mardi 28 décembre 2010

Je me souviens (à la manière de Georges Perec)

Je me souviens du regard interminable, le regard de toute une nuit, que j'ai posé comme une caresse sur mon enfant première-née.
Je me souviens de ce mail que j'ai osé envoyer, le premier d'une longue série, comme une histoire d'amour par delà la frontière.
Je me souviens de l'ardeur de mon écoute lors du dernier atelier que j'ai animé.
Je me souviens de 2+2=4 et de la grande patience de ma voix et de mon courage pour le répéter sans cesse, mille fois qu'il le fallait.
Je me souviens des grandes casseroles de soupe épaisse, des kilos de légumes épluchés et de l'odeur oh! l'odeur qui, partant de la cuisine, venait chatouiller la maison tout entière.
Je me souviens de l'accord des participes passés, particulièrement ceux employés avec avoir, inlassablement expliqué, encore et encore.
Je me souviens des nuits entières sans sommeil, des nuits sans lune, et des petits matins blêmes et hagards...
Je me souviens des soirées à la piscine et des longueurs sans fin, sans nombre.
Je me souviens de la main que je tenais, décharnée et exsangue sur ce lit blanc qui sentait la vieillesse et la maladie. Puis la mort.
Je me souviens de Mozart et de sa musique guérissante
Je me souviens de l'échelle accrochée dans le vide pour atteindre la lune, afin de rejoindre le petit prince
Je me souviens de trois pas en avant, de deux pas en arrière et puis d'avoir tout recommencé
Je me souviens d'un fil de funambule obstinément tendu entre les canopées de hauts arbres.
Je me souviens des histoires racontées inlassablement à des petites oreilles serrées contre mon amour de mère.
Je me souviens de la toute première fois où j'ai cru que ce miracle était possible: aimer sans condition
Je me souviens aussi de la route des mille doutes, c'est si difficile d'aimer
Je me souviens des monceaux de crêpes préparées dans la chaleur de la cuisine, dévorées par une petite troupe affamée, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire
Je me souviens de l'infinie persévérance qu'il faut pour vivre, pour croire envers et contre tout que la vie est le cadeau le plus merveilleux
Malgré ses nuages et  ses tempêtes... ses plumes et ses cailloux
cette photo magnifique, je l'emprunte à Praline... merci à elle!

mercredi 22 décembre 2010

Nativité

Je n'ai jamais aimé le Père Noël
Je ne peux plus voir sa bedaine, sa ceinture noire qui essaie de la contenir mais n'y réussit pas, sa barbe qu'on voit bien à des kms qu'elle est fausse, son bonnet rouge comme coca cola...sa bouille de marketing à tous les coins des supermarchés, tous ces pères noël calés dans la crème au beurre des bûches et tout le reste 
Je déteste les petits pères noël qui escaladent les fenêtres espérant arriver à la cheminée qui ne fume plus depuis longtemps vu que les bons feux de bois deviennent bien rares. Pourquoi ils s'obstinent à faire de l'escalade, je vous le demande, il suffirait qu'ils sonnent tout simplement (mais je pense que je leur ouvrirais pas..ah! non! ça!.)

Pour moi Noël est encore attaché à la crèche, à cette histoire de naissance dans une famille de pauvres gens, avec l'étoile qui apparait aux bergers, gens simples s'il en est. Cette histoire qui a inspiré tant de grands peintres, a produit des tableaux grandioses qu'on peut admirer dans tous les musées du monde...(vous avez déjà vu des beaux tableaux qui mettent en scène un père noël?) Cette histoire de nouveau-né qui parle de paix avant tout, nous dit que dans un monde dur et violent les choses les plus simples, les plus précieuses naissent dans l'ombre et qu'il faut avoir l'acuité du coeur pour les percevoir.
J'aime voir les crèches installées sous les sapins, dans les églises, sur les grands places. Cette féérie-là me touche, et je l'avoue, j'ai des yeux d'enfant pour la contempler.

Notre fête de Noël sera simple et familiale. L'occasion de se réunir tous, sans grands chichis, sans nourriture extravagante. On sera ensemble, serrés autour du sapin et les cadeaux seront pour les enfants...

Je vous souhaite de vivre ces quelques jours, qui pour certains sont douloureux, dans le plus de sérénité possible...
Une "renaissance" est toujours possible...pour chacun et chacune d'entre nous (et je pense ici sans les nommer, à tous les blogueurs qui passent des moments difficiles...)



Nativité de Georges de la Tour

lundi 20 décembre 2010

Faire chaque jour la route jusqu'ici

J'écris ici avec le désir... Le désir d'être avec moi tout simplement, de contacter quelque chose de moi (oh! pas tout moi, bien évidemment), mais tout de même quelque chose de mon âme profonde (décidément, c'est un mot que j'aime bien... voir billet précédent;-) Et puis aussi le désir d'être avec d'autres, de découvrir d'autres histoires, de parcourir d'autres horizons, de gouter des saveurs nouvelles, de vibrer à leurs mots à la fois si semblables et si différents des miens.

J'écris ici avec l'espoir....L'espoir de cueillir les mots parfois si rebelles, les mots qui toujours se pressent au bord de ma plume (ou de mon PC) sans parvenir parfois à franchir le pas, à risquer le saut, à oser le plongeon, à se lancer sur la page, puis à se maintenir en équilibre, sans tomber lamentablement du côté d'un fossé bourbeux. J'écris avec l'espoir de rester une funambule de l'authentique...

J'écris avec un grand désir, un grand espoir de contacter pour le retranscrire sur cet écran, ce qui dans mon âme (rebelotte!!) reste si souvent en arrière, comme un marcheur harassé et sans cesse en retard. Car curieusement une partie de mon âme (oui! je sais...) part en bonds d'impatience, avec enthousiasme vers la journée qui commence, (c'est cette partie qui fait la liste de ce qu'il faut faire absolument aujourd'hui et qui fait des projets à n'en plus finir...) et une autre partie reste en arrière, dans une espèce de peur ou de torpeur, peur de ne pas y arriver... donc dans ce cas, vaut mieux ne pas commencer, n'est-ce pas? Comme ça pas de déception! Enfin... cela reste à voir car la déception se situe ailleurs alors, la déception de ne pas être en adéquation avec soi-même...

Ecrire, partager, parler, écouter, vibrer à ma propre musique intérieure, en résonance parfois si miraculeuse avec la musique intérieure de l'autre. Voilà pourquoi je fais chaque matin, la route jusqu'ici.



samedi 18 décembre 2010

Je repasse doucement mon âme profonde

La neige qui n'en finit pas de tomber, provoque sur les routes des embouteillages et des pagailles parfois franchement inquiétantes.
Je reconnais que je stresse quand je dois prendre la voiture (le moins possible)
Et je pense à ceux de mes enfants (deux sur cinq) qui font des trajets longs et pénibles sur les routes enneigées, verglacées et dangereuses...

Et en même temps, la nature est si incroyablement belle: je crois qu'un couturier venu d'ailleurs a patiemment ourlé les arbres de mon jardin, avec une patience de magicien hors du temps, y installant un silence  étrangement bienfaisant...

C'est beau... en contemplant ces arbres, c'est comme si je repassais doucement mon âme profonde...



mardi 14 décembre 2010

Une page qui se tourne

Ceci est un texte que j'ai écrit le vendredi 10 décembre

Et voilà!
Aujourd'hui vraisemblablement s'achève pour moi une tranche de vie: à savoir l'animation d'ateliers d'écriture chez moi. Ce matin, c'était la dernière fois...
Depuis octobre, j'ai accepté d'animer un atelier d'écriture créative à l'UDA Bruxelles (Université des Ainés). En fait, j'ai remplacé au pied levé l'animatrice qui pour des raisons personnelles, s'est désistée la veille de la reprise des cours. On a fait appel à moi, j'avais un quart d'heure pour réfléchir, ils étaient dans le pétrin, ça m'intéressait, j'ai répondu immédiatement présente. Je me sens bien d'animer dans cette structure, l'ambiance y est conviviale, c'est l'UDA qui gère les inscriptions et le reste.


J'ai donc décidé de ne pas reprendre les ateliers chez moi l'année prochaine. (Marthe, si tu me lis...)
Quelque chose s'achève, que j'ai fait pendant des années, que j'ai aimé faire pendant toutes ces années. Beaucoup de monde a défilé chez moi. Il y a des gens qui sont restés fidèles au long de tout ce temps et qui regrettent ma décision. Qui espèrent que je changerai d'avis.
D'autres qui ont quitté, auxquels je pense aujourd'hui... je pense à des noms précis, des gens avec lesquels j'ai vécu de belles histoires, qui sont arrivés chez moi très peu confiants, très peu sûrs de leur capacité d'écrire. Et en effet, au début pour certains, rien de transcendant, beaucoup de maladresse... mais la motivation y était! Cette envie d'écrire plus, d'écrire mieux, allait faire des miracles, et peut-être aussi un peu ma façon d'accompagner et d'encourager, de donner des pistes...
Et je crois l'avoir fait  avec tout mon coeur, avec tout mon enthousiasme. J'ai vu de vrais talents se déployer, j'ai vu des visages s'ouvrir, des plumes se délier...j'ai vu du beau, du bon, du vrai.
Oui j'ai vécu des choses fortes tout au long de ces années...
A présent, cela commence à surgir dans le cadre de l'UDA... je me sens à ma place, je me sens bien!

Mais une page que l'on tourne est toujours un peu délicate... elle pèse son poids de nostalgie...

samedi 11 décembre 2010

Du temps, je veux du temps...

Cela prend du temps, beaucoup de temps
- cela prend du temps d'écrire un billet qui parle, un billet qui ME parle, à la fois personnel mais qui pourra toucher chaque personne qui le lira. Un billet bien écrit (pour moi c'est important et j'y porte une attention particulière), et dont j'aurai par conséquent corrigé les fautes et les maladresses dans l'expression

- cela prend du temps de répondre aux commentaires que les lecteurs ont la gentillesse de mettre. Le plus souvent très intéressants, ils font avancer la réflexion, apportent parfois un éclairage nouveau, tant à moi  qui ai écrit le billet qu'à ceux qui l'ont lu. C'est l'interactivité propre aux blogs, une possibilité (qui n'existe pas pour le livre) de pouvoir réagir immédiatement. Cette interactivité crée en même temps une convivialité que la plupart d'entre nous recherchent, fuyant les endroits du Net où l'on guerroie à coups d'interventions parfois rudes et même grossières.

- cela prend du temps de lire les billets des blogamis. Eux aussi écrivent des choses intéressantes, touchantes, qui interpellent. Mais quand, comme moi, on blogue depuis longtemps, on est obligé de se limiter.  A son corps défendant. Car parfois le hasard ou un lien nous amène dans un  lieu nouveau qu'on perçoit aussitôt en fort écho à ce qu'on vit, pense ou ressent...  la "tentation" est grande d'ajouter le lien dans ses favoris, mais lire le nouveau lien supposera qu'on multipliera le temps passé sur les blogs, ou alors qu'on rognera sur les liens connus et appréciés depuis longtemps. Le dilemne est parfois douloureux. Le temps n'est pas élastique, il faut pouvoir faire des choix, se limiter. J'avoue que c'est là ce qui me pose le plus problème. Alors une fois de temps en temps, je me donne deux heures d'absolue liberté et je vais lire tout mon saoul, découvrant parfois des petites merveilles, ce qui suscite en moi un vif désir de fidélité à ce blog découvert par hasard... mais non, ce n'est pas vraiment possible:  c'est comme une excursion que je me permets de temps en temps, et qui sans doute et malheureusement ne fera pas l'objet d'une visite régulière, hélas

- cela prend du temps de mettre un commentaire chez le blogueur dont le billet m'a particulièrement touchée. Je ne sais pas vous mais je prends grand soin en général à écrire un commentaire. Je n'aime pas trop  mettre un simple mot pour signaler simplement ma présence. Je préfère alors lire en silence et partir sans rien mettre. Cela m'arrive aussi de partir discrètement parce que je n'ose rien mettre (mais oui, je suis parfois touchée de manière si personnelle, émue jusqu'au plus profond de moi que je n'ose pas l'écrire, ou réagir avec mes mots trop émus... C'est sans doute dommage car la personne qui a écrit le billet ne saura pas que je suis passée et que j'ai apprécié son billet en silence.)

- cela prend du temps de cliquer sur les liens que des blogueurs mettent (en cas de tags par exemple) vers d'autres blogs... pour la raison que j'ai déjà évoquée (peur de passer trop de temps sur les blogs) j'évite de m'aventurer au delà des terrains que je connais... il faudrait pour cela une vie de blogueuse à temps complet... mais est-ce souhaitable? Il y a aussi les amis en vrai à rencontrer, les gens en vrai avec qui passer du temps, la famille, le travail, et tout ce qui tisse la vie d'un ou une blogueuse

Depuis six ans maintenant, je prends ce temps, le temps d'écrire ici, de répondre aux commentaires, d'aller vous lire, de mettre de temps et temps un commentaire. Et si je le fais, c'est que je suis heureuse de le faire, que j'y trouve mon compte aussi. Personne ne m'y oblige.
Parfois c'est vrai, il me vient la tentation d'arrêter, la lassitude aidant. D'ailleurs pour le moment j'écris moins souvent ici. Mais j'y reviens toujours, c'est mon lieu, un lieu où je me sens bien: j'y écris, j'y suis lue, et aussi et peut-être surtout, j'y rencontre des gens formidables, vous!



mercredi 8 décembre 2010

Le petit miroir de poche

Ce midi au restaurant avec mon mari et une de mes filles
Un petit restaurant thaï dans le centre de la ville, nourriture simple, accueil simple, nourriture qui réchauffe. Nous réchauffe aussi notre conversation: on échange des nouvelles, tout n'est pas rose pour l'instant dans le reste de la famille, mais notre fille nous partage de bonnes choses pour elle. C'est du bonheur.
Elle est heureuse, nous aussi, on l'écoute, et notre coeur se dilate. On la trouve jolie. Elle aussi, elle s'intéresse à nous. 
C'est tout simplement bon

De temps en temps on jette un regard autour de nous : c'est toujours amusant de regarder les gens et d'imaginer un peu de leur vie, j'aime...
Une table pas loin de nous, deux dames assez âgées  papotent gaiement. Elles parlent assez fort,avec force gestes et expressivité, mais nous sommes pleins d'indulgence aujourd'hui, prêts à tout supporter, même les dames bruyantes, car nous nous sentons bien. On les regarde un instant, elles semblent si heureuses d'être ensemble, avoir plein de choses à se raconter, c'est un moment d'amitié intense.
Sur ce, nos plats arrivent et nous plongeons un moment chacun dans notre assiette.

Soudain ma fille me pousse du coude et me fait signe en souriant de les regarder: elles ont dégusté leur dessert, siroté leur café, et voilà qu'elles se sont retranchées toutes les deux, et en même temps, derrière un petit miroir de poche: elles se refont une beauté, le poudrier à la main, puis le rouge à lèvres.
Le temps s'est comme suspendu: plus aucun bruit de conversation, toutes les deux  sans plus se dire un mot, sont en même temps plongées dans leur petit miroir de poche, avec gestes des lèvres pour bien répartir le rouge à lèvres...Elles s'envoient des baisers rouges.
Miroir mon beau miroir, est-ce que je suis jolie?
Puis satisfaites de ce qu'elles voient l'une et l'autre dans leur petit miroir, elles le rangent dans leur sac à mains, et se sourient, se lèvent et partent en parlant fort à nouveau.
Nous avons surpris cet "échange" et nous avons souri nous aussi, les trouvant vraiment très attendrissantes...


lundi 6 décembre 2010

Une question de phéromones

Aimer et être aimée,  nous y voilà ! C’est ça la question cruciale, le centre de tout, ce qui fait vivre et puis mourir ou l’inverse, ou les deux en même temps…Amour toujours disent-ils et tous y croient sans réaliser que ça ne durera peut-être que l'espace d'un printemps  romantique...

Elle se tourne vers sa petite voix intérieure, la secoue rudement car elle est en colère et lui crie: comment sais-tu que tu aimes, que tu aimes vraiment ?

Mais quelle question franchement, bien sûr qu’elle aime, y a qu’à la regarder, elle a les yeux en pain de sucre amoureux, quand ils glissent vers lui, l’homme, le mâle, le mec…
Alors pour le séduire (car tout le monde sait qu’une femme se doit de séduire l’homme qu’elle aime)… elle se fait belle, elle se fait femme : et pour cela, elle met des talons hauts très hauts, une jupe serrée très serrée qui moule son petit cul de femelle désirable, elle dévoile une poitrine de rêve en détachant les premiers boutons de son chemisier de vierge blanche, et bien sûr elle ne porte pas de soutien, parfois même pas de culotte en dessous de sa jupe, les phéromones, faut qu’ils circulent librement. 
Et puis il y a son parfum, un parfum lancinant comme une musique, qui monte à la gorge, puis au nez, puis ailleurs, se répand comme une tache d’huile sur tout son corps, pour capter le désir de celui qui la regarde et qui, elle l’espère, va l’aimer… totalement, et pour toujours, son prince charmant si charmant.

Séduire et se laisser séduire, est-ce là aimer ? et se laisser aimer ? 
Un dialogue véritable et aimant passe-t-il par un parfum de femme fatale ? Se hisse-t-il à des hauteurs spirituelles quand on est juchée sur des talons tellement pointus qu’ils blessent sans pitié les pieds qu'ils écrasent avec des paroles acérées et cruelles ?

Quant à l’écoute… parlons-en de l’écoute! Se sent-on écoutée particulièrement quand les yeux louchent sur des seins offerts en gourmandise ? ou sur des fesses moulées dans un vêtement trop étroit ?

Elle ne sait pas,  ne veut pas savoir de peur d’être confrontée à une réalité qui la désespère, elle ne veut pas  répondre par un mot qui sonnerait comme un glas.



samedi 4 décembre 2010

Lorsque l'enfant paraît...

http://www.wimp.com/childbeethoven/

Sidérée
Subjuguée
Complètement sous le charme de cet enfant (j'ai découvert cette video ce soir, tout-à-fait par hasard)
Quatre ans pas plus..   peut-être cinq!
Et on peut parier qu'il sera un grand chef d'orchestre
Il connait sur le bout des doigts ces extraits de Beethoven, module et tempère ses gestes aux bons moments, pour éclater de toute sa fougue dans les moments les plus intenses
Vous n'allez pas me croire, mais j'ai regardé cette video deux fois d'affilée, prise par la musique, touchée par ce petit bonhomme qui m'a émue très fort (hélas, il fait un geste maladroit à la fin...et son rire à mon avis, c'est pour ne pas pleurer... )

Je pense que c'est souvent très jeune que les enfants manifestent un don, un talent particulier
Que cet enfant si jeune ait un tel sens de la musique classique... j'en suis émerveillée...

Et je pense à ma petite fille qui n'a pas deux ans
Elle aussi subjuguée par la musique, qu'elle écoute avec attention, sans geste elle, comme si elle l'intériorisait....

mercredi 1 décembre 2010

Quand Christian Bobin parle d'écriture..



Je me reconnais dans les mots de Bobin...
D'abord que, si l'écriture s'invite, il faut lui être disponible... capable de faire un peu silence dans le brouhaha de la vie
Puis que, comme le peintre Bonnard dont il parle, il est parfois difficile de lâcher un texte définitivement... je le sais pour l'avoir vécu chaque fois: je mets du temps à relire, à corriger, prise au piège du perfectionnisme
Ensuite j'aime la comparaison de la petite pelle et du seau confiés à chacun dans le but de construire un beau château face à l'océan de la vie...qui est  aussi celui de la mort puisque la marée viendra tôt ou tard tout submerger.
Il parle de la vocation confiée à chacun: donner une parcelle de bonheur à autrui: pour l'écrivain... autrui, ce sont ceux qui liront ses oeuvres, même pour une seule personne, ça en vaut la peine!
Car c'est bien du bonheur qui nous arrive quand on lit, quand on dévore un livre... les lectrices blogueuses  le savent bien qui, billet après billet nous parlent de livres (si vous saviez, combien d'idées de lecture j'ai puisées chez vous...merci pour cela)

Pour le moment je lis un livre d'une auteure indienne: "Ma soeur, mon amour" de  Chitra Banerjee Divakaruni

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