mardi 30 décembre 2014

Essaie encore


Je ne me sens pas trop capable de venir écrire ici en ces jours où les familles et les amis se réunissent dans le rire et la bonne chère, et parfois dans l'éclatement des non-dits
Incapable d'entrer dans la ronde des souhaits bisoutés échangés d'un blog à l'autre
J'attends que "ça" se passe
Les f^tes et leurs flonflons, les repas pantagruéliques,  les souhaits convenus et les bisous de bonne année... désolée, la vieille ronchon que je suis ne peut plus entrer dans cette danse artificielle...

Alors même que les avions continuent à se scratcher
les extrémistes à couper les têtes de ceux qui ont l'audace de ne pas prier Dieu comme eux
les SDF à mourir de froid sur les bancs qu'on leur refuse
les politiques à chercher comment leur parti clouera méchamment le bec à l’opposition!

L'art sauvera le monde dit-on
Mais qui le pense quand les budgets de la culture s'effritent au rythme de la crise qui n'en finit pas de criser?
Les librairies s'écroulent les unes après les autres
D'ailleurs lit-on encore? les jeunes par exemple à qui on n'aurait plus l'idée d'offrir des livres, menfin voyons, à l'ère des Ipad et autres smartphones...

Dans le secret des demeures bien protégées du froid, il y a pourtant bien des pannes de chaleur intérieure: des couples qui s'éloignent ou se déchirent dans leurs désaccords, des jeunes qui se réfugient dans leur chambre ou qui s'évadent dans la rue et dans la drogue auprès des "copains"

Bonne année les gens.... oui mais tous ceux qui ont mal d'une manière ou d'une autre? dans leur corps ou leur coeur, qui viennent de perdre quelqu'un qu'ils aimaient?
Bonne santé les gens... oui mais tous ceux qui ont à affronter pour des mois, sinon de années, un truc plus ou moins lourd auquel ils ne s'attendaient pas?

Pas facile de trouver le juste ton: ton qui semblera trop sombre pour ceux qui tiennent à faire la fête et désirent oublier pendant un moment leurs soucis et trop sucré pour tous ceux qui cachent derrière un sourire de convenance leur chagrin, leur détresse

Je ne sais pas trop comment vous dire Bonne Année!

Je vous laisse avec ces mots du poète Guillevic, qui a l'art d'aller à l’essentiel

"Tu n'as pas réussi
A faire de tous les instants de ta vie
Un miracle

Essaie encore"







samedi 13 décembre 2014

Accueillir l'indicible

Les mots se murmurent dans le silence
on dirait qu'ils sont craintifs, un peu hésitants
ils sont  tombés de la corde qui relie les étoiles
ont perdu  leur éclat en tombant sur le sol
les mots se répètent en chanson monotones
peut-être bien qu'ils se recueillent

Sont-ils donc devant l'impalpable, l'indicible, l'infini
pour se dérouler avec tant de lenteur, tant de respect peut-être?

Parfois un chant de mots se déclenche, il explose
on dirait qu'il éclate en cris de colère, en cris de souffrance.
Puis d'un seul coup, il se tait, épuisé...

Et donc le silence. Et à nouveau deux ou trois notes timides
osent recommencer l'aventure:
cris et murmures, à l'image de la vie...

Les mots, qu'ont-ils pressenti d'essentiel?
ont-ils pu aller jusqu'à la porte de leur âme?
ont-ils réussi à l'apaiser un peu?

Mais faut-il absolument un seuil à dépasser
pour atteindre cet infini auquel
le coeur aspire?
Ou faut-il simplement accepter de descendre
au plus profond de soi
pour y trouver à la fois le trésor que l'on est
et le Dieu qui l'habite?





samedi 6 décembre 2014

sur les vitres embuées


Maman cuisinait dans une cuisine surchauffée, oubliait de longs moments des casseroles d'eau sur le gaz, dans lesquelles bouillonnaient poissons, légumes divers ou macaronis qui n'en finissaient pas de glouglouter dans une eau qui devenait un peu glauque
Les odeurs s'infiltraient dans cette cuisine et immanquablement la buée à son tour venait se coller aux vitres. Le dehors était devenu invisible, j'avais beau scruter encore et encore, les vitres étaient de plus en plus opaques...et dedans je suffoquais.

J'avais quatre ans je crois...
Un jour de cuisine à grande eau bouillonnante, m'approchant de la vitre j'y ai posé le doigt. Le doigt s'est mis à tracer religieusement la première lettre de mon prénom...Oh! merveille! la lettre s'imprimait docile sur la vitre tout embuée. A côté, j'ai tracé plus grande encore, la deuxième lettre puis la troisième, un peu hésitante mais correcte...puis le prénom tout entier, puis quelques fleurettes, puis une maison dont la cheminée fumait joyeusement, puis un grand bonhomme soleil, puis...

Soudain un cri: Coumarine! que fais-tu là? Mon doigt se fige...
Mais malheureuse! j'ai fait les vitres hier matin, elles sont toutes sales maintenant...Mon doigt rentre penaud dans la poche de mon petit tablier, et je regarde la vitre, perplexe...
Pourquoi elle disait que c'était sale Maman?
Moi je ne les voyais pas sales, au contraire, mais embellies des fleurs et du soleil, et puis j'y avais tracé des lettres...mon premier mot, ma première écriture...

lundi 1 décembre 2014

Elle aimait les contacts humains...

"J'aime les contacts humains. l'intensité de mon attention réussit à tirer d'eux ce qu'ils ont de plus profond et de meilleur."Etty Hillesum

J'aime aussi les contacts. J'aime interroger, poser des questions, puis écouter les réponses.
Parfois rire  des réponses qui me sont données. Je ne m'ennuie jamais quand j'écoute les gens. C'est passionnant les gens... Et pas seulement ceux que j'aime oou que je connais bien...

J'aime recevoir en cadeau des confidences  auxquelles je ne m'attendais pas. De ce genre de confidences qu'on me fait parce qu'il semble que je suis dans une écoute attentive et bienveillante. Pas juger, juste écouter, juste être là, en silence surtout quand la confidence se fait plus douloureuse, plus grave ou plus profonde. Ou parfois étrange. Ce sont  des "cadeaux" qu'il me faut garder précieusement dans le fond de mon coeur...

Et il y a, heureusement,  beaucoup de place dans mon coeur...



Peinture Benoit Colsenet

samedi 22 novembre 2014

une séance d'hypnose

Je suis arrivée là dans une grande incertitude: pourquoi aller si loin chercher une aide pour mieux appréhender le concret de ma vie qui me fuit dans le stress et la peur depuis tous ces mois.
J'attendais beaucoup de cette rencontre. La personne que j'allais rencontrer m'avait été recommandée par l'ophtalmo qui me suit avec régularité. Elle sait combien je n'arrive pas (ou plutôt mon cerveau) à m'habituer à la vision monoculaire. 
Il parait qu'elle fait des miracles pour les gens comme moi qui sont plongés dans le stress et l'appréhension permanente.

Arrivée dans son petit bureau, elle m'interroge sur la raison de ma venue,  on prend un peu de temps pour expliquer mon problème. Puis direction fauteuil de relaxation, elle me met sur moi une couverture chaude et douce. Je suis bien, je me sens en confiance, je peux me laisser aller...

Et elle commence à parler, et ses paroles s'égrainent lentement sur un doux fond musical, qui petit à petit m’entraîne jusqu'au fond de moi, 

Peu importe que je ne suive pas scrupuleusement les mots qu'elle prononce. Je peux partir, me laisser aller, dériver,  descendre là où je touche le plus profond, où je suis en contact avec le plus fort de ma force intérieure... Je suis profondément en paix avec moi-même

-----------------------

Il m'arrive de plonger de moi-même dans cet état d'hypnose quand j'éprouve le besoin de prendre quelques minutes de relaxation complète, ou que je désire retoucher la Paix en moi: simplement rester au calme, dans le silence pour contacter ce que je ne peux pas nommer autrement que la Présence, un endroit intérieur fort, mon incoscient qui ne me veut que du bien...
Mais je ne reste jamais longtemps dans cet état: car trop vite, je bouge, je me gratte, je me frotte les yeux ou la figure. je ne me donne pas le temps (peut-être le droit?) de franchir les portes et de descendre petit à petit jusqu'au plus profond de moi-même, de rester un moment dans cet état de profonde sérénité, là où je peux écouter, percevoir la voix la plus profonde en moi, celle qui SAIT.

J'ai eu besoin de cette aide attentive, pour commencer à y accéder
J'ai du chemin à faire; Mais le chemin que j'ai accompli hier était tellement fort, m'a donné une telle sérénité intérieure que je suis d'accord d'investir du temps pour la recontacter encore.





mercredi 19 novembre 2014

écrire au présent

J'ai l'impression que je transporte 25 kilos sur mon dos
plus peut-être
C'est lourd 25 kilos quand on est une faible femme... qui voit juste pas comme il faut...
mouais...

comment se fait-il que j'ai à ce point perdu les mots qui en moi, surgissaient autrefois sans même les appeler? Ils étaient là, je n'avais qu'à les cueillir!
que faire pour que "cela" revienne?
parce que je sais bien que écrire fait partie de ma vie, C'EST ma vie, et que si j'arrête ça, je suis foutue!

Le matin, pleine de bonnes intentions, je m'installe derrière mon écran, dans l'intention d'écrire
écrire quoi? je ne sais pas encore, ce qui viendra... comme j'ai toujours fait.
Mais c'était autrefois...
Maintenant,  tranquillement, insensiblement, ma souris se met à voyager de site en site et le temps que je pouvais consacrer à l'écriture ici, s'est écoulé.
Irrémédiablement!
Ce n'est rien me dis-je, ce sera pour demain. Après tout j'ai bien des choses à dire encore. Demain je m'y mettrai dès potron minet et même encore plus tôt si c'est possible, car plus je tarde, plus je perds mes moyens...
D’abord écrire, dire, raconter à la rigueur n'importe quoi, il en sortira toujours quelque chose
Si si je le sais: autrefois je faisais ça... écrire n'importe quoi, et ça devenait des billets intéressants pour lesquels on me remerciait!

Incroyable, et pourtant vrai

J'ai écrit il y a quelques jours une lettre à mon père, je pourrais écrire une lettre à ma mère... 
mais je sais que je ne le ferai pas, voilà c'est comme ça, je ne le ferai pas
Pourquoi? ben... pour ça...
ce n'est pas possible
et puis tout cela est derrière moi à présent: place au présent qu'il me faut affronter

Je pourrais écrire comme certain (je ne vise personne suivez mon regard...) sur mes amours de jeunesse. Sujet super intéressant... sauf que non, je ne pense pas le faire, ou alors pas maintenant: j'attends le miracle: celui de recouvrer une vue claire et complète. Cela arrivera dans très très longtemps...quand je serai morte et enterrée... pas très intéressant donc!

Un seul mot donc: maintenant, maintenant, maintenant, c'est maintenant qu'il me faut vivre!





à l'image du chaos qui circule en moi, cette peinture de Bram Vanvelde, grand ami Charles Juliet...
chaos oui, mais peinture merveilleuse dans laquelle couleurs et formes s'entrelacent

samedi 8 novembre 2014

Le commencement des mondes...


Je suis tombée par hasard sur la vidéo d'un bébé qui se forme dans le ventre de sa mère
Dieu sait si je connais ça, mille fois j'ai regardé ce genre de vidéo

Mais là quelque chose me retient et je reste subjuguée à regarder la vidéo jusqu'au bout
Car je SUIS tout à coup cet être en devenir qui flotte dans un univers aquatique, en toute sérénité. Sa figure est marquée pas la béatitude, il semble infiniment heureux
Bien sûr, au fil de sa croissance, il a de moins en moins de place, il se retourne même, comme la nature le lui demande dans l'approche de sa nécessaire évasion
Mais il suce son pouce, il se love dans son cocon bienfaisant. On dirait qu'il jouit doucement.

Oui je le reconnais, de voir ces images m'a émue, et surtout interpellée: j'ai donc été, moi aussi ce petit être dont au fil de minutes fabuleuses, j'ai vu grandir les petits doigts, s'étirer jambes et bras, s'ouvrir les yeux qui se sont agrandis prêts à contempler le monde... 
J'ai vécu cette période fascinante, et... je ne m'en souviens pas... C'est dingue! Neuf mois décisifs, qui ont bâti ma vie dont on revient chacun sans aucun souvenir

Et moi qui n'ai pas eu une mère très tendre, ni très présente, enfermée dans sa mauvaise humeur permanente, j'ai soudain éprouvé une grande reconnaissance pour elle: si j'en crois les images de cette vidéo, j'étais "bien" au creux de son ventre, j'étais dans la tendresse infinie, dans cette sérénité de la vie que j'ai reçue en cadeau, sans l'avoir aucunement méritée. Elle m'a portée au coeur des difficultés du monde, de son monde, avec courage, et moi là dedans, je n'avais comme unique tâche: celle de grandir dans une douce quiétude!

J'ai pensé aussi à mes bébés à moi, qui ont de cette manière grandi dans mon ventre, en toute sérénité, en toute confiance...Tour à tour ils ont  nagé dans l'eau tiède et bienfaisante de mon ventre, commençant chacun leur propre destinée. Je me souviens des coups de pieds que me donnait tel de mes enfants, des douces caresses de tel autre. Déjà là, ils sculptaient leur personnalité, chacun résolument unique!

Eux-mêmes à leur tour ont façonné de nouveaux êtres qui à leur tour feront de même!
Le circuit sans fin de cette vie étonnante...

lundi 3 novembre 2014

Lettre à mon père

mon cher Papa,

voilà presque vingt ans que tu nous as quittés. En quelques heures tu étais parti!

Tu as laissé maman seule pour affronter les dernières années de sa vie. Elle était persuadée qu'elle ne te survivrait pas: elle a vécu presque dix ans encore...
Quand je venais ainsi chez vous, semaine après semaine pour vous aider à gérer le quotidien, veiller à ce que vous ayez tout ce qu'il vous fallait, et papoter un peu de la pluie et du beau temps, je ne pensais pas vraiment qu'un jour je te perdrais, qu'un jour je vous perdrais tous les deux!
Cela me convenait en somme, j’étais encore toujours la fille de quelqu'un, votre fille. Je n'étais pas si vieille que ça puisque il y avait du monde au dessus de moi. J'étais toujours l'enfant, vous étiez les parents...
Quand tu es parti sans trop prévenir, j'ai assumé vaillamment mon rôle de fille-qui-a-encore-sa-mère, mais très vite j'ai dû la prendre en charge, veiller sur elle, la consoler de son chagrin de te perdre.
Je n'avais pas le temps ni le droit au chagrin, d'ailleurs en avais-je? De toutes façons je ne l'ai verbalisé nulle part, pas le temps, avec mes cinq enfants et ma mère devenue comme une enfant à son tour!

Je me souviens juste qu'un de mes enfants  m'a dit simplement en revenant des funérailles: maman, te voilà orpheline. J'ai  accusé le coup sans réagir: oui je suis orpheline, et alors? Qu'est-ce que cela va changer pour moi?

Cher Papa, j'ai veillé sur ta femme, comme tu me m'as demandé. Cela n'a pas été tous les jours facile. Elle a toujours été une personne difficile à vivre. Elle parlait de son chagrin, évoquait des souvenirs dans lesquels je n'avais aucune place. Elle ne s'inquiétait pas vraiment de moi, ni de savoir comment "allait" mon chagrin!

En ces jours particuliers  où l'on pense aux morts, je pense à toi cher papa
Je regrette qu'on n'ait pas pris le temps ni la peine de construire une relation tissée de confiance et d'ouverture. Tu avais certainement des choses à me dire, des souvenirs à me partager. J'aurais voulu apprendre de toi un peu de la vie, comment tu la voyais. Tu étais un homme peu bavard, mais moi, je t'interrogeais peu aussi. Je croyais que je devais rester discrète, ne pas t'embêter avec "tout ça". Quelle erreur!

Aujourd'hui,  je me tiens à mon tour au seuil de la vieillesse, aurais-tu pu croire cela?
Me reconnaîtrais-tu avec mes cheveux gris, mes rides?
Comment aurais-tu réagi à mon problème de santé? 
Aurais-tu lu mes livres, publiés bien après ta mort, aurais-tu été fière de moi, ta fille?

Ce soir j'aurais envie que tu me serres dans tes bras de papa

Ta fille, Coumarine

vendredi 31 octobre 2014

17 ans... l'âge de vivre!

Il a eu 17 ans hier, c'est l’aîné de mes petits fils.
Il est arrivé avec un bon mois d'avance, après une journée de shopping intense effectué par sa maman: elle voulait absolument pour les derniers jours de sa grossesse, acheter un pantalon plus seyant!
Elle l'a porté l'espace de deux heures, avant que dans la soirée, tout ne se déclenche: le petit homme avait décidé que le temps du cocooning était terminé
Le jour de la naissance (qui eut lieu par césarienne, parce que monsieur avait les deux bras levés et pliés qui allaient bloquer la sortie par la voie normale) notre fille nous a téléphoné en nous saluant d'un joyeux (mais faible encore) : Bonjour Mamie, bonjour Papy, je m'appelle Thomas
Nous savions dès lors qu'une nouvelle tranche de vie allait commencer pour nous: nous devenions grands parents!

Ce jeune homme est grand, beau, intelligent et responsable, et...on peut lui faire confiance!
chaque mot est important
Grand oui... il nous dépasse tous, même son père, pourtant grand aussi.
Beau...de la beauté particulière des grands ado dont le visage est ouvert, souriant et attentif.
Intelligent... il réussit brillamment ses études, l'année prochaine sera celle de l'entrée à l'université.
Responsable... le lendemain de sa petite fête d'anniversaire où il a rassemblé chez lui une dizaine de ses potes, le lendemain donc, aux dires de sa maman, tout était nettoyé, rangé, aspiré, impeccable plus propre qu'avant : bravo à l'équipe des nettoyeurs!

Il m'impressionne un peu : du haut de son mètre 88, il sait tant de choses que j'ignore et qu'il manie avec dextérité: la connaissance de la technologie par exemple...
Après avoir suivi des cours de piano pendant de nombreuses années, il joue maintenant librement pour le simple plaisir d'entrer dans la musique, avec énormément de sensibilité. Je suis émue quand je l'entends!

Circulent entre nous la tendresse et l'admiration réciproques de deux générations si différentes... nous aimons l'entendre parler de tout ce qui l'intéresse, et qui par moments résonne comme du chinois pour nous. Mais il y a en lui l'admiration pour ses aînés qui ont une expérience de vie qu'il n'a pas encore

La tendresse passe dans ses gestes par exemple quand il est avec ses petit(e)s cousin(e)s, de jeunes enfants avec lesquels il est capable de jouer inlassablement, sans s'énerver. Les petits l'adorent, c'est le "grand" qu'ils admirent. C'est beau à voir.

Dans peu de temps, comme l'année dernière, nous l'inviterons au restaurant, rien que lui et nous. Il aime ça! Il mange comme quatre, et surtout,  il parle, il s'exprime, nous l'écoutons, nous le questionnons, il répond avec confiance.
Et nous sommes honorés de cette confiance, elle nous touche et nous fait du bien
Nous sommes ses grands-parents qu'il aime
Lui, c'est notre petit (grand!!) fils que nous aimons beaucoup et dont nous sommes fiers!


mardi 9 septembre 2014

Le bon choix

Dans quelques jours, mon blog aura dix ans.
Cette nuit il m'est apparu clairement ce que je pressens depuis tout un temps: le moment est venu pour moi de tourner la page des Petites Paroles
J'ai fait le tour de ce que je pouvais dire ici, tout ce dont je me donnais le droit, j'en ai parlé...

Je pourrais reprendre d'anciens billets, les lecteurs ont changé depuis le début de cette aventure,ce que j'écrivais il y a quelques années, est souvent encore valable aujourd'hui
Mais écrire, c'est se renouveler, et là, je suis essoufflée, continuer à tout prix n'a pas de sens, me mangerait des énergies dont j'ai bien besoin pour d'autres tâches


Fermer ce blog n'est pourtant pas facile pour moi, j'y ai vécu tant de choses, rencontré tant de belles personnes. Cela me fait mal de terminer cette aventure
Mais je crois que, pour moi avant tout, il le faut! Pour entamer autre chose, il faut pouvoir clôturer, et ne plus regarder en arrière. Compte tenu de ma santé devenue déficiente, il me faut garder mes forces pour ce que je veux encore entreprendre.

J'écrirai ailleurs, autrement. Tout simplement parce que l'écriture fait partie de moi. 

Je reviendrai ici pour annoncer une ou des nouvelles qui pourraient vous intéresser, par ex si un nouveau livre devait voir le jour

Je vous remercie, les proches et les moins proches, les lecteurs récents et les vieux de la vieille,  de m'avoir accompagnée un bout de chemin ici. Ce fut, pour moi en tout cas, une belle aventure, riche et variée. Je la clôture avec un très gros pincement au coeur, mais la certitude que c'est le bon choix pour moi.


Edit
pour ceux qui veulent éventuellement me suivre, j'ai ouvert il y a six mois un blog Coumarine2
j'y partage mes ressentis dans la maladie de Horton que je vis depuis trois ans
Evidemment ce n'est pas un blog petits zoizo et fleurs de champs... 
Mais bon, c'est ce que je vis pour le moment dans une traversée spéciale et difficile
Vous y êtes les bienvenus

jeudi 21 août 2014

d'un côté... et de l'autre...

d'un côté il y a les plages bleues, les ciels blonds (non pardon c'est le contraire...)
il y a les photos de vacanciers heureux (du moins ceux qui n'ont pas vomi partout comme dans cet hôtel 5 étoiles...)
il y a les photos de cartes postales qui disent le bonheur de l'été

je n'ai pas de photos à vous montrer, vu que je n'en prends plus des photos, vu que je louche rhoooooooo
je ne suis pas partie en vacances, je n'ai pas tâté de la grande bleue, de la verte profonde

(si je pars quelques jours, ce sera en dehors du bruit et de la nervosité des autoroutes surchargées)

d'un autre côté il y a les hommes en noir armés de couteaux s'apprêtant à couper les gorges
il y a les gens enterrés vivants, les maisons démolies, les explosions terrifiantes, les morts par centaines
non non, pas sur les plages bleues, les mers blondes... rassurez-vous
un peu plus loin (mais pas si loin...) dans ces pays qui n'en finissent pas de se tirer dessus

Ceci n'est pas une photo de vacances ordinaire
comme quoi, même dans les ruines... on peut garder le sourire
ce bonheur de partir dans d'autres histoires
petite fille lumineuse donne moi ton secret

 La photo est de Mohamed Zarandah , photographe amateur qui vit à Gaza



dimanche 17 août 2014

Qui veut des moules?

Hier soir dans un restaurant-brasserie du centre de Bruxelles
on y mange des énoooormes casseroles de moules
de vraies marmites remplies à ras-bord et débordantes de fumées et d'odeurs, éveillant nos papilles.
on voit les gens se pencher et humer... mmmmmmmmmm

autour de la table quelques personnes pour la plupart venues de loin (Tours, Béziers, Paris)
Je les connais?
Non pas vraiment...
Je les ai connues (par leur pseudo) au travers d'un forum (le plus souvent sympa mais pas toujours... vous savez comment est ce genre de forums qui rassemblent des gens arrivés là par hasard)
Mon pseudo sur ce forum était Samille.

Un petit groupe d'entre eux, autour d'une bruxelloise organisatrice dans l'âme, s'était réuni à Bruxelles il y a 10 ans pour une rencontre haute en couleurs et en découvertes.
Cette année, rebelote donc
Je vous l'apprends peut-être, mais Bruxelles, quand on prend la peine de la connaître un peu, de la pénétrer dans ses endroits secrets (hum hum) est une ville qui recèle bien des surprises, bien des trésors., parfois inattendus!
Quant aux bruxellois, multi et pluri culturels (pour ne pas dire qu'ils viennent de partout) ils sont, en règle générale, rieurs et bon enfant, aimant faire la fête.

Hier soir l'H et moi avons rejoint ce petit monde dans cette brasserie.
Pour se revoir, tenter de se reconnaître, (en dix ans, on vieillit , on change, on va dire qu'on bonifie pas vrai?) et... puis bien sûr pour manger ces fameuses moules

C'était cher mais pas trop
c'était copieux mais pas trop
c'était savoureux
et surtout la rencontre fut cordiale!

oh! bien sûr dans une brasserie du centre,  recherchée pour ses poissons, ses moules et autres crustacés, il y a du monde, la salle était remplie
Donc se parler et arriver à se comprendre devenait une entreprise un peu hasardeuse: il fallait hausser la voix (ouf je suis rauque ce matin...)

Donc on s'est séparés, enchantés, en se disant
"à dans dix ans!, mais oui mais oui!)
oups dans dix ans... nos arthroses et autres bobos auront fait bien du chemin...





Durant ces quatre jours, un merveilleux tapis de fleurs sur la célèbre grand-place a fait l’admiration des touristes
Des milliers et des milliers de bégonias ont été placés jeudi soir dernier selon un dessin rigoureux. Tout cela sous la pluie et en quatre heures...


jeudi 14 août 2014

une bouteille à la mer

vous le constatez, j'écris ici de moins en moins
d'ailleurs je n'écris plus nulle part, ni ici, ni des petits trucs sur FB, à peine quelques rares commentaires sur les blogs

dix fois déjà j'ai pensé arrêter l'aventure du blog, il y aura bientôt 10 ans, on va dire que j'ai donné!
mais bon, je ne me résigne pas à terminer cette aventure vécue avec tant d’enthousiasme pendant toutes ces années

Je suis nostalgique, de tous qui sont partis: ils ont accompagné ma route, je me sens seule sans eux

mais la raison principale c'est que le moral n'y est pas. ouvrir ce blog, pour  essayer d'écrire quelque chose qui ME plaira, qui me prouvera que je suis pas (encore) tout à fait conne, j'y arrive pas...
rien ne vient alors que l'instant précédent, je savais sur quoi je voulais écrire... et puis trop fatigant, j'abandonne

Tous les symptômes d'une (petite) dépression
Suis allée chez le médecin il y a dix jours, il me prescrit un antidépresseur
On l'aurait parié!

Seulement je ne me suis pas encore résolue à aller chercher le médicament.
Malaise à l'idée d'ajouter ENCORE un truc chimique à tous les médicaments que je prends fidèlement depuis trois ans. Je plains mon corps de devoir affronter tout ça. Je vois le côté négatif des choses. Une personne positive dirait que c'est GRACE AUX médicaments que je ne suis pas devenue aveugle
Mais je sais moi dans quel état ils me mettent aussi; le prix à payer est énorme. (malaises divers)

Et puis je suis atteinte dans ma fierté: j'aurais aimé pouvoir surmonter cet épisode difficile de ma vie sans sombrer dans la déprime. J'aurais aimé me battre et gagner la bataille. J'aurais aimé me lever chaque matin avec un peu plus d'espoir que la veille... Certains jours cela va mieux en effet, je respire, je me dis que le pire est derrière moi. Mais cela ne dure pas, et un peu la mort dans l'âme je vais me résoudre à prendre ce foutu antidépresseur. Rien que d'écrire le mot, j'ai les larmes

Bon, on verra. Je garde le bloc ouvert. On verra

Je publie ce billet écrit en hâte, avant de l'effacer. C'est comme une bouteille à la mer. Moi (et ma force intérieure comme disent les gens!) j'abdique!


mercredi 6 août 2014

Celle qui se sentait transparente...

J'ai très peu de souvenirs de mon enfance
A peine si je "revois" les lieux où j'ai vécu
Juste des souvenirs de ressentis, des ressentis plutôt lourds
avec l'attente d'être enfin adulte afin de pouvoir quitter mon entourage familial qui ne me donnait que peu de chances de m'épanouir

J'ai commencé à vivre, à respirer, à me sentir libre quand j'ai quitté la maison

Dès lors j'ai voulu effacer complètement de ma mémoire le temps de ma petite enfance que je distinguais à peine, disparue dans un brouillard gris.
Avec parfois un sentiment d'envie quand autour de moi, j'entendais raconter avec des sourires émus ou des éclats de rire, des anecdotes d'enfance

Plus tard, bien plus tard, j'ai voulu cesser de tout colmater et j'ai, par la voie de l'écriture, tenté de me reconnecter, de retourner dans ce terrain brumeux de mon enfance. Mes mots ont tenté d'explorer les rares souvenirs qui me restaient.  Il me semblait que sans enfance, je ne pouvais pas être une adulte, une femme complète.
Je m'y suis attelée avec persévérance.
Jour après jour, pendant un an, j'ai exploré les maigres souvenirs de ces premières années de ma vie
J'ai parfois serré les dents, eu des colères et des chagrins silencieux... ri sous cape aussi des bons tours que je me souvenais avoir fait à mon entourage

Le livre se nomme "L'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers" titre trouvé par mon fils et qui me semblait bien résumer l'état dans lequel cette petite fille s'est trouvée. Ni à l'endroit ni à l'envers, une enfant qu'il me fallait  rendre à sa liberté d'être!

Petite maison d'édition belge, diffusion minimale
J'en suis en partie responsable, je n'ai pas rempli ma part, apeurée soudain par la vulnérabilité dans laquelle mes mots m'avaient placée.
Et en effet j'ai été critiquée par mes frères qui ne reconnaissaient pas "leur" enfance!
Forcément puisque c'était la mienne... et racontée sous forme littéraire en plus!

Les gens en général, ainsi que les blogueurs ont aimé mon livre
Ils ne cherchaient pas tant à connaître MA vérité d'enfant que de reconnaître dans mes mots un bout de LA LEUR. Et ils ont été touchés. Et ils me l'ont dit, écrit. Et ils m'ont remerciée.

Ce matin encore un mail dont je ne résiste pas à vous donner un extrait:

Bonjour Nicole,

j'avais emmené dans ma valise " L'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers" , livre que j'avais acheté lors d'un atelier. Cette lecture m'a bouleversé . Elle a fait remonter en moi des souvenirs enfuis depuis bien longtemps. A la dernière ligne, j'avais une grosse boule dans la gorge et j'ai pleuré... Je voulais, chère Nicole, te remercier pour ce moment d'émotion. On n'est pas qui on est par hasard et sous l'arbre, il y a toutes les racines...

Il parait, oui, que ce livre est émouvant. Mais je n'ai pas cherché à émouvoir. Je n'ai pas pensé d'abord aux lecteurs. J'e me suis simplement efforcée de retracer le chemin de cette enfant qui se sentait transparente



dimanche 13 juillet 2014

punition

J'avais je crois environ 10 ans.
Sur les ondes de la radio, (oui! il n'y avait pas encore la télé à la maison!) j'écoutais avec passion une émission enfantine. J'ai oublié aujourd'hui de quoi elle était faite, mais je sais que je ne l'aurais ratée pour rien au monde.

En ce temps-là le poste de radio trônait dans la salle à manger. (Pas de petite radio personnelle, de tablette ou de PC portable, je suis d'un autre temps.) Pas d'intimité donc pour écouter cette émission que j'adorais, dont j'attendais avec impatience la suite du feuilleton, de semaine en semaine. Je m'accrochais au poste et plus rien n'avait d'importance!

Un jour, pour je ne sais quelle bêtise d'enfant, je fus punie.
Et ma mère avait trouvé LA punition qu'elle savait m’atteindre au maximum : INTERDIT d'écouter la radio!

Je connaissais déjà sa décision depuis deux ou trois jours et je n'en dormais plus, je cherchais par tous les moyens à fléchir son courroux, à la faire changer d'avis. Peine perdue! Je me cognais contre un mur de béton. Aveugle, sourd.
Le jour dit, j'ai erré comme une âme en peine devant le poste de radio, suivant ma mère partout où elle allait, la suppliant en larmes de me permettre d'écouter mon émission favorite, de me donner une autre punition,  mais elle est restée inflexible!

Elle était capable de cette cruauté: choisir la punition la plus douloureuse pour moi et s'y tenir!
Elle savait combien j'étais accro à l'émission, elle n'a pas cédé!

Je réfléchissais à ce petit événement ces jours-ci en m'interrogeant sur l'impact qu'il avait eu pour moi. 
Je pense que c'est à partir de cet épisode qui semble tellement anodin, mais qui m'a ébranlée très profondément, que j'ai commencé une rébellion silencieuse. J'ai appris à me taire, à ne plus manifester mes enthousiasmes, à rentrer en moi-même, à juger silencieusement.

 Surtout ne plus montrer à cette mère que je jugeais cruelle, combien je tenais à certaines choses... parce que c'était-là forcément que j'allais être atteinte.

Sans doute croyait-elle bien faire, je ne sais... elle a dû bien voir dans quel état je m'étais mise!

En tout cas je n'ai jamais agi de cette façon avec mes enfants. J'ai toujours préféré le dialogue. Je n'ai pas fonctionné à la punition. Ou alors, choisie en connaissance de cause, en accord avec eux..


EDIT
Ma mère était une femme très dépressive
On ne savait pas trop sur quel pied danser
Parfois dans l'indifférence la plus totale
Parfois dans des attitudes rigides, incomprhensibles qui ne nous rendaient pas la vie facile

jeudi 10 juillet 2014

moments d'éternité

Tant de fois déjà, elle a éprouvé tout au fond de son âme, le passage d'une étincelle fulgurante, qui la laissait  sans force, tremblante, le coeur battant comme à l'approche d'un extraordinaire qu'elle pressent si présent en elle ...
Comme si tous les morceaux de son être s'étaient en un moment rassemblés dans une harmonie sans nom
Profonde. 
comme un orgasme puissant.
Dans ces moments elle se sent habitée par une puissance de vie inimaginable, une étincelle divine
Comme si elle était habitée par plus qu'elle-même, tout en se sentant en même temps dans sa plénitude d'être

Comment se fait-il que cette gouttelette d'énergie cosmique ne se manifeste que trop rarement, et qu'elle doit  affronter la plupart du temps la monotonie automatique des petits faits et gestes d'une vie sans relief, ou alors si peu?  
Elle se demande depuis trois ans, maintenant que sa vie s'est coincée dans un quotidien devenu étriqué bien malgré elle, si elle pouvait provoquer de tels moments de grâce, de plénitude
Est-ce que ces moments ne sont pas par définition impermanents, s'écoulant comme une eau limpide entre des doigts qui songeraient en vain à la retenir?

Telle est sa quête en ce moment.

Mais elle croit de plus en plus que quand elle ressent son coeur sur le point de se gonfler de cet intense désir de vivre, il lui importe de se laisser faire, de se laisser rassembler par ce feu bienfaisant, d'interroger son plus intime afin de savoir si elle est en adéquation avec sa vie, avec ce qu'elle est
et de reconnaître que c'est ça le bonheur


mercredi 2 juillet 2014

Où sont mes souliers?

Où sont me souliers?
ceux-là qui s'aventurent un peu partout sur les sentiers de ma vie?
ceux qui tiennent fermement à mes pieds trop hésitants pour ne pas se tordre?

Je ne sais dans quel coin de ma tête je les ai fourrés
pieds nus je ne peux pas avancer, ni même démarrer

Quand je mettrai la main sur mes bons vieux souliers
alors je les regarderai avec reconnaissance

Mais les regarder de cette manière ne suffit pas!
alors je les enfilerai, le gauche, puis le droit, je n'hésiterai pas.
ou juste un peu...
car on ne sait jamais, si j'avais changé de pointure, si j'avais deux chaussures droites, ou l'inverse?

Mais les enfiler ne suffit pas
alors avec appréhension mais sans trop réfléchir,  je ferai un premier pas
puis un autre
et un autre encore
le mouvement se sera enclenché et la vie suivra



mercredi 25 juin 2014

un poème... sur FB? ou ici?

Depuis un mois ou deux, j'écris surtout de petits textes style poésie libre et je les publie sur FB
Célestine m'a demandé dans un commentaire si j'allais les mettre ici, surtout l'un d'entre eux qu'elle a beaucoup aimé.

Et je me demande pourquoi je ne les publie pas ici, ou plutôt pourquoi j'hésite

J'ai autrefois publié  ici, de temps en temps un poème ou l'autre sans trop de réactions en termes de commentaires. Il est exact que commenter un poème n'est pas facile sinon par des mots du genre : "c'est beau"!!, commentaire qui brille par son originalité (sourire)! Surtout quand il est répété!

Sur FB, on lit, et si ça plait, on like. Un petit coup de clic vite fait bien fait sur le pouce levé, commentaire facile, rapide, aucun échange d'idées profondes... mais ce n'est pas nécessaire, un poème se savoure, un commentaire au niveau des idées, risque de le dénaturer, de le détourner du rêve personnel dans lequel chaque lecteur est invité à entrer
Je me contente très bien des "j'aime" sur FB, ils me font plaisir, me signifient que mon post a été lu et apprécié
Si ici, on ne met pas un commentaire, le blogueur ne sait pas qu'il a été lu
Certains diront qu'on écrit avant tout pour soi, qu'on soit lu ou pas, commenté ou pas. Je ne pense pas du tout comme ça. Bien sûr il y a le plaisir absolu d'écrire, mais après vient celui de partager ses mots et d'espérer que ce partage soit nourrissant pour celui qui lit, comme pour celui qui a écrit
Les artistes sont des gens de partage, on ne compose pas un concerto pour le jouer seul entre ses quatre murs non plus...
Sans un partage minimum, je ne pense pas que je continuerais à écrire ici. Ce serait m'enfoncer dans une stérilité décourageante
(Bien différente est mon écriture perso sur une page perso, qui ne regarde que moi...)

Juste pour faire plaisir à Célestine et à  Alainx qui n'étant pas inscrit sur FB, déplore de ne pouvoir lire ce poème... je le republie ici

note préliminaire
Ce texte a été écrit ici il y a quelques années... (me souviens plus quand...)
Mais il est toujours d'actualité;-)) 

sans dessiner une seule virgule
plongée dans le clavier noir qui m'obsède
qui m'oblige à le frapper comme une forcenée
secousses cahots sueurs froides
remous verrous qui sautent

je te parle tu m'écoutes
tes idées de géant serrées contre toi
mes idées de libellule qui volettent  
 au hasard de mes songes virtuels
avec parfois quelques larmes
un vol de larmes c'est étrange c'est beau

faut que je mette mes lunettes cerclées de passion
pour déchiffrer sur l'écran les mots de feu (de fou)
je suis un peu folle je dis
tu es d'accord tu aimes cette folie
toi tu cherches l'éclipse
toujours une lune d'avance
moi je t'abandonne mes fioritures
et
et
plein de choses encore
qui ne se trouvent ni dans les sacs
ni dans les valises

emmêlée dans mes cheveux en fête
j'écris
mes mots se suivent en cadence désordonnée
comme des petits soldats rebelles et audacieux

Je suis amoureuse de la vie


N.V.

lundi 23 juin 2014

Une valise bourrée de rêves incongrus

Ouvrir une valise, bleue de préférence
déjà bourrée de rêves incongrus
plus de place pour y ranger le nécessaire
le raisonnable, l'utile, l'indispensable

Ouvrir une valise envahie de nuages
ronds et dodus ou d'autres qui s'effilochent
des nuages qui filent vers l'est, tout droit devant
jusque loin dans la baie du temps

Boucler cette valise et regarder
le ciel intense amoureux de présence
d'une main la valise, de l'autre
empoigner le silence et s'enrouler dedans

Je serai toujours la complice émerveillée
des rouges coquelicots et des arbres géants
bien sûr


Non je ne suis pas partie en vacances et ne suis pas prête de partir
Mais j'ai voulu faire ici un petit signe, après ce long silence
C'est pas gentil ça?
;-))

lundi 9 juin 2014

qui vivra, verra

voilà quinze jours que je n'ai rien écrit
du moins ici
peut-être n'ai je plus rien à dire
du moins ici
peut-être ce que j'ai à dire n'est pas intéressant
du moins à mes yeux
peut-être même n'ai-je plus envie de faire l'effort d'écrire
du moins ici
peut-être ai-je trop à dire
sans savoir par où commencer
ni si cela convient d'écrire tout ça ici
peut-être que oui
peut-être que non
sans doute que non, trop perso. ou trop con...

j'approche de mes dix années de blogging (en octobre)
J'ai adoré ça, blogguer, j'ai même écrit un livre pour expliquer la démarche

Je m'interroge:
il est peut-être temps que j'arrête,
que j'écrive ailleurs, autrement, en morse, en pointillés ou en écriture sympathique

je n'ai plus rien à dire de nouveau,
du moins ici
je suis au bout de mes possibles
du moins je le crois
d'ailleurs il y a je ne sais combien de billets en brouillon que je ne publie pas

ils ont été écrits il y a quelques jours, quelques semaines ou même quelques années
dans ces billets je ne me retrouve pas, ou plus

Qui vivra, verra ;-))



lundi 26 mai 2014

S'enfermer dans ses sécurités

Mais enfin... où se cachent-ils?
parce que un coup d'oeil ce matin sur les réseaux sociaux, les blogs, les journaux en ligne... la plupart n'ont pas de mots assez forts pour qualifier la montée des mouvements extrémistes

où se cachent-ils ceux qui ont voté FN en France?
et ceux qui ont voté N-VA, en Belgique,  le parti nationaliste flamand? (que tout le monde sait qu'il est raciste sans trop  le dire ou c’est tout comme?)

Je suppose qu'il doit y avoir une différence de vote majeure selon qu'on habite dans de "beaux" quartiers (ou du moins "protégés") et les quartiers populaires des centres-ville? (avec pleins de jeunes, la racaille disait Sarko)
selon  qu'on est chômeurs depuis des années, et qu'on ne peut plus payer son loyer, ou retraités qui s’offrent régulièrement des petites escapades belles et pas chères du tout!

Tout le monde est amis dans mon quartier, mais on se réfugie tous derrière sa haie, et on ferme sa porte à double tour quand on s'absente, non sans avoir pris soin de brancher son alarme (paske vous comprenez la racaille...)

Partout il y a des vidéo de surveillance... le principe de précaution est appliqué de manière exacerbée, parce que on ne sait jamais... avec cette racaille...!

On élève les enfants dans la peur de l'autre, dans la méfiance. Il est un ennemi en puissance...

Il ne faut pas s'étonner que les partis qui proposent de se fermer sur soi, de limiter l'accès de son beau pays fraternel et libre aux étrangers ( la racaille...!) triomphent aujourd'hui dans les pays de la vieille Europe...

Vous me direz que c'est une analyse un peu réduite, naïve sans doute... j'en conviens... 
Mais je pense réellement que même en politique (surtout en politique?) si on ne va pas vers l'autre avec un à priori favorable... on va de plus en plus vers la catastrophe

(je ne dis pas qu'il ne faut pas de vidéo de surveillance dans les endroits vulnérables et/ou sensibles...
Celles-ci permettront peut-être de mettre la main sur celui qui a tiré de sang froid sur quatre personnes dans le musée juif du centre de Bruxelles
je dis qu'on entretient un climat de suspicion contre "l'autre", l'ennemi, le différent, l'étranger dans des endroits qui n'ont nul besoin de vidéos et que cela fait du tort à tout le monde)







mercredi 21 mai 2014

Que s'est-il passé...


Il était environ 15h, une heure d'affluence
Les gens se pressaient, dans les transports en commun, sur les trottoirs, c'est bizarre comme les gens sont toujours pressés, même quand il fait beau et que le soleil invite à la flânerie, à lever les yeux vers le ciel bleu, là où on trouve un peu de bonheur simple, en suivant des yeux le vol blanc de quelques nuages

Je passe sans broncher devant une grande librairie de ma ville
J'ai plein des livres à lire, ils sont empilés par terre, à côté de mon lit, sur mon bureau, partout!
Et pourtant, c'est plus fort que moi, je ne peux m'empêcher de franchir la porte de l'antre sacré des livres...

Je tourne autour des tables, je regarde, je regarde encore. Je furette à droite, à gauche. Je prends un livre en main, je feuillette... je suis très tentée...
Non ! me dis-je  tu ne m'auras pas, petit diable tentateur!

Mon regard quitte à regret les titres qui m'attirent et je lève la tête
Quel silence... les livres sont comme tous assoupis
En réalité,  il n'y a pas un chat!
Bon allez, une ou deux personnes... trois peut-être
Aux caisses une personne. Une seule, qui s'attarde, qui prend le temps de papoter

Je comprends la grande angoisse des libraires, qui voient chuter dramatiquement la fréquentation de leurs magasins, et lancent des SOS

Je suppose qu'en France, c'est pareil

Le livre  ne se vendra-t-il plus que dans les grandes surfaces, chez les marchands de journaux des cliniques ou des gares?
Que s'est-il passé pour qu'on en soit arrivé là?

Je sais, de plus en plus de gens utilisent leurs tablettes et lisent des livres numériques. Ce qui était inimaginable il y a dix ans, devient presque la norme aujourd'hui
Pas de désordre dans les bureaux, pas de poids inutile. Quand le livre est lu, on peut le "jeter"!

Moi que voulez-vous j'ai besoin du contact avec un livre-papier, le seul qui me fasse vibrer...

En revenant en métro, j'ai vu deux personnes plongées dans un livre... mais dix autres tapotaient sur leur smartphone...


lundi 19 mai 2014

Une fée gracieuse et sensible

Hier nous sommes allés voir le spectacle du cours de danse auquel participe notre petite fille Léa
13 ans, grande, intelligente, belle, gracieuse, sensible et affectueuse

La deuxième partie du spectacle présentait l'histoire dansée de Cendrillon.
Les costumes sont grandioses, la musique superbe et enveloppante, les jeunes filles donnent le  meilleur d'elles-mêmes. C'est vivant, on se laisse prendre par la magie des couleurs et de la danse...

Pensez donc, un seul beau jeune homme, charmant qui plus est, pour au moins dix jeunes filles, qui toutes veulent se faire remarquer du beau prince et emporter son amour.

Une jeune fille dans l'ombre, humble servante n'a aucune chance:  elle se voit et se croit nulle

Mais il y a la fée qui veille et va faire l'impossible pour lui donner confiance et mettre les jeunes gens en présence
La fée, grande, intelligente, belle, gracieuse, sensible et affectueuse, dont le seul but est d'être l'intermédiaire du bonheur. Elle ne demande rien pour elle-même, elle met les jeunes amoureux en présence, puis s'efface

Nous étions émus de voir notre Léa remplir ce rôle merveilleux, avec tant de sensibilité, tant de délicatesse, tant de grâce... elle vivait son rôle!

Huit mois de travail intensif pour deux spectacles...
Et puis, c'est fini, bien trop vite...

Léa qui s'est donnée tout entière a pleuré dans les bras de sa maman, au retour de l'après-midi
Elle n'a que 13 ans, elle a beau être grande, c'est encore une petite fille quelque part

Léa, ma toute douce, je suis fière de toi



là voilà...rayonnante

mardi 13 mai 2014

Changement de perspective

Hier dans le bus.
Une poussette s’efforce d'entrer, d'escalader les deux marches. Voilà, ça y est.
Derrière la poussette, une femme sans âge, au visage tourmenté, cerné. Elle se coince dans l'emplacement réservé aux poussettes et fauteuils roulants. Elle s'assied et soupire.
Ce n'est pas un petit enfant qui se trouve dans la poussette.
Il y a un corps sans forme, recouvert d'une couverture sans couleur. Au bout du corps, des pieds terriblement déformés, dans des chaussettes sales. L'handicap est grave. Très.
Sous la couverture, j'entrevois un visage.
Étrange, ce visage a de la moustache. Ce n'est donc pas, comme je l'ai pensé au début, un jeune enfant handicapé, mais un jeune homme mal rasé.
Un jeune homme complètement déformé dans une poussette, caché au mieux par une couverture sale.
Je comprends mieux l'air fatigué de la dame qui l'accompagne, sans doute sa mère.

Le bus s'arrête. Nous arrivons à la clinique.
La poussette descend avec la dame. Mon coeur se serre, je lui souhaite bon courage.

A cet instant entre d'un pas assuré et triomphant,  une jeune fille resplendissante.
Une bombasse comme on ne peut en rêver mieux: longs cheveux blonds filasses, visage maquillé, vêtements légers. Elle s'assied, empoigne son smartphone, se met à tapoter à une vitesse dingue.

Je regarde ses chaussures, je me demande soudain  si...
Mais non, de ravissants bottillons avec dedans je suppose, des pieds tout ce qu'il y a de plus mignons
Tout respire la santé.

Le changement est énorme et me laisse songeuse.






samedi 10 mai 2014

De toutes façons

En guise de clin d'oeil, à la personne qui m'a parlé hier d'un de mes tics d'écriture : usage abondant  de point de suspension et de points d'exclamation
Finalement c'est pas mal sans rien du tout, non?
et parfaitement compréhensible, enfin pour moi..
Evidemment, tout un livre comme ça, faut reprendre sa respiration, et lire intelligemment, en anticipant les mots
Allez, courage, vous y arriverez


de toutes façons faudra bien mourir un jour sur la route dans son lit par accident par maladie on n'a pas le choix si on a juste le droit de décider de se supprimer tout seul comme un grand ou comme un con
de toutes façons même si on croit le décider on n'a pas le choix parce que de toutes façons ça se termine pour tous de la même manière la mort et hop dans un cercueil et hop dans la terre ou dans le feu
de toutes façons dans cent ans y aura plus personne de maintenant toutes des nouvelles têtes peut-être juste les bébés nés ces jours-ci à condition qu'ils vivent cent ans comique de se dire que la terre continuera de tourner les gens de se disputer de faire l'amour de bouffer de déféquer de travailler de rire et que nous les gens de maintenant on sera plus que de la poussière revenue à la terre.
A moins que la terre n'existe plus ce serait bien possible après tout on en parle tous les jours dans les livres les journaux la télé partout quoi
et toutes nos haines et nos angoisses et nos chagrins et nos colères et nos joies aussi tout sera oublié depuis très très longtemps nul ne s'en souviendra ce sera comme si rien n'avait existé
allez les gens c'est un peu con de se prendre comme ça au sérieux non

mercredi 7 mai 2014

Maintenant...!

Par rapport à toutes mes bonnes résolutions et autres machins utiles ou pas... par exemple, les projets que je veux mettre en oeuvre...

C'est maintenant... ou jamais...!

Pas dans une heure, juste le temps de regarder vite vite cette petite vidéo inspirante
Pas demain après une bonne nuit reconstituante, et promis juré, je m'y mettrai... avec entrain et bonne humeur! Et en avant toutes, on verra ce qu'on verra!
Pas dans une semaine quand j'aurai rangé mon bureau

Non... maintenant!
Juste rassembler mes énergies et faire le tout premier petit pas

ça ne semble pas compliqué non? maintenant... juste maintenant le premier geste, maintenant le premier pas.
et ben si, c'est parfois très compliqué!
Je sais pas vous, mais des bonnes excuses pour retarder ce "maintenant" de démarrage, je n'en manque pas... (suis pas en forme, ça ira mieux demain, je n'ai pas tous les éléments...il me faut d'abord aboutir mon projet  précédent... etc.)


samedi 3 mai 2014

Zinneke parade du 10mai 2014

Le 10 mai aura lieu à Bruxelles la Zinneke parade

J'en ai parlé longuement ici avec mes photos qui montrent bien l'ambiance
Il s'agissait de la Zinneke de mai 2010
Cette parade a lieu tous les deux ans sur un thème précis
Comme je l'ai déjà expliqué il y a quatre ans (comme le temps passe...) les organisateurs intègrent tous les groupes qui souhaitent participer, et tout ce monde joue le jeu... faisant de cette parade un merveilleux moment de convivialité, de danse et de joie dans la rue!

Chaque fois, j'ai adoré allé à la parade...
en 2012 je n'ai pas pu y aller...
Et cette année, avec mes soucis d'yeux qui me font éviter les bains de foule, ça m'étonnerait que je puisse m'y rendre
A moins de pouvoir m'agripper solidement à un  bras ami ;-) et ne surtout pas le lâcher, car dans le monde de la rue, tout est obstacle pour moi

Mais... cette année la formule est un peu différente, pas un long cortège, mais les groupes se répartiront dans des endroits divers et variés au centre de Bruxelles
De plus on invitera les spectateurs à être actifs, à participer aux parades
Ouille ça risque de me poser problème ;-((

Ah oui! le thème de cette année: la tentation... 
hé bé...

jeudi 1 mai 2014

J'ose? ben oui, puisque c'est bon pour la santé !

   
les aliments qui provoquent des flatulences, semblent protéger notre flore intestinale et donc notre santé!
Voilà ce que je lis ce matin sur un site

Et je souris, au mot flatulences
Jamais entendu un mot aussi laid : fllllaattt... la chose s'échappe... tulences.. voilà c'est parti et ça plane...
assez suggestif de la réalité exprimée

Que les flatulences soient bonnes pour la santé, c'est sûrement vrai,  je n'en disconviens pas
N'empêche, bonnes ou pas, elles se font dans le discret du pantalon (ou de la culotte)
Au secours! que nul ne se rende compte jamais que je fais ce qu'il faut pour être en bonne santé!!

 Imaginons :
Une flatulence m'échappe dans un lieu public... par ex une librairie, lieu des hautes sphères intellectuelles!

Vite vite, je me déplace pour fuir la preuve que c'est moi qui suis responsable de l'odeur suspecte qui telle un nuage vicieux, me couvre ainsi  les deux ou trois voisins proches qui soudain me regardent en fronçant les sourcils, ou plutôt le nez!

Un pet qui résonne franchement, un pet qui pète n'a pas l'inconvénient de... flaaaattulerr...

Voilà
Je vous souhaite de bonnes flatulences (ben quoi? On dit bien je vous souhaite une bonne santé....!!)

(pas d'images pour illustrer ce billet... je ne vais quand même pas mettre un brin de muguet, non?..)

mardi 29 avril 2014

C'est un jardin, extraordinaire... comme le chantait Charles


 Samedi en petit groupe, nous sommes allés visiter le Keukenhof (près d’Amsterdam)
C'est un immense parc dédié pendant trois mois aux fleurs de printemps, spécialement aux tulipes, reines incontestables de ce pays et de ce bel endroit de nature... Mais dès l'entrée du parc, une foule pas possible, pire que dans les grandes surfaces au moment des fêtes! Me voilà tenant la manche de mon homme pour ne pas le perdre, oups! pire qu'un enfant!
Tout le parc est amoureusement aménagé, dans des brassages de fleurs et de couleurs... les pelouses sont vertes et tendres... les coins romantiques abondent, les expositions de fleurs spécifiques (les amaryllis par ex) sont présentées avec originalité et créativité. Un régal pour les yeux, et plein de bonne idées pour de futures  déco 

Hélas, des bouts de pelouse piétinés, au mépris des pancartes demandant de les respecter!
Mais c'est plus fort qu'eux, les gens ont besoin de prendre LA photo de leur joli sourire, derrière un merveilleux massif de tulipes ou autre fleurs. Un pas en dehors des sentiers ne porterait pas à conséquence, mais des milliers par jour, et rebelote les jours suivants... quel dommage!

Et comme toujours, les touristes du bout du monde ou de pas loin, qui admirent ces spectacles magnifiques derrière l'écran de leur smartphone, mitraillent à longueur de journée : pas un cm de cette nature n'est épargnée! Ils rentreront avec de vrais catalogues de fleurs numériques, mais leurs yeux n'auront pas cligné un instant pour admirer en VRAI les beautés qui s'offrent à eux!

Et un peu partout, des jeunes et moins jeunes, fatigués d'avoir marché quelques mètres, se sont confortablement installés sur tous les petits murets qu'ils ont pu trouver et se perdent dans la contemplation de leur smartphone, tête baissée, complètement perdus dans leur monde, l'un à côté de l’autre, mais pas ensemble...
C'est au travers de la technologie qu'ils découvrent le monde, qu'ils échangent avec leurs semblables
J'ai lu quelque part ce matin que les cerveaux étaient en train de s'adapter à cette nouvelle façon de voir le monde, courte rapide et incisive...





vendredi 25 avril 2014

satané bruit de fond

Depuis quatre jours, les voisins pile en face de chez nous, ont entamé des travaux d'envergure
Cela tape, cela grince, cela cogne, les machines ronflent et vibrent...

Je savais que ces travaux devaient débuter bientôt, ils étaient programmés. Mais ce n'était encore qu'un avis affiché dans leur jardin ... prouvant qu'ils avaient l'accord de la commune!
Mais tant que rien ne commence, on peut ignorer les ennuis

Là maintenant on y est! Et comme il s'agit d'une cave que l'on creuse, et d'une véranda que l'on installe, je crains fort que ces travaux ne durent au minimum deux mois, ou trois, ou quatre, on sait comme ça fonctionne dans le bâtiment!

Le bruit me dérange, je n'entends plus que ça! L'hyperacousie n'est pas loin!
De plus, tout ce petit cirque débute à 6h trente du matin: les ouvriers s’interpellent, les portières de la camionnette claquent, la rue tout entière s'agite après un réveil plutôt brutal
Je me lève en général vers 8h. Jour après jour être privée d'une heure de sommeil, cela me pèse!

Je me suis dit ce matin, que si je continuais comme ça, j'allais franchement me crisper, entrer dans une tension morale et physique, pas piquée des hannetons!
Après tout, quoi de plus normal que ces travaux... C'est pour un mieux, c'est pour un plus, du moins on peut l'espérer!

Rien à faire,  dans ma vie quotidienne, et cela pour un bon bout de temps, il y aura ce bruit de fond incessant, l'ingrate chanson des machines et des travaux. 
Je ne peux rien y changer, c'est comme ça!

C'EST COMME CA!

Il y a juste moi qui puis tenter d'intégrer ce bruit dans ma vie quotidienne, et l'accepter
Me détendre...

Une de mes filles souffre pour le moment d'un acouphène qui se déclenche  surtout la nuit, l’empêchant de dormir.
Elle me dit: plus j'y pense, plus j'écoute le bruit de mon acouphène, plus il s'amplifie...

Bien sûr là est le problème pour elle comme pour moi, intégrer le bruit dérangeant de telle façon qu'il fasse partie de la vie. L'accueillir sans stresser...

Cela ne durera que deux ou trois mois en ce qui me concerne... que sont trois mois dans une vie?

Bref. On dirait que je m'applique à l'acceptation. Bon exercice: on a toujours besoin d'une petite acceptation, pour s'exercer dans de plus conséquentes...quand tout ne se déroule pas forcément comme on l'a rêvé...





mardi 15 avril 2014

Une alerte

La maladie de Horton dont je souffre est une maladie auto immune
Elle est sous contrôle, mais elle n'est pas guérie et ne le sera jamais!
Je viens une fois de plus d'être confrontée à cette réalité que j'ai tendance à occulter

Depuis une semaine, les examens sanguins ne sont pas bons... le taux de CRP  (inflammation dans le sang) qu'on contrôle avec soin  depuis août 2011 remonte... et ne semble pas s'arrêter de grimper
Inquiétant il faut bien le dire!

C'est une alerte, et il faut bien en tenir compte.
Donc à mon corps défendant, je suis obligée de reprendre de la cortisone, et pas qu'un peu... ;-((

C'est ça... où le risque de perdre l'autre oeil...
ou de faire une artérite dans un autre endroit de mon corps 

Pas envie
Mais pas envie non plus de reprendre de la cortisone avec les effets secondaires qui m'ont tant fait souffrir, et dont je n'ai pas fini encore de payer les dégâts Il est vrai que j'en ai pris des doses très très élevées)

Juste le choix de me plier à un mal (la cortisone), pour un bien (le contrôle de l'artérite temporale)

Ce n'est pas facile. Je vais puiser dans le fond de mon corps ce qu'il me reste de courage et d'énergie

Hier, en apprenant la nouvelle, j'avais le coeur au bord des larmes, larmes de très grand découragement
Je sais cette fois comment ce sera quand je serai à nouveau sous la coupe de madame cortisone, je ne le sais que trop bien...
Même si les doses d'aujourd'hui ne sont pas à comparer avec celles d'autrefois

Je digère peu à peu cette nouvelle indigeste:
Ainsi ce matin je suis capable d'écrire ce billet sans débordement de sentiments
Simplement dire où j'en suis
Fragile, mais reprenant lentement courage

Il y aura des hauts et des bas, je le sais
Mais je sais aussi qu'il y a de la vie encore en moi et devant moi!

 


photo Coumarine





dimanche 13 avril 2014

Une affaire de "bons sentiments"

Je lis ceci quelque part sur le Net:
"j'hésite à lire ce roman, à cause des bons sentiments obligatoires..."

Je m'interroge: les bons sentiments sont-ils "méprisables", à fuir par les adultes intelligents que nous sommes, à qui on ne la fait pas, pour lesquels la réalité est bien sûr dans le registre du réalisme- noir- bien- corsé,  pour ne pas parler de cynisme?
Faire preuve de maturité suppose-t-il qu'on ne se laisse pas prendre par les "bons" sentiments? (les sentiments tout court?)

Et d’abord, c'est quoi les bons sentiments dans une oeuvre littéraire ou artistique?

Sont-ce les sentiments qui font pleurer, qui émeuvent, qui rendent tout flapi, qui dégoulinent de partout,   parce qu'on a vu ou lu un truc ultra dur avec par ex  un enfant handi ou un jeune qui va mourir, un père et sa fille qui se réconcilient après des années de silence, un mec qui défend la veuve et l'orphelin au travers de plusieurs épreuves qui font pleurer dans les chaumières?

Il y a de ça évidemment, une histoire de bons sentiments est une histoire douloureuse, qui  finit bien avec force émotions...
Mais est-ce méprisable?
Celui qui se laisse prendre par une telle histoire, est-il un con, un niais? Doit-il cacher son émotion pour ne pas qu'on le juge? Doit-il se défendre de lire ce livre, de voir ce film pour ne pas se laisser prendre dans les filets de ces bons sentiments?

Quelle est la frontière entre un livre profondément sensible et un livre à bons sentiments?

La fin? Çà finit bien (bons sentiments) ou mal (roman réaliste et intelligent)? Ou alors la manière dont il est écrit (avec pas,  peu ou beaucoup d'humour, moqueries ou dérision malgré le sujet émouvant...?)
L'histoire à bons sentiments est-elle une histoire qui est "morale"?

Je ne sais ce que vous en pensez mais je serais curieuse de le savoir ;-))

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails