lundi 3 octobre 2011

Bilan suite

J'y vais donc de l'engueulade maison (faut alors se tirer de mon chemin, car ça déménage!!..) aux supplications sirupeuses, des fois qu'Il entendrait la voix de la petite Coum au fond de sa petite Belgique...

-Vous ne croyez pas cher  Dieu, que vous pourriez faire quelque chose? Parce que si j'exagérais par exemple (bon allez, d'accord, je file dans le chantage...) dans la prise de mes somnifères qui me font dormir à peine, vous en tireriez une gueule, non? Une famille entière déstructurée, démolie pour trois générations au moins (oui, la psychogénéalogie prétend que les traumatismes serpentent en faisant plein plein plein de dégâts,d'autant plus qu'on s'éloigne du point de départ du traumatisme......Bon j'en dis pas plus, je pourrais effrayer mes enfants, d'ailleurs, rassurez-vous mes enfants, ce n'est pas mon genre d'en finir avec la vie, mais je parle à Dieu voyez-vous, il faut que j'y aille FORT! Faut pas que je mâche mes mots! Il est parfois sourd d'oreilles!

La 5ème point est donc l'acceptation. L'acceptation de ce qui EST. L'acceptation de ma réalité d'aujourd'hui, qui sera la même que celle de demain et puis des jours suivants...
Et accepter, c'est à recommencer chaque matin, que dis-je à chaque instant, et même à chaque minute...(step by step a dit Carole dans un commentaire...)

Mais je n'ai pas (encore) le mode d'emploi. C'est quoi accepter? quelle est la différence avec se résigner?

Accepter profondément, je commence petit à petit à entrevoir ce que c'est: accepter que les choses, étant ce qu'elles sont, il peut être possible de les vivre minute après minute, dans un vrai chemin de sérénité et de reconstruction.Ce qui j'en suis sûre, ne voudra jamais dire que ce sera facile..
Je suis sûre aussi que vivre en relation, dans l'être (et non dans le faire bien et à tout prix) a son importance aussi...

Bon tout ça n'est pas très clair encore... je fais mon chemin.. lentement mais surement

Ce qui pose pour moi la question de l'avenir de ce blog: je suis lue, vous le savez...par plein de monde, du virtuel et du réel...vous voulez des chiffres? Ben non! Vous n'en aurez pas... C'est mon affaire....;-))

Ecrire ici mon cheminement intérieur et personnel face à cet évènement, cela relève-t-il encore d'un blog tel que celui-ci, tel qu'il est devenu au fil du temps? ou ce blog deviendrait-il un blog de "confidences" parfois fortes et intimes comme  les réflexions et confidences que l'on  fait à une personne de confiance? En tête à tête?
Je ne sais pas...
Il me semble que mon regard se tourne vers l'intérieur de mon être et y découvre, afin de les cultiver, ses trésors intérieurs, qui pour être personnels, rejoignent l'universel.... je suis persuadée de cela : l'expression simple des ressentis rejoint les personnes dans leur ressenti à elles, même si les circonstances de leur vie  sont différentes... Je viens encore d'en avoir un exemple éloquent dans le mail reçu vers 5H... elle se reconnaitra, merci à toi!

***********

Voilà! Demain le 4 octobre, il y a 7 ans que j'ai commencé l'aventure de ce blog... Beaucoup de persévérance, beaucoup de joie aussi, de belles "rencontres". J'aime cette écriture au presque quotidien, et je pense la continuer... si j'en trouve l'orientation qui me convienne

Demain je me ferai le cadeau de vous annoncer mon livre suivant... J'y tiens beaucoup, beaucoup..
Peut-être est-ce pour cela que j'aurai mis tant de temps à l'annoncer (il est prêt depuis juillet..)

17 commentaires:

  1. Oh, coum, une bonne nouvelle! j'attends demain avec impatience. Je m'en vais sur la pointe des pieds et un peu apaisée pour poser la tête sur l'oreiller... en espérant que tu feras de même... Douce nuit!

    RépondreSupprimer
  2. Lettre ouverte à une "énorme" amie

    Coumarine, je viens de lire coup sur coup tes deux billets-bilans. Emotion, larmes, je suis subjuguée par tes mots. Je ne dirai pas davantage ni mieux que ce que tes autres commentateurs ont dit sur ta force, ton courage, ta vérité...J'aurais l'impression de les répéter bêtement. Je traverse une zone de turbulence qui n'a bien sûr rien à voir avec ton tsunami. Je sais maintenant, car j'ai appris à ne pas minimiser ce que j'éprouve, que toute douleur est respectable. Pourtant la tienne force le respect. Elle s'exprime avec violence au détour de chacune de tes phrases. Et à travers tes mots si lucides et un peu désespérés, à travers ton dialogue avec Dieu, je sens le message implicite que tu veux nous faire passer, de la fin probable de tes "petites paroles". En d'autres temps, je t'aurais dissuadée d'arrêter ton blog, je t'aurais dit combien on aime ce que tu écris, et combien tu nous es nécessaire. Je sais maintenant que l'écriture est un chemin personnel qui ne se nourrit pas des demandes des autres. Je me fiche que tu arrêtes ton blog parce que j'ai appris que l'important, c'est d'être entrée dans ta vie par la grande porte, celle de l'indéfectible amitié (et crois-moi, chez moi, ce n'est pas un vain mot) et je sais que toutes mes pensées, toute mon énergie sont tournées vers un seul but: que tu ailles mieux, que tu franchisses une à une les étapes de ce deuil si bien décrites par cette femme que je ne connaissais pas. Jusqu'à ce que l'acceptation, étape ultime, te permette de revenir à toi-même, encore mieux qu'avant.
    Parce que je sais aussi , maintenant, où se trouvent les choses primordiales ici-bas, et que les mots "je t'aime" en font depuis la nuit des temps, décidément, irrémédiablement partie.
    Pardonne moi , et pardonnez-moi aussi, vous les lecteurs fidèles de Coumarine, pour ce commentaire encore une fois un peu trop long. C'est par les mots que mon cœur s'épanche toujours.
    Bien à toi♥
    Célestine

    RépondreSupprimer
  3. Tu es seule juge de ce que tu veux, peux faire mais si tu arrêtes il y aura un vide certain.

    RépondreSupprimer
  4. accepter, voilà le grand mot: c'est bien vrai que c'est ce qu'il y a de plus difficile...
    et oui, il faut d'abord passer par toutes ces autres phases que tu dis, déni, colère, marchandage...
    hélas
    la seule chose qui aide: l'amour des autres, quels qu'ils soient
    et puis du temps qui passe
    courage, Soumarine, c'est déjà un grand pas d'avoir écrit tout ça!

    RépondreSupprimer
  5. Si vous avez lu jusqu'au bout, j'ai écrit:

    "J'aime cette écriture au presque quotidien, et je pense la continuer... si j'en trouve l'orientation qui me convienne"

    Bonne journée à vous
    Célestine jet'embrasse particulièrement...

    RépondreSupprimer
  6. Ceci est un commentaire de Marie-Thé, que j'apprécie beaucoup et que j'ai rencontrée à Lyon, qui m'a la première fait connaître Charles Juliet, que j'ai dès lors pu rencontrer

    "J'ai toujours autant de mal à poster mes commentaires sut ton blog, alors je t'envoie ce mail :

    "Je découvre tout ce que tu dis sur ton blog, ce matin, avant d'aller travailler à l'hôpital. Côtoyant tous les jours toutes ces "tristesses" plus ou moins vives, liées à la perte, à la maladie, à l'anomalie apparente d'avoir à lutter douloureusement contre l'adversité, je ne peux que venir t'embrasser en évitant la compassion liquoreuse. Ce que tu traverses est une claque dans le cerveau et nécessite toutes sortes de remaniement de l'estime de soi, dont tu n'es pas maître et c'est cela qui redouble l'impression d'impuissance et d'injustice. On pense immédiatement à JOB et à la chanson tirée du poème " tu seras un homme mon fils". J’ai moi-même traversé des épreuves similaires à la tienne, et toujours gardé en secrète potion de réconfort, le courage de ma mère, qui a enduré bien pire. Je sais bien que l’énoncé des grandes misères d’autrui bien pires dit-on à côté, ne relativisent rien, ne font que surligner la solitude dans laquelle chaque être se débat. Je n’ai rien à t’apporter, sinon que mon affection et mon amitié, une écoute à défaut de regard facile à partager. L’arrivée de ton prochain livre me réjouit. Oui , il nous faut nous effondrer, pleurer, pour rebâtir et retrouver la vitalité solaire, à contre-guerre du destin. Toi qui parles avec Dieu, prête –lui tes yeux pour qu’il soit moins sourd ! Grande tendresse à toi et bonne journée dans le registre que tu pourras fournir. En fait, les étapes du deuil sont traversées dans tous les sens, avec une intensité plus ou moins forte. La douleur morale se soulage comme la douleur physique, il y faut ne pas se laisser engloutir. J’espère que tu as l’aide médicale et psychologique dont tu as besoin. L’écriture ne suffit pas, A te lire, t’entendre aussi. Pourquoi n’enregistrerais-tu pas tes textes ?"

    BISES
    Marie-Thé

    Réponse: enregistrer mes textes? Je n'y ai pas pensé encore... même si pour écrire ici, je mets le triple de temps, mais ça s'arrangera au fil du temps
    Merci à toi, je t'embrasse
    Coumarine

    RépondreSupprimer
  7. Oui, j'ai toute l'aide médicale et psy dont j'ai besoin... merci de ta sollicitude...;-))

    RépondreSupprimer
  8. c'est quoi accepter ? demandes-tu
    c'est toi qui le saura, le moment venu.
    belle journée à toi !

    RépondreSupprimer
  9. Accepter ou se résigner.
    Deux mots pour la même chose ?
    Deux mots pour deux choses différentes ?

    Cette année 2011 a aussi bouleversé ma vie (d'une manière très différente de la tienne) et je n'ai toujours pas trouvé de solution, et je suis toujours engluée, paralysée à un point qui me fait parfois avoir des idées d'une noirceur incomparable.

    Accepter ?
    Se résigner ?

    Je n'ai pas encore la réponse. L'aurais-je ?
    ____

    Mis à part ces questions sans réponses, je suis très heureuse de savoir que nous allons bientôt pourvoir lire ton nouveau livre.

    Bises Coum'

    RépondreSupprimer
  10. Accepter c'est, entre autres, retailler ses désirs à l'aune de ses possibilités physiques (et tu sais que je sais de quoi je parle). Et c'est aimer ce que l'on peut faire au lieu de désirer ce que l'on ne peut plus faire. C'est une chose qu'on apprend tout doucement en devenant vieux, toi tu dois l'apprendre en formation accélérée ;-) mais comme tu es pleine d'énergie et de philosophie (au sens populaire du terme ;-) tu vas y arriver !

    RépondreSupprimer
  11. Se résigner ce n'est pas bon ! c'est regretter ce qu'on ne peut plus faire...

    RépondreSupprimer
  12. Je me suis longtemps résignée. J'ai longtemps cherché des explications m'en prenant aussi à Dieu ( ça défoule!). Des mois qui m'ont permis d'accepter.

    Accepter est différent de se résigner.
    Accepter c'est marcher la tête haute malgré son handicap. Pour accepter, j'ai construit une carapace, une sorte de bouclier qui est (hélas) souvent perméable.

    Mais je sais une chose : je suis différente avec mon handicap que sans. Je ne parle sur le plan médical mais de la richesse intérieure.

    Un nouveau "moi" est né. Il a mis du temps à s'extraire du cocon mais c'est certain, je ne suis plus comme avant.

    Je t'embrasse fort,
    Clara

    RépondreSupprimer
  13. Ton petit troubadour4 octobre 2011 à 09:16

    Le petit troubadour attend : il est ému. Et puis, comme un départ pour la promenade, il s'oriente sur le chemin libre et fécond. Il lit le texte qui est là : si violente et lumineuse projection d'une intelligence et d'une sensibilité qu'en le lisant il entend la voix profonde et révélatrice. L'écho de cette voix se prolonge : elle est la présence, bien réelle, de l'auteur Coumarine, une grande dame de lettres et de coeur...

    RépondreSupprimer
  14. Il y a, pour moi, dans la résignation une certaine passivité, un fatalisme un peu plombant...
    Accepter, c'est peut être juste "faire avec", encaisser et trouver ensuite les ressources pour continuer son chemin, certes différemment, mais avec encore de l'envie....
    En lisant tes derniers billets, je ne vois aucune résignation, juste beaucoup de courage et le souhait d'en découdre encore !
    il n'est pas donné à tout le monde de trouver aussi bien que toi les mots pour parler d'une si grande blessure... et je souhaite de tout coeur continuer à lire (ici ou ailleurs) l'expression de tous les sentiments qui se bousculent dans tes textes...
    Plein de pensées pour toi... Je t'embrasse

    RépondreSupprimer
  15. Je suis allée voir la différence "officielle" entre acceptation et résignation.
    Et puis finalement je suis tombée sur deux citations, et je vais rester là dessus.
    Elles sont de Camus toutes les deux.

    "Aimer un être, c'est accepter de vieillir avec lui. "

    "Et vivre, c'est ne pas se résigner."

    Continue donc à vivre avec toi même. Et avec nous. ♥

    RépondreSupprimer
  16. Acceptation !!! je suis en plein dedans pour d'autres raison alors je te comprend ! Dès demain je commande ton livre quelle joie....Bises et bon courage
    manoudanslaforet

    RépondreSupprimer

un petit mot à dire?

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails