mardi 19 juillet 2011

Sur la plus haute maison de la ville

Je l'ai vu!
Il y a un silence perché là-haut sur la plus haute maison de la ville.
Ce silence se promenait d'abord sur les trottoirs, heureux et décontracté.
Mais il en a trop entendu.
Tellement qu'il est devenu sourd (enfin presque...)
A longueur de journée il  entendait des choses du genre abominable, qui lui ont donné froid dans le coeur, et des rhumatismes, et le nez qui coule sans fin.
Alors il s'est réfugié là-haut pour retrouver une respiration ample, à la mesure de l'immensité du ciel.
Mais le silence est un peu malade, tout courbatu, il est déprimé je crois, il s'est replié sur lui-même.
Il attend là-haut sur le toit de cette maison que le vent change enfin de direction
Il attend 
avec courage
détermination
patience
et même un peu d'espoir.
Un silence qui garde l'espoir, c'est pas beau ça?
Le silence tend l'oreille (forcément) il espère que dans la cacophonie des choses abominables, il entendra bien un ou deux murmures de gens qui s'aiment tout bas tout bas, sans le crier sur le toit
un ou deux mots qui caressent l'âme...des mots qui rassurent, consolent, des mots fleuris de tendresse et de paix

Alors le silence se mettra à sourire, car il n'aura pas de mots pour dire combien c'est beau...!

16 commentaires:

  1. Oui, c'est beau ce qui tu écris. Le silence apparemment a fait des petits dans la blogosphère, et envahi la toile. Où sont donc tes commentateurs effrénés?
    J'ai dans les yeux et dans le coeur tant de belles choses que des étoiles s'allument dans mon regard. Et c'est un peu grâce à toi et à ton âme de poète que le chatoiement des lumières de la ville ont pénétré en moi.
    J'aime aussi beaucoup l'image qui accompagne ton texte.
    Bises
    célestine

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  2. J'aime cet hommage au silence, si fragile et pourtant indispensable dans nos vies bousculées.

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  3. Moi je t'ai entendu. Je suis ce silence que tu as su deviner. Je suis ce silence qui seul demeure parfois dans la peine. Je suis le silence qui reste seul aussi après l'éclatement de l'amour. Je suis le silence qui se cache dans le cœur de ceux qui ne peuvent communiquer parce qu'ils croient ne rien avoir à dire. Je suis le silence respectueux et fort des "minutes de silence". Je suis le silence qui reste seul quand l'agitation a cessé et que les hommes à nouveau s'aperçoivent qu'ils sont seuls.
    Mais je suis aussi le silence du cloître, promesse d'écoute divine, le silence de la nuit qui accueille les rêves.
    Je suis le silence du blog, le silence des vacances, le silence d'ailleurs.
    Je suis aussi le silence de l'écoute, de l'attention captivée, de l'attente suspendue aux lèvres de l'orateur ou au lignes de l'écrivain.
    Je suis le silence de celui qui mit longtemps, le souffle coupé à écrire ces lignes.
    Je suis le silence qui attend encore et toujours des lignes de Coumarine.
    (....)*

    (*) : ça veut dire "bonne journée" en langage de silence.

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  4. Un billet tinté d'optimisme et rempli de réalisme

    Pour dire vrai , il résume bien l'état dans je me trouve depuis quelques jours
    j'attends le mieux

    merci
    le silence des gens qui s'aiment tout bas , et le silence des gens heureux qui ne le crient pas par dessus les toits pour ne pas inter-ferrer avec les cris , plus ou moins stridents de ceux qui vont mal , ou ceux qui font le mal ...
    Mais , oui , où sont tes commentateurs , ils n'ont pas osé faire de bruit ??

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  5. @Célestine...heureusement que tu es venue mettre ce premier commentaire. Ce matin, le silence m'envahissait tout entière.
    Et cela me faisait peur. Dans le silence complet, je ne peux plus continuer ici.
    Merci ma belle Célestine, simplement d'être toi!

    @fabeli, j'ai souvent parlé ici du dilence,le silence positif, tel qu'en parle Jacques juste en dessous
    Le silence que j'ai évoqué est plus douloureux,, c'est celui qui se tait devant l'ignominie du monde

    @Jacques... merci d'évoquer en peu de mots,mais en mots si intenses, tous les beaux et riches silences qui nous nourrissent au quotidien, pour autant qu'on puisse y avoir accès. Je crois qu'il faut une clé précieuse pour cela: la clé qui permet d'entrer dans notre intériorité, si oubliée dans la cacophonie du monde
    Merci... vous me faites du bien ce matin!

    @Oui ma Jeanne... hier soir je me suis posé des questions devant ce silence étrange des commentateurs, auquel il est vrai ils ne m'ont pas habitué! Je crois que mon billet est énigmatique, alors on n'ose pas...
    J'ai cru percevoir que tu te trouvais dans cet état un peu "limite" toi aussi, mais que comme moi tu tiens bon et va de l'avant...
    Le silence des gens qui s'aiment "tout bas" c'est aussi en quelque sorte ce qui nous lie, toi et moi et les blogueurs qui cherchent le mieux...

    @k.sonade... je t'embrasse
    Fort.

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  6. Il est beau et émouvant ce silence là chère Coum :)

    L'été est un silence de passage...brouillé d'aller retour pressés et de pause intempestives!

    Je t'embrasse :)

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  7. votre silence
    en clé de sol ou en clé de fa

    je suis restée silencieuse devant votre texte
    il dit tant
    j'ai,lu aussi en silence le commentaire-billet d e Jacques

    je vous envoie le silence de mes mots écrits en Provence,
    silence juste troublé par les cigales et mon coq

    @ vous lire et relire

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  8. … mais alors, qu'est-ce qu'il est moche, ce silence, avec ses boules Quiès dans les oreilles !!!

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  9. silence blessé, silence meurtri, silence qui essaie de panser ses plaies ... chut, ne faisons pas de bruit, les paroles peuvent blesser si fort.

    le silence sépare mais il faut être très proche pour partager un silence.

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  10. Le silence a toutes les couleurs. Quand il se revêt de couleurs chaudes, il est parlant de vie et quand il est noir ou blanc c'est un silence de mort.

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  11. coucou... je vous ai bien lus, tous
    Je répondrai un tit mot ce soir...
    ;-))

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  12. Juste dire ceci
    OUI nicole il faut être très proches pour pouvoir partager un silence, sinon on est vite gênés...

    Vertumne... vilain taquin... j'adore ton humour.
    Tiens il faudrait que je fasse une tit tour par ton blog. Est-il en silence pour l'instant? ;-))

    32octobre... d'abord bienvenue...
    et puis j'aime bcp les commentaires pleins de poésie... j'ai humé toutes les odeurs de la Provence en te lisant...MERCI!

    Julia... tu vas bien? j'espère... (j'ai vu que Li est venue chez toi? embrasse-la de ma part si elle y est encore...)

    Oh Charlotte j'allais t'oublier: j'aime cette idée de mettre des couleurs au silence...

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  13. Non, Coum. C'est pas très causant sur mes Alarmes, mais C'est pas totalement muet…
    A part ça, venir chez moi, c'est pas compliqué ! Tu connais le chemin !
    Bonne nuit !

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  14. Silence!
    Il est si près le silence. Rien n'est plus près de nous que lui. Il envahit le coeur.
    J'aime plonger dans ce silence intérieur, là où tout conflit cesse et que la joie, l'amour prend toute la place dans le palais intérieur.
    Et oui il est rempli d'espoir le silence c'est pour ça que c'est si bon d'être en sa compagnie. maty

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  15. Il est quelqu'un qui me dit souvent qu'il serait capable de rester longtemps au téléphone avec moi sans se parler ; juste écouter le silence et le bruit de ma respiration.

    Il est beau ce billet sur le silence. Je suis contente d'être revenue le lire ce soir.

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