mercredi 4 août 2010

Sans ponctuation

Je suis en train de travailler au fameux chapitre sur l'autocensure dans l'écriture de l'intime dont je vous ai parlé ici. A ce sujet, j'en profite pour vous dire un grand merci pour les nombreuses réponses que j'ai reçues (59 en commentaires, une vingtaine en mails, et trois ou quatre billets chez certains blogueurs qui voulaient aborder le sujet chez eux...)

Ecrire en sachant qu'on va être publiée nécessite une attention précise au style dans lequel il me faut exprimer mes idées. J'aime beaucoup cela... J'aime les mots et j'aime aussi ordonner mes idées dans des phrases cohérentes...

Mais là j'ai parfois envie de me distraire en jouant avec les mots, avec les phrases, en écrivant par exemple sans ponctuation, comme je l'ai fait ici et souvent d'ailleurs lors de mes années de blog chez canalblog
Quand j'écris de cette manière, je me comprends très bien.. Encore heureux ! Quant à ceux qui lisent ce texte sans ponctuation... je ne sais pas... on peut parier que oui!
En tout cas, ici sur le blog, ça m'amuse de faire ça de temps en temps, tout simplement parce que les billets ne sont jamais longs et s'enroulent rapidement vers le passé...

Cette écriture sans ponctuation est une écriture qui laisse couler les mots comme ils viennent sans trop les organiser, sans les "ranger" dans une phrase construite avec causes, conséquences, sujet compléments et tout  le reste: juste écrire comme ça vient !
C'est une façon d'écrire beaucoup plus familière, qui s'apparente au langage parlé, qui permet les jeux de mots.
J'aime beaucoup, ça m'amuse...


bagdan prystrom


15 commentaires:

  1. Pour être tout à fait honnête, cela m'a déconcertée au premier abord. Et puis, cela m'a amusée ! Plaisir des mots, plaisir de l'écriture, plaisir de la lecture ! Quelle chance nous avons de pouvoir utiliser notre langue sous ces différentes facettes !
    Bonne soirée, Coumarine !

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  2. Ce sont les textes que je comprends le mieux. Sans doute pour ça que j'ai une affection particulière pour Reverdy.
    PS: tu nous tiens au courant de ta publication?

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  3. @naline.. oui en effet ça déconcerte, je le sais.
    Mais tu saisis bien que c'est plus un "jeu" qu'autre chose. Dans un texte "officiel" j'écris avec ponctuation...quoique, moins que la normale...

    @Delphine.. ah!ça me fait plaisir que tu aimes tiens!
    Cette publication-là qui ne dépend pas que de moi mais de l'ensemble de mes collègues, est prévue dans le courant de l'année 2011
    mais il y aura sans doute autre chose qui va arriver très bientôt... et bien sûr que j'en parlerai quand le moment sera venu!!

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  4. De quelque façon que tu écrives, c'est toujours bien. Je me garderai cependant de montrer tes textes à mes élèves, tu me comprendras...
    Heureuse de te retrouver!
    Célestine

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  5. Avec ou sans ponctuation, le ton de Coumarine reste. C'est l'essentiel, puisque il définit le lustre de ta pensée.

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  6. J'aime lire des textes sans ponctuation, c'est le souffle, la pensée brute, l'écriture spontanée sans censure.
    Parfois, ça prête à confusion, c'est vrai, mais alors le lecteur a sa propre interprétation et ça devient amusant.

    J'ai cru t'apercevoir à Redu samedi dernier, Coumarine. Mais de pus près, ben non, c'était pas toi *rire*

    agnès

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  7. Il faudrait que j'essaie, tiens. Dernièrement, je suis tombée sur un roman écrit quasiment sans ponctuation : c'est très déstabilisant, en particulier pour les dialogues.
    Sur l'autocensure, j'ai repensé au sujet dernièrement. J'essaierai de faire une note.

    Et donc, Coumarine, tes paroles sont de nouveau "petites" ?;) (mais elles ne sont pas redevenues "inutiles", c'est l'essentiel:))

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  8. des bisous sans ponctuation ça doit donner une rafale de bisous bisous bisous bisous bisous bisous bisous respiration bisous bisous bisous bisous

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  9. Quand je rêve j'écris sans ponctuation et je m'envole là où l'horizon se confond avec la nuit des baisers secrets dans la délicieuse ferveur des amours

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  10. Un peu parti-pris, je dirai que tant que c'est toi qui écris, ça ne me dérange pas du tout. C'est du "à bâtons rompus", un débit aquatique agréable, fluide.

    Par contre ... je déteste - franchement - en général, je n'y arrive pas. Naturellement, moi, je tends à utiliser trop de ponctuation: j'ai pris l'habitude, en Italie, des longues phrases qui ont besoin de virgules et de tirets pour ne pas mourir apoplectiques :)

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  11. Les textes sans ponctuation, j'aime bien.
    J'en avais mis un de Julos Beaucarne sur mon blog "Un coeur qui bat". Certains de mes amis n'ont pas aimé du tout. Ils avaient l'impression de ne pas pouvoir respirer. Moi, j'aime bien, car on donne ainsi au texte la respiration que l'on veut.
    Bon après-midi à toi, Coumarine. Je t'embrasse.

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  12. @Célestine, Damien...je suis contente de vous revoir

    @Agnès non je n'étais pas à Redu samedi!
    ça ne m'étonne pas que tu aimes l'écriture sans ponctuation, en tant que poète, tu la pratiques aussi

    @Sel... oui si tu écris sur l'autocensure, fais le moi savoir le plus vite possible;-))
    Tu as observatrice...oui j'ai remis les Petites Paroles... je les préfère comme ça finalement!

    @Clairette... tu es adorable bisous bisous bisous à toi aussi!

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  13. @Jacques... je suis confuse... tu devrais me voir, je rougis...et j'aimes ça , parce que j'aime tes mots!!

    @Edmée... ah bon? tu n'aimes pas écrire comme ça? Tu m'étonnes un peu... mais je comprends et j'ai ri à la description des phrases en Italien qui menacent de mourir apoplectiques!!!

    @Françoise... ah ben voilà! tu viens avec des "arguments" imparables: JULOS!! ça dit tout!

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  14. C'est amusant ce billet que je découvre alors que je finis tout juste "Belle du Seigneur" d'Albert Cohen. Cette façon d'écrire sans ponctuation est en effet le style qu'il a choisi à chaque fois que ses personnages se parlent à eux-même. Que ce soit Solal ou Ariane, Cohen nous livre leurs pensées ainsi, au fil des mots, sans point ni virgule, sans rien, que des mots qui coulent sans sombrer pour autant ! Pour ceux qui ne l'ont pas lu, foncez, c'est un ouvrage d'une incroyable finesse psychologique.

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  15. merci Gicerilla pour le rappel de ce grand roman, dont l'abord par ailleurs, n'est pas si facile...

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