mardi 22 juin 2021

C'est parfois bien mieux l'envers

 Tant de décisions imbéciles, tant d'articles mensongers, tant de silences lâches...

Et avec ça, tant de jours sans soleil, et de nuits sans sommeil...Tant de mayonnaise sur  les "bonnes" frites belges et tant de soupes à la langue de bois...


et, OUF

soudain une étoile, toute petite, toute menue, toute maigrelette, une qui ne parvient pas à croire qu'elle est vraiment une étoile, même si on le lui dit, même si on le lui crie

C'est toujours comme ça!

Il faut tourner sa vie pour être capable de la déchiffrer: et même si on hésite, c'est un travail sérieux que l'on peut faire, en souriant envers, endroit...

Croyez-moi parfois c'est bien mieux à l'envers


Comme tout le monde l'aura deviné, c'est une peinture de.... au fond, de qui est-elle?

samedi 19 juin 2021

 Souvent, je me réveille triste…

De cette sorte de tristesse qui n’a pas de nom, qui flotte indécise dans ma tête et mon corps, comme un fantôme que je tente de retenir, mais qui m’échappe.
Souvent, je me réveille triste…
Comme si dans mon sommeil, je pleurais sans cesse 
un très vieux chagrin, qui n’a plus de raison d’être, un chagrin inconsistant dont je n’ai plus aucun souvenir, sur lequel je n’ai pas de prise. Je sais juste que la tristesse sommeille encore en moi, alors que j’émerge de mes rêves, appelée par le réveil, par la journée qui m’attend. D’ailleurs le matin, je me réveille parfois avec de vraies larmes au coin des yeux.

Le plus souvent, cette tristesse ne s’accroche pas, elle glisse et s’évapore comme une fumée grise que je ne désire pas retenir. Elle retourne dans son antre d’où elle resurgira sans doute le lendemain. Comme d’habitude. Ma joie de vivre, mon désir de vivre, forts et denses, déterminés et persévérants, chassent en général cette tristesse qui s’invite trop souvent aux creux de ma nuit…

Je ne sais pas pourquoi, je suis ainsi habitée de chagrin presque chaque matin…
Mais j’ai passé l’âge et le souhait d’en connaître les réponses. La vie est courte, peut buter demain sur une maladie, (c'est fait!) un accident, une souffrance. Le temps des interrogations graves et profondes est terminé… il n’y a plus place en moi que pour la détermination de vivre intensément le moment présent. Cadeau, oui, cadeau.. malgré tout!
C’est pour cela que le matin, je regarde vers le ciel, parce que là-haut la tristesse inopportune finit toujours par s’évanouir au rythme des nuages qui vont et  viennent…

Il faut du courage pour rester vivante dans ce monde qui meurt à petit feu, pitoyable bateau que les hommes sont en train de saboter de toutes parts. Je crois qu’il faut du courage pour ne pas sombrer dans les flots de la déprime, du découragement, de l’amertume, de la négativité partout et toujours.
J’essaie d’avoir ce courage. Hélas je n'y arrive pas toujours...

PS pour quitter le gris de ma vie, j'ai éclairci quelque peu mon blog. Je compte que cela va m'aider



mardi 8 juin 2021

Renaître de ses cendres

 

Encore un jour…

appliquée à toucher l’excès

je vertige de vivre.

 

Femme en qui la mémoire s’interroge

je recense les espaces de lumière

les commencements d’aurores

et je recouds consciemment

les déchirures extrêmes…

les cicatrices s’effilochent

et se diluent au fil du temps.

 

Encore un jour à moi

vite ma petite douce

ce sera peut-être le dernier

ne t’attarde pas à l’inutile

et s’il faut que pour renaître

ta plume s’applique à l’inédit

laisse-la franchir les parapets

laisse-la quitter le fil funambule

plonger à gauche dans les champs de lavande

et te rouler à droite dans les parfums du soleil.

 

Laisse-toi ma toute belle

te couler dans l’herbe vagabonde

laisse tes seins se gorger de caresses

laisse ton corps déserter le cruel

ne rentre pas dans les rangs des pantins :

la ronce ou l’insecte sournois

n’ont pas de prise sur les voyageurs

quand ils se lestent du  poids

de leurs bagages rouillés

 

Il est temps de risquer le vivant !