jeudi 29 décembre 2011

En guise de voeux!

Malgré les passages difficiles que tous nous avons vécu 
certains d'entre nous sont en train de vivre en ce moment, des passages vraiment difficiles...
malgré cela, notre vie est parsemée de petits (et parfois grands) éclats de bonheurs
Chaque jour...
C'est parfois pas grand chose évidemment, pas de quoi en faire un fromage... pas de quoi sonner les trompettes de Jéricho, pas de quoi se mettre à danser la java
Juste recevoir le petit bonheur pour ce qu'il est: une toute petite nourriture pour aujourd'hui!
C'est rien et c'est énorme!

Parce que bien sûr il y a l'actualité inquiétante.... dans les périodes de fragilité... juste envie de se blottir sous la couette pour ne plus voir ni entendre, BASTA!
Parce que bien sûr, le passage difficile qu'on traverse ressemble à une terrible traversée du désert, sans eau, sans route connue, dans la solitude absolue et effrayante
Alors recevoir comme ça la manne du jour, aide à continuer sa marche chaotique      


En guise de voeux, je vous propose ceci:
Dans les commentaires, écrivez  un petit bonheur que vous avez vécu aujourd'hui ou hier, rien de grandiose s'il vous plait, vous l'aurez compris...
Nous lirons, et nous nous nourrirons de beau, de vrai, de joie, je l'espère
Cela fera un bouquet, simple assurément, mais ce sera UN BOUQUET D'ESPÉRANCE, notre manne dans laquelle puiser à volonté...

Allons-y... je commence dans le premier commentaire...;-))

mardi 27 décembre 2011

Entre les deux...

Entre les deux... il n'y a rien ! Ou si peu...

Deux pics d'effervescence, de lumières clignotantes, de tables gourmandes, de mets rares en veux-tu en voilà, de vins précieux, de sapins rois!
Deux pics qui se suivent coup sur coup, pas le temps de respirer, de se reprendre, de digérer, de ranger et hop hop hop on remet le couvert et tout le tintouin.

Entre les deux, rien, ou pas grand chose... l'attente du pic suivant.
C'est comme une petite mort en fait.
La vie semble se figer, on fait un peu semblant de continuer à fonctionner normalement, mais la vie s'arrête, se blottit dans le noir de l'hiver, la pluie, le froid, le gris, l'actualité démoralisante, les mille choses à faire, les courses de dernière minute. 

On attend... le deuxième pic !
Et paf ! Il arrive !
Même topo:
re-tables encore plus gourmandes
re-cadeaux à revendre éventuellement sur Internet 
re-bulles à l'apéro et à minuit
re-rires et plaisanteries

Juste les convives qui changent

(Ou alors re-solitude...)

Puis re-tombée de tout, comme un soufflé qu'on a laissé trop longtemps dans le four, et qu'on n'a pas assez surveillé. 
Puis un ou deux jours pour rêver, atterrir, ranger, se ranger
Et faire régime bien sûr !
Puis la suite, la vie, comme avant. On mélange tout et on recommence : métro, boulot, dodo, enfants, soucis divers... comme avant ! 

Cependant - oh ! miracle !- chaque jour, les petites secondes de lumière supplémentaire auront raison petit à petit de la nuit de décembre, de celle de janvier. Insensiblement... bien sûr  pour les percevoir, faut aiguiser son attention, prendre un peu de recul.

Et puis... et puis... un jour,  les pousses fragiles surgiront sans bruit de la terre gelée.



mardi 20 décembre 2011

Dialogue sans paroles

Une enfant de la lune, solitaire, effarouchée, fragile...
Un personnage balourd  marchant à pas de bottines pesantes sur les chemins de sa révolte, ou de son ras le bol
Soudain, son regard accroche celui de l'enfant...

On pourrait craindre le pire... le genre de pire qui fait à juste titre s'indigner les gens, et condamner les coupables
Mais non...
Il y a juste comme une curiosité tendre qui se met à circuler dans les yeux de l'un à l'autre... de l'enfant lune, à  l'homme-qui-fait-un-peu-peur
Aller retour. Longuement.
A l'insu de tous...

Dans ce métro anonyme, il n'y a pas si longtemps, j'ai surpris ce dialogue muet et je les ai aimés...

lundi 12 décembre 2011

Conte pour me faire du bien...

Le monde naquit à l'aube, dans ce moment incertain où l'on ne sait pas encore qui, de l'obscurité ou de la lumière, va l'emporter.
Le monde naquit du corps d'une femme d'une infinie beauté, engendrant son enfant dans la tendresse.
Et lorsqu'il naquit, il fut recueilli dans les mains puissantes et protectrices de celui qui l'aimait.

Mais au même moment, dans une protestation formidable, l'on entendit le grondement inquiétant de l'eau qui déferlait sur le rivage, et celui de l'arbre qui s'abattait dans un fracas de branches tordues; et la terre nourricière se souleva dans des vagues de boue, dévastant tout...

La fin du monde allait suivre de peu sa naissance, et la femme triste à mourir contemplait le désastre...

Soudain, sur cette terre rebelle, un petit arc de lumière embrassa et caressa le monde moribond

Alors on vit les fleurs des champs colorer les horizons encore hésitants...
Au début... rien que ça...
Mais cela suffit pour que le monde reprit courage et crut dans ses couleurs.

Il y eut l'oeuf à la coque des petits déjeuners du dimanche matin,
et la vieille paire de chaussures que l'on enfile avec reconnaissance à la fin de la journée,
et le violon du grand-père, silencieux aujourd'hui, et qui pourtant continue à vibrer dans la mémoire du coeur,
et les sourires qui circulent de chaise en chaise lors des repas de fête.
et les éclats de rire, les "salut comment vas-tu"?

Il y eut encore le nénuphar endormi dans son berceau aquatique,
les chemins du sous bois, où circule la fraicheur de l'ombre, inattendue après le chaud soleil de la prairie,
les cris d'excitation de l'oiseau quand son petit vient cogner à la vie...

Il y eut aussi les livres tant aimés, attendant avec confiance sur la table de nuit, ou sur un coin du bureau, qu'on les feuillette encore avant de s'endormir, et qui, dans la tête du dormeur, continuent à susciter dans ses rêves les grandes et vraies questions : il était une fois la Vie et sa joie, mais aussi la souffrance et la mort, étrange et obligatoire union

Il était une fois... chuuuuut, laissez-moi rassembler mon énergie car c'est là, dans l'imagination toute puissante du rêveur ou du conteur, que le monde chaque jour, nait en vérité !

samedi 10 décembre 2011

La solidarité entre gens ordinaires

Me voilà rentrée...
et je découvre avec un énorme chaud au coeur tous vos messages que je sens écrits avec le coeur: c'est magnifique
Ils m'ont accompagnée j'en suis sûre, dans le secret de mon courage, dans le grand désir de vie qui m'anime, une vie à sa juste mesure, pleine, riche... à ne jamais cesser de découvrir encore et toujours
Je vous suis reconnaissante, c'est peu dire, j'ai été émue hier soir en vous lisant.. 

J'aurais bcp de choses à vous partager: j'ai vécu plein de choses dont je voudrais vous parler
Je le ferai petit à petit

Alainx (une de mes personnes-ressource, dont j'ai parlé dans mon billet précédent), qui m'accompagne virtuellement depuis tant de temps) a écrit un billet sur la solidarité, qui me parle énormément
Je voudrais juste dire un mot sur la solidarité, non pas des grandes causes, comme celles dont il parle et qu'il a vécues, mais celle ordinaires vécue par les gens ordinaires, (par vous entre autres, chers blogueurs, en me mettant ces messages d'accompagnement sur mon billet précédent, ou en m'écrivant des mails plus personnels)

Cette solidarité, je l'ai vécue plein temps lors de mes trois hospitalisations récentes... Entre soignants d'abord qui se saluent avec le sourire par cette phrase qui ne veut rien dire, et pourtant qui dit tout:  salutcomment vas-tu?
La réponse n'est pas importante, ils n'ont pas le temps de détailler si nécessaire, mais le contact est créé... J'ai observé tous ces saluts avec émotion (oui je suis dans une période de grande sensibilité ;-)), me disant que le fond des hommes et des femmes est bon... et que tous sans exception nous avons besoin de vivre en relation, en lien, en solidarité... On n'est pas fait pour vivre seul. Mais parfois il faut décider d'aller à la rencontre de l'autre, ne pas rester dans son coin: cela demande un effort, surtout quand on n'est pas bien dans sa peau...

J'ai vu aussi la belle solidarité des soignants de toute origine culturelle pour les patients que nous sommes. l'attention, l'énorme gentillesse, le souci de soulager la douleur ou simplement le confort sont omni présent: Du coup, l'attention vraie des uns éveille automatiquement l'attention des autres. Je n'ai entendu (et Dieu sait si je suis aux aguets, vous le savez) que des belles personnes...

Ici aussi sur la blogosphère, j'ai cette chance de n'être en contact qu'avec des belles personnes, également !
Dans ce monde abimé par le besoin forcené de pouvoir des grands (au détriment des peuples) ou par celui des intérêts avant tout (que les autres fassent un effort, du moment que je ne doive rien changer à mon petit confort...) et bien, il y a, cette solidarité ordinaire, humble, qui ne fait pas d'esbroufe mais qui nourrit l'âme, des deux côtés, profondément contagieuse...

Alainx dit souvent qu'il croit en l'Homme. Il y a eu des moments où moi, j'ai un peu désespéré, mais depuis deux ou trois ans, j'ai révisé mon opinion
Je crois donc profondément en l'Homme, en la Vie, même et surtout qd elle est difficile... c'est alors que des choses formidables surgissent...
Faut juste nettoyer ses yeux et son coeur pour les voir...
(et même avec un seul oeil qui ne voit plus grand chose, c'est possible... ;-))

Edit 14h30

Bien sûr, je ne suis pas aussi naïve pour croire qu'il n'y a pas le mal qui rôde aussi, ce mal qui crée la méchanceté gratuite, les mesquineries stupides, les jalousies et autres mauvaisetés
Mais je veux désormais (sans voiler mon regard, en gardant la lucidité nécessaire), me tourner vers le Bon et le Beau, et refuser les rancoeurs qui finalement déchirent l'estomac...

mardi 6 décembre 2011

Chère Cortisone

C'est clair, tu m'as rendu de bons et loyaux services: tu fais ce qu'il faut pour sauver mon oeil rescapé...merci!
En même temps tu accumules les effets secondaires nocifs, je vais te dire, tu en fais trop, tu es trop zélée, on ne t'en demandait pas autant!
Alors voilà je sais pas si tu le sais, chère cortisone, mais il y a des choses qui vont pas du tout...
VRAIMENT PAS DU TOUT...
Aussi je vais réintégrer demain matin mon lit de clinique, pour surveiller tous ces paramètres qui disjonctent et inquiètent les médecins.
Je prépare mes affaires, je n'y échapperai pas, et c'est sans doute tant mieux pour moi, je serai "surveillée" de près
Mais, chère cortisone, je trouve qd même que c'est beaucoup tout ça..., que c'est même un peu trop...moi qui parlais de patience...ou vais-je la puiser? Il me faut aller de plus en plus profond...dans le fond du fond, j'ai plus de courage, tu sais!
Tu vois? quand le médecin m'a téléphoné ces nouvelles pas rassurantes, j'ai craqué, j'ai pleuré beaucoup...impression que des coups sur la tête m'enfoncent chaque fois davantage dans l'eau et que bientôt je saurai plus respirer... que bientôt je me noierai, je n'ai même plus de force pour gueuler...
(gueuler, crier, hurler....ça me ferait du bien, mais je n'ai plus de voix... curieux! J'ai super peur qu'on me redonne des doses élevées de cortisone;-((

Bon, là maintenant, j'essaie tant bien que mal de retourner dans la confiance, celle qui m'aide à supporter tout ça, particulièrement l'inquiétude...
Il m'est venu l'image d'une grossesse...neuf mois à attendre, sans rien faire que laisser les choses venir et se mettre en place, en restant dans la confiance...je n'ai plus rien à faire qu'à me laisser faire...
Facile à écrire, plus difficile à vivre...;-((

Très concrètement, j'ai besoin de me sentir entourée... j'ai déjà fait appel à mes personnes-ressources... elles sont là, aimantes et attentives, avec moi... merci !
Vous tous, les blogueurs fidèles, j'ai besoin de vous, j'ose le dire, besoin de vos petites et grandes pensées positives (prières si pour vous c'est important!) qui m'aideront à passer le cap une fois de plus. à vivre cette étrange "grossesse", minute après minute....
Je crois très fort à la force d'une communauté aimante...même virtuelle...vous êtes tous et toutes des personnes vivantes
Merci...
Et prenez soin de vous, soin de votre vie...


dimanche 4 décembre 2011

Bravo les gens!

Hier petite alerte à nouveau... et je me retrouve une fois de plus aux urgences!
Quelques heures d'attente et d'examens, sous les allées et venues de soignants et de personnes qui comme moi sont venues en urgence
Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, et l'écoute de ce qui se passe autour de moi s'aiguise aussitôt...
Des gens viennent pour peu de choses, on sait que les médecins de famille ne se déplacent plus, et les parents sont toujours inquiets quand les enfants sont brûlants de fièvre...

Et puis, il y a ceux qui se retrouvent aux urgences dans l'angoisse d'un problème qui semble grave, par exemple une paralysie soudaine et inexpliquée, ou (comme moi il y a quatre mois) un oeil qui s'éteint brutalement!

Ça se compare pas les souffrances, mais si je devais choisir, je me demande ce que je prendrais... Garderais-je mon épreuve? Ou choisirais-je celle de mon voisin?
Oui, je sais, drôle de question... je me la suis posée hier...

Hier en écoutant tout ce qui se disait, et se devinait, je trouvais que la vie ...ben pas facile! ET que la plupart des gens gardent courage, envers et contre tout, encaissant les mauvaises nouvelles avec stoïcisme
Bravo les gens!...

J'ai entendu hier des pleurs, des gémissements, des demandes de soulagement de la douleur, devenue intolérable, mais aussi  beaucoup de courage...
et aussi de la tendresse de la part des proches qui attendent avec celui ou celle qui souffre... Et cet amour qui se perçoit dans des paroles parfois maladroites, dans les mains que l'on serre, m'a réchauffé le coeur, m'a permis à moi de rester dans la confiance
L'amour est puissant, même (et surtout) dans les couloirs d'un hôpital universitaire ;-))
Bravo l'amour!

A côté de ça, les mesquineries et tout le tintouin du monde, franchement ... tiens on devrait demander aux politiques (mais il n'y a pas qu'eux) de passer une journée complète aux urgences d'un hôpital, en tremblant pour leur santé...

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