dimanche 18 février 2018

Le carré de lumière

C'est le lundi de Lakévio, que je remercie


"Il ne faut jamais éclaircir le mystère. De toute façon, un écrivain ne le pourrait pas. Et même s'il cherche à l'éclaircir de manière méticuleuse, il ne fait que le renforcer.
Patrick Modiano

écrire, à partir de la toile du jour, une histoire un peu, beaucoup, passionnément ...
ONIRIQUE ETRANGEMYSTÉRIEUSE...

- c'est par où le chemin, dis moi le chemin...
- ben tu vois pas? c'est par là! LA, je te dis... en haut du premier escalier!
- c'est par là qu'il faut aller? Mais c'est bouché!
- regarde bien...
- je vois juste que c'est éclairé, mais je te répète que c'est bouché! On ne peut pas passer par là!
- mais si, moi j'y passe régulièrement! je t'assure...
- dis moi comment il faut faire, je t'en prie
- ......
- s'il te plait, dis moi
- ........
- DIS-MOI
- il faut réciter un poème, mais pas n'importe lequel, le seul qui convienne, le sésame
- mais... mais... quel poème, j'ai jamais entendu ça...
- et bien tu chercheras et tu le trouveras... tu le réciteras avec beaucoup d'attention et le coin de la vérité s'ouvrira, tu verras, voilà, salut!
- ne pars pas, s'il te plait, dis-moi quel poème et qui en est l'auteur...
- cherche, cherche bien, tu finiras par trouver

- "au temps suspends ton vol.... et vous heures propices, suspendez votre courbe.....
ça marche pas... ça s'ouvre pas!!!
- tu t'es trompé, t'es vraiment un demi connard! Allez, redis lentement les mots et corrige, c'est le seul moyen d'entrer

Comme mon texte finit bien, il a répété les mots, lentement, cette fois sans se tromper, et le carré de lumière s'est ouvert, mais je ne vous dirai pas ce qu'il cachait...


vendredi 16 février 2018

Les gens qui doutent




Oui, j'aime les gens qui doutent, j'en suis une moi-même
se remettre en question, douter sur la pertinence de ses choix
hésiter, revenir en arrière, recommencer avec courage
Je suis "moitié dans mes godasses
et moitié à côté"
et je vous prie de croire (mais vous le savez sans doute pour beaucoup) que la marche est alors inconfortable!

J'aime les gens qui tremblent 
Que parfois ils nous semblent 
Capables de juger 
J'aime les gens qui passent 
Moitié dans leurs godasses 
Et moitié à côté 

J'aime leur petite chanson 
Même s'ils passent pour des cons 

J'aime ceux qui paniquent 
Ceux qui sont pas logiques 
Enfin, pas "comme il faut" 

Ceux qui, avec leurs chaînes 
Pour pas que ça nous gêne 
Font un bruit de grelot 

Ceux qui n'auront pas honte 
De n'être au bout du compte 
Que des ratés du cœur 
Pour n'avoir pas su dire : 
"Délivrez-nous du pire 
Et gardez le meilleur" 

J'aime leur petite chanson 
Même s'ils passent pour des cons 

J'aime les gens qui n'osent 
S'approprier les choses 
Encore moins les gens 
Ceux qui veulent bien n'être 
Qu'une simple fenêtre 
Pour les yeux des enfants 

Paroles et chanson de Anne Sylvestre

mercredi 14 février 2018

c'est aussi l'amour ça, on va dire

se  coucher, rêver, penser
se troubler, rêver,
languir, se languir, laisser monter
caresser, caresser, caresser encore
caresser vite, caresser lentement
sentir monter
contrôler
caresser doucement, vite de plus en plus vite
exploser, jouir
soupirer
soupirer
soupirer

Françoise Collandre

en fait, je me suis trompée
je devais publier ça sur mon blog des cents mots
j'ai hésité un moment quand je m'en suis rendu compte
j'ai supprimé le post
puis je l'ai remis... et tant pis, pour vous!!!

lundi 12 février 2018

Les lundi de Lakevio, texte libre

Jeff Rowland

Non! Je ne sais pas, vraiment pas...
Laissez-moi, il pleut, c'est un signe
Le signe que... le signe dont...
Un instant, je réfléchis...
Il y a tous ces gens là, que font-ils, où vont-ils?
Je ne sais pas où je vais moi, j'ai oublié, j'ai mal au crâne
Ce matin, je me suis pas rendu compte qu'il pleuvait si fort!
Je suis partie, vite, le plus vite possible
Je sais juste que je dois prendre un train
Le train pour là-bas, là-bas où je veux aller
Le train du non retour, j'ai pris mon ticket
Il est là, bien au chaud dans ma poche
La pluie sur mon visage..... dans le train je serai bien!
J'ôterai mon manteau, je soupirerai longuement
Là-bas c'est loin, il me faudra du courage...

Je vous en prie, laissez-moi, ne m'accrochez pas
Je vais rater le train pour là-bas
Non je ne veux pas! Surtout pas, lâchez-moi!
Vous me faites mal, s'il vous plait, lâchez-moi!

Elle fut emmenée dans l'ambulance
Et dans l'ambulance, ses cheveux dégoulinaient
C'est normal, il pleuvait fort, très fort...