Ce matin, je me suis levée le cœur contrarié. Peiné.
Rien de grave... mais contrariée, mais peinée quand même..
Alors je suis partie marcher, la marche et la nature en général me remettent les idées à l'endroit.
Je marche donc. Vite. J'aime ce dynamisme de la marche qui me reconnecte avec l'enthousiasme de vivre.
Soudain...
Les nuages s'écartent et durant un bon moment, je me retrouve dans un face à face avec le soleil. Saisie et reconnaissante pour cette chaleur bienfaisante, je ralentis un peu.
Et je laisse sciemment le soleil me caresser le visage, et pénétrer tout mon corps
Instant magique...
Pendant quelques instants, je perds la notion du temps et je me sens immergée dans la vie.
LA VIE, que je ressens en ce moment comme un cadeau infini et gratuit
L'appel de la vie, plus fort que les soucis et les contrariétés, je l'ai ressenti intensément au point d'en perdre toute notion de temps
Ce moment de communion avec cette pulsion de vie, je ne sais combien de temps il a duré: j'étais là, bien présente dans mes pas, et en même temps partie loin du temps et de l'espace limité dans lequel je marchais (rue, parc)
Il m'arrive parfois de ces moments de grâce, quasi impossibles à décrire
Je ne les commande pas, ils m'arrivent. Ils me tombent dessus.
Ici je me souviens de m'être offerte à la caresse du soleil... et puis je me suis retrouvée pendant un temps comme dans le soleil de l'infini, aspirée par la vie.
Je fais alors l'expérience que d'être ainsi connectée à la VIE, me plonge dans un bonheur qui ne peut pas se mesurer
Qui concerne le corps autant que l'âme (pour simplifier)...
Qui sort des contenants "temps et espace"
Qui n'a rien à voir avec les raisons objectives que j'ai d'être heureuse.
Quand j'ai repris conscience (car il s'agit de ça..) je me suis retrouvée dans mon monde à moi, j'ai retrouvé mes petites et grandes raisons d'être contrariée et peinée.
Mais quelque chose avait changé.... tout cela m'est apparu si petit, si petit...
Et je suis revenue pour écrire ce billet qui n'a de sens que pour moi, sans doute...
Peinture Éric Massar
Merci, merci mille fois pour nous laisser entrevoir cet instant de fusion avec le tout, instant qui gommme, de son sourire irradiant, l'importance de nos tracas.
RépondreSupprimerOui, un tel instant change la fibre en nous.
Comme je te comprends Coum , la marche et la nature font le même effet sur moi . Je vis alors comme un retour à l'essentiel . bisous et bon dimanche . ( et bonne fête des mères , toi la maman de cinq enfants ! )
RépondreSupprimerC'est un peu l'extase des mystiques ou l'illumination (normal, parlant soleil) des bouddhistes que tu nous contes là.
RépondreSupprimerIl m'arrive parfois de ces moments de grâce, quasi impossibles à décrire
RépondreSupprimerJe ne les commande pas, ils m'arrivent. Ils me tombent dessus.
C'était en novembre 1967, j'avais seize ans, c'était au bord de la mer. Pour la première fois, j'entrai dans l'univers ... Il y a eu d'autres instants, mais selon mes souvenirs, cette première fois a duré très longtemps et je savais que c'était BEAU !
Ici la grisaille règne mais ton billet, Coumarine, réussit (presque) à réveiller cette sensation.
Cette fusion de l'être avec la vie, ces moments bénis que vous décrivez si bien, je les vis parfois en contemplant d'immenses cieux étoilés. Mon corps flotte, cesse d'exister, le ciel m'absorbe. Vie.
RépondreSupprimerHello Coumarinette !
RépondreSupprimerTon billet est plein de sens pour moi aussi et sûrement pour plein d'autres personnes qui te lisent. Ta promenade a pris la forme d'une profonde méditation, comme il arrive parfois en zazen : être posée là, habitée d'un sentiment de plénitude en respiration synchrone avec le cosmos. Et puis, le le sait bien, Toi : "si ton coeur est serré, si tu es triste ou contrariée, va voir la Nature, elle ne te decevra JAMAIS !". Je t'embrasse très fOOOrrRRT.
Oh oui, Coumarine, la marche nous remet d'aplomb ! Et comme toi, je rentre de promenade le coeur toujours plus léger.
RépondreSupprimerBonne fête à toi et à toutes les mamans qui t'entourent et puis un bisou particulier à celle qui doit avoir de la peine.
RépondreSupprimertout plein de bisous
Ce moyen que tu décris (à chacun de trouver le sien) fait retrouver une sorte d'ampleur, nous élargit. A l'intérieur de soi on change d'aune en quelque sorte. Elle s'agrandit et s'approfondit, alors le souci qui avait tout envahi demeure ce qu'il est, mais il perd de son "pouvoir de souci", en quelque sorte noyé dans le courant de vie qui nous traverse.
RépondreSupprimerEt puis comme tu dis : " se reconnecter à l'enthousiasme de vivre".
C'est un bien beau billet, très positif je trouve, qui nous rappelle à tous que dans les moments difficiles il y a bien souvent un instant qui nous permet de nous recentrer et de goûter un temps de bonheur...
RépondreSupprimerJ'ai eu la chance de me reconnecter à la vie ce week-end, dans un endroit que tu reconnaîtras sur mon blog. Que cela fait du bien !
RépondreSupprimerBelle soirée, Coumarine !
@à vous tous
RépondreSupprimermerci de vous manifester sur ce billet qui peut sembler un peu bizarre, "illuminé
C'est dans la marche que j'ai cherché un moyen de sortir de mes petits soucis qui me prenaient la tête
Mais ce qui m'est tombé dessus, m'est arrivé de surcroit, sans que je le cherche en aucune manière...ça vous tombe dessus...point!
Merci particulièrement à colo (bienvenue!)et à Nicole de raconter une expérience semblable...cette connexion inattendue à l'univers...
C'est un vécu qui se traduit difficilement en mots..;-))
Ohh oui, Coumarine, ton billet a du sens, c'est clair! Non, tu n'es pas folle, et cela fait un bien fou de voir écrit noir sur blanc ce que j'ai ressenti plus d'une fois. On se sent déconnectée, mais je pense que, au contraire,on est à ce moment-là connectée à l'univers, aux forces telluriques et solaires, et cela procure une grande paix intérieure. C'est comme si, d'un coup, la question du pourquoi être là ne se posait plus.
RépondreSupprimerUn moment de grâce.Merci de nous l'avoir fait partager.
Je comprends ce que tu as pu ressentir, Coumarine, cette communion avec le soleil, avec la nature, cette paix intérieure en toi.
RépondreSupprimerIl m'arrive, lors de balades, de ressentir une telle émotion, de déconnecter d'avec tout pendant un court instant, d'avoir envie de sourire, d'être bien... tout simplement.
Oui, je comprends tout à fait bien.
Merci pour ce partage.
J'aime beaucoup ce billet. Il me parle vraiment. En sophro, c'est ce type d'expérience qui me fait un bien fou, cette extension heureuse de ma conscience... Je crois que mes entrainements m'aident à bien vivre le quotidien, un peu comme pour toi la marche dans la nature. Je trouve très émouvant ce partage d'expérience; nous sommes tous différents et en réalité si proches au fond de notre cœur. Belle journée, Coumarine.
RépondreSupprimerJe trouve que tu poses admirablement des mots sur cet état de fusion qui peut paraitre un peu "illuminé" effectivement quand on ne l'a jamais connu....
RépondreSupprimerUne sensation de parfaite harmonie, de totale adéquation qui fait que l'on croit être la vie dans son absolu...
Un moment de perfection le temps d'une respiration, ça survient quelques fois, pas assez souvent.
RépondreSupprimerTon billet n'est ni bizarre, ni illuminé.
RépondreSupprimerIl est.
Il est le récit de cet instant d'harmonie avec la Vie que tu as vécu. Il est témoignage.
Ces moments sont là sont rares. Nous en vivons tous. A nous de savoir les reconnaître.
Merci pour le partage.
A TOUS
RépondreSupprimerVos commentaires me font du bien
Je ressens que vous m'avez comprise
Et cela est bon...
Finalement, comme le dit Incertaine, nous sommes tous à la fois très différents et si semblables...
Semblables dans notre quête de plus d'humanité.
Bonne journée à vous
Au contraire, ce sens existe et je pense qu'à un moment ou à un autre, chacun de nous l'a ressenti.
RépondreSupprimerPeut-être sans en avoir conscience, au très fond de soi, inexprimé !
J'ai ressenti quelque chose de similaire mais aussi tourné vers une sensation d'infini lorsque je me suis retrouvée en pleine nuit polaire claire comme le jour au milieu des nuages du cap nord, sensation de peur et d'émerveillement devant l'immensité ! J'en rêve encore !
J'ai un jour eu la même grâce sans l'avoir appelée en Oklahoma: un indien chocktaw m'a laissée entrer dans une de leurs huttes cérémoniales en branchages. Une cérémonie avait eu lieu la veille. Je pouvais entrer, mais pas de photos s'il vous plait.
RépondreSupprimerIl restait une odeur très nette de feu de bois. Un morceau de tissu fermait la porte. Dehors j'entendais parler mes amis (Indiens), ils m'attendaient sans hâte. Je voyais le soleil à travers les parois végétales. J'ai touché le poteau central, et j'ai senti, littéralement, quelque chose d'extrêmement bon descendre en moi, me couler dans le corps.
Je suis ressortie avec des larmes aux yeux. Ma main était si chaude qu'on en sentait la chaleur à 3 cm. Quelques heures plus tard, j'étais rouge jusqu'à l'avant-bras.
Et la nuit j'ai fait un rêve mystique dont je ne veux pas parler. J'ai trouvé ma place lors de ce voyage, je veux dire que les choses ont pris un sens.
Très beau texte Coumarine!!! Passe une bonne semaine.
RépondreSupprimerJe suis venue relire ton billet. Et je ne veux pas te décevoir, mais il n'a pas de sens que pour toi ! Souvent, je passe par là aussi. Et tu sais combien la marche et la nature ont un effet bénéfique sur ma petite personne !
RépondreSupprimerBelle soirée, Coumarine !
Merci pour ce billet. Je vais essayer de marcher moi aussi, vite et tous les jours.
RépondreSupprimerCet enivrement indescriptible qui vous saisit et vous emporte dans un halo de lumière généreuse... merci pour ce billet Coumarine.
RépondreSupprimerUn petit billet qui nous rappelle que la Vie est - aussi- une 'question d'inspiration'... pouvoir respirer, s'emplir de la vie, la grande, la vraie, celle qui passe en empruntant le vecteur soleil. Pouvoir cueillir ces instants hors de la mesure du Temps, au milieu de nulle part, au coeur même de rien ... si ce n'est de nous et du besoin profond en nous qui existe et jette une lumière nouvelle sur nos contrariétés. C'est bien utile de nous le rappeler. Merci Coum!
RépondreSupprimer@ Edmée et Saravati... merci toutes les deux de nous raconter un bout d'expérience un peu similaire ;-))
RépondreSupprimer@fc... oh! je suis contente de ton "retour" merci de te manifester
@Petit Belge, Marie-Madeleine, Delphine...merci pour vos mercis
@Naline...s'il n'a de sens que pour moi, ce n'est pas grave, au moins je l'ai écrit, ce billet pas si facile, parce qu'il décrit un moment difficile à capturer en mots
Toutes ces sensations sont perceptibles dans ce billet
RépondreSupprimerComme je comprends , comme je vis ces instants là , comme je saisis la chance ,nous les sensible , de mettre des mots sur ce vécu là
Oh comme je me retrouve bien dans ce billet
il laisse le froid du soir en pause
je me laisse réchauffer par ton soleil
Non, non, il a tout son sens au contraire ton post : parfois c'est la marche, parfois le soleil... mais je comprends bien, ça me parle ! @+
RépondreSupprimerTu ne prends pas de produits ?
RépondreSupprimerC'est bien, économique, et encourageant pour ceux qui ont la joie de vivre en panne :)
C'est vrai que se rappeler ces états fait un bien fou, de savoir que cela exista, et les semble un bon moyen pour les conserver.
Laisser le soleil nous réchauffer jusqu'à la moëlle des os... que du bonheur... un chemin sûr vers le bien-être.
RépondreSupprimerBonne journée... bizzz
@Jeanne, Magel, ppm, Turquoise...
RépondreSupprimerj'ai vu que vous étiez venus vous réchauffer ici au soleil un peu
Merci de votre passage
Bonne journée à vous...
Ce billet est beau, si chacun pouvait vivre ça!!!!!!Prendre conscience que l'on est bien avec peu de choses avec la nature.
RépondreSupprimerQuand je randonne et que je suis dans la nature, je me sens bien également, profiter d'instants comme celui-là, c'est merveilleux, la nature nous offre de jolis moments.
je voulais écrire "et les écrire semble un bon moyen pour les conserver"
RépondreSupprimerMerci de partager avec nous ce beau moment... mon mail n'a pas l'air de fonctionner je n'ai pas eu ta réponse pour le livre??? je t'embrasse
RépondreSupprimerVois-tu l'article sur "Les petites expériences" et les autres en liens dit tout à fait cela
RépondreSupprimerBonne pause numineuse!
Bien ! Sympa. Ca sent la vie. Faut être bien vivant pour recevoir la grâce. Vous êtes vivante.
RépondreSupprimerDe sens que pour toi ?
RépondreSupprimerOhhh, non !!!
J'ai quelques endroits magiques, qui me permettent aussi de faire la paix en moi....
D'accepter ce que je croyais innaceptable, de rebondir, de continuer...
ça ne fait pas oublier les peines, mais ça m'aide à "faire avec"
Ces endroits ???
La Pointe de Grave, où je dis tujours que le vent me vide la tête...
Les endroits où l'horizon lointain permet de perdre son regard...
Et les rives des lacs et rivières...
ça fait déjà beaucoup de possibilités ;-))
Allez... à bientôt