lundi 26 mars 2018

migrants immobiles


Nous sommes des migrants immobiles
Nous n'avons pas déménagé depuis 40 ans  agrandissant notre maison au fil du nombre de nos enfants
Mais autour de nous, tout a changé, absolument tout!
D'abord la rue en elle même: il y a eu des travaux une fois, deux fois, trois fois ouf! de nouvelles constructions, et autant de réfections de la rue.
Elle est devenue à sens unique: nous avons donc un "tour de bloc" à faire pour aller vers le haut, là où se trouve le seul transport  en commun dont nous bénéficions (un bus seulement)
Ce qui a changé aussi ce sont les gens: toutes les maison ont de nouveaux "maîtres", proprio ou locataires
Nous ne les connaissons pas tous, mais au fil des étés, nous finissons souvent par faire leur connaissance. L'été on vit dehors, on jardine, on parle par dessus la haie, on prend l'apéro ensemble
J'ai du mal à me rappeler nos précédents voisins, leurs noms, leur physique etc
Tout cela est derrière moi, tant de choses se sont passées depuis!
De temps en temps nos enfants nous rappellent l'une ou l'autre anecdote, ils ont la mémoire plus facile que nous: alors nous nous exclamons et on se dit ahhh ouiiiiiii je me souviens!
Parfois on est ému en pensant à tel incident pénible, mort, maladie, accident.
Parfois simplement on rit en pensant aux blagues que nos enfants ont faites, et que l'un ou l'autre rapelle
Les temps qui sont passés, semblent toujours des bons temps... ;-)





32 commentaires:

  1. J'aime bien le concept de migrants immobiles… c'est assez parlant…
    je vis quelque chose de comparable. J'ai acheté la maison où j'habite « sur plan », il va y avoir bientôt un demi-siècle. Actuellement je suis le dernier survivant des acquéreurs sur plan…
    qui plus est nous étions au milieu des champs… maintenant tout est construit aux alentours . Finalement nous avons été des voyageurs immobiles…
    je trouve que c'est bien vu ce billet !

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    1. c'est vrai! nous aussi nous vivions au milieu des champs! Les gens de la ville parlaient de cette commune où nous habitons,comme la campagne, où ils venaient se reposer, se promener le WE. Cela leur semblait loin!!
      C'est amusant...

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  2. J'aime beaucoup ce terme de migrants immobiles...
    Pour ma part, c'est plutôt limite la roulotte sur le dos... j'aspire à de la stabilité mais j'ai si souvent déménagé que je suis devenue une pro !!
    La vie parfois ne nous laisse pas souffler... et pourtant j'en rêve, de devenir migrante immobile, un jour...
    Bonne journée à toi,
    Pascale.

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    1. ah! Pascale, tu es plutôt une migrante mobile, qui aspire au calme, à la stabilité!
      Je n'aimerais pas déménager sans cesse, bien sûr, parfois on ne choisit pas, mais c'est pas du tout mon truc!

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  3. 20 ans que j’habite la même rue, j’ai connu des propriétaires comme nous qui hélas ont disparu ! D’autres, plus jeunes, se sont installés avec qui le contact est agréable. Malgré tout je pense toujours aux anciens propriétaires avec de la nostalgie et de la peine, je ne peux les oublier.

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    1. voilà! tu es en pleine nostalgie du passé, on dirait...
      C'est sûr qu'être restée 20 ans dans le mème endroit, ça crée des liens...

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  4. « Elle est devenue à sens unique: nous avons donc un "tour de bloc" à faire pour aller vers le haut, là où se trouve le seul transport en commun dont nous bénéficions (un bus seulement) »

    Tu veux dire que chez toi il y a des sens-uniques pour piétons aussi ? ;-)
    Sacrés Belges...

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    1. Gros éclats de rire en lisant ton commentaire!
      Voyons! tu connais pas l'humour des Belges???
      Que veux-tu? on doit tout faire bien comme il faut, et respecter les sens interdits ;-)

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  5. Quarante ans au même endroit ?!!! Ouf ! j'en serais absolument incapable... j'ai la bougeotte comme mes parents. Une chose est certaine plus jamais une grande ville. Plutôt le fond des bois, les p'tits oiseaux et pourquoi pas les ours ? Juste qu'il faut pas les déranger !... surtout les mères au printemps. Tu as raison Coumarine, immobiles ou mobiles, nous sommes tous des migrants, de passage sur cette incroyable planète d'une beauté immense et impensable ! kéa

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    1. voilà kéa, nous sommes tous de passage!
      (mais moi je suis attachée à mes habitudes et contente de ne pas devoir sans cesse déménager)

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  6. Avec des facilités ... cela ne me déplairait pas de bouger .
    J'aime bien ton titre aussi.
    Et ce que tu dis est tout à fait vrai.
    Ici aussi cela a beaucoup changé ...
    Beaucoup des premiers proprios de l'immeuble sont décédés .
    Les jeunes couples écologiste aussi .
    J'en connais mieux d'autres , sympas.
    Mais le quartier...
    Des blocs de bureaux ont poussé derrière les arbres qui ont disparu. Il reste deux rangées. .

    Et puis ... Je n'aurais jamais imaginé que mon fils irait vivre dans un quartier comme le sien. Dont il profite peu finalement ... passant pas mal de temps dans les bus Tec et les trains...

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    1. que veux-tu dire par "avec des facilités"
      on dirait que tout le monde décède dans ton quartier hihihi!

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  7. Sport, les jeunes couples 'écologistes' ont déménagé .
    Ils ne sont pas morts bien sûr.

    Pivoine.

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  8. Je te bats ma chère Coum ! cela fait 43 ans que je vis dans la même maison ! Il n'y a pas beaucoup de monde dans ma rue car c'est la sortie du village, je suis la 2ème plus âgée... que de la jeunesse autour de moi, j'adore ! et ça me rassure énormément, quelques maisons étaient restées vides un certain temps et je n'aimais pas cet isolement. Maintenant ça vis, ça bouge, ça fait de la musique et on s'entend à merveille ;-)

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    1. ah chère Praline, tu habites au bout du bout!!
      atmosphère "jeune te convient on dirait. Mais ça fait du bruit aussi ;-)

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  9. La même chose pour moi. Les voisins sont partis, d'autres sont arrivés.....Ainsi va la vie. Mais le quartier est resté le même, très calme.

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    1. je suppose que c'est un choix de calme de venir habiter dans ton quartier!
      Bonne soirée Daniel!

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  10. J'ai déménagé si souvent que j'ai peu de souvenirs de voisins.

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    1. quand on vous lit, on connait vos pérégrinations à tous les deux!

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  11. oui comme si on retenait uniquement le"bon côté" de la vie -avant, c'est heureux finalement

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  12. Et bien moi, à 39 ans, cela fait exactement...39 ans que j'habite dans la même rue : d'abord chez mes parents, puis 500 mètres plus loin chez moi dans la maison de mes arrières-grands-parents que j'ai fait restaurer. La rue n'a pas vraiment changé : 3/4 des maisons ont été construites en même temps que celle de mes parents, donc c'est beaucoup de retraités du troisième âge. Nous sommes à la campagne mais c'est plutôt village-dortoir, sauf l'été où c'est vrai qu'on papote plus entre voisins.

    Bon week-end de Pâques Coumarine.

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    1. bonjour petit Belge, ça fait plaisir de te voir ici.
      village-dortoir, oui, il y en a an périphérie des grandes villes, les gens qui sortent de la ville pour pouvoir respirer un peu le soleil, la nature
      Bon WE de Pâques à toi aussi

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  13. Ma rue fait un U. Je vis en haut de la branche droite du U. Je ne descends jamais dans le U en voiture. A pieds oui pour rejoindre les petits chemins qui amènent dans la nature.
    Il y a eu quelque changements de voisins. Très peu. On se plait bien dans mon quartier. En bas du U il y a un chemin, un ruisseau, des prés, un bois... Ca construit un peu partout dans la commune sauf en bas de mon U..

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    1. quelle chance Suzame que dans ton U et autour ça se construit pas
      Tu aimes tant être un peu dans la nature et là où tu habites, tu sembles être comblée!
      Bon WE de Pâques, ma chère Suzame

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  14. Jolie expression, qui parle bien!
    Je suis une nomade contrariée; je déménage facilement, moins souvent que je ne voudrais. Je ne me sens appartenir à aucun lieu. Et je me sens bien quasiment partout. Bref, j'attends le prochain déménagement ;-)

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    1. Curieux comme on est différents! je n'aime pas changer de lieu, sauf si c'est provisoire (en vacances par ex)
      Mais je suis super contente, comme rassurée de rentrer chez moi...

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  15. C'est une jolie image que celle-ci. Très parlante. Comme quoi on peut voyager sans bouger de chez soi.
    Migrant immobile ? N'est-ce pas un peu ce que nous faisons quand nous voyageons dans notre intériorité ?
    Bises célestes
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. oui Célestine, nous sommes des migrants immobiles quand nous voyageons à l'intérieur de nous: nous pouvons alors faire alors des découvertes importantes...
      Bises à toi aussi ;-)

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  16. J’aime beaucoup cette image de « migrant immobile » qui, en elle-même, raconte toute une histoire.

    Personnellement, j’ai plutôt vécu le contraire : plusieurs déménagements en fonction des circonstances de la vie.

    Bon week-end pascal.

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  17. D’une façon générale, les choses ne se passent jamais comme on l’espère, pas toujours comme on le croit, et rarement comme on en a le souvenir (Trois verres de vodka,Dominique Schneidre, JC Lattès Lattès).

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