jeudi 17 août 2017

tête levée vers le ciel


J’aimerais apprivoiser le bonheur comme un fruit juteux que l’on croque  au plus chaud de l’été.

J’aimerais au delà des doutes interminables, au delà des questionnements souvent stériles, reprendre jour après jour le chemin de ma vie, comme un parcours initiatique qui me serait éminemment personnel, ou comme un mystérieux et passionnant mystère à élucider.
Non pas une fois pour toutes, me laissant figée comme une statue dans un parc immobile, ou assise au bord de la route à regarder le voyage des autres.
Un mystère, surtout s’il est passionnant, ne s’élucide jamais.

J’aimerais au sortir de mes hivers cycliques et trop souvent récurrents je l’avoue, repartir vers le ciel comme l’amandier au printemps…l’amandier robuste dans ses branches rassurantes, élancé dans l’éclatement  blanc de ses pétales. Floraison absolue et déraisonnable…quel bonheur !

J’aimerais ne jamais oublier de marcher tête levée vers le ciel, parce que c’est souvent là que « cela » se passe, les histoires de bleu du ciel, d’arbres en fleurs, d’oiseaux qui volent en vagabonds, la liberté des nuages, même orageux, et puis la danse immobile des étoiles. Même les poussières dans les rayons du soleil ressemblent à des petites perles de lumière.

J’aimerais traverser courageuse et lucide, l’éphémère des moments heureux, accepter que à peine l’été commence-t-il, les jours raccourcissent déjà. Faire œuvre de mémoire sacrée, pour que le chant puisse renaître au plus fort des tempêtes. Il faut bien émonder arbres et buissons pour que la floraison suivante puisse surgir de la douleur. Je veux y croire…J’y crois…

J’aimerais ne jamais, jamais m’embourber dans les convulsions mesquines et rageuses, ne jamais me perdre dans les ciels glacés de mes susceptibilités, ne jamais me coincer dans les  boîtes à sardines des ilfô et des ondoi assénés comme impératifs obligatoires. J’en appelle à la saine révolte !

J’aimerais, quand les questions surgissent nombreuses, violentes et douloureuses, ne pas croire que le malheur est vivant. C’est juste un passage…je veux y croire…


Je pense soudain à une femme debout.
Peut-être que c’est moi
Suis-je en train de naître, ou de mourir ?

Les deux sans doute…les deux

mercredi 9 août 2017

petites nouvelles

Je suis rentrée de quelques jours bien agréables chez mon frère et ma belle sœur
C'est curieux, avec le temps qui passe, nous nous entendons de mieux en mieux
(il avait été très contrarié suite à la publication de mon livre "L'Enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers" en 2008. Ce que j'y disais sur mes parents ne lui avait pas plu! Il ne parvenait pas à comprendre que MA réalité, n'était pas forcément la sienne, que nous avions pu vivre des réalités différentes...

On s'est rapprochés suite à nos problèmes de santé respectifs. Nous avons soigneusement laissé de côté le "problème" qu'a suscité mon livre  et ce fut très bien comme ça! Ni l'un ni l'autre n'a voulu prouver absolument qu'il/elle avait raison dans sa façon d’appréhender les choses.
J'ai pu voir qu'il tient à sa petite soeur... et ça m'a fait du bien

La "brûlure" de la prise de greffe n'est toujours pas guérie: je suis, par moments, vraiment découragée. Bien sûr c'est la corticothérapie qui ralentit la cicatrisation. Mais après plus de deux mois et demi, ça commence à bien faire!

Bref je patiente, je patiente encore, je patiente toujours...combien de temps encore?

J'aurais voulu vous raconter des choses plus poétiques, plus intéressantes. Mais avoir sans cesse mal,  brise tous mes élans d'écriture, dommage!