jeudi 29 décembre 2011

En guise de voeux!

Malgré les passages difficiles que tous nous avons vécu 
certains d'entre nous sont en train de vivre en ce moment, des passages vraiment difficiles...
malgré cela, notre vie est parsemée de petits (et parfois grands) éclats de bonheurs
Chaque jour...
C'est parfois pas grand chose évidemment, pas de quoi en faire un fromage... pas de quoi sonner les trompettes de Jéricho, pas de quoi se mettre à danser la java
Juste recevoir le petit bonheur pour ce qu'il est: une toute petite nourriture pour aujourd'hui!
C'est rien et c'est énorme!

Parce que bien sûr il y a l'actualité inquiétante.... dans les périodes de fragilité... juste envie de se blottir sous la couette pour ne plus voir ni entendre, BASTA!
Parce que bien sûr, le passage difficile qu'on traverse ressemble à une terrible traversée du désert, sans eau, sans route connue, dans la solitude absolue et effrayante
Alors recevoir comme ça la manne du jour, aide à continuer sa marche chaotique      


En guise de voeux, je vous propose ceci:
Dans les commentaires, écrivez  un petit bonheur que vous avez vécu aujourd'hui ou hier, rien de grandiose s'il vous plait, vous l'aurez compris...
Nous lirons, et nous nous nourrirons de beau, de vrai, de joie, je l'espère
Cela fera un bouquet, simple assurément, mais ce sera UN BOUQUET D'ESPÉRANCE, notre manne dans laquelle puiser à volonté...

Allons-y... je commence dans le premier commentaire...;-))

mardi 27 décembre 2011

Entre les deux...

Entre les deux... il n'y a rien ! Ou si peu...

Deux pics d'effervescence, de lumières clignotantes, de tables gourmandes, de mets rares en veux-tu en voilà, de vins précieux, de sapins rois!
Deux pics qui se suivent coup sur coup, pas le temps de respirer, de se reprendre, de digérer, de ranger et hop hop hop on remet le couvert et tout le tintouin.

Entre les deux, rien, ou pas grand chose... l'attente du pic suivant.
C'est comme une petite mort en fait.
La vie semble se figer, on fait un peu semblant de continuer à fonctionner normalement, mais la vie s'arrête, se blottit dans le noir de l'hiver, la pluie, le froid, le gris, l'actualité démoralisante, les mille choses à faire, les courses de dernière minute. 

On attend... le deuxième pic !
Et paf ! Il arrive !
Même topo:
re-tables encore plus gourmandes
re-cadeaux à revendre éventuellement sur Internet 
re-bulles à l'apéro et à minuit
re-rires et plaisanteries

Juste les convives qui changent

(Ou alors re-solitude...)

Puis re-tombée de tout, comme un soufflé qu'on a laissé trop longtemps dans le four, et qu'on n'a pas assez surveillé. 
Puis un ou deux jours pour rêver, atterrir, ranger, se ranger
Et faire régime bien sûr !
Puis la suite, la vie, comme avant. On mélange tout et on recommence : métro, boulot, dodo, enfants, soucis divers... comme avant ! 

Cependant - oh ! miracle !- chaque jour, les petites secondes de lumière supplémentaire auront raison petit à petit de la nuit de décembre, de celle de janvier. Insensiblement... bien sûr  pour les percevoir, faut aiguiser son attention, prendre un peu de recul.

Et puis... et puis... un jour,  les pousses fragiles surgiront sans bruit de la terre gelée.



mardi 20 décembre 2011

Dialogue sans paroles

Une enfant de la lune, solitaire, effarouchée, fragile...
Un personnage balourd  marchant à pas de bottines pesantes sur les chemins de sa révolte, ou de son ras le bol
Soudain, son regard accroche celui de l'enfant...

On pourrait craindre le pire... le genre de pire qui fait à juste titre s'indigner les gens, et condamner les coupables
Mais non...
Il y a juste comme une curiosité tendre qui se met à circuler dans les yeux de l'un à l'autre... de l'enfant lune, à  l'homme-qui-fait-un-peu-peur
Aller retour. Longuement.
A l'insu de tous...

Dans ce métro anonyme, il n'y a pas si longtemps, j'ai surpris ce dialogue muet et je les ai aimés...

lundi 12 décembre 2011

Conte pour me faire du bien...

Le monde naquit à l'aube, dans ce moment incertain où l'on ne sait pas encore qui, de l'obscurité ou de la lumière, va l'emporter.
Le monde naquit du corps d'une femme d'une infinie beauté, engendrant son enfant dans la tendresse.
Et lorsqu'il naquit, il fut recueilli dans les mains puissantes et protectrices de celui qui l'aimait.

Mais au même moment, dans une protestation formidable, l'on entendit le grondement inquiétant de l'eau qui déferlait sur le rivage, et celui de l'arbre qui s'abattait dans un fracas de branches tordues; et la terre nourricière se souleva dans des vagues de boue, dévastant tout...

La fin du monde allait suivre de peu sa naissance, et la femme triste à mourir contemplait le désastre...

Soudain, sur cette terre rebelle, un petit arc de lumière embrassa et caressa le monde moribond

Alors on vit les fleurs des champs colorer les horizons encore hésitants...
Au début... rien que ça...
Mais cela suffit pour que le monde reprit courage et crut dans ses couleurs.

Il y eut l'oeuf à la coque des petits déjeuners du dimanche matin,
et la vieille paire de chaussures que l'on enfile avec reconnaissance à la fin de la journée,
et le violon du grand-père, silencieux aujourd'hui, et qui pourtant continue à vibrer dans la mémoire du coeur,
et les sourires qui circulent de chaise en chaise lors des repas de fête.
et les éclats de rire, les "salut comment vas-tu"?

Il y eut encore le nénuphar endormi dans son berceau aquatique,
les chemins du sous bois, où circule la fraicheur de l'ombre, inattendue après le chaud soleil de la prairie,
les cris d'excitation de l'oiseau quand son petit vient cogner à la vie...

Il y eut aussi les livres tant aimés, attendant avec confiance sur la table de nuit, ou sur un coin du bureau, qu'on les feuillette encore avant de s'endormir, et qui, dans la tête du dormeur, continuent à susciter dans ses rêves les grandes et vraies questions : il était une fois la Vie et sa joie, mais aussi la souffrance et la mort, étrange et obligatoire union

Il était une fois... chuuuuut, laissez-moi rassembler mon énergie car c'est là, dans l'imagination toute puissante du rêveur ou du conteur, que le monde chaque jour, nait en vérité !

samedi 10 décembre 2011

La solidarité entre gens ordinaires

Me voilà rentrée...
et je découvre avec un énorme chaud au coeur tous vos messages que je sens écrits avec le coeur: c'est magnifique
Ils m'ont accompagnée j'en suis sûre, dans le secret de mon courage, dans le grand désir de vie qui m'anime, une vie à sa juste mesure, pleine, riche... à ne jamais cesser de découvrir encore et toujours
Je vous suis reconnaissante, c'est peu dire, j'ai été émue hier soir en vous lisant.. 

J'aurais bcp de choses à vous partager: j'ai vécu plein de choses dont je voudrais vous parler
Je le ferai petit à petit

Alainx (une de mes personnes-ressource, dont j'ai parlé dans mon billet précédent), qui m'accompagne virtuellement depuis tant de temps) a écrit un billet sur la solidarité, qui me parle énormément
Je voudrais juste dire un mot sur la solidarité, non pas des grandes causes, comme celles dont il parle et qu'il a vécues, mais celle ordinaires vécue par les gens ordinaires, (par vous entre autres, chers blogueurs, en me mettant ces messages d'accompagnement sur mon billet précédent, ou en m'écrivant des mails plus personnels)

Cette solidarité, je l'ai vécue plein temps lors de mes trois hospitalisations récentes... Entre soignants d'abord qui se saluent avec le sourire par cette phrase qui ne veut rien dire, et pourtant qui dit tout:  salutcomment vas-tu?
La réponse n'est pas importante, ils n'ont pas le temps de détailler si nécessaire, mais le contact est créé... J'ai observé tous ces saluts avec émotion (oui je suis dans une période de grande sensibilité ;-)), me disant que le fond des hommes et des femmes est bon... et que tous sans exception nous avons besoin de vivre en relation, en lien, en solidarité... On n'est pas fait pour vivre seul. Mais parfois il faut décider d'aller à la rencontre de l'autre, ne pas rester dans son coin: cela demande un effort, surtout quand on n'est pas bien dans sa peau...

J'ai vu aussi la belle solidarité des soignants de toute origine culturelle pour les patients que nous sommes. l'attention, l'énorme gentillesse, le souci de soulager la douleur ou simplement le confort sont omni présent: Du coup, l'attention vraie des uns éveille automatiquement l'attention des autres. Je n'ai entendu (et Dieu sait si je suis aux aguets, vous le savez) que des belles personnes...

Ici aussi sur la blogosphère, j'ai cette chance de n'être en contact qu'avec des belles personnes, également !
Dans ce monde abimé par le besoin forcené de pouvoir des grands (au détriment des peuples) ou par celui des intérêts avant tout (que les autres fassent un effort, du moment que je ne doive rien changer à mon petit confort...) et bien, il y a, cette solidarité ordinaire, humble, qui ne fait pas d'esbroufe mais qui nourrit l'âme, des deux côtés, profondément contagieuse...

Alainx dit souvent qu'il croit en l'Homme. Il y a eu des moments où moi, j'ai un peu désespéré, mais depuis deux ou trois ans, j'ai révisé mon opinion
Je crois donc profondément en l'Homme, en la Vie, même et surtout qd elle est difficile... c'est alors que des choses formidables surgissent...
Faut juste nettoyer ses yeux et son coeur pour les voir...
(et même avec un seul oeil qui ne voit plus grand chose, c'est possible... ;-))

Edit 14h30

Bien sûr, je ne suis pas aussi naïve pour croire qu'il n'y a pas le mal qui rôde aussi, ce mal qui crée la méchanceté gratuite, les mesquineries stupides, les jalousies et autres mauvaisetés
Mais je veux désormais (sans voiler mon regard, en gardant la lucidité nécessaire), me tourner vers le Bon et le Beau, et refuser les rancoeurs qui finalement déchirent l'estomac...

mardi 6 décembre 2011

Chère Cortisone

C'est clair, tu m'as rendu de bons et loyaux services: tu fais ce qu'il faut pour sauver mon oeil rescapé...merci!
En même temps tu accumules les effets secondaires nocifs, je vais te dire, tu en fais trop, tu es trop zélée, on ne t'en demandait pas autant!
Alors voilà je sais pas si tu le sais, chère cortisone, mais il y a des choses qui vont pas du tout...
VRAIMENT PAS DU TOUT...
Aussi je vais réintégrer demain matin mon lit de clinique, pour surveiller tous ces paramètres qui disjonctent et inquiètent les médecins.
Je prépare mes affaires, je n'y échapperai pas, et c'est sans doute tant mieux pour moi, je serai "surveillée" de près
Mais, chère cortisone, je trouve qd même que c'est beaucoup tout ça..., que c'est même un peu trop...moi qui parlais de patience...ou vais-je la puiser? Il me faut aller de plus en plus profond...dans le fond du fond, j'ai plus de courage, tu sais!
Tu vois? quand le médecin m'a téléphoné ces nouvelles pas rassurantes, j'ai craqué, j'ai pleuré beaucoup...impression que des coups sur la tête m'enfoncent chaque fois davantage dans l'eau et que bientôt je saurai plus respirer... que bientôt je me noierai, je n'ai même plus de force pour gueuler...
(gueuler, crier, hurler....ça me ferait du bien, mais je n'ai plus de voix... curieux! J'ai super peur qu'on me redonne des doses élevées de cortisone;-((

Bon, là maintenant, j'essaie tant bien que mal de retourner dans la confiance, celle qui m'aide à supporter tout ça, particulièrement l'inquiétude...
Il m'est venu l'image d'une grossesse...neuf mois à attendre, sans rien faire que laisser les choses venir et se mettre en place, en restant dans la confiance...je n'ai plus rien à faire qu'à me laisser faire...
Facile à écrire, plus difficile à vivre...;-((

Très concrètement, j'ai besoin de me sentir entourée... j'ai déjà fait appel à mes personnes-ressources... elles sont là, aimantes et attentives, avec moi... merci !
Vous tous, les blogueurs fidèles, j'ai besoin de vous, j'ose le dire, besoin de vos petites et grandes pensées positives (prières si pour vous c'est important!) qui m'aideront à passer le cap une fois de plus. à vivre cette étrange "grossesse", minute après minute....
Je crois très fort à la force d'une communauté aimante...même virtuelle...vous êtes tous et toutes des personnes vivantes
Merci...
Et prenez soin de vous, soin de votre vie...


dimanche 4 décembre 2011

Bravo les gens!

Hier petite alerte à nouveau... et je me retrouve une fois de plus aux urgences!
Quelques heures d'attente et d'examens, sous les allées et venues de soignants et de personnes qui comme moi sont venues en urgence
Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, et l'écoute de ce qui se passe autour de moi s'aiguise aussitôt...
Des gens viennent pour peu de choses, on sait que les médecins de famille ne se déplacent plus, et les parents sont toujours inquiets quand les enfants sont brûlants de fièvre...

Et puis, il y a ceux qui se retrouvent aux urgences dans l'angoisse d'un problème qui semble grave, par exemple une paralysie soudaine et inexpliquée, ou (comme moi il y a quatre mois) un oeil qui s'éteint brutalement!

Ça se compare pas les souffrances, mais si je devais choisir, je me demande ce que je prendrais... Garderais-je mon épreuve? Ou choisirais-je celle de mon voisin?
Oui, je sais, drôle de question... je me la suis posée hier...

Hier en écoutant tout ce qui se disait, et se devinait, je trouvais que la vie ...ben pas facile! ET que la plupart des gens gardent courage, envers et contre tout, encaissant les mauvaises nouvelles avec stoïcisme
Bravo les gens!...

J'ai entendu hier des pleurs, des gémissements, des demandes de soulagement de la douleur, devenue intolérable, mais aussi  beaucoup de courage...
et aussi de la tendresse de la part des proches qui attendent avec celui ou celle qui souffre... Et cet amour qui se perçoit dans des paroles parfois maladroites, dans les mains que l'on serre, m'a réchauffé le coeur, m'a permis à moi de rester dans la confiance
L'amour est puissant, même (et surtout) dans les couloirs d'un hôpital universitaire ;-))
Bravo l'amour!

A côté de ça, les mesquineries et tout le tintouin du monde, franchement ... tiens on devrait demander aux politiques (mais il n'y a pas qu'eux) de passer une journée complète aux urgences d'un hôpital, en tremblant pour leur santé...

mardi 29 novembre 2011

Vivre la patience...

quelques jours difficiles...
mais me voilà repartie dans la zone courage..
elle m'accueille toujours et semble heureuse de me revoir...

j'ai à vivre la patience
ce n'est pas ma qualité principale
mais j'apprends...
je me glisse dans le plus de sérénité possible, m'éloignant le plus possible de la fébrilité qui me saisit si souvent sans que je l'invite (c'est physique, cette fébrilité... )


jeudi 24 novembre 2011

Les tiroirs secrets

Il a dit:
Le miroir a des tiroirs secrets
Il a dit ça...
Elle a pensé aux tiroirs bien plantés dans des poches invisibles
cousues de fil blanc
ou noir
tiroirs nerveux qui grincent d'impatience de vivre
d'écrire
un mot, un seul pour débuter
il a dit encore.. la tête et le coeur embarqués dans les quatre saisons du musicien

Troublée, indécise, un moment
Puis elle a bondi, rebondi
Elle a empoigné le premier mot de son histoire
s'est mis à danser avec lui
et d'autres bien vite se sont enfilés à la suite

MERCI JEA, pour tes deux comm qui ont fait déclic en moi...;-))

lundi 21 novembre 2011

Assise au bord de sa vie

Elle guette le fil d'un possible, le cherche partout, ne le trouve pas
Alors elle s’est assise  au bord de sa vie et elle attend
Assise elle attend
Elle attend le temps
Elle attend que l’avenir s’évade de son histoire.
« Miroir mon beau miroir, dis-moi que je suis toujours vivante… »
Le miroir est muet et sourd à tous ses questionnements. Est parti ailleurs refléter le monde des vrais vivants. Elle, elle est presque morte, faut le dire, assise comme elle est, qui attend…
Qui attend que le vent change d’horizon.
Juste derrière ses yeux, les nuages sont noirs et solitaires. Mais devant… devant… on ne sait pas trop, elle trouve que ça ressemble à des éclats d’impatience.

Assise, alanguie, assoupie, ébahie… c’est si long l’attente

Une vie amputée de ses élans, qui tournicote en rond, une vie qui vibre dans sa tête et  son ventre en jachère. Les cartes l’ont bien dit : elle sera féconde dans mille ans !
Mille ans, c’est mieux que rien ; c’est pourquoi elle attend. Autour d’elle, fleurs, petite musique, petits oiseaux, paysage bucolique. Ca fait Alice au pays des merveilles, on s’y croirait presque.
Et hop ! c’est parti pour une histoire de lucioles dans une nuit sans âme.
Les lucioles… petites lumières perdues dans les herbes hautes, sont-elles vertes ou bleues ?
La question est primordiale : peut-être est-ce l’espérance qui se cache là…

samedi 19 novembre 2011

La magie des mots

Dis-moi ton nom, dis-moi quelque chose de ton histoire, et à mon tour je pourrai en confiance te raconter  quelque chose de moi, dans laquelle peut-être tu te reconnaitras, qui nous fera vibrer dans nos humanités mises ainsi face à face et capables dès lors d'entrer en relation

Par quelle magie peut-on se sentir ainsi en communion de pensée et de coeur, rien qu'en lisant les écrits de quelqu'un qu'on reconnait comme une soeur, un frère? Sans voir ses yeux, sans le voir rire ou s'assombrir, sans le voir vivre au quotidien, sans le toucher, sans s'asseoir en face de lui et l'écouter parler?

Est-ce que les mots suffisent à créer une relation d'échange authentique?
Est-ce un leurre de s'imaginer comprendre et se croire compris simplement au travers des mots de quelqu'un dont la sensibilité nous rejoint

Moi qui suis une "sensorielle", pourquoi suis-je tellement attachée à certain(e)s ami(e)s virtuel(le)s et qui le resteront vraisemblablement?

Pourquoi cette persévérance à venir écrire ici et ce bonheur d'aller à mon tour lire le billet du jour (de la semaine) de ces gens inconnus et pourtant si connus?

vendredi 18 novembre 2011

Ecrire et commenter

Lit-on un blog pour les billets que l'auteur écrit et illustre avec talent et coeur?
Serait-il possible que certains blogs soient lus surtout pour ses commentaires parfois si désagréables, à tel point que les commentateurs continuent à s'interpeller entre eux, souvent avec une certaine hargne, défendant ou condamnant agressivement vigoureusement l'auteur du blog, ou les auteurs des commentaires... cela devient un espace de commères (oui là je suis bien obligée de le reconnaître, certaines femmes sont des championnes des mots fielleux!)
Vient-on lire alors les commentaires comme de vulgaires voyeurs qui se repaissent du sang  des mots durs? Par plaisir de voir jusqu'où ça risque d'aller? (40 et plus de commentaires acides, incroyable!) 

Je suis tombée dernièrement sur un blog de ce type. Réaction immédiate, je m'enfuis: les vrais drames sont suffisamment nombreux pour ne pas perdre mon temps à des mesquineries qui n'en valent certainement pas la peine

Car... je ne comprends pas, vraiment pas...
Un blog n'est pas un forum de discussion, c'est un lieu où une personne partage et les autres réagissent sur ce qu'il leur est donné de lire et/ou de regarder.
Ou pas...chacun est libre!
Quand je ne suis pas d'accord avec un point de vue exprimé, je me tais. Mais si je réagis, je veille à écrire à partir de mon opinion, jamais au sujet de la personne en la jugeant durement, en la traitant de tous les noms d'oiseaux. Comme si moi, j'avais la vérité! Qui suis-je pour cela?

Au cours de ces sept années de blog, j'ai été contrée, parfois même moquée, eh bien je vais vous le dire, ça m'a fait mal... enfin moi j'ai eu mal!
Bien sûr autrefois, quand j'ai débuté le blog, un commentaire désagréable me mettait à terre et il m'est arrivé d'avoir la tentation de vouloir appuyer sur le bouton: "supprimer ce blog"
C'aurait été bête non?  avant tout pour moi qui me suis attachée à ce lieu de convivialité!
Je sais maintenant que les commentaires de ce type concernent d'abord et avant tout le commentateur(trice)  ses mots  ne sont qu'une sorte de prétexte (miroir? projection?) pour démarrer une machine qui s'emballe. Le problème, s'il faut utiliser ce mot, est avant tout chez  la personne agressive...

Mais si aujourd'hui mes billets devaient générer des commentaires hargneux, je crois que.... en fait je ne sais pas ce que je ferais... j'ignorerais je crois, je garderais confiance de toutes façons.
J'ai cette chance que ce ne soit pas le cas

Je n'ai pas le temps de "surveiller" mon blog, pourtant, je ne modère jamais mes commentaires, (oui, je sais juste pour le billet précédent!) même quand je m'absente quelques jours: je fais confiance en mes lecteurs, les choses s'autorégulent d'elles-mêmes...  

Il y a beaucoup de petites communautés de blogueurs, avec un "esprit" parfois si différent les uns des autres. Qu'on échange durement sur des points d'actualité ou de politique ou de problèmes sociaux, c'est dans l'ordre des choses, mais qu'on cherche ou cultive ce qui ressemble furieusement à de la méchanceté... je dis non!
Un non vigoureux...

J'ai parlé de cela dans mon livre "Tout d'un blog"... à lire aussi si le coeur vous en dit

lundi 14 novembre 2011

Oh rage, oh désespoir etc etc

"Oh rage, oh désespoir, oh vieillesse ennemie, n'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?" Le Cid de Corneille

j'ai la rage
j'ai le désespoir
j'ai la colère

NON je ne suis pas positive, ces jours-ci! 
OUI j'ai peur de ce qui m'attend

 La cataracte gagne du terrain... chaque jour un peu plus: enfin... faut espérer que c'est ça et pas une possible rechute de cette p... de  maladie qui a éteint l'un de mes yeux et ne cesse de menacer l'autre

NON! je ne veux pas devenir a..... bon je prononce pas le mot, pour pas attirer le truc... mais c'est coincé dans mon estomac, dans mon ventre, dans ma gorge, dans mes tripes...
Dans mes angoisses...

Oui c'est TRES difficile et TRES fatiguant d'essayer de voir, de lire, d'écrire à travers des nuages de plus en plus opacts... AU SECOURS!!

Je suis coincée chez moi, ai perdu toute autonomie: je ne conduis plus (forcément!), j'ai besoin d'un bras compatissant pour m'aventurer dehors...je dépends des autres pour de plus en plus de choses...
J'ai dû renoncer à toutes mes activités... que j'aimais tant...
Profiter d'un rayon de soleil? pas question, je suis éblouie, je supporte pas: si je sors marcher un peu, c'est après 16 h, quand le soleil s'est caché
Je sais à peine lire, à peine écrire, ici ou ailleurs
Je commence à m'ennuyer, moi si active, si indépendante, qui avais tant de projets encore
Je supporte pas le bruit, ni les bavardages futiles, ni le remue ménage des tout petits
Y a juste la musique et encore...si elle ne gueule pas
Je suis OUT

Opérer? c'est pas au programme... pas encore... un jour peut-être, dans un an, peut-être moins, peut-être plus... il y a des risques que l'équipe médicale ne veut pas (encore) prendre. Tant que je prends ces médocs sensés sauver mon oeil rescapé... 
HAHAHA, OUI, C'est drôle... ce sont ces mêmes médocs qui ont accéléré incroyablement vite le processus des nuages noirs... HOHOHO  STOP, j'en veux pas...

Il y a des jours où je suis à bout... aujourd'hui par exemple
demain est un autre jour... on verra!

Ce blog risque de  mourir de sa belle mort... encore un renoncement difficile pour moi, .. ben oui! parler de maladie, ce n'est agréable pour personne, ni pour vous, ni pour moi, ça finit par lasser

Je ferme l'accès aux commentaires pour ce billet... je SAIS que vous êtes là, compatissants, ça me suffit de le savoir...

mercredi 9 novembre 2011

Quand rire agrandit le coeur..

Un simple moment d'amitié... cadeau reçu à l'improviste, gratuitement, simplement parce qu'on avait envie de me faire ce plaisir...
Hier soir, notre couple était invité à manger chez un couple ami
Comme ça... suite à un coup de fil où mon amie avait perçu que ma vie ... euh... pas très facile en ce moment (malgré tout mon désir de rester positive...)

Je vis en ermite, je l'ai écrit, manque de force physique
Mais là, j'ai accepté, simplement
Et c'était bon... 
Il y avait le repas, préparé avec amour et sans un grain de sel: bien sûr salière à table pour les autres..
Mais en plus l'amitié, quand on peut se détendre et rire, car on a ri, grâce surtout aux talents de conteuse de la maitresse de maison

Elle a raconté (entre autres) leur rencontre de couple et leur premier baiser... j'ai ri, mais alors ri....j'avais oublié jusqu'au son de mon rire... et combien de rire sans arrière pensée sur une santé déficiente, pouvait agrandir mon coeur... le porter vers le haut, vers le bon
Quelque chose en moi a goulument profité du moment présent... simple bonheur reçu comme un précieux cadeau
MERCI M et D... vous êtes des amis sur lesquels on peut compter!

samedi 5 novembre 2011

Mon livre...

Un extrait d'un petit mail que j'ai reçu dernièrement...
Pour vous donner envie de cliquer là à droite, sur le livre de mes Petites Paroles
La drôle de période que je vis m'a fait négliger de suivre ça d'un peu plus près: je ne sais pas si le livre a eu ses chances...
C'est dommage pour moi, mais aussi (qui sait?) pour vous:

Alors voici:
Je t'écris ce soir pour combler une lacune. A chaque fois j'oublie de te dire combien j'ai aimé ton livre" Petites paroles de Coumarine " . Impossible de reprendre tous les passages qui m'ont touchée évidemment... Ton écriture est vraie, précise et poétique à la fois. Elle évoque si souvent ces moments simples, ces instants que l'on ne prend pas assez le temps de regarder. Elle nous ramène aux émotions profondes, cryptées. J'aime énormément :))

Mon livre ne raconte rien de sensationnel, simplement les petites émotions de la vie, que j'aime observer, puis décrire, le plus justement possible. Mais c'est souvent ce qui touche le plus... Alors voilà si le coeur vous en dit... juste un clic!

mercredi 2 novembre 2011

Patience et longueur de temps...

 - J'apprends la patience, moi pour qui tout devait aller vite et efficacement... j'avais jusqu'il y a peu, tant de choses à gérer...là maintenant je suis obligée de prendre mon temps, dépendante des autres pour bcp de choses, je patiente, et surtout j'accepte que les choses se fassent différemment. Vous savez quoi? pas simple pour moi: mon score de patience atteint péniblement 5/10.
Parfois ça m'éneeeeeeeeeeeeeeeerve!!

- Etre malade m'a obligée à abandonner toutes mes activités, celles que j'aimais, celles que j'aimais moins mais pour lesquelles je m'étais engagée. Plus d'ateliers d'écriture...;-((
Difficile de lire (j'y arrive encore mais pas longtemps..) difficile d'écrire (j'aurai mis du temps à écrire ce billet, d'autant plus que je n'aime pas laisser des fautes). Je vis en ermite, ne sortant guère de la maison...(je suis faible et mes forces sont limitées)
C'est donc un véritable défi pour moi, auquel je suis confrontée: rester dans le VIVANT... en moi, et parmi les autres...Ne pas me recroqueviller, ne pas m'éteindre... rester fougueuse dans la lenteur, le silence, la solitude, quelle gageure!

- Je mange autrement: d'abord et avant tout parce que le sucre et le sel me sont totalement interdits mais aussi parce que je prends la peine de cuisiner "autrement": plus aucun de ces plats préparés industriellement, de ces plats préparés tout faits, mais des potages à base de légumes frais, beaucoup de légumes, des fruits de saison, des fruits en compote, du poisson. Les épices remplacent le sel... et donnent aux aliments beaucoup de gout. Je redécouvre la saveur des aliments au naturel (et l'H aussi, et ça ne lui déplait pas..)

- Sont surgies quasi de nulle part, ou parfois de très loin, des personnes ressources pour moi, rencontrées dans le cadre de la clinique, du Net ou de mon entourage... ou encore, avec lesquelles j'ai renoué, après un temps d'éloignement
Et puis il y a les amis de toujours, les fidèles, ceux sur qui je peux vraiment compter, quel bonheur! Merci à vous, vous m'aidez à continuer le chemin. Vous m'apprenez à ne pas regarder en arrière, dans les regrets stériles de ce qui a été...

- Je compte écrire l'histoire de cette étrange aventure, pour moi sans doute, pour mettre les choses "au clair", mais aussi parce que je suis sûre qu'elle pourra "aider" ceux qui me liront. Non pas tant l'aventure "extérieure", pas originale en soi, car semblable à tant d'épisodes de maladie et d'hospitalisation... mais l'intérieure, celle qui se passe au coeur de JE SUIS, celle qui ne se dévoile que si j'accepte de la partager...

samedi 29 octobre 2011

Etre dans le JE SUIS

Dans ces moments étranges que je vis, en ermite je dirais, je suis de plus en plus dans le "JE SUIS".
Le temps s'adapte, évidemment, JE SUIS n'est pas pressé, il est, tout simplement, il frôle les profondeurs de l'âme, va loin, ne savait pas qu'il pouvait aller aussi loin... parfois même ça fait un peu mal de creuser si profond...
JE SUIS ne se déguise pas, ne cherche pas à impressionner, ni à jouer un rôle...

Quand forcé contraint, on ne peut être que dans le JE SUIS, il y a peu ou pas de place pour le JE FAIS (rapide, efficace, etc.
On pourrait croire qu'on va s'ennuyer... le JE FAIS prend tant de place dans la vie, faut dire
Ce n'est supportable que si on accepte de creuser le JE SUIS, d'y descendre
Alors surgissent des choses qu'on n'attendait pas, pas forcément faciles à vivre, non, non, mais intenses...

Jeudi on m'a demandé de lire en public le texte que j'ai écrit sur ce blog à propos du petit miracle auquel j'ai assisté en tant que patiente dans la clinique où je passe tant de temps...
(lors de la fête de Saint Luc, patron des cliniques universitaires Saint Luc)

Je l'ai lu dans cet état du  "JE SUIS"...
là il y a simplement de l'amour, de l'authenticité, et de la simplicité, mon oeil rescapé mais malade, savait qu'il pouvait compter sur mon sourire, il n'est pas malade, celui-là... j'espère jamais, il suffit de le décider au fond
Rien d'autre: simplement le donner et le recevoir
J'ai entendu le silence des gens qui m'écoutaient...
Mes mots allaient toucher leur âme, tandis que la mienne s'élargissait à leur contact...

vendredi 21 octobre 2011

aurevoir

Je retourne en clinique

C'est sans doute la fin de ce blog
C'est dur, très dur
Je ne sais pas ce que me réserve l'avenir
A bientôt.... ou pas!

mercredi 19 octobre 2011

Quatre rondins un peu pourris

Cette carte reçue hier au courrier
Je la regarde attentivement: elle a quelque chose à me dire, mais je ne saisis pas encore de quoi il s'agit.
Je sais juste que je suis troublée, interpellée..



Un fossé infranchissable, petit cours d'eau tempétueux
En travers du fossé, quatre rondins pour permettre de faire le passage, lentement, prudemment, en faisant attention de ne pas glisser.
De ce côté-ci, c'est la sécurité "plate", sans "accident" de terrain, quelques herbes quelconques, désordonnées.
De l'autre côté, il y a de beaux arbres debout, caressés par une tranche de soleil, de chaleur: envie de me glisser dans cette bienfaisance
Et puis plus loin, une clairière ouverte sur le soleil, sur la lumière, elle m'attire irrésistiblement.
Je pense que c'est ma destination...

Pour y arriver, rien à faire, faut faire le passage, c'est obligatoire, même si je rechigne, même si je me révolte; même si je me dis que c'est pas juste, pourquoi moi, pourquoi mes yeux.
Des pourquoi stériles, sans réponse! Evidemment.
La réponse... c'est le passage, sur des troncs mangés par la moisissure, un peu pourris, sûrement fragiles malgré leur force apparente.
Un passage délicat qui demande le courage d'y aller. de se lancer
Parce qu'"ici" il n'y a rien à voir, rien à vivre, que du plat sans relief, que des feuilles mortes..

________________

Sur la carte, il y a des mots, choisis spécialement pour moi, avec tendresse.
Sur la carte, il y a ces mots de Christiane Singer a écrits sur son lit d'hôpital, peu de temps avant de mourir

"Une maladie est en moi. C'est un fait. Mon travail va être de ne pas être, moi, dans la maladie."
Voilà! c'est ça, exactement ça, que j'essaie de vivre. Etre dans la maladie, c'est perdre au fil des jours un peu du VIVANT en moi. Je désire être présente, consciente, active dans la mesure de mes moyens. Je ne suis pas que la maladie, même si actuellement, elle empiète sur tellement de domaines de ma vie, même si elle se rappelle continuellement à moi, par l'opacité qui a envahi inexorablement le champs visuel de l'oeil qui me reste...

Et cette maladie en moi, je la soigne au mieux, avec l'aide et les conseils des médecins que j'interroge au maximum, pour rester responsable de ce qui m'arrive, et pas une poupée de chiffons que l'on manipule à son gré...

dimanche 16 octobre 2011

Curieux dimanche

De préférence avec un "s" à mon nom... c'est bien moi qui serai là cet après-midi
Courageusement...

- merci Clémentine pour ta piqûre de rappel.... ce sera minute après minute....
- JEA, tu as posé une question à laquelle je ne peux pas répondre, y a t-il des "doués" qui le pourraient?

dimanche 9 octobre 2011

Une petite parole (dans le livre)

30 juin 2005

Ne pas perdre son temps à ensemencer des déserts.
Je m'interroge : quels sont les déserts que je m'obstine à ensemencer ? En me désolant de ne pas avoir de résultats ?
Et pendant ce temps, il y a des chemins féconds, rieurs, inondés de soleil dans lesquels je n'ose m'aventurer. Il y a des arbres que j'oublie de caresser, des parfums que je tiens à distance, des sourires que je ne prends pas la peine de décrypter, des mots que je néglige d'écrire, parce que je reste possédée par d'autres qui me sont néfastes. 
Quels sont les déserts que je continue à ensemencer ?
J'y ai pensé cette nuit, alors que la chaleur m'empêchait de dormir

Ecrit il y a 6 ans... encore vrai aujourd'hui... (sauf la chaleur...il pleut et il fait froid ce matin...)

mardi 4 octobre 2011

Sept années de blog...

Hier soir je suis allée un peu me promener sur les chemins oubliés de mon premier blog, celui qui a débuté le 4 octobre 2004.
Deux choses de prime abord m'ont frappée:
- un de mes premiers billets parle des yeux et plus exactement du "regard" que l'on porte sur les gens et les choses (curieuse coïncidence)
- il y a dans les premières pages, des commentaires déposés bien après la date de parution des billets par des lecteurs qui me disent avoir entrepris la lecture systématique depuis le tout début (je les admire, il y a plus de 2000 billets en tout !
De lire cela, m'a fort touchée

Je n'ai pas à être, ni à chercher à tout prix à être une "bonne blogueuse", celle qui aura beaucoup de lecteurs. et de commentaires.. mais simplement à veiller à être et rester Coumarine, simplement Coumarine, à sa place de Coumarine (et dans la vie, finalement c'est la même chose...la lutte pour être le ou la meilleure est une lutte stérile et épuisante...
Parmi vous il y a des gens qui me disent combien mon blog parfois les nourrit. Merci de me le dire et de me faire cette confiance...Vous m'aidez plus que vous ne le pensez

******
Aujourd'hui est donc un grand jour pour moi. Depuis un an je prépare avec le plus grand soin la publication sous forme de livre papier des billets que  je considère comme les meilleurs (les plus significatifs) de mon blog (ancien et nouveau)
- ceux qui m'ont le plus marquée moi, en les écrivant
- ceux qui vous ont le plus fait réagir, mais surtout des commentaires les plus intéressants... mais qui ne sont pas dans le livre...

Ce sont de précieux commentaires qui m'ont accompagnée bien des fois dans des moments de questionnements, mais aussi dans des moments de joie libre
Vous le savez, dans la mesure de mes possibilités j'ai tenté de vous accompagner. J'ai reçu tout au long de ces années un nombre incalculable de mails de la part de gens, qui trop timides pour exposer leurs opinions leurs souffrances surtout) à la vue de tous, m'ont écrit en privé. Je leur ai toujours répondu avec soin, je vais même dire...avec amour,oui!

bref voilà ce livre,voulu et décidé comme tel. Non pas publié comme les autres chez un éditeur "officiel".
Je n'ai pas cherché d'éditeur me disant que ces petites tranches de vie n'intéresseraient que les blogueurs qui me connaissent ou qui me découvrent


Il est donc présent et en vente sur le site de The Book Edition au prix de 12 euros
(J'ai toujours veillé à ce que mes éditeurs officiels qui décidaient du prix de vente et de la couverture, proposent mes livres à des prix démocratiques. Pour moi c'est une philosophie essentielle du livre, qu'il soit accessible à tous...)

La couverture est la magnifique peinture de Françoise Collandre, qui m'accompagne  comme avatar depuis cinq ans au moins
Françoise Collandre est une peintre dont j'aime énormément l'univers poétique et tendre. Quand je l'ai contactée le coeur un peu serré pour pouvoir "utiliser" cette peinture qui fait partie de moi...elle m'a remerciée d'avoir pensé à elle (elle m'a dit qu'elle connaissait l'univers de Coumarine qui rejoignait le sien... alors ça c'est du BONHEUR)
Elle m'a donné son accord,comme ça gratuitement, sans devoir payer aucun droit d'auteur.... Son avis positif sur mon livre qu'elle possède depuis fin juin est ma plus belle récompense...

C'est Alainx, l'ami de ces 7 ans de blog qui en a fait la mise en page complète. Et le résultat est beau et digne...Je suis fière de le tenir en main... Merci Alain!

Merci de faire bon accueil à mes Petites Paroles de Coumarine: il vous suffit de cliquer sur le site de TBE et de suivre la procédure de commande. Simplissime (et facile pour moi!)

Merci pour votre accueil, pour votre présence toujours si chaleureuse...

Le livre Petites Paroles de Coumarine

lundi 3 octobre 2011

Bilan suite

J'y vais donc de l'engueulade maison (faut alors se tirer de mon chemin, car ça déménage!!..) aux supplications sirupeuses, des fois qu'Il entendrait la voix de la petite Coum au fond de sa petite Belgique...

-Vous ne croyez pas cher  Dieu, que vous pourriez faire quelque chose? Parce que si j'exagérais par exemple (bon allez, d'accord, je file dans le chantage...) dans la prise de mes somnifères qui me font dormir à peine, vous en tireriez une gueule, non? Une famille entière déstructurée, démolie pour trois générations au moins (oui, la psychogénéalogie prétend que les traumatismes serpentent en faisant plein plein plein de dégâts,d'autant plus qu'on s'éloigne du point de départ du traumatisme......Bon j'en dis pas plus, je pourrais effrayer mes enfants, d'ailleurs, rassurez-vous mes enfants, ce n'est pas mon genre d'en finir avec la vie, mais je parle à Dieu voyez-vous, il faut que j'y aille FORT! Faut pas que je mâche mes mots! Il est parfois sourd d'oreilles!

La 5ème point est donc l'acceptation. L'acceptation de ce qui EST. L'acceptation de ma réalité d'aujourd'hui, qui sera la même que celle de demain et puis des jours suivants...
Et accepter, c'est à recommencer chaque matin, que dis-je à chaque instant, et même à chaque minute...(step by step a dit Carole dans un commentaire...)

Mais je n'ai pas (encore) le mode d'emploi. C'est quoi accepter? quelle est la différence avec se résigner?

Accepter profondément, je commence petit à petit à entrevoir ce que c'est: accepter que les choses, étant ce qu'elles sont, il peut être possible de les vivre minute après minute, dans un vrai chemin de sérénité et de reconstruction.Ce qui j'en suis sûre, ne voudra jamais dire que ce sera facile..
Je suis sûre aussi que vivre en relation, dans l'être (et non dans le faire bien et à tout prix) a son importance aussi...

Bon tout ça n'est pas très clair encore... je fais mon chemin.. lentement mais surement

Ce qui pose pour moi la question de l'avenir de ce blog: je suis lue, vous le savez...par plein de monde, du virtuel et du réel...vous voulez des chiffres? Ben non! Vous n'en aurez pas... C'est mon affaire....;-))

Ecrire ici mon cheminement intérieur et personnel face à cet évènement, cela relève-t-il encore d'un blog tel que celui-ci, tel qu'il est devenu au fil du temps? ou ce blog deviendrait-il un blog de "confidences" parfois fortes et intimes comme  les réflexions et confidences que l'on  fait à une personne de confiance? En tête à tête?
Je ne sais pas...
Il me semble que mon regard se tourne vers l'intérieur de mon être et y découvre, afin de les cultiver, ses trésors intérieurs, qui pour être personnels, rejoignent l'universel.... je suis persuadée de cela : l'expression simple des ressentis rejoint les personnes dans leur ressenti à elles, même si les circonstances de leur vie  sont différentes... Je viens encore d'en avoir un exemple éloquent dans le mail reçu vers 5H... elle se reconnaitra, merci à toi!

***********

Voilà! Demain le 4 octobre, il y a 7 ans que j'ai commencé l'aventure de ce blog... Beaucoup de persévérance, beaucoup de joie aussi, de belles "rencontres". J'aime cette écriture au presque quotidien, et je pense la continuer... si j'en trouve l'orientation qui me convienne

Demain je me ferai le cadeau de vous annoncer mon livre suivant... J'y tiens beaucoup, beaucoup..
Peut-être est-ce pour cela que j'aurai mis tant de temps à l'annoncer (il est prêt depuis juillet..)

Bilan

Voilà plus d'un mois et demi que je suis quasi hors circuit. Dans un grand état de fatigue. Incapable même de donner quelques miettes de mots aux canards de "mon" étang, mangés qu'ils sont tout aussi vite avant même qu'ils n'aillent se cacher au fond de l'eau...
Je n'imaginais pas un seul instant que ces deux mois seraient aussi durs à vivre.
Au début de mon aventure, les deux ou trois billets que j'ai écrits l'ont été avec un courage qui m'a étonnée moi-même et que beaucoup d'entre vous avez souligné: fière de moi que j'étais; heureuse de vos mots positifs: quelle Coumarine quand même, hein!

Mais voilà! j'ai crâné!... Seule façon pour moi de survivre. Et c'est aussi dans mon tempérament de crâner
J'ai lutté comme une tarée. J'ai cru pouvoir aller au delà de mes possibilités, allant à contre courant de ce que mon corps me dictait et me permettait. Je n'ai pas écouté ses mises en garde...

Persuadée qu'au bout d'une semaine, j'aurais fait un deuil exemplaire (admirable!)
Persuadée qu'en quelques jours de plus (à peine!) je récupérerais mon tonus et ma joie de vivre. Et hop! C'est ce que je voulais et espérais au plus profond de moi.

Mais ce n'est pas du tout ce qui se passe. Les choses avancent sans doute (parfois j'en doute quand je fais de terribles pas en arrière), des pas d'éléphant pesant! Le midi et le soir me voient vidée de mes énergies, capable seulement de m'écrouler sur mon lit et de dormir dormir dormir...
Combien de temps encore vivre comme ça à moitié?

Je reconnais que ma lutte quasi désespérée pour aller coute que coute de l'avant témoigne d'une chose: je n'ai pas encore accepté. Pas vraiment. pas du tout même!
Pas encore accepté le tsunami qui en deux jours de temps m'a privé de l'oeil gauche. Pas encore accepté le traitement draconien qui, s'il m'aide à garder l'oeil qui me reste, me met à plat les 80% du temps..

Non! Je n'ai pas accepté! Pire je suis dans le déni!  Dans le "c'est pas possible", je vais me réveiller de ce cauchemar! Quelques jours encore et la vilaine grippe sera guérie!
Je me souviens des étapes du deuil établies par Elisabeth Kubler Ross: (source Wikipédia)
1- le déni
2- la révolte, la colère
3- le marchandage
4- la dépression
5- l'acceptation
Je suis tout à la fois dans le deni, la révolte, le marchandage, et la dépression!

Je ne fais que me dire que ce n'est pas possible. Que je vais me réveiller de ce mauvais rêve, qu'un matin (de préférence aujourd'hui;-)) tu verras ma vieille, tu ouvriras les yeux et oh! miracle, tu reverras tout comme avant.. (tu parles..)
Je nie l'évidence. Les médecins ne m'ont pas caché que non, madame, non! il ne faut pas croire au miracle: votre oeil est aveugle. Définitivement. Point à la ligne. C'est simple non?

OUPS!

La révolte s'exprime chez moi par des flots de larmes que je ne maitrise pas et qui surgissent de mes yeux encore endormis au réveil. Mon inconscient se souvient avant que je ne sois consciente.
Alors je me sens "obligée de crâner" pour ne pas trop montrer au mari combien je suis triste (en colère). Je veille à le protéger, ainsi que mes enfants d'ailleurs...

Quant au marchandage, vous voulez savoir? Et bien je discute avec Celui-là, d'en haut). Je lui demande des comptes. Ils ne sont pas piqués des vers. J'en parlerai pas ici... ce n'est pas le lieu... mais c'est MOI qui suis gagnante, j'aime autant vous le dire...

(la suite cet AP... vous allez vous fatiguer (hum hum- ou alors c'est moi...
mais revenez, j'ai pas fini du tout du tout!!!

jeudi 29 septembre 2011

comme un bonbon collant beurk

un petit  mot de rien du tout
un petit mot se cache dans ma poche
(ou peut-être dans mon sac)
(ou peut-être en dessous de mon lit
tout penaud de ne pas être trouvé

mais qu'est-ce qu'il fait là, dis-moi?

il devrait sortir au grand jour
s'échapper de son silence fatigué
Il est grand temps, les mots finissent pas fondre
au fond des poches
comme des bonbons collants beurk

attends, tu ne perds rien pour attendre
m'a chuchoté aujourd'hui l'arbre majestueux
que je suis allée consulter (gratuitement, il est grand prince):

demain il a dit avec un grand sourire d'automne
il fera beau, c'est plus que certain
la météo ne ment jamais
(enfin presque jamais)
et le petit mot se risquera au dehors

zut j'ai pensé:
pourvu qu'il ne se noie pas
dans l'étang mangé comme une miette de pain
par les canards voraces

on verra, on verra

dimanche 25 septembre 2011

Ma vie, bleu nuit

Les ressacs parfois violents
Hantent mes rêves
Et me laissent
Au matin 
Brisée
D’infini.

Obstinée à démêler
Un par un
Ces éclats éparpillés
Je m’égare dans l’opaque
Bleu nuit
De ma vie

Une histoire d’océan
Miroite 
Et s’alanguit
Au plus intense
De mes écumes
Blanches

J'invente, minute après minute
Un manteau de soleil
avec trois fois rien
une ou deux dentelles
Ourlées
De mes rêves
Égarés.


Vous l'aurez remarqué, je n'écris pas grand chose, du moins ici...
Les "chambardements" qui sont les miens, pourtant minimes par rapport à tant d'autres, qui vivent des choses plus intenses (oui, je sais, on ne compare pas...) me mènent sur des routes inattendues, que je découvre, qui m'effraient pour certaines, me (ré)confortent pour d'autres, m'obligent à aller là où je ne voulais pas spécialement voir clair(!)
A vrai dire, je ne sais pas trop où j'en suis
J'ai là un livre tout près (dont la couverture si belle est mon avatar peint par l'artiste que j'aime tant Françoise Collandre. Voilà une année que j'y travaille
J'attends encore un peu... me sens pour l'instant trop faible et peureuse pour l'annoncer fièrement avec simplicité sur mon blog..
Je vais le mieux possible avec les détresses parfois violentes, mais aussi les sourires de soleil qui font  mon quotidien
Merci d'être là...
A bientôt

jeudi 15 septembre 2011

Il s'appelle Odéon

Photo Fred
A cette seconde précise, votre pensée s’agite. Vous cherchez ce que ce prénom vous évoque. Vous êtes désarçonné ou charmé ou désappointé ou surpris ou touché, mais quoi qu’il en soit, vous vivez, vous ressentez quelque chose. Votre esprit est marqué, immanquablement. Aujourd’hui comme à l’occasion des milliers de rencontres qu’Odéon fera dans sa vie, son prénom l’aidera à le faire exister.

L’originalité est une chose, mais elle ne suffit pas. Nous désirions aussi que son prénom porte une signification. Du sens. Et tant qu’à faire du positif.
Odéon, du grec Ωδείον (littéralement « construction destinée à des concours musicaux »), est dérivé du mot grec « chanter », qui a aussi donné « ode ») et qui désigne les divers édifices de la Grèce antique spécifiquement affectés aux exercices de chants, aux représentations musicales, aux concours de poésie et de musique. (Par la suite, de nombreux théâtres et cinémas ont reçu ce nom).

Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas de lui imposer un destin (musical, pour le coup) mais de lui offrir un atout : par son prénom, la poésie, le raffinement et l’harmonie accompagnent ses jours.

Et puis parallèlement à ça, Odéon sonne résolument masculin, ce qui nous plaît beaucoup. Et puis – nous aurions pu commencer par ça - Odéon sonne joliment, délicieusement à notre oreille ! Vous devriez l’entendre de la bouche de Mandoline. Et puis il y a un lien thématique entre son prénom et celui de sa sœur. Et puis Dorian (son grand frère d’un autre père), Mandoline et Odéon ont le don d’avoir en commun les lettres d-o-n. Et puis on utilise parfois l’expression « Nickel odéon » lorsque l’on se trouve dans un état de contentement absolu, encore une connotation heureuse.

Le jour où Odéon nous demandera pourquoi nous lui avons donné ce prénom, il comprendra aussi que nous l’avons choisi avec beaucoup de soin. Enormément de soin. Ce qui, ce jour-là sera aussi une preuve de l’amour que nous lui portons...

Ce billet est signé Fred... le père de Odéon, je voulais qu'il explique lui-même le choix du prénom qu'il ont choisi!
MERCI à toi...

mercredi 14 septembre 2011

Une histoire "sacrée" (histoire d'une naissance)

! Attention billet long...! Courage pour la lecture....;-))



1- Il était une fois un jeune couple ordinaire. Moderne. Famille reconstituée.
Un homme, une femme tentant de vivre au jour le jour la vie stressée d'aujourd'hui. Pas toujours simple; La lutte pour la vie.... Le fils de la jeune femme vivant avec eux une semaine sur deux. C'est vite dit, mais pas si simple que ça dans le quotidien...

2) Il y a deux ans et demi leur naît une petite fille. Blonde aux yeux bleus. Étrange quand la mère est d'origine tahitienne, cheveux noirs profonds, et de merveilleux yeux de jais (son fils aîné a son type). Elle, la petite Mandoline, tranche dans sa différence douce et inattendue: blonde aux yeux quasi bleus, très petite fille...
Tout n'est pas toujours rose. Le couple se cherche. Le travail les sépare. Ils leur arrive de vivre des moments de crise. Pour qui donc la vie est-elle facile?
Mais le chemin se poursuit. Entre ces deux (et leurs enfants) quelque chose de solide semble se construire. La vie est forte et se colore de beaux moments d'amour.
Quelques fois pourtant surgit la tentation de poursuivre chacun son chemin séparément. Mais un cheminement entrepris les rapproche. Ils le veulent, ils y mettent le prix. C'est une décision. Ne pas casser rageusement quelque chose qui pose trop de problèmes. Qui a dit que la vie était facile?

3) Puis s'annonce, décision voulue et souhaitée, le deuxième enfant du couple (le troisième en fait pour elle, vous me suivez toujours?). Le couple, comme pour Mandoline, souhaite absolument vivre la naissance comme un événement normal, entre eux, chez eux, assisté par une sage femme compétente et chaleureuse, aux petits secrets précieux pour faciliter les choses...
Ils ont certes la chance de vivre une grossesse normale. (je sais tout le monde n'a pas cette chance...). Ils refusent de médicaliser ce qu'ils ne considèrent ni comme dangereux, ni comme une maladie à entourer d'instruments sophistiqués dans une salle de clinique super équipée qui, ils le "sentent", va les "distancier" de leur ressenti physique et émotionnel.
Ils veulent vivre la naissance ensemble, moment après moment, le père bien présent.
Je le répète, il s'agit d'eux, tout va bien pour eux, je ne généralise pas, et il est prévu en cas de moindre pépin de filer à la clinique toute proche.
Mais ils sont confiants, se préparent dans la joie et la tendresse à accueillir ce nouvel enfant...

4) Deux semaines avant, coup de tonnerre dans le ciel bleu: la dernière échographie révèle une courbe de croissance qui s'infléchit : l'enfant semble de très (trop) petit poids. Le placenta ne laisse plus assez passer la précieuse nourriture. Le médecin d'un seul coup distille la peur. Il conseille l'accouchement provoqué à la clinique, sans vraiment réaliser les conséquences émotionnelles pour le couple..

Coup de bambou. Le rêve s'écroule. L'enfant semble aller si bien, il donne des petits coups de pied vigoureux que le papa s'empresse d'encourager. L'enfant se prépare de manière si normale à glisser dans la vie qui l'attend, tête déjà en bas, comme un grand !
Difficile pendant quelques jours de refaire confiance, de SE refaire confiance, de quitter la peur toujours si prompte à s'inviter!
Ils acceptent donc  l'hôpital avec lequel leur sage-femme travaille en toute confiance réciproque. C'est une clinique qui possède une chambre de maternité conçue pour ceux qui comme eux, veulent vivre un accouchement le plus naturel possible, en pleine conscience.

Le corps médical qui a vu que tout allait bien, les laisse ensemble, se fait discret. Seule leur sage femme les accompagne durant la préparation. Ils ont emporté la musique douce qui les a accompagnés durant la grossesse, que l'enfant doit surement "reconnaître", et qui plonge doucement la jeune femme dans un état d'auto-hypnose (on opère maintenant sans anesthésie dans cet état...)
Et puis coulent et recoulent les vagues de la vie (ils évitent le terme de contraction). D'abord lentement, puis de plus en plus fortes, le moment est proche. Les vagues, ils les vivent main dans la main, yeux dans les yeux dans des moments de communion intense. Elle n'est pas écartelée les pieds dans les étriers. Elle est couchée sur le côté, accompagne la vague sans lui résister, les yeux rivés sur les yeux de son compagnon. C'est l'amour qui guide petit à petit l'enfant vers son premier cri.

5) La tête apparaît, cheveux tout noirs, il s'en va vers la vie du dehors. Son compagnon met la main droite en berceau pour accueillir son enfant à l'air libre, l'autre tient encore celle de sa compagne. Doucement, comme on lui a dit de faire, pour éviter la déchirure du périnée. Une dernière vague, accompagnée d'un cri quasi animal (de victoire) et voilà l'enfant "coiffé" que son père recueille dans ses mains émerveillées et qu'il dépose sur le ventre de sa compagne. Yeux dans les yeux, encore et encore: ils s'en est dit des choses à cet instant. Moment très très fort!
Puis le père coupe le cordon... c'est son rôle, lancer son enfant dans la vie...

6) L'après midi déjà, ils rentraient chez eux. Le père est allé chercher Mandoline à l'école et elle a fait connaissance avec le bébé, qui vivait hier encore dans le ventre tendu de sa mère et qu'elle caressait depuis tant de semaines.

Ce couple c'est celui de mon fils et sa compagne. Hier soir nous les avons vus et ils nous ont fait le cadeau de nous raconter cette naissance si précieuse, véritable témoignage je trouve. Ils étaient fatigués, certes, mais lumineux, rayonnants, amoureux. Quelque chose de très fort s'est passé là pour eux. Qu'ils n'oublieront jamais, qui les aidera à passer les moments plus difficiles j'en suis sûre.

7) c'est un petit garçon. Il pèse 2 kg 900 (et non 2 kg 500), selon les prédictions des machines.

8) je vous parlerai demain de son prénom, original évidemment...

(Je répète qu'un accouchement de ce type, ne peut s'envisager que si tout se présente dans les meilleures conditions, pas question de prendre des risques. Ceci n'est qu'un témoignage personnel et ne vaut que comme tel...)

Signé Coumarine, fière et admirative de son fils et de sa compagne, qui se sont conduits comme des adultes responsables

et enfin, je suis heureuse d'avoir pu VOIR mon merveilleux petit fils...

écrit avec l'accord de mon fils (et de sa compagne), qui a relu mon texte ...

dimanche 11 septembre 2011

Souffle ou gouffre?

Dans mon repos obligatoire (il exagère celui-là!) se glissent des gouttes de larmes
Parfois
Souvent
Parfois souvent très souvent
que le mouchoir ordinaire n'assèche pas...
les gouttes de larmes sont loin profond en moi
Ce n'est pas un bon temps pour le clavier

Bon.
Je reprends mes lignes cent fois recommencées
Zut
Le doigt se pose comme malgré lui sur un mot pessimiste
Non! je veux choisir le souffle et non le gouffre... c'est si profond, si effrayant le gouffre, on se perd dans le gouffre, il y a personne dans le gouffre, le noir, la solitude, la confrontation avec les démons

Bijou, genou, caillou...

Ah oui! caillou, il est là tout près de mon écran
Je le caresse comme une amante avide
Il me faut apprendre les pas de la danse nouvelle
La fatigue est tellement vaste, pesante, énorme, géante, j'aurais jamais cru..
Et en attendant je ne fais rien de bon
Juste sourire à ceux qui n'en connaissent pas le prix singulier, unique

J'ai faim, je suis donc vivante
Ça me rassure, il y a des moments où j'en douterais

jeudi 8 septembre 2011

Un beau moment...

"Cette rencontre a été très très belle. Forte, émouvante, VRAIE.
Vous avez formé un excellent trio. (Il s'agit de l'interviewer, la lectrice qui lisait quelques passages de mon livre et moi-même)...
Et je sens en toi une force de plus en plus profonde, une concentration sur l'essentiel."

Cet extrait d'un mail résume un peu ce qu'a été la rencontre hier..
  
merci JEA pour ce soleil chaleureux
Le matin, je me suis simplement sentie heureuse, de pouvoir répondre en simplicité aux questions que B. allait me poser (il a l'art des questions essentielles, chaleureux et sensible comme il est.
Je ne savais pas ce qu'il allait me demander, j'avais préféré me laisser faire, afin d'éviter de "préparer" dans ma tête des réponses idéales... (soi-disant!)
Je voulais parler simplement, être moi le plus possible, au plus près de ma vérité de femme et d'écrivain, parler des thèmes que j'aborde dans mes nouvelles (la femme, beaucoup...)
Oui, j'étais concentrée sur ce désir impérieux d'être authentique, avec simplicité!
Ne pas chercher à plaire absolument par des réponses sortant de l'ordinaire
Rester consciente à tout instant à ceci: qui suis-je, et qu'est-ce que je fais ici, et comment faire passer un message d'humanité.
Je n'ai pas eu peur une seconde, les mots ont coulé vers le public qui a été ému (ce sont eux qui me l'ont dit), parce que les thèmes que j'aborde dans mes nouvelles sont des thèmes qui ne peuvent pas ne pas émouvoir: ils abordent la part sombre de l'humain, mais aussi sa part d'espérance, toujours cachée (parfois très profondément) au fond de chaque personne...
Je suis heureuse parce que je crois avoir dépassé mon besoin (tout auteur a ce besoin) d'être approuvée, reconnue etc


 Puis séance de dédicaces... je la redoutais un peu, car en fin de matinée, mes forces physiques faiblissent un peu....
Les gens souvent émus sont venus et tous, sans exception, m'ont parlé d'eux, de leurs doutes en tant qu'artistes (musiciens, auteurs). J'ai écouté ce qu'ils faisaient, leurs doutes, leurs recherches: comme ils sont beaux ceux que l'on écoute dans les yeux...
Les écouter m'a permis l'air de rien de faire pour chacun une dédicace vraiment personnelle, qui les a touchés
Il y avait du monde, des participants à mes ateliers se sont spécialement déplacés pour me rencontrer... et moi, j'ai aimé savoir qu'ils avaient fait cet effort (se déplacer de province par ex..)

Oui tous les trois, nous avons formé un trio respectueux l'un de l'autre, aucun ne prenant la place qui ne lui revenait pas
La lectrice (merci G.... ) m'a émue plusieurs fois. Elle lisait avec coeur des extraits de mon livre, qui me parlent particulièrement
C'est un vrai cadeau d'entendre lire ces mots mis bout à bout pendant deux ans dans le secret de mon bureau...

Merci à vous tous qui m'avez entourée d'une chaine énorme de solidarité... vous étiez là aussi, j'ai souvent pensé à vous tous...
MERCI

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