dimanche 6 octobre 2013

questions sans réponses valent mieux que réponses sans questions

Je me suis promenée sur mon ancien blog, celui des Petites Paroles Inutiles ;-)) clic ici

Franchement me suis-je dit...il y a des trésors là-bas... dommage de les laisser dormir, ils s'enlisent..
Ce qui m'a amusée, c'est que nombre de mes billets sont encore valables aujourd'hui:
Je suis toujours celle qui cherche à combler un manque qui n'a pas de nom... je ne sais même pas ce que c'est, il est là, tout au fond de mon plus profond, il me soulève, il me fait trembler de fièvre, de désir. Parfois simplement de le savoir là, aussi prenant, aussi pressant, me rassure, j'en ai besoin
Peut-être est-ce cela qui me garde en vie...cette quête infinie...oui je suis vivante! 

Je chercherai toujours je crois les réponses à des questions que je ne formule même pas clairement, qui balbutient de mon cœur à mes lèvres
J'aime les questions, je me méfie des réponses, surtout les toutes faites assénées avec une évidence de pontife 

ce billet a été écrit il y a six ans... et c'est bien moi, encore aujourd'hui!

Ce sentiment très fort qu'elle a, de cheminer depuis si longtemps, seule, à côté de quelque chose de très important qu'elle ne voit pas. Mais dont elle a la certitude pourtant que cette "chose" existe. Elle le sait de source sûre... de celle qui sourd au plus profond d'elle-même.

Quand elle regarde le ciel au cours de ses balades, ou quand elle s'enfonce dans ses pas pressés,  ou quand elle écoute quelqu'un lui parler de n'importe quoi, ou quand elle se concentre alors qu'elle écrit une ou deux phrases très ordinaires... soudain, et de manière toujours inattendue, elle touche du cœur cette chose qu'elle ne peut nommer. Elle est prête d'ailleurs à la saisir, à la serrer contre elle, à s'en nourrir avidement, à la respirer, à la laisser couler dans toutes les fibres de son corps.
Je crois bien qu'à ce moment-là, il suffirait de peu qu'elle ne s'envole...

Mais chaque fois, cette chose si importante dont elle ne connaît même pas le nom, dont elle ne sait s'il s'agit d'un être ou d'un événement qui la comblerait, se dissout, s'échappe, s'enfuit comme un animal effarouché, comme un fantôme trop discret...
Lui laissant une sensation étrange de vide inexpliqué, alors qu'il s'en était fallu de peu qu'elle entre -enfin- dans la réunion de ses morceaux disloqués.

16 commentaires:

  1. "... combler un manque qui n'a pas de nom... je ne sais même pas ce que c'est, il est là, tout au fond de mon plus profond, il me soulève, il me fait trembler de fièvre, de désir. Parfois simplement de le savoir là, aussi prenant, aussi pressant, me rassure, j'en ai besoin
    Peut-être est-ce cela qui me garde en vie...cette quête infinie...oui je suis vivante! "
    Que ces mots me touchent , Coumarine !! Je ressens quelque chose de semblable, souvent.... c'est un manque et un désir à la fois, marqué par une émotion et un bonheur de vivre, je ne trouve pas bien les mots pour le dire, (des couleurs me viennent plus spontanément : ce sont des couleurs de terre de sienne, d'ocre rouge ). C'est un très grand vide lorsque cette sensation s'échappe en effet, et vivre m'est alors plus difficile...
    Cette page me remue pas mal....
    A bientot, Coumarine

    Suze

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  2. Intensité de la vie. Mystère de la vie... Je me pose aussi des questions, tout aussi mal formulées, sans réponse... sauf l'éclat du ciel bleu, la blondeur des maïs, le silence du matin, l'amitié partagée, la douceur de la complicité...
    Belle journée, Coumarine !

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  3. Si ça peut te rassurer, ça n'est pas réservé aux filles... même si certains mâles quelque peu rugueux tendent à laisser supposer le contraire (mais méfions-nous, tout donjon protège une faiblesse...).
    Un vide, nostalgique peut-être (mais de quoi ?), qui coupe le souffle. Vivant oui, mais si fragile, si vulnérable...
    Moi aussi j'aime les questions et me méfie des réponses, mais celle qui pourrait être la douceur de la complicité (merci Naline) n'en a que de toutes faites assénées avec une évidence de pontife... Et je n'ai su trouver la clé du donjon... la complicité s'étiole...
    Soupir...

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  4. Je n'aurais pas mieux formulé ce que je ressens aussi si confusément... :)

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  5. Comme je me retrouve bien dans ce que tu écris..
    Je crois que ressentir ce manque c'est continuer à marcher sur le chemin de la vie et qu'il faut s'en réjouir...Bonne journée Coumarine

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  6. Comme toi j'ai toujours su que cette "chose" existe.
    Et comme toi, les réponses assénées avec l'évidence d'un pontife, je m'en méfie, elle ne me nourrissent pas. Par contre, j'aime les réponses sans question...
    Pas des réponses qui viennent de quelqu'un non celles qui sont inscrites depuis toujours en moi, que je ne connaissais pas et qui surgissent comme ça sans que je m'y attende... J'aime ces réponses car à chacune d'elle un grand panorama s'ouvre devant mon horizon. Ces réponses sans question je les chérit. Maty

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  7. Qu'il n'y ait pas de réponse à un désir, on s'en fout !
    mais qu'il n'y ait pas de réponse à un besoin, là on ne s'en fout pas.
    Le besoin que tu exprimes demande une réponse et les peut-être que... si je ne trouve pas ça veut peut-être dire que... n'ont jamais fonctionné et ne fonctionneront jamais. La soif de satisfaction vient d'un besoin vital et un besoin vital doit être comblé.
    Si je désire une robe rouge, je peux changer de couleur si je ne la trouve pas. Un désir c'est interchangeable.
    Si j'ai besoin d'eau il me faut en trouver absolument. Un besoin doit être satisfait. kéa

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  8. Tu as les mots pour dire ce que l'on n'arrive pas à formuler.

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  9. Je ressens parfois aussi cela... Le sentiment de passer peut-être à côté de quelque chose de mieux, une vie rêvée... "J'aurais voulu être une artiste", une danseuse, une musicienne, une dessinatrice, une écrivaine... Mais...

    Alors on se dit ... il faut profiter de ce qu'on a déjà, de ce que l'on sait et de ce que l'on réalise, et s'en satisfaire...
    Peut-être que ces interrogations correspondent à un sentiment de perfection, vouloir toujours maîtriser et faire au mieux, alors que la Vie même est par essence une question sans réponse, la réponse ultime étant dans un au-delà de la mort, que nul ne connaît.

    J'aime bien aussi la phrase qui dit "Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions"... Je voudrais bien un jour parvenir à penser cela de façon évidente, cela m'ôterait du poids de beaucoup de questions...

    Grosses bises, chère Coumarine.

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  10. Ooooh! C'est très bien dit, Coum, cet ineffable après qui, après quoi tous les êtres sensibles courent...je le ressens aussi, très souvent, sans qu'il me soit permis de le toucher ou de l'exprimer. Tu effleures là avec ta douceur sensible, une chose impalpable et bien réelle pourtant. C'est peut être un souvenir d'un paradis enfui et amniotique, ou la prescience d'un autre monde a venir. Quoi qu'il en soit, il est une seule certitude que ton billet exprimé très bien: nous ne sommes que plumes au vent, et "the answer, my friend, si blowing in the wind..."
    Big kisses

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  11. Je me demande si ces questions sans réponse, cet espèce de vide, de manque existentiel que nous pouvons sentir palpiter en nous si ce n'est pas cela qui nous rend profondément humain. Nos incertitudes, nos interrogations, nos errements, cette petite flamme aérienne qui danse au tréfonds de notre âme, symbole de je ne sais quel paradis perdu....tu as su l'espace d'un instant par tes mots sensibles toucher l'indicible. Je t'embasse Coumarine.

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  12. les réponses sont elles les plus importantes et pourquoi pas uniquement des questions, un doute raisonnable et une recherche permanente de la vérité
    qui cela défriserait il ?

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  13. Nous sommes vivantes !
    C'est merveilleux.

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  14. "Je suis toujours celle qui cherche à combler un manque qui n'a pas de nom... "

    C'est un signe de ce que d'aucuns appellent la « béance existentielle ».
    C'est-à-dire cette impossibilité de dénommer.

    Est-ce que cela garde en vie ?
    En tout cas… Ça occupe…
    La centration sur le vide entretient le vide. Ça peut être une manière d'exister.
    Certains en font même commerce.... les médias, la pub, les religions (le paradis perdu, la promesse de l'au-delà, le nirvana un jour, les vierges offertes par Allah...), les fabricants de rêves, les marchands de cosmétiques et d'évasion.... bref les vendeurs de promesses et les illusionnistes...

    Chacun trouve comme il peut sa justification à être.

    pour ma part je crois que la béance ne se comble pas.
    Sinon, ça se saurait, et on ne serait pas sans cesse « insatisfait et en attente de comblement »
    Mais la vie peut s'unifier autour d'un centre qui n'est pas le vide…
    À condition de le trouver…

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  15. merci pour vos commentaires variés...
    Je veux simplement ajouter ceci: en lisant certains j'ai réalisé qu'il s'agissait moins d'un manque (une béance) que une quête d'infini
    Je crois que ça change beaucoup!

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