits enfants) va arriver bien vite!
RépondreSupprimerJe remarque que tu ne précises pas si tu as goûté la célèbre Orval? lol. Plus sérieusement, je constate que tu as bien commencé ce mois de juillet, et j'en suis très heureux pour toi.
RépondreSupprimer@Delphine...lire Juliet n'est pas précisément une lecture de plage... (quoique...)
RépondreSupprimerMais il est tellement vrai et sobre en même temps...
bises à toi aussi
@fabeli... sachant combien l'écriture fait désormais partie de ta vie, je compatis de tout coeur...j'espère qu'un stage de ce type, tu pourras en faire un très bientôt
@Josiane... je considère avoir une énorme chance de pouvoir de temps en temps aller ainsi dans un endroit porteur d'une solitude féconde..
Bises aussi pour toi
@Petit Belge... hé non! la bière servie à table est une simple bière de table. L'autre, la célèbre Orval est vendue dans la boutique... ben oui! Je n'en ai donc pas bu...
Ah, voilà Coumarine bien posée sur les rails de la rédaction. Une première gare est atteinte. Plus qu'à jouer le tortillard jusqu'au terminus sans arriver en retard, contrairement à notre célèbre SNCB ! Vas-y Coumarinette, vas-y ! De tout coeur avec toi. SMACKS
RépondreSupprimerFigure-toi que c'est mon rêve que d'aller me reposer l'esprit et m'écouter dans un tel lieu pour quelques jours!
RépondreSupprimerJe ne sais te dire à quel point je suis impatiente de lire ton livre (mais ne va pas trop vite, j'attendrai, j'attends déjà, assise dans le jardin médicinal de l'abbaye...).
Bises
Heureuse de lire que dans ce bel endroit, tu as pu avancer à ton projet.
RépondreSupprimerQuant à Charles Juliet, il figure parmi mes prochaines lectures !
Belle et douce semaine !
@Filo filo... j'adore comme tu m'encourages toujours, avec toute ta spontanéité et ton affection pour moi, merci!
RépondreSupprimer@Edmée...attends je ne serai l'auteur que d'UN chapitre, un tout petit chapitre...
Et ce ne sera au mieux qu'au printemps de l'année prochaine
Ceci dit, ton "impatience" me touche... ah oui vraiment!
@Naline... je suis sûre que tu aimeras BEAUCOUP ce grand monsieur...
Chaque fois que tu évoques tes séjours à Orval, tu me fais envie, Coumarine. Il faudra que j'arrive, moi aussi, à partir ainsi pendant une semaine, dans un lieu si calme et tranquille, tout d'abord pour me retrouver moi, avant de pouvoir écrire. Je le ferai... :-)
RépondreSupprimerJe note le nom du livre dont tu parles. S'il t'a tant intéressée, c'est qu'il doit être bien :-)
Belle journée à toi, Coumarine, et bon début de semaine.
Je t'embrasse.
@chère Françoise... c'est un journal quasi quotidien ou Juliet note ses réflexions sur ce qi fait sa vie te celle des gens...
RépondreSupprimerDonc ce n'est pas un roman qu'on dévore... et pourtant je l'ai lu avec une grande faim...
Belle journée à toi aussi
Comment fais-tu pour aller travailler dans un monastère? J'adorerais moi aussi, me retirer quelques jours dans un tel lieu baudelairien, où tout n'est qu'ordre et beauté...Faut-il avoir des relations haut placées? avoir un frère moine?
RépondreSupprimerEn tous cas je suis heureuse d'apprendre que ton livre avance.
Affectueusement
Célestine
@célestine... c'est tout simple, c'est un Monastère qui reçoit des hôtes pour quelques jours
RépondreSupprimerSeule condition: le silence à observer impérativement, même à table, même au café de 4 heures..
mais moi j'aime cela, cela ne me dérange aucunement
Je suis ûre qu'en France un peu partout il y a ce genre de lieu qui accueille même des mécréants comme moi, dans le respect de qui ils sont...
Bonne chance pour ton écrit, quelle chance tu as de pouvoir aller t'isoler ainsi, je crois que cela me ferait un bien fou, pas pour écrire, mais pour lire et me réconcilier avec moi-même.
RépondreSupprimerbisous Coumarine, à bientôt
mes commentaires apparaissent et disparaissent, cela fait plusieurs fois ... mystère ! tu me manquais, bien contente de te retrouver.
RépondreSupprimerbien amicalement
@Loulotte... en effet j'ai moi-même eu un petit problème d'affichage de mes commentaires en réponse. Il parait que c'est l'hébergeur qui retarde parfois!!! ;-))
RépondreSupprimerPlus tard tout redevient normal
Tu dis quelque chose de bien vrai, la solitude aide à se réconcilier avec soi-même
Bisous à toi aussi
Silence et calme...C'est ce dont je rêve pour écrire.
RépondreSupprimerJe suis en train de lire le dernier livre de Charles Juliet...j'ai lu à peu près tous ces livres ..et je le lis toujours avec une grande faim bien que ce ne soit pas une lecture de plage, comme tu dis
RépondreSupprimerCe que tu dis de la lecture des blogs me paraît très juste, c'est leur authenticité qui en fait la valeur
le plus beau des journaux intimes que j'ai pu lire est celui d'Etty Hillesum, alors bien sur, comment avec la même source écrire une autre vie?...
RépondreSupprimerFin août... voilà qui promet des vacances studieuses, car c'est un bien gros pain que tu as sur ta planche! Je suis très heureuse de savoir que le processus est engagé, et qu'il progresse... à ton rythme!
RépondreSupprimerJe vais séjourner à Orval, quelques jours, en Août. Besoin de me ressourcer et de me recentrer sur l'essentiel et peut être trouver l'inspiration pour continuer à écrire de belles pages à partager...
RépondreSupprimer@Maryline, fin aout j'y retourne... peut-être en même temps que vous?
RépondreSupprimer@Pascale... as-tu proposé finalement un questionnaire de ce type à tes scrapeuses?
@anonyme...oui le journal de Etty Hillesum... riche et plus que ça!
@gazou...toi aussi donc tu aimes Charles Juliet?
@Peti Poucet... ben voilà! tu me comprends donc...;-))
Je serai à Orval du 1er au 3 août et j'ai vraiment hâte de faire connaissance avec ce lieu et peut être aussi avec une autre partie de moi même !
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