vendredi 29 novembre 2013

Je tiendrai bon! Il le faut!

Voilà plus de deux ans que j'ai perdu la vue de l'oeil gauche, avec une difficulté encore très grande pour gérer la vision monoculaire
A l'époque l'ophtalmo avait jugé sage de ne pas me prescrire de verres progressifs. D'une part, il fallait laisser au cerveau le temps de s'habituer (une petite année, m'assurait-il, peut-être un peu plus)
D'autre part, compte tenu des doses très fortes de cortisone qu'il m'avait fallu ingérer, dans l'espoir de garder la vision de l'autre oeil (combat acharné, pas terminé aujourd'hui!) il jugeait qu'il ne servait à rien de me plonger dans  d'autres difficultés pour m'adapter à une vision la plus claire possible
Durant ces deux ans, j'ai galéré, avec des phases d'énorme découragement...

La semaine dernière lors de ma enièmme  visite de contrôle ophtalmique,  le Professeur, avec quand même une certaine réticence compte tenu de mon problème (vision monoculaire), m'a proposé d'essayer un verre progressif (un, bien sûr, pas besoin d'un deuxième!!!)
Elle était un peu réticente, se demandant si j'allais pouvoir "accepter" le verre progressif, me disant déjà que j'avais droit à un essai d'un mois et si ça ne fonctionnait pas... retour à... comme j'étais avant!
En moi-même je me suis promis que ça marcherait! C'était là un solide espoir de retrouver une vue plus aisée.
D'ailleurs, c'est simple, je VEUX que ça marche, j'ai rassemblé tout mon courage, pas le choix, il faut que ça fonctionne!
Ce soir je suis allée les chercher ces nouvelles lunettes: nouvelle monture de couleur aubergine, une couleur que j'aime et qui s'assortira à de nombreux vêtements que je porte, un verre tout neuf, et un oeil qui le sera tout autant!
J'ai franchi, le coeur un peu battant, le seuil de la boutique de mon oculiste, homme de métier et artisan très doué: on vient chez lui de loin.. Coumarine me suis-je dit, ça passe ou ça casse, aujourd'hui est un nouveau départ...
A présent, je les ai sur le nez... ce n'est pas facile, dix fois déjà j'ai eu envie de revenir à mes anciennes lunettes, celles que je mettais pour voir à l'ordinateur.

NON! JE TIENDRAI BON

Voilà que je me répète ça, car j'ai là un espoir de re-voir un peu mieux, et qui sait, vraiment mieux! Il me faut juste de la persévérance
Mais ce soir, tant d'efforts m'ont vannée... au revoir messieurs dames, je vais me coucher;-))


mercredi 27 novembre 2013

Questions avec et sans réponses

Où se trouve cachée la solution au rébus de ma vie?  La trouverai-je un jour? Ai-je vraiment envie de la trouver? Ne suis-je pas mieux dans les questionnements que dans les (soi-disant) solutions? Et si je trouve une solution, sera-ce LA solution? La bonne solution? Qu'en ferai-je? L'accepterai-je comme évidente? Comme un tilt? Ne serai-je pas plutôt déçue? N'est-on pas toujours un peu déçu(e) quand on pense avoir trouvé? Me remettrai-je à chercher? En aurai-je marre? Me pencherai-je sur une autre question existentielle, (par exemple la raison pour laquelle les petits pois sont verts?)






samedi 23 novembre 2013

chuuuut mon fils... pas toucher...

 

Le pantin gelé par l’attente, est  assis sur les derniers sursauts de sa vie.

Mais non : son encéphalogramme est plat depuis longtemps. Il est temps de débrancher, ordre des Importants ! Quand on est coincé, on ne bouge plus, on ne respire plus, d'accord? On est foutu quoi, pour le dire platement !
On fait le nettoyage par le vide, on jette les vieux pantins enchiffonés, mâchés par les machines intraitables de la société qui entend choisir ses pantins en connaissance de cause. Ils  seront en bois lisse d’ébène (ou de pétrole ou de cerveaux surdoués), impeccablement coiffés, rasés, costumés, logés, levés tôt, travaillés tard. Intelligents bien sûr, cela va de soi, avec l'obligation de parler trois langues au moins, à savoir : le français, le français et le français... Et aussi mais ça on ne dit pas tout haut : la langue de bois si musicale, si harmonieuse, celle qu’on n’entend jamais lancer ses notes d’accordéon dans les métros bondés...(et merde se disent les braves gens en faisant semblant de ne rien voir, encore un… fait chier à la fin…)
Ce pantin-là  monsieur le policier, a une mine patibulaire, c’est un pantin non désiré, venu ici par ruse ! Le médecin a dit : hélas mon ami vous avez une fâcheuse sciatique... La kiné est impuissante pour redresser les années d'humiliation. Tout ça se fossilise dans un geste d’automate, dans une tentative avortée pour supporter le monde nouveau qui va donner du travail et du pain...
On ne mâche pas le pain pour les pantins qui squattent les églises vides, voyons !
Pas de travail, pas de logement, pas de papiers, pantin à la rue avec sa bouteille et son chien… pantin rikiki fait pipi dans les caniveaux, beurk il est sale le monsieur, maman tu as vu le monsieur comme il est sale? Chuuut mon fils, pas toucher… il a des microbes...
Pantin ne connaît pas les écritures légales, juste une croix en dessous d'un papier. Oh ! Le veinard ! Il va voir du pays ! Le sien… C’est un beau pays en somme, avec tous ces corps étendus sur la terre battue, qui lézardent tranquillement au soleil.
Pantin va partir pour des vacances paradisiaques…rien que du bonheur !



dimanche 17 novembre 2013

Franchir le seuil...


Je me suis tant de fois retrouvée le cœur serré devant des seuils qui me semblaient infranchissables, des seuils qui demandaient du courage, mais surtout de la confiance en moi, pour oser passer de l’autre côté. Un seul geste aurait suffi : lever, poser le pied et avancer. J’étais arrivée jusque là, j’avais franchi bien des obstacles, et là soudain devant le dernier, l’ultime sans doute, celui qui semblait le plus facile, rien… mes pieds s’obstinaient à rester immobiles, comme paralysés. Je contemplais le seuil, j’évaluais encore et encore la difficulté, je voyais que d’autres le franchissaient allègrement. Et je restais immobile, regardant mon pied figé sur cette pierre dure. Cette simple marche défendait dans une sorte de provocation silencieuse, les portes que j’aurais tant aimé voir s’ouvrir devant moi.

Parfois j’ai eu cette force de franchir ce seuil ultime… et parvenue de l’autre côté, j’ai vu une réalité bien décevante. Comment avais-je pu mettre tant d’espoirs derrière cette porte si attirante ? Comment n’avais -je pas vu que le seuil était pourri ? Je ne découvrais que poussière dans un endroit désert… Je n’entendais que mesquineries et disputes de cours de récréation, il n’y avait que désirs d’arriver à tout prix en écrasant les autres dans des combats ridicules.

L'inverse aussi: il y avait des seuils qui semblaient inquiétants... et quand j’ai eu l’audace de les franchir dans une curiosité timide, ceux-là m’ont ouvert des portes inédites, riches en découvertes humaines… Mais la vie m’a appris à rester vigilante, à ne pas danser comme une folle sur un seuil prometteur… car je m’y suis bien des fois tordu le pied…



jeudi 7 novembre 2013

Interroger le corps

M'imposer de temps à autre le calme et m'interroger: que signifie cette douleur, cette tension? cette angoisse? qu'ont-elles à me dire sur ma vie, sur mes choix? En tentant de décoder ce que je  ressens, je me mets en communication avec moi. Qu'est-ce qui me porte? qu'est-ce qui me fait vivre? qu'est-ce qui m'emm...?
qu'est-ce qui m'atteint? Pourquoi? comment?
Chercher comment les émotions se traduisent dans mon corps. Les localiser, les repérer puis, les garder dans ma conscience...les apprivoiser.

Prendre le temps, laisser émerger les réponses, elles ne viendront pas spontanément. Etre réceptive à mon être profond, sachant que le corps a quelque chose à me dire..

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