samedi 13 novembre 2010

Ecrire pour dire

J'écrirai une lettre.
Elle sera simple, sans fioritures. Sans figures de style. Elle sera l'expression de ma vérité
Je dirai ce que j'ai besoin de leur dire. Il y aura même un mot d'amour. Ou peut-être deux. Enfin je crois... Un pour chacun, c'est amusant quand j'y pense.
Je leur dirai tout. Ils seront bien obligés de m'écouter... sauf s'ils déchirent la lettre, avant même de l'ouvrir, c'est vrai, je n'ai pas pensé à cela.
Tant pis, on ne peut pas penser à tout, et là maintenant, il est temps que j'écrive ce qui fait poids sur mon coeur, depuis toutes ces années.
Tellement poids que par moments mon coeur est dans la cave.
J'écrirai une lettre.
Et je la signerai. Important de la signer, je revendique mes mots, complètement, absolument.
Puis je  mettrai ma lettre dans une enveloppe blanche, et j'indiquerai les noms, l'adresse, la ville, le pays. 
Les noms... sur la lettre. Et le timbre, pas oublier le timbre. Pour que la lettre parte. Et arrive...
Et je dormirai, enfin j'essayerai, mais je crois qu'après la lettre, ça ira, je finirai par m'endormir.
Dormir... beaucoup, longuement, enfoncée dans un sommeil sans rêves.
Et puis demain dès que je me lèverai, je déchirerai la lettre. 

De toutes façons ils sont morts depuis longtemps...

Ecrire à des personnes disparues, parce qu'il reste des choses qui n'ont pu se partager de leur vivant..
Ou alors écrire à une personne qu'on ne verra plus jamais, et qui même ne souhaite plus de contact avec nous, et qu'on sait qui ne voudra plus jamais lire quoi que ce soit venant de nous
Ecrire quand même, pas pour l'autre, mais pour soi...
Pour dire... 
Cela vous est-il arrivé?
Et qu'avez-vous fait de cette lettre? La déchirer et confier au vent les petits morceaux?
L'enterrer profond? La garder au fond d'un tiroir pour le jour où?





35 commentaires:

  1. Ohhh bien sûr que ce billet me parle, qu'il réveille dans mon coeur une plaie à peine refermée...Bien sûr que je l'ai écrite cette lettre, pour cette amie que j'ai tant aimée, et qui m'a dit en me jetant hors de sa vie: surtout ne m'écris pas. Je l'ai écrite, cent fois dans ma tête, cent fois sur l'ordinateur, j'en ai fait un billet, je l'ai effacé, j'ai pleuré ma peine, crié ma peine, hurlé ma peine, et cette lettre est restée enfouie dans un coin de mon âme. Elle attend, un hypothétique retour vers un paradis perdu.

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  2. Bjr Coumarine. A moi aussi ce billet me parle...car oui moi aussi j'ai écrit une lettre. J'ai écrit cette lettre adressée à mon ex-mari en 2007, alors que nous avions divorcé en 1990. Pendant toutes ces années, tout en continuant à vivre, en continuant à avoir quelques contacts, quelques discussions au sujet de nos enfants nous ne nous parlions pas vraiment et pourtant il me semblait que j'avais tellement de choses à dire. J'ai peut-être, pendant toutes ces années préparer le brouillon pour que cette lettre ne soit pas une lettre de reproches mais une lettre qui servait à faire la paix entre nous, comme si j'en avais vraiment besoin pour continuer ma route plus sereinement...alors oui je l'ai écrite, j'ai pleuré en l'écrivant...et je l'ai brûlée...je serais incapable de dire ce qu'il avait dessus mais j'ai gardé le dernier petit bout (2cmx3cm) qui n'avait pas brûlé et grâce à toi aujourd'hui Coumarine j'ai fouillé dans mes affaires pour le retrouver il en reste quelques mots qui ne se suivent pas, qui peut-être "seuls" ne veulent pas dire grand chose mais qui pour moi me disent énormément: Capable-mais je- faire la paix - te pardonne- ces années- à quoi- aimons- comme-petite fille- réfléchis bien- jade!
    Voilà Coumarine il n'y a que ces quelques mots qui restent...mais cependant je sais que cette lettre m'a servi pour renouer le dialogue, se sentir plus à l'aise quand nous sommes amenés à se retrouver autour d'une table pour fêter par exemple l'anniversaire de nos petites filles ou tout simplement quand on se rencontre. Ceci, je précise, avec sa nouvelle compagne, sans aucun regret, sans aucune confusion, sans aucune suspicion...j'ai seulement imaginé qu'il l'avait lue et de ce fait, je sais que j'ai pardonné et j'ai imaginé qu'il m'avait lui aussi pardonné...cette lettre a donc été utile, voir même indispensable pour que tout s'apaise. Merci Coumarine pour cette petite piqûre de rappel, qui quelques années après, me fait toujours autant de bien. Bon dimanche et bonnes nuits à venir!

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  3. Encore une fois ton billet me plonge dans des océans de réflexions mais le trop tard s'impose à mon esprit.

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  4. oh oui ça me parle!
    il me semble que c'est pour cette raison que j'ai mon blog...
    mais j'ai aussi écrit de "vraies" lettres...
    aahhh il y aurait trop à dire, je te souhaite un bon dimanche!

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  5. A moi aussi, cela me parle. Moi aussi, j'ai écrit une lettre. En pleurant toutes les larmes de mon coeur. De peine, de rage, de peur. Et puis je l'ai brûlée.
    C'était comme un pansement qui a permis à ma blessure de cicatriser progressivement.

    Belle journée, Coumarine !

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  6. Ecrire pour me calmer,
    pour mettre mes idées au clair,
    pour me soulager…
    Ah oui, ça fait du bien !
    Et ce genre de lettre je l’enfoui dans un mouvement de rage,au fond d’un tiroir jusqu’au jour du grand rangement.
    Elle aboutira alors, dans la corbeille à papiers. En mille morceaux, pour bien me convaincre que c’est une affaire clôturée.
    Le Creuset

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  7. Comme Adrienne, mon blog sert -aussi- à ça.
    Mais il m'arrive aussi d'écrire, quand les mots empoisonnent trop mon esprit, et que je ne peux/veux pas les dire à la personne en question...
    Ensuite, je jette la lettre ... dans une eau qui bouge ( pour que les mots soient emportés)
    Parfois je me sens un peu ... nouille, quand je fais ça, mais ça me fait du bien ... alors, pourquoi pas ?

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  8. Higelin a beau chanter "va et surtout ne te retourne pas" on ne peut mettre ses pas pour aller de l'avant sans parfois quelque retenue et repenser à ce qui a été. Loin du culte du souvenir, ne pas être amnésique nous relie et nous relit parfois aussi à nos origines et bien sur à notre parcours de vie. Le chemin a été encombré d'obstacles et de difficultés mais c'est ce qui nous a fait grandir et changer et murir et aller vers plus de sagesse et de tolérance, du moins je l'espère.
    Alors aux grands absents, ceux à propos de qui on veut bien s'avouer parfois à quel point ils nous manquent, même ceux sans regret dont on du s'éloigner parce que grandir c'est accepter la césure, les coupures, mais il y a des raccords sur la pellicule ! Alors si je ne leur écris pas , je leur parle dans ma tête et ces conversations sont le prolongement de celles qui ont été, parce qu'ils vivent là au fond de moi.

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  9. Il y a un mois , j'ai commencé une lettre ou plutôt un dialogue avec une personne qui n'est plus là. J' y relate l'amour de l'enfant que j'étais, puis la prise de conscience, les blessures béantes non cicatrisées, ma révolte...
    Ecrire ces mots me fait du bien. Un simple fichier Word qui reste ouvert en permanence.
    Aurai-je le courage de la terminer? de tout dire? Je pense que oui...

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  10. Ce texte ramène à la surface beaucoup de souvenirs, Coumarine... Et les commentaires de Céléstine et Josiane sont pour moi très évocateurs.

    Je me rends compte que j'ai souvent pratiqué les lettres non expédiées, dans des situations de refus de dialogue particulièrement douloureuses à accepter. Il y a une quinzaine d'années j'ai ainsi écrit à une ancienne amie des lettres sans aucun retour, suivis de quelques lettres non postées, puis d'une cinquantaine de brouillons jamais finalisés. Ces feuillets morts gisent dans un dossier jamais rouvert. Ils ont été efficaces et m'ont permis de "tuer" mes espoirs de réconciliation.

    Il y a quelques années il m'est arrivé d'écrire à une amie devenue hostile a tout contact... et de renoncer à l'envoi au dernier moment. A chaque fois je sais que ces mises en mots ont été utiles, apaisantes et "délivrantes".

    Il m'est arrivé aussi d'envoyer des lettres à ma famille. Si elles n'ont pas forcément établi le dialogue que j'espérais, du moins ont-elle permis un relatif rapprochement et de réduire les blessures réciproques.

    A mon ex-femme je n'ai pas écrit. Peut-être parce que je pense qu'un jour viendra où nous pourrons nous dire de vivre voix ce qui, pour le moment, ne peut (ne veut?) se dire.

    Mon blog, mon journal, ont souvent eu une fonction de "lettres", plus ou moins adressées à des personnes concernées. Et bien sûr cette mise en mots m'est utile, me permettant d'avancer avec l'impression d'avoir été entendu.

    Je crois vraiment aux vertus apaisantes de l'écriture, y compris quand les mots ne sont pas lus par ceux à qui ils sont adressés.

    Merci pour les réflexions que tu suscite, Coumarine :o)

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  11. @tous...je vous lis
    et je suis émue (merci pour vos mots confiants)
    Comme quoi on a tous au fond du coeur des mots inexprimés...
    comme quoi on a tous quelques part une lettre écrite, planté au fond d'un tiroir, ou éparpillés au vent en mille déchirures , un fichier Word resté ouvert pour accueillir nos mots..
    Des mots non-dits qui pèsentlourds
    Et qui qd ils s'écrivent -enfin!- se diluent dans les larmes ou la colère...
    Ou les deux..
    MERCI à vous

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  12. @Pierre... on a publié au même moment...
    Tu me croiras sans doute si je te dis que j'ai pensé à toi entre autres en écrivant ce billet...
    Merci d'être venu nous résumer en quelques mots toutes ces tentatives de re-dialogue
    Mais au fond, c'est plus pour SOI qu'on écrit ces "lettres" qui ne seront pas envoyées, qui resteront ignorées des destinataires ... pour la sorte de libération que cela apporte..

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  13. Comme ta note me parle....je suis la spécialiste des lettres envoyées ou non....adressées aux vivants ou aux morts...Depuis petite j'écris des lettres...cela est souvent plus facile pour moi que de parler...Encore merci et bon dimanche

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  14. vous aviez déjà abordée "ce sujet" sur votre ancien blog...vos commantateurs aussi fidèle soit-ils ont la mémoire courte...

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  15. @nanou...oui certaines personnes préfèrent écrire à l'autre plutôt que lui parler...au moins on n'est pas interrompu! ;-))

    @anonyme...décidément vous m'épiez par le trou de la serrure...
    faut croire que ce que je suis et fait vous intéresse beaucoup!

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  16. Surprenante remarque de la part d'un(e) anonyme : quel rapport entre la fidélité des commentateurs et une éventuelle nouvelle version d'un même sujet ? Le temps passe, les idées et perceptions évoluent, et autant un auteur que ses lecteurs peuvent apporter de nouveaux éléments ou y réfléchir autrement...

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  17. j'avais aussi des tas de choses à dire à ceux qui ne pouvaient plus m'écouter
    j'ai crée un blog de vie
    des histoires pour ne pas oublier et dire , redire mes regrets et lon chagrin
    Si j'osais , je le ferais davantage ..
    Merci de nous rappeller ça

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  18. @Pierre, bien sûr... le temps passe comme tu dis, les sujets ne sont jamais figés, les lecteurs vont et viennent
    Et mon ancien billet (je ne sais même pas dans quelle profondeur de mon ancien blog il se cache) parlait autrement de ce sujet...cet(te) anonyme m'épie on dirait...
    Mais ce n'est pas bien grave...

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  19. @Jeanne..si tu osais dis-tu... et bien sûr ce terme m'interpelle, il touche le sujet que je travaille pour l'instant: l'autocensure..;-))

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  20. Moi, ce ne sont pas toujours des lettres que j'écris et que je n'envoie pas, mais ce sont des mails, des mails que j'adresse à certaines personnes, des mails sur lesquels je reviens, des mots, des phrases que je change, des mails tout prêts à être envoyés... mais que je n'envoie jamais, et que je finis par supprimer...
    Mais cela m'a fait du bien de les écrire, et a permis de faire sortir de moi, soit de la colère, soit de la tristesse. Et d'être ainsi soulagée et plus sereine.
    Bonne nuit à toi, Coumarine.
    Je t'embrasse bien fort.

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  21. j'aime beaucoup ton texte et son rythme chaloupé, beaucoup de poésie se ressent ici, là en tes mots..... et ton sujet est tellement partagé....tant de mots n'ont pas été dits ou dits trop tard ou mal dits que souvent on voudrait écrire la lettre de réparation.... sans faut-il le faire (et je l'ai fait)...cela fait tellement de bien...garder des remords est si mortifère...alors faisons-nous du bien, passons un baume sur nos blessures en écrivant cette lettre et si nous la postons elle pourra peut-être renouer des liens ou au moins défaire les noeuds...amitiés salines

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  22. @Françoise... les mails oui...
    j'en ai écrit aussi que finalement je n'ai jamais envoyés, et supprimés
    Est-ce parce que tu n'osais pas les envoyer? ou parce que à force d'avoir hésité, le temps était passé et il n'aurai plus eu de sens?

    @Malou... merci d'avoir poussé la porte de cette demeure...
    Oui écrire fait du bien, même si la lettre (ou le mail) n'est pas envoyé...

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  23. Ces mails, que je n'ai jamais envoyés, étaient principalement des mails de colère. Mais, les jours passant, et à force d'y revenir dessus, ma colère était tombée. Ou bien, entre-temps, j'avais des nouvelles de la personne, et ces mails n'avaient plus de raison d'être envoyés. Comme tu le dis, ils n'auraient plus eu de sens.
    Je le fais encore parfois: écrire, pour me débarrasser d'une tension, et mettre mon mail en attente, pour attendre, justement, de voir comment la situation va évoluer. De rajouter des mots, des ressentis. Cela me libère l'esprit de les écrire, cela me fait beaucoup de bien.

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  24. Je n'ai pas écrit de lettres.. mais dans ma tête parfois tous ces mots, toutes ces questions, tout ce qui restera sans réponse.

    Mon père, mes grand-parents paternels. J'aurai aimé savoir pourquoi mon père a toujours été un homme dépressif, ce qui s'est passé pendant son enfance et son adolescence pour que lui et son père aient été hostiles l'un à l'autre. Pourquoi ? Mon père est parti trop vite. Et mes grands-parents.. Je les ai vu décliner et j'aurai été la méchante petite-fille si je les avais "torturé" avec mes questions dérangeantes.

    De même j'ai toujours eu envie de dire à mes beaux-parents tout la souffrance (celle que je sais et celle que je devine) qu'a vécu leur fils pendant son enfance et qu'il vit encore aujourd'hui. J'ai toujours eu envie de dire. J'ai laissé passé l'occasion. Ils sont maintenant très diminués et je serais honnie par toute la famille de m'engager dans une telle conversation.
    Seul mon ange aux grands yeux bleus et aux cheveux d'argent comprendrait.

    Alors je reste avec mes pensées et mes mots.
    Avec mes questions.
    Avec la non-compréhension de ce qui a été et de ce qui perdure.

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  25. Oh, écrire, le geste de tous les possibles à ceux qui ne sont plus pour le monde, à ceux qui ne sont plus rien que pour nous.
    Ecrire des poésies à des êtres qui n'ont peut-être jamais vraiment existé.
    Je me demande si ce besoin de matérialiser quelque chose qui n'est pas ou n'est plus n'est pas le premier cri de l'écriture. Un cri qui donne naissance à des mots infinis ...

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  26. Je pense aussi à ces gens qui entretiennent une sorte de dialogue intérieur quasiment permanent avec des disparus ou des personnes avec lesquelles ils ont vécu des ruptures.

    Une manière d'entretenir ce qui n'est plus...

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  27. @ Françoise...merci d'être revenue expliciter ton commentaire...

    @Annick...simplement te dire que je suis si touchée par ton témoignage
    Les mots non dits font beaucoup souffrir...

    @saravati...à toi te dire combien ton commentaire est à la fois rempli de poésie et si profond...

    @alain....ce dialogue intérieur incessant ne peut-il pas conduire parfois à une sorte de folie douce?

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  28. J'aime la tournure de ton billet et le questionnement qu'il propose... Jusqu'à présent, pour moi, une lettre était écrite pour être envoyée. Tu m'ouvres de nouvelles perspectives...

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  29. @fabeli...je crois qu'il y a des lettres (des mots) qui ont parfois besoin d'être écrits rien que pour soi...sans les envoyer pour autant!

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  30. " @alain....ce dialogue intérieur incessant ne peut-il pas conduire parfois à une sorte de folie douce? "

    c'est le risque en effet...
    Et la folie n'est pas forcément... Douce !...

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  31. Ma première révolte contre ma mère fut par lettre, jamais envoyée, mais c'était un premier pas de liberté d'oser matérialiser ces pensées.

    Une autre lettre non envoyée fut pour mon grand père, ces mercis que je n'avais pas eu l'occasion de lui dire, que je n’avais pas le droit de dire.

    J'ai la conviction que d'une certaine manière les mots parviennent à leur destinataire.

    Ce billet m’évoque aussi les lettres « à ne pas envoyer » que j’ai finalement postées. Comme des bouteilles à la mer elles ont souvent été la brèche vitale dans des murs relationnels.

    C’est parfois la seule manière pour moi d’aller au bout de mon propos : me dire que je ne posterai pas.

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  32. Bonjour Coumarine,
    Ce billet me parle, car il m'est arrivé d'écrire un courrier, destiné à mes parents et que je n'ai jamais expédié. Ils sont tous deux décédés depuis plusieurs années, et j'ai déchiré la lettre.
    Bonne fin de journée et merci de ta visite
    amitiés

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  33. elle n'est pas encore écrite... et pourtant depuis le temps... mais la peur des émotions qu'elle va susciter m'effraie alors je reporte, je tergiverse, je louvoie, j'évite, je joue, je me mens... peut-être un jour y arriverai-je...
    je t'embrasse Coum (et même si la vie me vole trop de temps pour passer aussi souvent qu'avant, ta présence est importante pour moi... c'est bête hein ? )

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  34. @Le Chat...moi non plus je ne passe plus aussi souvent...je te lis pourtant et je néglige de mettre un commentaire...c'est bête, oui!
    Oui ce que je connais de toi me dit que cette lettre il faudra sans doute que tu te décides à l'envoyer...
    Un jour tu y arriveras...
    Je t'embrasse fort

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  35. Je parcours tes billets et ce soir j'ai eu envie de le commenter.

    J'ai écrit une lettre à la maman de mon mari avec qui j'ai eu des rapports un peu difficiles et ce n'est pas parce qu'elle n'est plus qu'elle doit être idéalisée ; je lui ai écrit alors qu'elle venait de décéder et j'ai mis l'enveloppe avec ma lettre dans son cercueil ; cela m'a soulagée et je lui ai pardonné, j'avais besoin de cet écrit pour extirper mes rancoeurs.

    Sur les derniers mois de sa vie, je l'ai soignée, j'ai donné de mon temps de mes attentions, de l'affection aussi ; c'était une personne douce et charmante à l'extérieur mais capable d'être exclusive, surtout avec mes enfants qu'elle a "remonté" contre moi et notre couple à l'époque a bien failli se rompre aussi -

    les années ont passé et maintenant les enfants ont oublié ce rôle ou ne l'ont pas très bien compris(je n'en ai jamais reparlé) ; leur mamie était
    la meilleure et c'est bien ainsi.

    Ecrire cette lettre a été mon exutoire et de faire la paix avec elle,
    si j'étais croyante, je dirai que là où elle est, elle est en paix avec elle et avec moi, enfin, j'espère !

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